Des projets cinétiques sont lancés en Amérique du Nord

Le 11 avril 2008, la province de l’Ontario (Canada) a annoncé un investissement de 2,2 millions de dollars (1,35 millions d’euros) dans le projet CORE (Cornwall Ontario River Energy).

Celui-ci vise à utiliser l’énergie cinétique des forts courants du fleuve "Saint-Laurent" pour actionner des turbines et produire de l’électricité.

Le projet CORE a débuté à l’automne 2007 et sera mené en deux étapes sur une période de 4 ans. Avec un potentiel de 15 mégawatts, l’ensemble devrait générer suffisamment d’électricité pour alimenter près de 11 000 foyers.

Verdant Power a mis au point un système cinétique marin basé sur l’installation de turbines à axe horizontal munies de trois pâles capables de capter l’énergie des flux naturels des rivières ou des courants des marées.

Verdant Power turbines

Les turbines Free Flow ™ sont installées sous l’eau et restent invisibles de la berge. La puissance générée dépend de la taille de la turbine et des caractéristiques marins du site d’accueil. Les pâles des turbines tournent assez lentement et permettent aux poissons de passer à travers en toute sécurité.

"Il y a assez de potentiel dans les flux des marées, des rivières et des canaux artificiels du Canada pour générer 15000 MW d’électricité à l’aide de cette technologie" a estimé la société spécialiste des énergies renouvelables en milieux aquatiques. Soit l’équivalent d’environ 15 grosses centrales à charbon.

La société Verdant Power a initié en 2002, un autre projet le long de la rive Est de "Roosevelt Island" dans l’Etat de New-York. Le projet RITE (Roosevelt Island Tidal Energy) est toujours en phase de déploiement. Avec six turbines prévues au départ, le nombre devrait progressivement passer à 100, puis à 300. À pleine capacité, l’ensemble pourrait générer jusqu’à 10 MW.

Le projet RITE Verdant Power

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Boris

Pour avoir vu de nombreuses coques de bateaux complètement recouvertes d’algues et de coquillages après seulement un an passé dans l’eau (moins lorsqu’il reste au port), et ce, même si l’on a pris soin de passer de l’antifooling (au passage bien vache pour l’environnement), je me demande parfois comment les ingénieurs de ce genre de dispositifs sous-marins comptent préserver les performances annoncées. Celles-ci étant probablement calculées avec des surfaces complètement propres, donc lisses, donc bien hydrodynamiques.D’un autre côté, vu les dimensions importantes, l’impact de ces “passagers clandestins” sur l’efficacité est peut-être réduit…

Chris

Il me semble que le Saint Laurent est connu pour abriter de nombreuses baleines… quid de l’impact d’un tel dispositif sur leurs conditions de (sur)vie.

Momo

He oui , c’est bien difficile d’etre 100% ” pur ecolo ” ds. ce domaine nouveau des energies ” vertes ” … ( autant que ds. les autres ! ) Esperons qu’avec le temps des experimentations ( et pourvu que les ” vieilles ” sources d’energie(s) ne foutent pas tout par terre pendant ce temps ! )et notre actuelle prise de conscience de tous nos impacts sur la biosphere terrestre , on arrivera a limiter les degats , tout en apportant nourriture et un minimum de confort aux 9 milliards d’humains qu’on va etre sous ( tres ) peu ! Ou alors , ce ne sera plus des algues ou des baleines qu’on aura a se preoccuper !