Dans le cadre de l’action « bâtiments et îlots performants» et « solaire » du programme d’Investissements d’avenir piloté par l’Ademe pour le compte de l’État, 6 projets ont été retenus.
Sur les six projets présentés, cinq sont issus de l’Appel à Manifestations d’Intérêt (AMI) « Bâtiments et îlots à énergie positive et à bilan carbone minimum », le dernier de l’AMI « Solaire ». Tous ont pour objectif d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments, résidentiels, tertiaires ou industriels, existants ou neufs.
Ces projets regroupent des acteurs industriels du secteur, des PME et des organismes publics de recherche tels que le CEA, le CNRS, ARMINES, le CSTB, le LaTEP et l’Université de La Rochelle.
Trois des six projets présentés sont coordonnés par des PME, lesquelles représentent en outre près de la moitié des partenaires financés. L’enjeu principal se situe au niveau du parc existant, fortement énergivore. Pour ce parc, le niveau de performance énergétique visé par l’AMI « Bâtiments et îlots à Energie positive et à bilan carbone minimum » est de 25 kWh EP/m².an[1] que ce soit pour les bâtiments résidentiels – les projets RUPELLA-Reha et CRIBA portent sur les logements sociaux notamment – ou ceux relevant du secteur tertiaire. L’enjeu est d’atteindre, dans des conditions économiques raisonnables, cet objectif ambitieux : les projets sélectionnés doivent permettre de faire émerger des produits et services non seulement performants d’un point de vue énergétique, mais surtout abordables en termes d’investissements pour les propriétaires de bâtiments.
Les projets
► CIMEP (Lille, Nord) : Des bâtiments industriels et tertiaires plus performants
Le projet s’appuiera sur la construction d’un datacenter opérationnel qui abritera des serveurs en fonctionnement afin de démontrer en situation réelle l’efficacité d’un système de ventilation naturelle permettant de supprimer presque intégralement les consommations d’électricité liées au refroidissement et de développer un système capable de récupérer partiellement de l’énergie à partir des rejets thermiques du datacenter.
► COMEPOS (France métropolitaine) : La maison à énergie positive pour tous
Ce projet vise à démontrer, à l’aide de 25 maisons pilotes et en partenariat avec une dizaine de constructeurs adhérents à l’Union des maisons françaises, qu’il est possible de construire des maisons individuelles à énergie positive partout en France, sans augmentation du prix des constructions à l’horizon 2020. Ces démonstrateurs permettront de définir les solutions les plus efficaces en fonction des modes de vie des habitants, des types de climat et des modes locaux de construction.
► CRIBA (Saint-Paul-lès-Dax, Landes) : Création d’une filière de rénovation industrialisée des immeubles de logements collectifs
L’objectif est de proposer une solution d’enveloppe assurant aux occupants un climat intérieur agréable et peu dépendant des conditions extérieures, notamment météorologiques et acoustiques. Cette solution s’adresse à la rénovation des immeubles collectifs, associant isolation très performante, amélioration architecturale et gestion des énergies.
► RUPELLA-Reha (La Rochelle, Charente-Maritime) : Des rénovations reproductibles à grande échelle dans l’habitat collectif social
Ce projet ambitionne de démontrer que la réhabilitation de logements sociaux peut permettre d’atteindre des consommations énergétiques de l’ordre de 25 kWhEP/m2. L’expérimentation portera sur 3 bâtiments différents et permettra d’évaluer les surcoûts liés à l’amélioration de la performance énergétique au-delà des standards de réhabilitation habituels.
► SCRIB (France entière, export dans les pays méditerranéens) : Des bâtiments industriels et tertiaires plus performants
L’objectif de ce projet est de développer une solution de climatisation, à haute efficacité énergétique et à faible impact environnemental, pour répondre à l’ensemble des besoins – climatisation, chauffage, froid industriel, eau chaude sanitaire – des bâtiments industriels et tertiaires. Ces fonctions multiples permettront alors de rentabiliser l’investissement sur l’ensemble de l’année.
► TIPEE (La Rochelle, Charente-Maritime) : Une plateforme structurante pour la filière
Le projet vise à démontrer que l’on peut atteindre un niveau de consommation énergétique de 25 kWhEP/m2/an dans des opérations de rénovation, avec une approche système (tenant compte de l’environnement technique, méthodologique et socio-économique dans lequel les solutions développées seront installées). Il aboutira à la mise en œuvre d’une plateforme technologique, et de services associés autour de trois pôles : le laboratoire d’essais, le pôle formation et l’agence de la réhabilitation.
[1] Le kWh EP/m2/an est une unité de mesure de la consommation d’énergie primaire par unité de surface et par an. Elle sert notamment à mesurer la performance énergétique d’un bâtiment.