Le groupe allemand IBC SOLAR, spécialiste du photovoltaïque a annoncé être représenté sur 10 marchés, par le biais de nouvelles filiales en Turquie, au Royaume-Uni et en Chine, dont il est détient la totalité du capital.
La Turquie, un marché prometteur :
Avec un ensoleillement de plus de 7,2 heures quotidien, et 2 640 heures par an, la Turquie offre un excellent potentiel, d’après l’Institut National d’Etudes de la Production d’Energie. Le territoire national turc a un potentiel de production d’environ 380 million de kilowattheures (kWh), soit bien plus que dans la plupart des pays d’Europe.
Les tarifs d’achat ont été récemment approuvés par le parlement Turc et s’élèvent à 0,10 € par kWh pour les propriétaires faisant l’acquisition d’une installation PV avant fin 2015. Si des composants « made in Turkey » sont utilisés, ce tarif peut augmenter jusqu’à 0,05 € de plus, selon la proportion de matériel utilisé. Tous les types d’installations photovoltaïques, avec une puissance maximale de 600 MWc, bénéficient de ces tarifs d’achat. L’obligation d’achat est d’une durée de 10 ans et les personnes morales et physiques peuvent en bénéficier.
« L’économie turque est en plein boom, avec une croissance moyenne de 7.5 %. La demande d’énergie s’est donc logiquement accrue » explique Sahin Balkan, directeur de la filiale IBC SOLAR Yat., située à Istanbul. « Mais, les structures de production d’énergie ne s’étant pas développées au même rythme, la Turquie fat actuellement face à une crise énergétique, d’après une étude récemment publiée par l’opérateur énergétique TEIAS. Le développement du photovoltaïque va permettre de réduire la dépendance énergétique de la Turquie. »
Ensoleillement au Royaume-Uni : des valeurs quasiment similaires à celles de l’Allemagne
Bien que l’ensoleillement du Royaume-Uni soit moindre qu’en Turquie, le sud atteint quasiment le niveau d’ensoleillement de l’Allemagne. Les efforts dans le domaine des énergies renouvelables étaient jusqu’à présent concentrés sur l’éolien, mais le Royaume-Uni a récemment décidé de développer le photovoltaïque pour atteindre ses objectifs fixés dans le cadre de sa lutte contre le réchauffement climatique.
Le tarif d’achat pour des installations photovoltaïques sur des bâtiments neufs est d’environ 0,42 €, et 0,48 € pour des installations sur des bâtiments existants. Pour des installations jusqu’à 10 kWc le tarif est de 0,42 €, tandis que pour celles comprises entre 10 et 100 kWc il est de 0,37 €. Lorsque l’installation est d’une puissance comprise entre 100 kWc et 5 MWc, le tarif d’achat est d’environ 0,35 €. L’obligation d’achat court sur 25 ans.
« Un tarif d’achat stable et clair est la clé de la réussite pour la mise en place d’un marché national » explique Norbert Hahn, PDG d’IBC SOLAR AG. « Ceci est valable pour la Turquie et pour le Royaume-Uni. Nous prévoyons de nous développer rapidement sur ces marchés et d’y mettre en place des réseaux d’installateurs. Nous souhaitons partager nos nombreuses années d’expérience et y développer l’usage et la production d’électricité propre. »
Le boom à venir du marché photovoltaïque chinois
Le secteur PV est en croissance constante en Chine également : non seulement parce que le pays est un gros fournisseur de modules, mais également car le coût grandissant de l’énergie en fait un marché prometteur pour les énergies renouvelables. Le gouvernement chinois a fait le choix d’attribuer l’essentiel des financements des énergies renouvelables à l’éolien et au photovoltaïque.
L’objectif est d’atteindre, d’ici 2020, 20 GW d’énergie solaire. Depuis 2009, le gouvernement chinois œuvre en faveur des installations photovoltaïques en toiture. IBC SOLAR est déjà actif sur le marché chinois depuis quelques temps, et a renforcé cette présence depuis mars 2010, en devenant consultant pour le Ministère chinois de la Construction pour la formation et la certification des installateurs photovoltaïques.
« Le Ministère prévoit de former de nombreux employés d’entreprises du BTP intéressées par le PV. Ces formations incluent une partie technique détaillée pour permettre aux installateurs d’avoir des bases solides pour la mise en œuvre des produits, et l’étude générale du cadre juridique chinois relatif à ce type d’installations » précise Sebastian Trimpl, directeur d’IBC SOLAR China.