Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a estimé jeudi 25 mai à Washington que les grandes puissances devaient choisir entre renoncer à l’arme nucléaire ou accepter à terme la prolifération.
"Tant que quelques pays continuerons à répéter obstinément que les armes nucléaires sont indispensables à leur sécurité, d’autre pays les voudront", a déclaré M. ElBaradei, invité d’honneur à la cérémonie de remise des diplômes à un institut de relations internationales. Il a ajouté : "Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous commençons à nous éloigner d’un système de sécurité fondé sur les armes nucléaires, soit nous nous résignons à voir, comme l’avait prédit le président Kennedy dans les années 1960, 20 à 30 pays disposant de l’arme nucléaire" "Les efforts pour contrôler la prolifération de ces armes ne feront que retarder l’inévitable – un monde où chaque pays, chaque groupe, revendique sa propre arme nucléaire", a insisté le chef des inspecteurs de l’AIEA. Selon Mohamed ElBaradei, qui a rencontré la semaine précédente à Vienne le principal dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire, Ali Larijani, l’Iran est prêt à renoncer pour quelques années à son programme d’enrichissement d’uranium, dans le cadre d’un accord général avec l’Occident. |