"Le réseau Renault en Israël et au Danemark continuera d’assurer le service après-vente des Fluence Z.E. et des batteries de ces véhicules", a indiqué le groupe Renault dans un communiqué, suite à la décision du Conseil d’Administration de Better Place de se placer en liquidation judiciaire.
Cette décision a été prise "face à son échec à lever des fonds supplémentaires et à l’absence des ressources nécessaires pour poursuivre ses activités", a annoncé pour sa part Better Place.
L’annonce est intervenue alors que son principal partenaire financier ‘Israel Corp’ avait confirmé sa non participation dans un nouveau tour de table pour financer ce concept.
Partenaire de Better Place, Renault a développé une technologie appelée "Quick Drop" qui permet de changer rapidement le pack batteries d’un véhicule électrique, l’autonomie étant le principal point faible de ce type de transport.
L’objectif affiché initialement par le consortium Better Place était la commercialisation de 100.000 véhicules électriques en Israël et au Danemark d’ici 2016. Au final, Renault aura vendu ‘seulement’ un millier de Fluence ZE dans 3 pays que sont principalement Israël, le Danemark et les Pays-Bas.
"Le véhicule électrique est une révolution et Renault explore toutes les pistes technologiques, celles du quick drop comme d’autres modes de charge" a cependant nuancé la firme au losange. "Cette décision ne remet nullement en cause la stratégie de l’Alliance Renault-Nissan en matière de véhicules électriques. L’Alliance est d’ailleurs leader mondial du véhicule électrique, et les volumes des véhicules électriques de Renault continuent à progresser mois après mois."
Selon Gilles Normand, directeur des opérations du groupe pour la région Asie-Pacifique, l’investissement représente "une part extrêmement limitée" des 4 milliards d’euros consacrés jusqu’en 2015 par Renault-Nissan à l’électrique.
Selon les médias israéliens, Better Place aurait dépensé environ 850 millions de dollars depuis 2007, pour développer une cinquantaine de stations "Quick Drop" : 38 en Israël, 17 au Danemark.
Quel crédit accorder à une marque aussi massive que Renault, marque mondiale faut il le rappeler, quand elle se plante aussi lamentablement? Ca fait vraiemnt peur. Gèrent tous leurs gros dossiers avec une telle incompétence? Il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Le dernier des patrons de PME qui a la tête dans le guidon et ne sait même pas le temps qu’il fait dehors aurait pu prévoir une telle impasse. Pour quelle personne de bon sens cette « aventure » était elle viable? Et le pire est qu’on nous a rabattu les oreilles sur tous les tons, et par la bouche de notre chère « presse independante », nous expliquant que cette méthode d’électrification des véhicules était la BONNE, définitivement. Et pourtant, il semble que le seul cout des infrastructures, la complexité technique, la non interopérabilité soient des indicateurs évidents que, au mieux, nous ne sommes pas encore prêts pour ce modèle économique. Le seront nous un jour? J’ai un sérieux doute tellement la « mécanique » est complexe. Automobile et mécanique horlogère ne font pas vraiemnt bon ménage. Par contre, on pourrait imaginer un système d’échange, à la main, pour des deux roues de petite puissance. Mais le deux roues vraiment électrique reste encore très marginal, faute aussi à une législation complexe.
Il semblerait qu’une nouvelle technologie de supercapacités à recharge ultra rapide soit prés de voir le jour. Les prototypes qui vont sans doute révolutionner les transport ont déjà subit les premiers tests et supportent une charge de 150 w par kg soit au moins aussi bien que les meilleures batteries actuelles. Des super supercondensateurs en graphène low cost grace à une nouveau procèdé de production par de simples graveurs de dvd (infrarouge qui pêle de l’oxyde de graphite en révèlant une sous couche de graphène pur qui servira à la fois d’électrode et de réceptacle au stockage énergétique. Que du carbone pris entre des feuillets de plastiques avec un électrolithe semi liquide sous forme de gel flexible . Des perspectives à peine croyables allant jusqu’à 600W au kg , une bonne cyclabilité.. tout semble parfait sauf …. Seule inconnue l’autodécharge , elle n’est pas décrite et j’en déduis avec mon mauvais esprit suspicieux qu’elle sans doute forte mauvaise puisque ce sujet n’est pas abordé dans l’article dont je vous laisse le lien .
+1! ce plantage terminal de Better Place est une forme de consécration pour tous ceux qui n’ont JAMAIS cru un instant à cette filière d’échange de batterie sortie tout droit du monde de Martine! Honte à Renault en effet d’avoi cru un instant à l’audace de Shaï Agassi, le fondateur de Better Place. Mais honte également aux nombreux médias et autres gros bonnets qui il y a 5 ans, désignaient ce cher S. Agassi comme un créateu de génie! Vouloir reproduire avec l’électrique, les mêmes schémas que ceux en vigueur avec les voituree à pétrole est le meilleur moyen d’aller au tas! L’électrique, C l’exploitation intelligente et durable des énergies de flux. C donc un modèle énergétique très différent d’un modèle basé en gande partie sur le pillage et la surconsommation des énergies de stocks. Le système Better Place est un système complétement délirant au plan logistique, bien trop couteux pour pouvoir être déployer à très grande échelle. Un échec archi prévisible dans lequel personne n’aurait du investir le moindre € …
Dommage, l’idée semblait bonne pour amortir le « surcoût des batteries » et commencer à développer un réseau de stations et une infrastructure. Ce n’est pas plus absurde que d’ouvrir des stations services, ou l’on peut faire le plein de carburant rapidement. De plus, c’est un modèle plutôt bien adapté à des zones denses en population, ou restreintes en distances à parcourir. Par contre le cout élevé (disproportionné) de l’investissement, par rapport au peu de stations implantées (donc au peu de clients potentiels servis), condamnait à l’échec financier. L’avenir semble malgré tout promis aux véhicules électriques. L’autre avantage étant le couplage des batteries à des systèmes de production et de recharge intermittents, telles les énergies éoliennes et photovoltaïques. Ce sera le duo gagnant. On n’en est qu’au début des révolutions technologiques, mais il faudra aussi une adaptation des mentalités.
ce genre de projet à financement essentiellement privé n’étais pas évident. cf le tunnel sous la manche . qui fonctionne qund même mainenant parle hold-up des banques! pour agir à l’échelle d’un pays, on n’est plus au temps des compagnies ferroviaires à une ligne! construire un infrastructure prend du temps et de l’argent, on voit ce qi se passe actuellement avec la fibre optique! on en est encore au problème de la poule et de l’oeuf, pas de réseau de charge ou d’échange, pas de voitures et pas de voitures pas de réseau! seule la puissance publique peut amorcer la pompe et démarrer le cercle virtueux.
Ah, je vois que ces messieurs de l’universite de Google ont deja decide du sort de l’aventure Better Place, et ont assene que « se planter c’est etre incompetent », surtout lorsque l’on vient de chez renault. Bel encouragement pour les boites francaises qui veulent tenter des trucs nouveaux! Sinon pour les vrais raisons du crash de la boite, on pourrait regarder dans des faits plus concrets: -Le fait qu’elle ai brule 750 millions de cash, mais n’a reussi qu’a implanter une quarantaine de stations, -Le fait qu’elle ai eu un pied partout au lieu de se concentrer dans un seul marche (station de test au japon, centre de recherche en chine, bureau en australie, bureau et qg aux US, stations d’echange en Israel et DK…), -Le fait qu’en Israel les Fluence vendues etaient plus chere a la vente que les modeles diesel equivalents (sans batterie inclue!), -Ou encore le fait que le leasing de la batterie revenaient aussi cher au consommateur que de faire tourner une voiture equivalente a l’essence (et etait 3 fois plus cher que le leasing des batteries fixes offert par Renault en France) Ce qui ressort dans l’ensemble c’est que la boite a crame 750 millions de dollars pour… du vent, a vouloir jouer aux grands avant d’avoir un modele d’affaire reel et teste. Le deuxieme point c’est que cet argent aurait du etre utilise pour subventionner les achats des premiers clients afin de proposer un produit interessant aux consomateurs.
bonjour Allez voir l’article du jour sur les prêts accordés à renault on comprend mieux en tous cas, zont pas du être perdues pour tout le monde ces centaines de millions d’euros !! grandiose ! Encore un bon plan tiens ! Quand je pense que dans les années 1900 et qqs les camions poubelles de Paris étaient électriques rechargés par l’incinération des déchets ! Quels progrés en un siècle ! encore bravo renault
J’attends les excuses publiques du boss de Renault et du boss de la branche BP. Cramer des centaines de millions d’Euros dans une impasse technologique et commerciale qu’un gamin de 12 ans aurait pu prévoir mérite bien un méa culpa circonstancié, une bordée d’injures, des poursuites judiciaires et une petite démission… Il y a un non sens de base, une grave ineptie qui saute au yeux : le système dit « propriétaire ». Renault était en train de nous imposer un choix complètement dingue. Soit chaque marque montait son propre système de station avec chaucne un réseau international unifié et strandardisé propre (on voit déjà poindre la folie douce), soit toutes les marques adoptaient les batteries Renault et se placaient donc en dépendance directe et définitive d’une marque concurente, soit enfin Renault devenait le seul cconstructeur de voiture à batterie interchangeable, voire le seul constructeur de voiture au monde (et là on a le vertige devant cet abîme de folie qu’incarne manifestement les grosses têtes de cette marque « française »). J’ai déjà eu honte d’être propriétaire d’une Laguna II, jusqu’à un point qui est difficilement descriptible. A cela se rajoute la honte de partager ma nationalité avec ces fous (ou ces escrocs?). Selon moi, ce n’est pas juste un banal échec industriel ou commercial, c’est l’incarnation de la folie de notre monde, folie qui trouve en France des illustrations paroxistiques. Où nous emmène ces patrons irresponsables? Quelle degré de corruption et/ou de bêtise et d’arrogance est à l’origine de telle bévues? C’est vraiment anxiogène d’avoir à mettre une partie de nos destins entre de telles mains, et même désespérant.
Betterpace j’y coyait….. jusqu’au moment ou j’ai tester la Fluence ZE je ne comprend pas comment des imminents ingénieurs n’ont pas compris ou réussit à imposer la batterie à plat ce qui aurait déja modifier le comportement de la Fluence ZE enité ce sur poid à l’arrière qui délestait l’avant deplus merci les finitions…. bref un bon concept mais pas réfléchit jusqu’au bout dommage
Oui, je crois que ça été développé avant l’heure. Renault ont grillé des étapes et ont proposé des bagnoles électriques completement inadaptées au marché. Ils ont sorti une berline (trop gros), La twizy (on sait pas encore si ça se classe dans la catégorie scooter, ou bagnole mais ça cumule les défauts des deux). Et sans parler de la prise de recharge ou ils ont eu l’idée brillante de la rendre spécifique de manière a être sur que le client ne puisse pas charger en dehors des bornes. Du coup personne en veut, logique. L’été dernier, PSA ont bradé leurs VE à 10.7K€ batterie comprise et c’est parti comme des petits pains car il est là le marché: une petite bagnole pas trop cher, à faible autonomie qui sert de seconde voiture pour faire les quelques km qui séparent la villa de l’ecole, du travail et des commerces, qui se charge sur une prise normale et qui revient pas cher à utiliser.
Hervé peut-il préciser de quelle voiture électrique PSA il s’agit?
Oui bon, je sais c’est d’origine japonaise, mais c’est bien PSA qui les ont vendues sous leur marque. Ils les ont proposé a la location ou la vente, d’un tarif initial à 30K€ ou personne en voulait, ils les ont descendu à 15700, moins 5000 de prime, et la tout est partit en une semaine. La question est de savoir s’il serait possible de vendre ce type de véhicule aux environs de 12000€ batterie incluse avec une durée de vie correcte de cette dernière.
Si le projet concocté par Renault et Better Place a lamentablement échoué c’est aussi en raison de difficultés d’ordre politique qui ont induit des événements fâcheux dans les relations entre Israël qui devait recevoir les milliers de Fluence Renault en provenance de la filiale turque de Renault, Oyak qui appartient pour une bonne part à l’armée turque. Or, au moment où devait se finaliser l’arrivée des autos et la mise en place du reseau Better Place, les militaires israëliens eurent le mauvais goûts de tuer neuf turcs qui avaient pris place à bord du ferry Rachel Corrie, jetant un froid dans les relations entre les Juifs et les Turc.
Vos réactions sont bien intéressantes, il aurait été en effet bien plus judicieux de ce concentrer sur une seule ile (au sens tranport) comme Israel ou Hawai (regarder la conférence de Shaï Agassi sur TED) Que vont devenir la cinquantaine de stations « Quick Drop » ? Quelqu’un a-t-il un début de réponse ? Les enjeux sont pourtant de taille mais apparement tout le monde s’en moque …..