Suite à l’annonce des noms des "sages" composant le comité de pilotage du débat sur l’énergie, Greenpeace France a sollicité un rendez vous lundi soir avec Delphine Batho, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
La composition du comité de pilotage avait en effet alarmés l’ONG : "le secteur de l’entreprise est uniquement représenté sous l’angle des grands producteurs d’énergies sales, alors même que la transition énergétique concerne et bénéficie aux producteurs d’énergies renouvelables, aux PME et aux entreprises spécialisées dans les économies d’énergie."
Il en résulte qu’à l’issue du rendez-vous, Greenpeace a décidé de ne pas participer au débat sur l’énergie : "L’entrevue avec Delphine Batho ne nous a pas rassurés. Aucune de nos demandes ou questions à la ministre sur l’organisation et le cadre de ce débat n’a été satisfaite, notamment l’indépendance et l’ouverture à d’autres acteurs du comité de pilotage (…) Dans ces conditions, nous ne voulons pas servir une fois de plus de ‘caution verte’ à un débat et un processus dont on craint que les conclusions seraient déjà décidées par d’autres."
Par ailleurs, Greenpeace tient à préciser qu’il "ne refuse ni le débat ni la discussion (…) Nous avons par le passé participé au Grenelle ou récemment à la conférence environnementale. Nous participons à divers organes de concertation avec les industriels notamment sur l’énergie nucléaire. Mais les résultats des 6 premiers mois de mandat de François Hollande et de son équipe nous ont fixés : nous n’avons plus confiance."
L’organisation de protection de l’environnement donne ses propres arguments : "L’entêtement sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les aides aux agrocarburants, la volonté de Delphine Batho de mener à bien des travaux coûteux et inutiles sur la centrale de Fessenheim malgré l’annonce de sa fermeture officiellement programmée pour 2016 ou l’inaction pour aider au développement des énergies renouvelables sont autant de mauvais signes pour le débat sur l’énergie à venir."
Et de conclure, "nous continuerons donc de faire campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre notre vision de la transition énergétique."
…honte à Dufflot et Batho qui n’ont que des intérêts personnels à mettre en avant.
qui n’a qu’une contestations systématique et bornée à mettre en avant sans jamais de propositions concrètes et réalistes (ok, dès demain on arrête les agrocarburants et Fessenheim… et ensuite ? du pétrole pour remplacer ?)
Il aurait été assez professionnel de citer les autres personnes de comité (source : AFP) : – Anne Lauvergeon, ex-patronne d’Areva, – Pascal Colombani, ancien administrateur général (2000 à 2002) du Commissariat à l’énergie atomique – Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace, – Jean Jouzel, climatologue, – Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) ——————————— Je me félicite du choix de Greenpeace car au vu du comité, il y aura sans doute peu de surprise dans leurs conclusions. Où sont les ONG ? Bref, un « débat sur l’énergie » qui n’en sera pas un (comme d’hab’), une « transition énergétique » (avec un « T ») qui devra encore attendre… Bravo les gars ! Il est urgent que rien ne change… C’est ça le courage politique !
un peut trop simpliste comme raisonnement, ils ont des propositions et des idées encore faut-il se donné la peine de les lire.
Et honte à ceux qui n’ont toujours pas compris les revendications des écologiste et qui viennent une fois de plus raconter n’importe quoi!!!!! Toujours le même discours, par quoi remplace t’ont tel moyen de production….. l’exemple pour Fessenheim est simple et peu couteux, il suffit de la remplacer par des Negawatt!!!! Sortons du productivisme et vite! Les gaz et pétrole de schiste vont précipiter notre déclin! On nous rabâche constamment que notre balance commercial plonge chaque années un peu plus dans le rouge en partie en cause de l’énergie, ON ATTEND QUOI POUR DIMINUER NOTRE CONSOMMATION , ca s’est une mesure simple et rapide à mettre en œuvre et qui ne coute presque rien!
Avouez que ce comité est assez peu équilibré et ne réprésente pas objectivement la pluralité des points de vue sur ce sujet complexe De toute manière en France, énergie = électricité = nucléaire = pas touche. Avec ça, la transition, elle est pas prête d’arriver…
La paix chez les Verts n’est pas gagnée. C’est tellement facile de diviser les Verts car la préservation de la planète n’est ni de gauche, ni de droite, ni au centre. Elle appartient à tous. D’où les tendances vertes de tout bord qui ne peuvent se comprendre ni dans le municipalités, ni dans les régions, ni au niveau national, sans parler de la cacophonie européenne. Greenpeace excelle dans « l’opposition », que ce soit pour empêcher le massacre des baleines ou atterir en ULM sur le dôme de la centrale. Bravo, heureusement qu’ils existent et qu’ils mettent en évidence les dérives et risques du système. En fait, ils auraient du s’appeler Greenwar, ce serait plus clair pour tout le monde. Car il s’agit bien d’une guerre mondiale pour la préservation de la planète due au réchauffement climatique. La guerre au CO2 a commencé au 20ème siècle, et à mon avis c’est une guerre de Cent ans. L’évolution politique en France ne marche malheureusement que par bi-polarité. La gauche contre la droite. Les patrons contre les syndicats. Paris contre les régions. Le gourvernement contre l’opposition… C’est pas le même fonctionnement ailleurs, en particulier en Allemagne ou en général dans les pays nordiques. Donc la méthode française est de décrier systématiquement ce que fait l’autre, et c’est ainsi que l’autre absorbe les idées et fait la politique de son opposant. La gauche fait une politique de droite, ou inversément. La meilleure défense, c’est l’attaque. Allez les Verts, attaquez !
Oui le débat parait faussé, surtout vu la « perméabilité » du gouvernement aux lobbies de tous genres et la tentation de privilégier les leaders nationaux. C’est du déjà vu dans passé (informatique, magnétoscopes, concorde, amiante,…). Sauf que dans ce contexte favorable des 50 glorieuses, on avait droit à l’erreur. La poursuite dans cette voie unique, facilite la prise de décision et permet de transférer la responsabilité, aux précédents et aux suivants. Il y a des similitudes avec le traitement de la crise financière. Paul Jorion je crois avait décrit ce retour des comportements « rituels » et des sacrifices. Dans ce cas, ce sont les énergies renouvelables qui sont sacrifiées. Que va-t-il se passer lorsque l’on aura consolidé les erreurs et qui va payer ? Le coût du démantèlement, du stockage des déchets, de la sécurité,… constitueront une dette laissée aux générations futures. Contrairement aux dettes financières que l’on peut « effacer », la dette nucléaire restera à jamais.
Qu’est ce que l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) au juste ? J’ai parcouru leur bilan 2011 sans vraiment comprendre… Ai vu que Jean Jouzel en était également le président du bureau, soit 2 membres de cette fondation dans un comité de 5 personnes… Source :
Il y a consensus sur un point : ce commité de pilotage est une tartuferie, au mieux un épouvantail à moineaux. La question n’est donc pas de savoir si il faut y participer, ou si il en sortira autre chose qu’une souris. C’est entendu. Par contre, on peut se demander quel est l’intérêt de notre gouvernement de perpétuer des attitudes et des postures aussi caricaturalement immobiliste et pro EDF. S’agit il simplement de ne pas bousculer le monstre EDF, ses chefs rapaces internationaux, ses syndicats tout puissant, ses employés nombreux et -relativement- bien traités? Est ce aussi bête que ça? Si oui, c’est très grave. Si oui, alors on nous envoie sciement dans le mur, et avec fracas, je veux dire avec des victimes en chair et en os. La bêtise est elle inscrite dans l’ADN de nos gouvernements modernes de tous bords? On peut le croire quand on voit l’acharnement à jouer avec notre avenir énergétique et environemental. Le fameux aéroport en est un autre exemple. Faudra t’il faire sauter le couvercle?
Green peace a-t-il décidé de laisser tranquille le gouvernement durant ces 5 prochaines années en ne participant à aucun débat ? La politique de la chaise vide est toujours une erreur !
Ce ne sont pas 50 années mais seulement 30. Les 30 glorieuses, c’est l’exode rural massif des champs vers les usines. C’est aussi l’importation de main d’oeuvre du maghreb, pour faire baisser le coût du travail et casser les syndicats, en particulier dans l’automobile. Les 30 glorieuses, c’est exactement la situation actuelle en Chine avec l’exode rural massif. Mais l’exode rural aura une fin, en Chine comme ailleurs.
De toute façon en France, on vote tous les 5 ans et après on se la boucle. Est élu un candidat qui n’est pas tenu de tenir ses promesses, de consulter les électeurs, ni de rendre des comptes au peuple ! C’est génial ! La France « pays de la démocratie » (et gros donneur de leçon) est classé 29ème des pays au niveau de l’indice démovratique (juste derrière l’Afrique du Sud). Pas de quoi fanfaronner… On va pas commencer à demander et à prendre en compte des gens sur ces sujets… (p. ex. référendum du traité européen) Faisons confiance à nos industriels et à nos énarques, qui choisissent en toute transparence ce qui est bon pour nous ! Source : Democratie Index 2011 ()
@ Jms : J’ai bien lu… et j’ai bien ri. (j’ai écrit « concrètes ET réalistes ») @ Eole centre : Comme écrit plus haut, la tendance verte n’appartient pas exclusivement à un parti politique ou un groupe donné… heureusement qu’il y a quelques écolos intelligents à coté de ces buses de chez Greenpeace. Les négawatt, je suis d’accord mais, même incité lourdement, ça restera du long terme… et tant que la population ne cesse d’augmenter (même à l’échelle de la France), ce sont des efforts qui permettent au mieux de stabiliser un temps la conso, pas de la faire baisser significativement et rapidement. @ Kevon : Je concède que tous les points de vue ne sont pas représentés de façon égale (mais pourrait-on alors prendre des décisions ? – ce n’est pas une question rhétorique, c’est une interrogation personnelle) Je suis d’accord que le problème est d’abord politique, que les prises de décisions sont biaisées et que le résultat, tous gouvernements confondus, est une sorte d’hésitation permanente, un pas en avant, un pas en arrière, frolant l’immobilisme. Mais quand bien même la « démocratie parfaite » pourrait être réalisable, cela permettrait-il de faire les meilleurs choix ? La majorité a-t-elle toujours raison (d’autant plus lorsqu’elle statue dans des domaines où elle est incompétente) ? Exemple : Je pense qu’il est nécessaire d’augmenter progressivement mais très significativement les prix en taxant massivement les énergies « sales » (élec. aux heures de pointe par ex.) et en prenant en compte les coûts sur l’ensemble du cycle de vie des produits industriels pour arrêter les gâchis en tous genres. Quiconque a des bases en science, en économie ou un peu de recul, de logique et de sens critique se rangera à cet avis. Un référendum sur la population française votera à coup sûr contre cette proposition. Les gens (à commencer par certains responsables politiques) pensent à leur intérêts personnels avant de penser aux autres, à la planète ou à leur descendance. C’est fâcheux, mais c’est humain. Alors comment sélectionner les gens suffisament honnêtes, altruistes et techniquement compétents pour gouverner ? Certainement pas avec les systèmes politiques actuels, c’est tout ce dont je suis sûr. @ Velka : n’oubliez pas de prendre également dans vos réflexions la « dette réchauffement climatique et perte de biodiversité associée ».
@MAXXX je lis » comment sélectionner les gens suffisament honnêtes, altruistes et techniquement compétents pour gouverner ? » C’est l’éternelle question des aristocrates, oligarques et autre technocrates, autant dire des dictateurs plus ou moins froids dans leur vision du monde. êtes vous de l’une de ces obédiences? Probablement non. La démocratie nous apprends justement que la question de la sélection des votants est toujours la mauvaise pente, celle de la facilité, celle de nos amis Staline et Mao par exemple. Constituer des commités de « sages » pour faire de l’exécutif est une dérive dictatoriale. Nous le savons maintenant. Donc la question n’est pas de savoir comment sélectionner les votants (autrement dit les gens qui pensent comme nous finallement) mais comment rétablir la confiance entre votants, l’envie de faire ensemble, de céder une partie de sa liberté au bien commun. Il s’agit donc de rétablir le sens commun, l’altruisme, un vrai soucis du long terme, etc, le tout également partagé par une grande majorité de citoyens. Rétablir la confiance et éduquer, éclairer… Cela ne se fait pas en un jour, mais c’est le seul moyen honnête de fabriquer une démocratie humaniste et durable, je crois… En prenons nous le chemin, nous individuellement, nous ensemble? Le gouvernement nous montre t’il le bon exemple, prend t’il les mesures qui vont dans ce sens? Ce commité, entre autres, nous montre que non.
¤ Vous n’ignorez pas qu’avec l’arrêt de la diffusion gazeuse pour l’enrichissement de l’uranium à Tricastin, remplacée par des centrifugeuses consommant 50 fois moins d’électricité, c’est la production électrique de trois des quatre réacteurs nucléaires de Tricastin qui devient disponible pour le réseau. Au cours des cinq dernières années, la production de Fessenheim 1 et 2 a été en moyenne de 9,48 TWh par an (pour les deux). Pour la même période, les 4 réacteurs de Tricastin ont produit en moyenne 24,45 TWh (pour les quatre). Les réacteurs de Fessenheim peuvent donc être arrêtés dès maintenant et il restera encore 8,49 TWh d’excédent par rapport à l’époque de la diffusion gazeuse. De quoi passer l’hiver.
A Luis. Je repose au spécialiste de l’enrichissement la question déjà posée plusieurs fois suite à l’affirmation suivante le 09 novembre à 19h48 : « Mais l’enrichisement de l’uranium en U235 n’a toujours représenté qu’une bien faible part du CO2 nucléaire. » D’où tirez-vous cette affirmation ? Avez-vous trouvé des sources sérieuses ?
¤ Avec deux représentants du nucléaire et un bonimenteur du CO2, la balance penche nettement du côté du maintien éternel du nucléaire. Nous savons bien que l’histoire du CO2 qui, soit disant, serait responsable du réchauffement climatique, est le principal argument de l’industrie nucléaire. Argument faux au demeurant. Pour l’enrichissement, je dois replonger dans mes archives un peu enfouies dans une sauvegarde. J’attendais ce message récurrent.
A Luis. « Pour l’enrichissement, je dois replonger dans mes archives un peu enfouies dans une sauvegarde. J’attendais ce message récurrent. » C’est bien, je vous laisse le temps de chercher. Votre mémoire ne vous permet pas d’avoir une idée de la source ? Les miennes sont archivées dans un répertoire « nucléaire et CO2 », c’est pratique. En plus, elles se trouvent déjà sur Enerzine !
A ma connaissance ( mais je n’ai pas de source vers laquelle vous mettre un lien, je vais me faire engueuler!), il y a déjà un certain temps que l’usine Georges Besse 1 fonctionnait à charge très partielle et ne consommait plus en gros que la production d’environ un réacteur de Tricastin. Donc non, un arrêt de Fesseinheim n’est pas « déjà compensé » par l’arrêt de GB1. Par ailleurs, je ne vois pas vraiment le rapport puisque comme vous le savez le marché de l’électricité est européen, et encore moins avec l’article sauf si c’est la position de Greenpeace que vous exprimez.
GB II fait preuve d’une belle sobriété puisqu’elle consomme 50 fois moins que GB I. La preuve est là : Effectivement EDF perd un très gros client, mais il est déjà en grande partie remplacé car la demande de GB I n’a pas diminué d’un coup. Apparemment EDF est déjà parvenu à vendre sans problème les TWh de Tricastin ! Si on arrête Fessenheim, ce sera ça de moins que l’on ne vendra pas.
Je vieillis! Pourtant cette discussion est récente.Mais je suis bien moins organisé que vous, je dois le reconnaitre! Si on arrête Fesseinheim, ce sera ça de moins qu’on ne vendra pas (en évitant au passage du CO2) chez nos voisins ou qu’il faudra produire avec des fossiles chez nous (toutes choses égales par ailleurs).
Optimum climatique médiéval : combien de CO2 en plus ? Celui-ci (OCM) s’est étendu environ de 800 à 1300, avec colonisation du Groenland (terre verte) par les Vikings (982 : Erik le Rouge), les fraises à Noël à Liège (1116), les palmiers à Cologne (1200), culture de la vigne en Ecosse … Petit âge glaciaire : combien ce CO2 en moins ? Celui-ci (PAG) s’est étendu d’environ 1550 à 1850. Cela ne s’est pas limité à l’Europe. Les sédiments de la mer des Sargasses (du côté des Bermudes) confirment que la température de la mer était plus chaude qu’aujourd’hui vers l’an 1000 et plus froide vers l’an 1600. Les sédiments du lac Nakatsuna, au centre du Japon, confirment aussi ces données. Et voici ce que disait le GIEC (IPCC) dans son rapport de 1990 : Voir page 202 : p.8/44 du pdf. Bien différent de la vision politique qui a suivi et qui sévit dans les médias depuis. Vous noterez aussi que les courbes qu’on nous présente sans cesse commencent en 1850-1860. Comme par hasard à la sortie du Petit Age Glaciaire.
Et le CO2 de l’enrichissement du combustible nucléaire… vous l’avez trouvé ?
Bah alors, c’est important ou pas? Parce que quand même l y a quelques jours vous nous disiez: « Mais les choses ont changé : un minerai d’uranium moins riche entraîne plus de minerai et de stérile à manipuler (avec les très gros camions) et à traiter, ce qui entraîne plus de CO2. » Putain de camion…
¤ Cela n’aura échappé à personne que l’histoire du CO2 est surtout un argument de l’industrie nucléaire, assez récent d’ailleurs : 10-12 ans (à vérifier) pour vanter un prétendu intérêt de sa camelote. Que des « écologistes » simplistes soient tombés dans le panneau, pour d’autres raisons, est une autre affaire. Pour le charbon si souvent abordé par ici, le problème n’est pas le CO2 mais ailleurs. Et donc beaucoup moins à l’heure actuelle. Et comme l’un des bavardages du nucléaire est sa faible composante en CO2, il suffisait tout simplement de relativiser ces propos avec l’augmentation des émissions de CO2 du cycle nucléaire liée à l’appauvrissement en uranium des gisements qui seront exploités au fil du temps. Ce qui entraîne plus de camions, plus d’acide sulfurique ou autre, plus de traitements consommateurs d’énergie (très peu électrique) avant d’arriver au gâteau jaune (environ 85% est de l’oxyde U3O8). Pour l’enrichissement, je n’ai pas d’autres chats à fouetter, car je ne fouette pas les chats, mais j’ai d’autres priorités. Que cela ne plaise à une demande obsessionnelle dont l’auteur sera déçu de la réponse.
Merci Luis, votre réponse est éclairante. En gros vous ne savez rien de ce que vous avez affirmé et vous avez balancé une affirmation gratuite issue probablement de la littérature antinucléaire. Vous avez tenté de noyer le poisson en dérivant sur la négation de l’influence du CO2 sur le climat en n’hésitant pas à brandir la théorie du complot (« l’histoire du CO2 est surtout un argument de l’industrie nucléaire, assez récent d’ailleurs : 10-12 ans (à vérifier) pour vanter un prétendu intérêt de sa camelote »). Je vous signale ensuite que la phase d’extraction du minerai est globalement très peu émettrice de CO2 même avec de l’électricité fabriquée par des centrales à charbon. Je remarque simplement que vous êtes un antinucléaire très ordinaire comme il en a défilé des centaines sur Enerzine depuis des années. Vous ne justifiez rien, vous préférez rester dans la posture du « faire croire » plutôt que d’apporter une contribution solide et étayée. Vous trollez allègrement, mais dès que l’on vous demande un élément de preuve voire seulement une source… vous choisissez l’esquive.
¤ Dans l’étude de Sovacool bien connue, analyse d’autres études, la production de CO2e du kWh nucléaire varie de 1,4g à 288g (moyenne retenue de 66g). Le « e » est pour équivalent, les autres gaz à effet de serre étant traduits en CO2. On voit aussi qu’avec une fourchette aussi large, c’est que certains ne comptent pas tout. Et pas sur les mêmes bases pour d’autres. Sur ce total, la partie amont du combustible est de 0,3g à 35g (moyenne 8,2g). Cela concerne : – l’extraction du minerai de la mine (avec souvent 100 mètres d’épaisseur à dégager, en entonnoir, avant d’arriver au minerai, – le concassage du minerai et son broyage fin pour extraire l’uranium contenu sous forme d’oxyde (avec de acide sulfurique en général, qu’il faut produire et faire venir), la concentration pour obtenir le « yellow cake », gateau jaune contenant environ 75% d’oxyde d’uranium sous forme d’oxyde U3O8 (3xUranium et 3xOxygène), – la conversion de l’oxyde d’uranium en tétrafluorure d’uranium (UF4 – granulé) puis en hexafluorure d’uranium (UF6 solide/gazeux). – l’enrichissement de UF6 en uranium contenant plus d’isotopes U235, pour passer de 0,7% à 3-4% en général. L’UF6 gazeux enrichi est alors remis à l’état solide et converti en poudre d’oxyde d’uranium UO2, – la fabrication du combustible. Pour la partie amont du cycle du combustible (front end) von Leeuwen donne une valeur de 8,78 gCO2/kWh pour les rechargements. Le « minage » (mining) et l’extraction de l’uranium (milling) compte pour 34%. La conversion pour 27 %. L’enrichissement pour 32%. La fabrication du combustible pour 7%. La valeur est différente pour le « premier coeur » mais les proportions sont identiques. La teneur en uranium du minerai est de 0,15% U3O8 (moyenne de la production des mines en exploitation). La répartition pour l’enrichissement est de 30% en diffusion gazeuse et 70% en centrifugation (situation mondiale lors de l’étude). La partie amont n’est qu’une partie du cycle du combustible, proportion variant selon de nombreux paramètres et une partie seulement des émissions de gas à effet de serre si l’on compte aussi la construction et la déconstruction des réacteurs et autres usines nucléaires. En conclusion, l’enrichissement fait peut-être 10% du cycle de vie du nucléaire. Ne pas oublier aussi la rehabilitation des mines d’uranium en fin de vie. Si elle se fait, car elle n’a guère de chance d’être faite dans certains pays. Ce n’est déjà pas suffisant en France, dans le Limousin et ailleurs. Alors en Namimie ou au Niger !
Vous nous dites en gras » l’histoire du CO2 est surtout un argument de l’industrie nucléaire ». C’est certainement faire peu de cas d’un certain nombre de risques identifiés par la communauté scientifique , même si on peut être d’accord ou pas avec les thèses du changement climatique, je laisse ça à votre appréciation. Mais au moins dites-nous! C’est de votre point de vue un problème ( ou un risque) ou ca n’en est pas un? Parce que si ça n’en est pas un, je vous signale que l’histoire du CO2 est aussi un argument: – de l’éolien -du solaire – de la biomasse ( surtout en Allemagne, n’est-ce pas Chelya, ailleurs c’est moins clair…) – et même du gaz par rapport au charbon.
A Luis. Merci pour votre deuxième réponse éclairante qui me confirme que vous êtes bien un antinucléaire très classique. En effet, au bout de 7 jours vous me ressortez une vache sacrée des antinucléaires : les études SOVACOOL et STORM VAN LEEUWEN qui ne sont pas inconnues d’Enerzine… et pour cause puisque je vous ai donné moi-même un des lien qui y mène dans mon commentaire du 09 novembre à 13h20. Je ne reviens pas sur ces études, car j’ai déjà écrit ce que j’en pensais sur Enerzine. Cependant, le premier lien que je vous ai donné, renvoyait vers un autre lien du 08 juin 2010 à 15h13 où je cite ASTROTOPHE, un site où je démontre qu’avec les pires centrales à charbon du Niger, on arrive tout au plus de quelques grammes de CO2 par kWh pour la partie amont. Conclusion, vous ne maîtrisez pas ce sujet et vous ne parviendrez pas à démontrer qu’avec les mines du Niger le kWh nucléaire français à l’haleine très chargée en CO2. En revanche, si vous allez faire des études du côté de Cologne dans les mines de lignite allemandes vous devriez trouvez des engins gigantesques qui mangent la terre jusqu’à plusieurs centaines de tonnes à l’heure et qui tournent au diésel : Vous aimez les engins mobiles les plus gros du monde… voilà vous êtes servis : Le CO2/kWh n’est pas le bon angle d’attaque du nucléaire, mais pour le lignite… c’est pas mal !
¤ Mes notes, déjà anciennes me suffisent et je n’apprends rien de nouveau avec les liens donnés par certains. Je n’ai pas que le nucléaire et le charbon allemand comme centres d’intérêts dans la vie, je n’ai pas en permanence « sous le coude » les informations dont j’ai eu l’occasion de prendre connaissance. D’où le délai. Maintenant, l’électricité consommée par les mines d’uranium du Niger n’est qu’une partie de l’énergie consommée par ces mines, de façon directe et indirecte, pour produire leur uranium. A ma connaissance, les engins miniers(pelleteuses et camions) ne fonctionnent pas encore à l’électricité au Niger. Ne pas confondre avec Autolib. La production d’acide sulfurique ne se fait pas non plus sur place avec de l’électricité. La production du soufre, du SO2, du SO3 et finalement du H2SO4 consomme aussi de l’énergie et produit du CO2. Mais j’ai d’autres poissons à frire (other fish to fry) que de m’étendre sur ces questions. Et ce n’est pas le CO2 qui me préoccupe. Ah, pour astro… c’est un gars qui n’y connaît pas grand chose, écrit un article sur un sujet qu’il ne maîtrise pas et attend que les lecteurs lui apportent des informations.
Si vous n’avez pas de temps à consacrer à ce sujet je vous propose que vous n’en parliez plus. Cela vous évitera d’affirmer des choses que manifestement vous ne maîtrisez pas. Sur ce, bonne friture !
Si ce n’est pas comme vous le dites « le CO2 qui vous préoccupe », on se demande bien quelle est la logique de vos interventions antérieures sur le sujet du CO2 (de l’uranium notamment, mais pas seulement).
¤ Le CO2 ne me préoccupe pas. Mais comme c’est la tarte à la crème du « réchauffement climatique » et de nombreux discours sur la production d’électricité, comme c’est aussi l’un des derniers arguments d’une certaine industrie, il faut bien donner quelques éléments d’information trop méconnus. Par exemple. Après avoir dominé la région pendant près de cinq siècles, l’empire Khmer a disparu au 13e siècle. Angkor (patrimoine mondial de l’Unesco) sa capitale a compté près de 800.000 habitant à une époque où Paris en comptait cinq à dix fois moins (selon les sources) et Londres dix fois moins. Sa disparition est due a un changement climatique (trace dans les sédiments des lacs) qui a entraîné la destruction de tout le système hydraulique nécessaire pour gérer l’alternance de moussons et de sécheresses. Pas d’augmentation brutale du CO2 à l’époque pour expliquer cela. Même problème vers 950 en Amérique centrale : changement climatique et grandes sécheresses entraînant le déclin des Mayas.