EDF en passe d’acquérir l’électricien hongrois Demasz

EDF se renforce en Europe centrale et tout particulièrement en Hongrie. En effet, EDF International, filiale à 100% d’EDF, vient de soumettre aux autorités boursières compétentes un projet d’offre publique d’achat sur les 39,1% (solde des parts minoritaires) du capital du distributeur et commercialisateur d’électricité hongrois Demasz au prix de 20 000 forints (72,30 euros) par action.

Demasz exerce une activité de distribution et de commercialisation pour les clients régulés et sur le marché libre (755 000 clients). La société dispose d’une exclusivité de distribution d’électricité sur un territoire de 18 000 km2, soit environ 20 % du territoire hongrois, et exploite un réseau de 28 500 km. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 356 millions d’euros en 2005 et un résultat net de 22 millions d’euros avec un effectif d’environ 1 800 personnes. La capitalisation boursière de Demasz est actuellement de 231 millions d’euros.

            

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Claude

Cette opération capitalistique agressive tient plus d’une attitude impérialiste que d’un comportement de service public . EDF n’en est pas à son coup d’essai . En quoi une telle attitude de conquète et de rachat d’entreprises étrangères est elle compatible avec un service public Français ? EDF est elle réellement une entreprise de service public Française ? on peut en douter malgré le baratin Franco Français dont on nous assomme .

Roland

A la croisée des pressions des actionaires et de l’état (qui est le premier d’entre eux), EDF est une entreprise à tendance schizophréne. A l’instar de la nouvelle facture dont la première ligne (énergie) se dirige vers un monde complétement capitalistique (prix libre et concurrence), la seconde ligne elle, reste du service public (transport et distribution, environnement, aménagement du territoire, aide aux saumons, aide aux ménages en difficulté, rachat au prix fort des producteurs eoliens (ou renouvellables en général), etc.). Tout cela n’a donc rien de très étonnant compte tenu de l’ambiguïté de la politique énergetique de ce pays.