Charbon : Bruxelles encourage le captage de CO2

L’Autorité de surveillance de l’AELE ** a décidé la semaine dernière de ne pas soulever d’objections aux investissements prévus par l’État norvégien en faveur d’un projet à Mongstadt, dans l’ouest du pays, dont l’objectif sera d’expérimenter, de vérifier et de démontrer différents concepts et technologies permettant de réduire les coûts et les risques liés au captage de CO2 à grande échelle.

«Cette décision représente un précédent important pour les affaires d’aides d’État liées à des projets de ce type. Ceux-ci seront nécessaires pour faire progresser les "CSC", les technologies de captage et de stockage souterrain du CO2 provenant d’activités industrielles qui utilisent des combustibles fossiles, c’est-à-dire avant tout la production d’électricité dans les centrales au charbon et au gaz», a déclaré M. Piebalgs, membre de la Commission.

La Commission a récemment souligné, dans des documents d’orientation, l’importance de ces technologies pour la réduction des émissions de CO2 et a affirmé qu’il était nécessaire de disposer en Europe, d’ici 2015, d’un certain nombre de projets de démonstration à grande échelle.

Les technologies de CSC deviendront en principe commercialement rentables, mais, dans un premier temps, les projets d’expérimentation et de démonstration ne sont pas susceptibles de bénéficier de conditions économiques favorables permettant à leurs exploitants de dégager des bénéfices. C’est pourquoi la Commission insiste sur le rôle important des finances publiques pour fournir une assistance efficace à ces projets.

L’un des premiers exemples de participation active des autorités publiques est le projet de Mongstadt, pour lequel le gouvernement norvégien a notifié une aide d’État à l’Autorité de surveillance de l’AELE en 2007. La décision favorable de la semaine dernière représente un signal positif qui devrait encourager d’autres pays européens pouvant avoir des projets en matière de CSC à consacrer des ressources publiques importantes au développement et à la démonstration de ces technologies. À ce jour, le Royaume-Uni est le seul autre pays européen disposant d’un programme gouvernemental ambitieux dans le domaine du captage et du stockage du CO2.

** L’Association européenne de libre-échange (AELE, en anglais European Free Trade Association – EFTA) est une association visant à établir une zone de libre-échange en Europe.

         
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christophe1007

Il est impossible physiquement d’extraire, de transporter, de transformer en électricité, d’isoler le CO2 et de stocker de façon SURE ce CO2, sans dépenser PLUS d’énergie que celle distribuée par le réseau électrique.Tous les décideurs le savent, mais ils ont des constructions de centrales à flamme à justifier; olors on promet une solution prochaine et on met en avant quelques études et prototypes.Que du cinéma ou de la poudre aux yeux!La solution est d’utiliser l’électricité à la place des combustibles fossiles; c’est presque partout possible. Et bien sur d’obtenir cette électricité sans émission de CO2: hydraulique, solaire, biomasse et surtout nucléaire.La fin du gaspillage est évidemment indispensable.