EDF confirme la commande de 2 EPR au Royaume-Uni

Le Groupe EDF et le Gouvernement Britannique sont parvenus à un accord sur les principaux termes commerciaux du contrat d’investissement pour le projet de centrale nucléaire Hinkley Point C.

Alors qu’EDF s’attachera à construire sur le site de Hinkley Point, 2 tranches nucléaires EPR, le géant français du nucléaire Areva, aura également une implication directe dans le projet, à travers une prise de participation de 10%.

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, s’est félicité hier de l’accord trouvé et le considère comme "un succès considérable pour la filière nucléaire française." En effet, d’un point de vue économique, le projet d’Hinkley Point devrait permettre de créer plus de 7.500 emplois directs et indirects en France. Cette annonce ouvrirait par ailleurs des opportunités concernant d’autres contrats de construction nucléaire au Royaume-Uni et dans le monde.

Le coût de la construction des deux centrales nucléaires à Hinkley Point devrait atteindre 14 milliards de livres. En plus des coûts de construction, les investisseurs auront engagé 2 milliards de livres supplémentaires avant la mise en service. Il s’agit notamment de financer l’achat de terrains, l’obtention des différentes autorisations, la construction d’une installation de stockage de combustible usé et la formation de l’équipe de 900 personnes qui exploitera la centrale.

EDF confirme la commande de 2 EPR au Royaume-Uni

Les coûts totaux d’ici à la mise en service devraient être proches de 16 milliards de livres (soit 19 milliards d’euros). Pour la première fois en Grande-Bretagne, les coûts de gestion des déchets et du démantèlement seront inclus dans le projet dès son origine au travers d’un programme de financement du démantèlement (Funded Decommissioning Programme).

Hinkley Point C pourrait créer 25.000 emplois au Royaume-Uni durant sa phase de construction, dont 400 apprentis. De plus, les investissements consentis dans les universités locales, ainsi que la création d’un centre de développement des compétences bénéficient déjà aux habitants du Somerset. Selon EDF, la construction de la nouvelle centrale va par ailleurs lancer le programme du "nouveau nucléaire britannique" et enclencher une "réduction des coûts" pour les centrales suivantes.

Le Département à l’Energie et au Changement Climatique (« DECC ») prévoit que l’électricité produite par Hinkley Point C sera compétitive avec celle produite par les futures centrales au gaz ainsi qu’avec d’autres sources d’énergie faiblement carbonées. Il est estimé que le nouveau programme nucléaire britannique permettra aux ménages d’économiser 74 livres par an en prix courant d’ici à 2026-30.

Les autres points clés de l’accord de principe

– Le Groupe EDF et ses partenaires portent le risque de construction de la centrale électrique, dans le respect du budget et des délais
– Le prix d’exercice défini sera entièrement indexé sur l’indice de référence britannique à la consommation (Consumer Price Index ou CPI)
– Le contrat a une durée de 35 ans à compter de la date de mise en service de la centrale
– Un taux de retour équitable du projet (TRI) d’environ 10%, en ligne avec les critères d’investissement du groupe
– Le projet bénéficiera d’une protection contre d’éventuels changements législatifs et réglementaires

Les accords de principe sur la portée de la « garantie infrastructure » du projet et sur les termes clés du contrat d’investissement permettent au Groupe EDF de sécuriser des partenaires pour le financement du projet.

La structure actionnariale serait la suivante :

– Groupe EDF 45-50%
– Areva 10%
– China General Nuclear Corporation (CGN)
– China National Nuclear Corporation (CNNC)
– Des discussions ont également lieu avec une sélection d’investisseurs intéressés par le projet dont la participation pourrait aller jusqu’à 15%

Un accord historique pour Pierre Moscovici :

Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances a également salué la décision prise des autorités britanniques de confier à EDF, Areva, Alstom et à leurs partenaires la construction de 2 EPR sur le site d’Hinkley Point.

"Cette décision majeure d’investissement est un succès de rang pour l’ensemble de la filière électronucléaire française et le témoignage de l’excellence du savoir français, dont la sureté est l’une des caractéristiques premières" a t-il fait savoir.

Le ministre, à qui le Président de la République avait confié le suivi et la coordination de l’offre nucléaire française au Royaume-Uni, a souligné le caractère stratégique de cet accord. Le projet marque également une étape clé dans la stratégie énergétique bas-carbone britannique qui prévoit le renouvellement d’une grande partie du parc nucléaire à l’horizon d’une dizaine d’années.

         

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Propv

Tiens, tiens, il y manque une information capitale dans cet article : c’est le prix exorbitant de l’énergie produite par ces machines : 109 €/MWh De quoi rendre jaloux les producteurs d’énergie élioennes et photovoltaïques qui aimeraient bien bénéficier des mêmes faveurs ! Mais notre redresseur de productivité nationale préfère continuer à subventionner l’industrie nucléaire en apportant sa caution pour ce consortium chinois plutôt que de garantir à un consortium européen un tarif de 99 /MWh, soit 10% mois cher, pour permettre la reprise d’un bel outil industriel, l’usine Bosh de Venissieux. La honte !

meminick

Aucune analyse économique ni stratégique du projet. comparaison avec le cout des ENR?Il serait accablant pour cette décision. Démarche démocratique baffouée, que signifie protection contre l’évolutuion de modifications réglementaires? comme si les éventuelles modifications imposées par les retours d’expériences devaient être impossibles ou sujettes à dividendes pour les actionnaires. quid des droits de propriétés intelletuelles avec la chine état hautement démocratique.

Bachoubouzouc

Tout d’abord je suis heureux que ce contrat ait enfin abouti, après des années de négociation. C’est un immense succès pour la France, qui vient de sécuriser en un seul coup un volume considérable de chiffre d’affaire à l’export. Par ailleurs, ce contrat rend très probable la commande de deux tranches supplémentaires à Sizewell C, puisque le tarif pivot est déjà prévu pour ce cas : 109€/MWh pour deux tranches, 105€/MWh pour quatre. Par ailleurs, c’est une très bonne nouvelle pour EDF puisque cet accord rend pérène son investissement dans EDF Energy, et lui garantie un volume de rentabilité sur une période particulièrement longue. @ Propv : Il est assez stupide de parler de prix exorbitant dans dix ans (quand la construction de ces tranches sera terminée) alors que l’éolien seul (sans son back-up) est déjà autour de 90€/MWh aujourd’hui et que cela évolue à la hausse. Et je ne parle même pas du photovoltaïque ! Comme d’habitude, les écolos sont là pour retomber dans l’opposion nucléaire/ENR. Heureusement, les anglais sont, eux, plus malins que cela.

Luis

¤ La commande n’est pas encore passée. Attendons ce qu’en dira la Commission européenne, pas avant un an. On a bien un coût de 109€/MWh pour les éventuels EPR anglais. En fait, le tarif de 92,5 £/MWh est en monnaie de 2012 et le tarif est indexé sur l’inflation depuis 2012. Ce qui nous fait déjà du 95 £/MWh (112 €/MWh) en coût 2013. Ce tarif d’achat est valable pendant 35 ans alors qu’il est seulement de 15 ans pour les énergies renouvelables. Cela ne vous rappelle pas le coût pour l’EPR de Flamanville, entre 105 et 110 €/MWh. En Allemagne, le tarif d’achat du solaire photovoltaïque est déjà à 99 €/MWh pour une grande installation actuelle, pour 20 ans. En France, le tarif d’achat de l’éolien terrestre est de 86 €/MWh (82€ indexé) pendant dix ans et de 29 à 86€/MWh les 5 années suivantes. Pauvres britanniques ! Et leur tatif d’électricité qui augmente de 9 à 10% en ce moment, par tous les grands fournisseurs du pays.

chelya

Vous remarquerez qu’AREVA (=le CEA et l’état Français) a mis la main à la poche pour 10% soit près de 2 milliards d’euros apportée par le contribuable français…

chelya

Au fait Bachoubouzouc, je croyais que les sources qui indiquait un prix supérieures à 100 €/MWh c’était censé être des ignobles raccontards d’anti-nucléaire ?

s4m

Areva = entreprise publique … de droit privé ! (tout comme EDF). Ce n’est pas une EPIC qui peut se faire subventionner comme elle le souhaite. L’investissement sera donc tiré des fonds de l’entreprise (cela apparaitra sur le bilan). Ca tombe bien, ça fait deux ans qu’AREVA vend des actifs pour faire entrer du cash. L’historique de l’actionnariat montre par ailleurs une stagnation voire une baisse de l’engagement de l’état français (). Et dernier point : l’EPR est conçu par qui ?! … (suspens, roulement de tambours …) par AREVA ! Puisque AREVA n’est pas une association caritative, elle va se faire payer ! En gros, AREVA s’achète 10% d’un EPR ! (qu’elle rentabilisera aussi avec les services et le combustible, le fameux modèle “nespresso”). Donc non seulement le contribuable ne paiera rien (arrêtez avec ce vieil argument anti nucléaire qui n’a aucun sens !), mais en plus cet investissement est rentable pour la société (ne prenez pas les dirigeants pour des abrut**).

Nicias

Deux fois le prix du marché, c’est beaucoup. Bien sur, le marché de l’électricité, ça fonctionne pas aussi bien que celui du champoing. Je m’interroge sur les CFD. Est ce que les EPR produiront le plus possible, comme une éolienne pour engranger le max à un tarif garanti ? Le prix de vente du MWh étant fixe, EdF est-il incité à faire fonctionner ses EPR lorsqu’on en a le plus besoin (et planifier les arrets en conséquence), c’est à dire lorsque les prix sont haut ? Que va t-il se passer quand tous les moyens de production bénéficieront de CFD ?

jmdesp

Ce que confirme ce contrat, c’est que le système des CFD n’est pas très favorable à des tarifs compétitifs. PLus haut il y a des comparaisons avec le traif des EnR en Allemagne ou en France, mais la comparaison qui a un sens, c’est ce que ce même système de subventionnement propose en Angleterre. Et là : Hinkley : £92,5 ou 89,5 si Sizewell se fait Eolien onshore : £100 aujourd’hui, qui baisseront à 95 d’ici 2020 Eolien offshore : £155 aujourd’hui, qui baisseront à 135 d’ici 2020 pour les meilleurs emplacements, car il est prévu des tarifs plus chers pour les parcs qui seront installé plus loin une fois les emplacements prêt de la côte utilisés Solaire : £125/MWh aujourd’hui, qui baisseront à £110/MWh d’ici 2019 Sinon pour justifier ses prix, EDF explique qu’il fabriqueront mois cher qu’en France, mais qu’il y a des difficultés particulières sur le site d’Hinkley qui vont augmenter la quantité de béton nécessaire (30% en plus).

Lionel_fr

Certes Badrien, le service rendu est différent et l’angleterre se paye surtout une production en base pour sécuriser l’éolien. L’e-gas et l’hydrogène étant encore en R&D , leur coût ne doit pas être quantifié (ce serait une grave erreur que de comparer un coût R&D et un cout en prod) Cela dit , le Royaume Uni aura une 40aine de GW d’éolien installé lorsque les EPR produiront leur premier kW ! 40GW à un ratio de charge de 0.3 , ça donne 13.3 GW de production éolienne, soit l’équivalent de 6 EPR ! La grande bretagne n’a pas d’autre choix que de diversifier son mix, je reste très circonspect sur la commande de deux unités supplémentaires vue la progression récente des géants de l’éolien. Les régimes de vents britanniques sont parmi les plus productifs au monde et la bonne blague sur l’origine du courant des JO n’est pas convaincante au royaume. Pas plus que les thèses de Janco qui n’ont manifestement pas été retenues par les gestionnaires éoliens. Si 3.2GW (2.56GW réels) représentent 7% de la consommation britannique, alors 40GW (13.3GW) éoliens donnent 35% !! Il reste donc 58% à pourvoir, les prix fissile/eolien étant quasi équivalents au point de vue politique, l’opinion publique pourrait faire la différence. Néammoins , félicitation pour le deal Areva EDF, même si je pense que sur les 70ans de projection de ce projet, l’obsolescence de ce genre de centrale la rendra inutilisable bien avant, notamment grâce à l’e-gas qui va libérer le potentiel éolien.

Dan1

A Lionel. “Si 3.2GW (2.56GW réels)” Pourquoi 2,56 GW réels ?

jmdesp

Il suffit de regarder la fin de la ligne sur l’éolien, Lionel essaie de prendre les chiffres de taux de charge effectif. Mais avec un tarif garanti, l’intérêt d’EDF est d’utiliser son réacteur le maximum possible, et l’objectif EPR est 92% de disponibilité. Soit 2,94GW effectif.

Dan1

Et s’il vient à l’idée d’EDF de faire fonctionner ses EPR comme les réacteurs anciens des Finlandais ou des Coréens, ils vont tutoyer le 100 % certaines années : Avec 1 650 MW x 2 x 8 760 heures = 28,9 TWh/an (29 TWh les années bissextiles) Et si EDF vend ses MWh à 112 Euros, cela ferait 3,23 milliards d’euros de recette… chaque année. A mon avis faudra pas trop pousser la vapeur pour rentabiliser l’affaire.

Lionel_fr

Je sais que vous aimez l’atôme (moi je préfère la Tomme) m’enfin, si on prend en compte le taux de charge de l’un , il faut aussi le faire avec l’autre. L’éolien britannique jouit d’un ratio de charge enviable de 0.3, le nucléaire français s’ennorgueillit d’un magnifique 0.8. Ces chiffres ne sont pas gravés dans le marbre : l’éolien écossais atteint 0.45 voire dépasse 0.5 en offshore. Les projets pharaoniques en mer du nord ne seront pas difficiles à rentabiliser. Les EPR également puisque dépourvus de toute contrainte de suivi de charge – ce qui limite quand même leur part dans le mix puisque les pics éoliens devraient avoisiner les 30GW ! Mais encore une fois : chapeau bas pour les EPR français qui marquent un double point face aux autres fournisseurs d’atome Personne ne peut leur enlever ça Et si les deux réacteurs se montrent d’un grand secours lors de leur mise en service. Je suis plus réservé sur la durée. 2073 , c’est vraiment très loin , j’aurai 108 ans ! Or j’ambitionne de voir les noeuds de réseau THT interconnectés avec les réseaux routiers et gaziers avant ma retraite ! Autant dire assez vite à l’échelle paléontologique des projets nuke Et là , ça se complique car l’angleterre possède un gisement éolien vraiment fantastique. Lorsqu’on saura le stocker et le déstocker , le stock d’énergie contenu dans l’uranium fera double emploi voila .. Merci jmdesp pour m’avoir bien lu

Bachoubouzouc

“En fait, le tarif de 92,5 £/MWh est en monnaie de 2012 et le tarif est indexé sur l’inflation depuis 2012.” Merci de nous indiquer la source de cette affirmation, qui a toute son importance. Et d’ailleurs pourquoi auraient-ils choisi 2012, une année sans signification particulière, et pas 2013, l’année de signature de l’accord ? Tout le fond de ce dossier (et le pari des anglais qui ont très certainement bien réfléchi à la question), c’est construire des moyens de production à plus de 100€/MWh de manière à ce que à leur mise en service, dans dix ans et plus, ils soient rentables. “Ce tarif d’achat est valable pendant 35 ans alors qu’il est seulement de 15 ans pour les énergies renouvelables.” C’est normal, cela correspond grosso modo à la moitié de l’espérance de vie de ces deux types d’installations. “Cela ne vous rappelle pas le coût pour l’EPR de Flamanville, entre 105 et 110 €/MWh.” Vous essayez de comparer un tarif pivot pour l’EPR britannique (qui comprend 10% de marge) avec un coût de production évalué de manière pifométrique par quelques écolos à partir d’hypothèses vaseuses (coût de production directement proportionnel au coût de construction). En effet, EDF a eu le bon goût de préciser combien il se faisait de marge sur ces tarifs. Un tarif pivot à 109€/MWh (105€/MWh pour quatre tranches) correspond donc à un coût de production britannique de 98€/MWh (94€/MWh pour quatre tranches). Je précise “coût de production britannique”, car le marché anglais présentait des spécificités qui ont un coût. “En Allemagne, le tarif d’achat du solaire photovoltaïque est déjà à 99 €/MWh pour une grande installation actuelle, pour 20 ans.” Des sources, merci. “En France, le tarif d’achat de l’éolien terrestre est de 86 €/MWh (82€ indexé) pendant dix ans et de 29 à 86€/MWh les 5 années suivantes.” Il ne reste bien évidemment pas fixe à 86€/MWh pendant dix ans. Il est indexé tous les ans en fonction d’indices du coût du travail et des prix de l’industrie : Par ailleurs, merci de détailler votre calcul pour 86€/MWh et les valeurs utilisées, j’ai le plus grand mal à trouver des valeurs pour l’ICHTTS1, sachant que cet indice a depuis évolué. Enfin (c’est un classique de ce débat), il est toujours dangereux de comparer les coûts de production de moyens pilotables comme le nucléaire avec ceux de moyens intermittents. Il y a entre les deux un coût de l’intermittence que H. PROGLIO évaluait à 30€/MWh . Sachant qu’en plus ce qu’on prend généralement comme coût de production des ENR, c’est leur tarif d’achat, qui comprend lui aussi une marge (dont on ignore complètement le montant). En conclusion, je me réjouis de cet immense succès à l’export pour l’industrie nucléaire française, que les jamais-contents des ENR ne manqueront pas de critiquer.

Ignare

En relisant bien les différents communiqués, personne ne parle d’assurance. Toutes les autres filières paient de grosses primes d’assurance. Qui paie celle des 2 EPR UK ? A combien s’élève ce poste ?

Luis

¤ Le tarif d’achat du nucléaire est en livres sterling de 2012. L’année 2012 correspond au début des négociations. “That price will be fully indexed to consumer price inflation. But the price, at 2012 prices, is dependent on EDF moving ahead with a second plant …” “All prices referred to in this press release, including these notes, are in 2012 prices.” Communiqué de presse du gouvernement britannique. Mais il ne faut pas croire le blabla officiel selon lequel cela procurerait des économies sur le prix de l’électricité. “£92.5/MWh is nearly double the current market price for electricity. … The original claim of cost in the 2008 White Paper, on which UK Government justified supporting new nuclear, was £38/MWh.”

Bachoubouzouc

“30 euros du MWh, mazette… les ingénieurs d’EDF sont déjà en train de se faire humilier avec toutes les erreurs digne d’un étudiant qu’ils ont fait dans les S3RENR, ça va commencer à ressembler à du tirage sur ambulance si j’en rajoute …” Chelya qui reproche à EDF des erreurs dans ses estimations, lui qui a le plus grand mal à dire quoi que ce soit de vrai, je me marre…

Bachoubouzouc

Ok, ça me semble curieux mais OK. Mais bon, sans surprise vous “oubliez” de citer le passage où les anglais nous expliquent comment d’après leurs calculs d’augmentation des prix de l’électricité, ce nucléaire sera largement rentable : “It is going to be really good value for money, because by the time you get to 2023 when it starts generating, in 10 years’ time, we are going to live in a very different world for electricity and energy generally … We calculate that by the end of the next decade, by 2030, this will actually be saving consumers money. We think the average consumer will be saving £77 a year on their bill thanks to the new nuclear programme that we are putting forward.” Mais bon, chacun tire la nappe de son côté… Et sinon vous pouvez me donner le détail des calculs pour le tarif éolien ?

s4m

la garantie minimale au RU est de 150M€. Après, outre le montant, faut il encore se poser la question de la pertinence d’une “assurance” classique (via une société tiers). Est-ce qu’EDF (plus de 200Mds d’€ d’actif, 70mds d’€ de CA, 4Mds de bénéfice) a t il plus intérêt à “s’auto assurer” (avec des actifs dédiés, comme cela est fait pour le démantelement par exemple) plutôt que de payer une prime d’assurance auprès d’une société tiers, qui n’aura finalement peut être pas la même solidité financière pour faire face à des milliards d’€ de dépense.

Lionel_fr

OK, je ne cherche pas à minimiser le scoop des EPR anglaises bien que cela ne me procure pas d’enthousiasme contrairement à dan et ses 110% de charge.. Je cherche plutôt à estimer à la louche la progression du mix britannique sans forcer le nuke qui ne fait pas l’unanimité, ni oublier des technologies dont on sait qu’elles vont entrer en fonction dans les 15 prochaines années. L’intermittence éolienne est pricée depuis longtemps , inutile de la caricaturer, elle entre même dans la conception des parcs éoliens offshore finalement plus réguliers que sur terre et dont le design favorise la régularité plutôt que la pointe les projets de Dogger Bank (9000 MW) ; construction 2014 ; Norfolk Bank : (7200 MW), Irish Sea Zone : (4200 MW), Hornsea : (4000 MW), pour ne parler que des plus gros , sont déjà actés et à peu près au même point de réalisation que les EPR’s mais avec de gros avantages capitalistiques dont la mise en service avant réalisation complète.. A cela s’ajoute l’e-gas dont il serait vain de prétendre qu’il ne jouera aucun rôle et bien sûr le stockage dans les moyens de transport , qu’il s’agisse de batteries, super capacités ou hydrogène , de toutes façons , le résultat est le même . Les moyens de transport vont stocker de l’electricité pour le réseau et même beaucoup.. Je vous rappelle que notre voisin allemand a fixé l’e-gas dans sa norme depuis l’origine et que la progression ne se passe pas si mal que cela puisque leur économie débarrassée des tueurs de croissance du genre de Jancovici, dégage largement assez de marge pour supporter les coûts inhérents à l’utilisation de son marché domestique comme un laboratoire. A cela pour pouvez ajouter les lignes HVDC : 2500 MW vers la France, mais aussi , vers le Denmark (à peine 2 fois plus loin que le site de Dogger Bank) , donc la Norvège, donc, la Suède et l’Allemagne. Bref tout ceci ne plaide pas vraiment pour un modèle électrique à la française des années 70 Le royaume veut une production nucléaire en base certes mais celle-ci reste confinée à 20-25% du mix et c’est justement l’intermittence des EnR qui en sera la première limite dimensionnante. Encore une fois , je préfère que les grosses dépenses anglaises dans l’énergie aillent dans la trésorerie de leurs voisins français plutôt qu’en Corée. Mais ce qui m’intéresse au fond , c’est l’usage qui sera fait de cette production dans le contexte des années 2025..

Luis

¤ Le tarif d’achat du nucléaire britannique est de 92,5 £/MWh, en livres sterling 2012 et indexé depuis 2012 sur l’indice des prix. Cela pendant 35 ans contre 15 ans pour les énergies renouvelables. En supposant qu’il n’y ait aucune inflation, cela fera 2.312£ en 25 ans, 2.775£ en 30 ans et 3.238£ en 35 ans pour chaque MWh annuel. Pour l’éolien offshore installé en 2018, ce sera 135 £/MWh pendant 15 ans, puis le prix du marché (environ 50 £/MWh) pendant encore 10 ans (estimation prudente). Cela fera 2.725£ en 25 ans. Seul ce cas est plus cher que le nucléaire (135*15)+(50*10)=2.725. Pour l’éolien terrestre installé en 2018, ce sera 95 £/MWh pendant 15 ans, puis 50 £/MWh pendant 10 ans, soit 1.925£ en 25 ans, moins cher que le nucléaire (95*15)+(50*10)=1.925. Pour le photovoltaïque, dont la durée de vie est maintenant de 30 ans (ou plus), ce sera 110 £/MWh en 2018, pendant 15 ans, puis 50 £/MWh pendant encore 15 ans, soit 2.150£ en 25 ans et 2.400£ en 30 ans, moins cher aussi que le nucléaire. L’écart sera encore plus grand en faveur des renouvelables si l’on se base sur les tarifs des renouvelables en 2023, date de mise en service du premier EPR anglais (si sa durée de construction ne suit pas le même chemin que ceux d’Olkiluoto et Flamanville).

Bachoubouzouc

“Cela pendant 35 ans contre 15 ans pour les énergies renouvelables.” Encore une fois (vous vous répétez), c’est normal puisque dans les deux cas cela correspond à peu près à la moitié de le vie de l’installation. A l’exception près que l’exploitant nucléaire peut difficilement pratiquer une opération de “repowering” et obtenir une nouveau tarif subventionné une fois le précédent éclot, comme cela se pratique couramment dans l’éolien… Par ailleurs, vous comparez des prix actuels (ceux des ENR) avec les prix futurs (de l’EPR), qui interviendront dans un marché nettement plus haut. Enfin c’est ce que disent nos propres acheteurs. Alors si on ne peut plus leur faire confiance pour claquer correctement leur pognon dans nos produits… Et comme d’habitude, cela n’a pas grand sens de comparer des prix de moyens de production intermittent avec ceux de moyens pilotables. “L’écart sera encore plus grand en faveur des renouvelables si l’on se base sur les tarifs des renouvelables en 2023, date de mise en service du premier EPR anglais (si sa durée de construction ne suit pas le même chemin que ceux d’Olkiluoto et Flamanville).” Pourquoi ? Ils n’évolueraient pas les uns et les autres en fonction de la même inflation ??? Allez, un nouveau double standard contre le nucléaire…

Luis

¤ “Je pense que le risque de prolifération nucléaire est l’une des pires externalités qui soit pour cette énergie. Selon ce que je sais, jusqu’à présent le nucléaire vit surtout grâce aux subventions publiques, ce qui est totalement anti-économique. A cet égard, la France, est un cas d’école. Mais même aux Etats-Unis, c’est au gouvernement fédéral de garantir les prêts faits à l’industrie, d’aider … les assureurs à couvrir les risques d’accident, de financer les solutions pour le retraitement des déchets, …, il existe 1001 façons de subventionner le nucléaire (…) Au vu des problèmes que pose l’industrie nucléaire, je pense qu’ il faut se tourner, d’abord et avant tout, vers les énergies renouvelables” Joseph Stiglitz, ex-Directeur de la Banque Mondiale, Prix Nobel d’économie. C’est tout de même un gars qui doit connaïtre les rouages de l’économie dans de nombreux pays.

Dan1

A Bachoubouzouc “j’ai le plus grand mal à trouver des valeurs pour l’ICHTTS1, sachant que cet indice a depuis évolué.” C’est normal puisque l’indice ICHTTS a été remplacé en 2009 : Il faut donc faire la bascule entre décembre 2008 et janvier 2009. Et je constate comme vous que les pro de la chose ont le plus grand à actualiser les prix d’achat des EnR avec les bons indices !

Dan1

A Luis. “Selon ce que je sais, jusqu’à présent le nucléaire vit surtout grâce aux subventions publiques” Malgré la considération que j’ai pour Stiglitz et ses livres, il faut bien reconnaître qu’il s’est trompé et que cela n’est pas applicable au contexte français, où c’est l’endettement d’EDF dans les années 80 et le remboursement par les consommateurs qui ont financé le parc nucléaire. Nous avions d’ailleurs déjà parlé de Joseph et de ses croyances : Le démenti est formel, même chez Libération. Lisez Enerzine avant de reprendre des “croyances”.

Dan1

A Lionel. “@dan Je sais que vous aimez l’atôme (moi je préfère la Tomme)” On va pas en faire un fromage, mais je vais encore vous contredire : J’aime beaucoup La Tomme de Savoie et j’aime bien faire le tour des fruitières. La Tomme, c’est un peu comme le nucléaire : une histoire d’Abondance !

Dan1

Pour ce qui concerne les résultats concrets de l’éolien britannique, je conseille comme d’habitude l’excellent site REF : Le lien direct : Et vous remarquerez que Lionel me disez déjà de ne pas perdre mon temps avec ces faits établis !

Dan1

A Ignare. “En relisant bien les différents communiqués, personne ne parle d’assurance. Toutes les autres filières paient de grosses primes d’assurance. Qui paie celle des 2 EPR UK ? A combien s’élève ce poste ?” Ah bon, vous avez vu jouer ça où : les producteurs d’électricité au charbon- lignite payent des assurances pour toutes les maladies chroniques ou pas qui se développent à cause des rejets massifs et de mercure, arsenic, particules… Je rappelle que l’étude CAFE annonce 75 000 morts par particules en Allemagne. Les industriels paieraient pour ces morts ?? Ce sont évidemment des morts estimés… au sens du calcul car les médias n’aiment pas les morts du charbon et préfèrent les morts nucléaires beaucoup plus rares !

Nicias

Selon ce que je sais, jusqu’à présent le nucléaire vit surtout grâce aux subventions publiques, ce qui est totalement anti-économique. je pense qu’ il faut se tourner, d’abord et avant tout, vers les énergies renouvelables” Shorter: Il est anti-économique de subventionner le nucléaire donc il faut subventionner les EnR. Un économiste doit se garder de sortir de sa spècialité. Mais là franchement, s’il voulait démontrer qu’il a une poutre écologique dans l’oeuil, c’est réussi.

fredo

les modalités sont curieuses: 1-le contrat pour différence: pourquoi payer plus cher que le prix marché pour de la puissance de base? 2-le niveau de prix d’achat retenu: 92,5 GBP / MWh, soit plus du double du prix ARENH France (proche à priori du coût EPR Flamanville). 3-la présence des chinois: que l’opération soit facile ou difficile à financer, cette présence de concurrents à au moins 30% est curieuse. Pour quelle contrepartie? Des EPR en vue en Chine? des aspects sont passés sous silence: 1- y a-t-il une couverture de change GBP / EUR? ça peut dévaluer vite la livre. sur 16,5 GEUR (part France) ça peut faire des dégats 2-quel est le montant de l’engagement pris par la Coface cad l’Etat Français, cad le contribuable français? beau contrat potentiel en tous cas, reste à savoir si la Commission validera l’aspect concurrentiel…

Sicetaitsimple

Je ne prétends pas détenir la vérité, mais qq tentatives d’explication à vos questions. pourquoi payer plus cher que le prix marché pour de la puissance de base? Bah parce que le prix de marché d’aujourd’hui n’a plus vraiment de sens car basé sur des centrales totalement amorties dans un marché globalement surcapacitaire, mais que sur environ 10 à 20 ans le RU va fermer environ 50% de sa puissance (charbon+ nucléaire historique). Remarquez que le pb est certainement plus aigu au RU qu’ailleurs du fait de l’insularité et d’un parc très vieux, mais il sera général. le niveau de prix d’achat retenu: 92,5 GBP / MWh, soit plus du double du prix ARENH France (proche à priori du coût EPR Flamanville). Bah voir plus haut…L’arenh comme son nom l’indique c’est du nucléaire historique.N’espérez pas payer votre electricité moins cher dans 10 ans que maintenant. la présence des chinois: que l’opération soit facile ou difficile à financer, cette présence de concurrents à au moins 30% est curieuse. Pour quelle contrepartie? Des EPR en vue en Chine? Bonne question… Sans les Chinois ou d’autres partenaires EDF aurait à mon avis renoncé pour cause de niveau de la dette. Très honnêtement et à titre personnel ça ne me réjouit pas vraiment, mais c’est le problème des anglais,pas vraiment d’EDF.; Dans tous les cas et de ce que j’ai compris, c’est EDF Energy (la filiale anglaise qui porte le projet. EDF ne fait que consolider (le moins possible grace aux chinois et à Areva) la dette et bien sûr les revenus futurs (pour l’aspect financier), bien entendu sur le plan technique EDF “France” sera dans le coup.

Sicetaitsimple

Nous ne nous sommes pas concertés avec jmdesp! Sur les questions subsidiaires: – je n’imagine pas ( mais je suis peut-être naif?) qu’il n’y ai pas une couverture de change adaptée. -Coface: joker! même si la Coface couvre surtout des contrats hors communauté européenne.

Herve

Bonjour, Il y a un truc qui me laisse perplexe dans tout ça (j’avoue être une bille en matière économique): On nous dit que les factures vont exploser, les allemands payent déja leur jus 2x plus cher que nous, et ça va encore augmenter… En // on nous dit que le jus sorti de l’EPR coute un bras,… Petit calcul: on consomme 490Twh. Donc en augmentant maintenant le kwh de 1ct€, ça rapporte à EDF un CA supplémentaire de 4.9G€, soit de quoi payer rubis sur l’ongle un EPR chaque 18mois au prix fort. L’EPR durant 60ans, ça represente un parc stabilisé de 40 réacteurs, soit environ 60GW, donc le modèle est autosuffisant et correspond au parc actuel. Sio je me plante pas, avec une augmentation moyenne de 1ct, on doit passer non? Ou est ce que je me trompe? Bon c’est sur avec mon modèle on n’engraisserait pas les banquiers…

s4m

“3-la présence des chinois: que l’opération soit facile ou difficile à financer, cette présence de concurrents à au moins 30% est curieuse. Pour quelle contrepartie? Des EPR en vue en Chine?” Des EPR il y en a déjà deux, sachant que le deuxième est quasiment du “made in china” (pour la construction et les gros composants, pas la conception). Deux autres tranches supplémentaires seraient dans les cartons pour le site de Taïshan. Les chinois investissent dans le projet UK pour plusieurs raisons : – comme cela a déjà été dit, EDF et AREVA n’ont pas des réserves de cash infinis (AREVA se sépare de pas mal d’actifs depuis 2 ans pour se refaire un porte monnaie). Un investisseur externe leur permet de ne pas sortir trop d’argent et de réduire le risque. – Question de visibilité internationale. Jusqu’à présent, les chinois n’ont participé qu’à des projets sino-chinois ! Là ils ont l’opportunité d’acquérir une légitimité international, qui plus est dans un pays où l’autorité fait référence (4 autorités dans le monde font référence : NRC aux US, HSE en GB, STUK en finlande et ASN en France). Est-ce que cela représente un risque de canibalisation des projets nucléaire par les chinois ?! Pour travailler avec eux, je ne crois pas. Ils sont les champions de la copie (c’est vrai pour les smartphones mais aussi pour l’industrie lourde), mais pour l’innovation, il faut admettre qu’ils ont un sérieux retard. Puis d’ici à ce qu’un pays occidental confie un projet nucléaire complet à la Chine, de l’eau aura coulé sous les ponts 😉 – considérationx industrielles plus globale : La Chine concentre la majorité des projets nucléaires mondiaux. Grâce à ce projet, ils se rapprochent encore davantage avec des partenaires industriels avec qui ils ont de gros projets (entre autre une usine de retraitement, copie de la Hague).

Luis

¤ En février 2002, le gouvernement britannique nous disait ceci : “Because nuclear is a mature technology within a well established global industry, there is no current case for further government support. The decision whether to bring forward proposals for new nuclear build is a matter for the private sector. Nowhere in the world have new nuclear stations yet been financed within a liberalised electricity market. But, given that the Government sets the framework within which commercial choices are made, it could, as with renewables, make it more likely that a private sector scheme would succeed.” Le nucléaire est une technologie mature bien établie … construire de nouveaux réacteurs nucléaires est une affaire privée … Maintenant, ce gouvernement veut bien que le nucléaire soit une affaire privée, mais à condition d’être soutenu par des subventions (tarif d’achat). Sans cela, aucune construction de réacteur nucléaire ne serait possible.

Bertaga

L’électricité éolienne est rachetée 82€/MWh. L’électricité nucléaire produite avec les centrales de nouvelle génération est rachetée 109 €/MWh. Question : qui vit à vos crochets et vous appauvrit ? Source :

Dan1

A Bertaga. “L’électricité éolienne est rachetée 82€/MWh.” Qui vous a dit que l’électricité éolienne est achetée (et non pas rachetée) à 82 €/MWh. Actuellement, en France ce n’est pas 82 €, car il y a plusieurs tarifs et…. l’indexation à ne surtout pas oublier. Quel sera le prix moyen réel d’achat de l’éolien sur les 35 prochaines années ? Quel sera le prix du marché de gros de l’électricité dans 20 ou 30 ans ? Or, le diable est dans le détail dans ces affaires de longue durée. Si le kWh nucléaire est acheté à 109 €/MWh (indexé sur l’inflation) pendant 35 ans, EDF touchera la différence entre prix de marché de gros et prix garanti, mais dans le cas contraire ??

jmdesp

La CRE a publié récemment sa fameuse annexe 2 pour 2014, elle y prévoit un prix d’achat moyen de l’éolien à 91,15€/MWh. Les installation étant peu nombreuses, les anciennes installation et l’indexation plutôt avantageuse de leur tarif de rachat pèse plus que les nouvelles installation, dont le tarif d’achat initial est nettement moins avantageux. @Chelya : Chaque marché a sa logique, comparer directement celui Français et Anglais n’a pas grand sens. L’éolien UK est très cher et de plus en plus difficileà construire, RWE vient de renoncer, et Centrica le menace. Pourquoi les Anglais dans ce cas n’ont-il pas construit aucune éolienne offshore, que de l’onshore ?

Dan1

Vous êtes sûr que l’éolien et surtout le prix de gros du marché sera toujours inférieur sur 35 ans quand même au prix indexé de vente pour l’EPR ? Vous avez le contrat ?

Dan1

A jmdesp. Je confirme que selon la CRE, plus l’éolien est productif plus il est cher. En 2014, la CRE prévoit l’achat de 17,4 TWh pour 1,59 milliards d’Euros soit 91,2 €/MWh. En 2012, c’était 14,3 TWh pour 1,25 milliards d’Euros soit 87,4 €/MWh. Il ne faudrait pas que l’éolien devienne mature trop vite ! Et avec l’offshore… ça va s’envoler !

Sicetaitsimple

Il vaut mieux en effet comparer ce qui est comparable en termes de faisabilité dans un contexte donné. OK, l’éolien terrestre est visiblement moins cher qu’un EPR UK. Mais l’éolien terrestre dans des pays comme le RU (et pas seulement) ça a des limites. Il y a un moment où il faut partir en mer et là ce n’est plus tout-à-fait le même prix.