Après une année 2014 marquée par la reprise du raccordement des installations éoliennes et solaires, l’année 2015 confirme que ces deux filières contribuent le plus à la croissance des énergies renouvelables électriques.
En 2015, les énergies renouvelables (EnR) représentent 18,7 % de la consommation électrique.
Cette dynamique est notamment liée aux mesures de simplification des procédures administratives encadrant leur développement et à la sécurisation du cadre tarifaire. Cumulant un parc de plus de 16 500 MW, le solaire photovoltaïque et l’éolien représentent désormais 37,8 % des capacités de production d’énergies renouvelables électriques en France métropolitaine. Toutes filières confondues, la croissance du parc renouvelable est de 2 000 MW, ce qui porte sa puissance à plus de 43 600 MW au 31 décembre 2015.
Le parc éolien français s’élève à 10 312 MW, avec 999 MW supplémentaires raccordés aux réseaux en 2015, soit une progression de 10,7 % en un an. Avec une production de 21,1 TWh, en augmentation de 23 % par rapport à l’année précédente, l’énergie éolienne couvre, en 2015, 4,5 % de la consommation électrique française.
La puissance des installations solaires photovoltaïques raccordées au 31 décembre 2015 s’élève à 6 191 MW. Avec 895 nouveaux MW, le parc progresse de 17 %. Le solaire photovoltaïque produit 7,4 TWh, soit une hausse de 25 % par rapport à 2014. Cette production représente aujourd’hui 1,6 % de la consommation électrique française.
Le parc de la filière bioénergies électriques est de 1 703 MW. Il se compose d’installations fonctionnant à partir de déchets ménagers, de biogaz, de bois-énergie et autres biocombustibles renouvelables, ainsi que de déchets de papeterie. La production renouvelable de la filière bioénergies au 31 décembre 2015 s’élève à 5,9 TWh, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. Elle représente 1,3 % de notre consommation électrique.
Composé de 25 421 MW, le parc hydraulique reste stable. Toutefois, avec une production de 53,9 TWh, le niveau de la production hydraulique renouvelable diminue de 14 % par rapport à 2014, l’une des trois années de la décennie durant lesquelles l’hydroélectricité a le plus produit. En 2015, elle a représenté 11,4 % de la consommation électrique française.
Pour répondre aux objectifs de la transition énergétique, de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix électrique en 2030, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de la production d’électricité renouvelable tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique.
La mise en place de schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR), dont sont dotées désormais toutes les régions métropolitaines, assure une visibilité à long terme des capacités d’accueil spécifiquement réservées aux énergies renouvelables. Réalisés par RTE en lien avec ERDF, l’ensemble des gestionnaires de réseaux de distribution et en concertation avec les acteurs concernés, ces schémas permettent d’optimiser le développement des réseaux et de mutualiser les coûts de raccordement. Compte-tenu de l’essor des énergies renouvelables, le schéma de la Région Champagne Ardenne a déjà été révisé et d’autres sont en passe de l’être.
Le Panorama de l’électricité renouvelable est élaboré par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), ERDF et l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF).
>>> Télécharger le Panorama de l’électricité renouvelable : ici (.pdf)
( src : CP – SER )
On nous a déjà fait le coup hier, mais bon, reprenons: Un pourcentage représente un rapport, et dans un rapport on met au numérateur et au dénominateur des choses comparables: par exemple « production EnR totale » / « production totale (dont export) » (16.1% en 2015!), et pas « »production EnR totale »/ »conso en France » (18.7% qui laissent supposer qu’on n’exporte que de l’électricité « sale »!) Sinon, pourquoi pas titrer que la production EnR en France représente 176% de la consommation en Rhone-Alpes?
Bien vu. Et j’ajoute qu’il n’y a pas plus débile que d’écrire « Toutes filières confondues, la croissance du parc renouvelable est de 2 000 MW, ce qui porte sa puissance à plus de 43 600 MW au 31 décembre 2015. » . Mais ça fait bien. Rien sur l’emploi sous-jacent et les milliards qui « partent » en même temps que les quelques kwh qui arrivent. D’ailleurs, ça vascille dans l’offshore…
Pour gonfler les chiffres de l »‘électricité NOUVELLE renouvelable » (ENR) et arriver à 18,7% de la consommation, on incorpore discrètement les 14% d’énergie hydraulique qui sont pourtant de l’avis de tous les gens de bonne foi une ‘Energie Ancienne Renouvelable » (EAR ?). Et pour que cela ne passe pas pour de l’ignorance, on remplace même le sigle « ENR » par « EnR » ! Pour commenter ces chiffres, pourquoi ne pas avoir écrit plutôt que les 1,3% de bioénergies, 1,6% de PV et les 4,5% d’éolien (7,4% en tout) coûtent aux français redevables de la CSPE environ 18 €/MWh en plus du tarif « du marché » (Voir: ), soit globalement environ: 7,4% + 18/45 = 47% du prix du marché (non compris les coûts liés à l’obligation pour EDF de raccorder ces ENRs, de s’adapter aux variations de charge liées aux ENRs, des compteurs Linky, des exemptions d’impôts et avantages fiscaux liés aux ENRs …)
Lorsque l’EPR entrera en service le prix du kwh nucléaire augmentera puisque son cout est d’environ 11 cts et le solaire lorsqu’il aura plus de 20 ans coutera plus grand chose et produira encore probablement 10 ans de plus. Oui on peu faire dire n’importe quoi aux chiffres.
A RETENIR POUR LES PROCHAINES ANNEES: Voilà au moins une bonne nouvelle: il est possible d’avoir des bilans ENR dès le début février de l’année suivante, et non discrètement à la saint glinglin comme d’habitude dans base Pégase. Sinon tout ça est sur fond de prix de l’énergie exceptionnellement bas (mais pour combien de temps?), en particulier carbonée (pétrole, gaz, charbon), et sur fond d’EDF à la peine (mur de dettes et d’investissements, cours à la cave, projet vente du « bijou de famille » RTE,…), et d’élection en approche. On aura compris le message du jour: haro sur les renouvelables. Et on fait comment pour atteindre 23% d’ENR dans la consommation d’énergie finale française en 2020 (on était à 14,2% en 2013 dernier chiffre disponible dans Eurostat) pour l’élec ENR seule, la moyenne européenne UE 28 2013 est à 25,4%,
Pour les grincheux (ou ceux qu’ils énervent) EDF Énergies Nouvelles ———————— Création2004 Siège socialDrapeau de France La Défense, esplanade du général de Gaulle 92932 Paris (France) DirectionAntoine Cahuzac, directeur général ActionnairesEDF SA (100%) ProduitsÉnergies renouvelables (eolien 87%, PV 13%) Société mèreEDF FilialesEDF Energy Renewables, EDF Renewable Energy, EDF ENR, EDF EN Services, EDF RS, EDF EN pwt, Nexcis… Effectif3 050 collaborateurs Site webwww.edf-energies-nouvelles.com Données financières Chiffre d’affaires1 294 millions € Résultat net122 millions € Pas mal quand même, 1.3 milliards de CA et 3 050 collaborateurs (mais sont ils affiliés à la CGT, ont ils droit aux largesses du CE et l’electricité gratuite ?) Je pense que l’énergéticien français mériterait une bonne centaine de brèves à lui seul !
Rigolo de voir comment un simple bilan factuel peut énerver nos papis, gagas et consorts, juste parce qu’il s’agit d’énergies renouvelables 😉 Des chiffres encourageants avec une quantité impressionnante de projets en attente de raccordement pour l’éolien (autant que la puissance installée actuellement), des taux de charges qui se maintiennent ou augmentent, et une intégration au réseau qui se fait sans heurt via les Schéma régionaux de raccordement. Intéressant aussi de voir qu’une dizaine de pays européens ont une part de production électrique renouvelable de plus de 50%. (page 10)
en France, le même bilan enr électrique que celui de la Norvège (ou de la Suisse) ??? Bon, si on peut plus rigoler…
Je n’ai jamais critiqué l’énergie « renouvelable » hydraulique, qu’elle soit au fil de l’eau, sur retenue, ou STEP ! Les pays qui ont la chance d’avoir plus de 50% d’électricité hydraulique, je trouve … qu’ils ont bien de la chance ! Par contrre, pour ce qui concerne le photovoltaïque (tiens à cette heure-ci, il ne doit plus fournir un seul kW depuis 1/2 heure !), ou l’éolien (tiens … le vent n’a pas soufflé aujourd’hui – mais peut-être qu’en Bretagne … !), ou la biomasse (le cargo de bois qui s’est retourné, son chargement, c’était pour faire plaisir aux écolos français ou danois ou belges … ?), j’en ai beaucoup à dire, et malheureusement, il ne s’agit pas de médisance, mais de la simple vérité !
Mais qu’est-ce qu’on en a foutre de faire la difference entre les EnR ‘ancienne’ et ‘nouvelle’ ? Quant au PV, vomissez votre bave svp, ca va me faire plaisir, allez ! … Mais un indice : je vais installer mon 1er client totalement autonome grace au PV en coeur de village (il a pris EDF en grippe, encore un) et qui amortira son installation en 13 ans. Alors allez-y svp.
Un descriptif sommaire des besoins du client, de l’installation et de son coût?
Je me suis fait une petite simulation (je ne suis pas un pro du PV, mais j’ai déja installé) Exemple sur une installation de 5000 Wc en toiture – prix panneaux + onduleur + support + cables : 6000 – batterie 7kWh : 3500 – pose: 1500 Total: 11000€ Production annuelle sud de la France: 6250 kWh/an Pertes batterie et non optimisation de l’installation: 25% Consommé: 6250*0,75 = 4687 kWh Tarif au prix EDF 16ct€/kWh: 750€/an Abonnement 6kVA sans HC/HP: 88€/an Soit 838€/an avec ERDF + EDF Retour sur investissement: 11000/838 = 13 Simulation à tarif du kWh EDF constant…
D’autant que la question ne vous était pas spécialement posée! 5kW et 7kWh de stockage? Vous pensez réellement pouvoir être autonome avec un dimensionnement comme celui-là? Enormément de pertes en été, pas assez de production en hiver….du moins pour un usage domestique moyen (hors chauffage bien entendu).
Ok, les installations déconnectées ne sont pas faciles à vivre mais également pas vraiment souhaitables pour l’intéret collectif… Cela oblige logiquement le gestionnaire de réseau à se comporter dignement. Le fait il ? Parce que tomber sur un mur d’incompréhension aussi, ça n’aide pas à vivre… A vrai dire, un monopole n’a pas vraiment de raisons de bien se comporter avec ses victimes.. Vieux débat.. En cas de site isolé, la possibilité d’ajouter une petite éolienne de 0.5 à 2kW peut vraiment changer la vie. Supprimer 1 kW de PV pour la financer. Ensuite , il faudrait un groupe diesel mais ils sont chers. On se rabattra sur un groupe essence mais l’essence coute très cher dans ce cas. Evidemment, si on peu mutualiser le groupe et les batteries avec les voisins, tout de suite, on y voit plus clair.. Franchement , va-t-on braver la règlementation ? Surtout que personne ne sait s’il est vraiment interdit de tendre un cable de 3 kW entre les maisons. Par défaut, je dirais que c’est autorisé et que le monopole aurait tellement honte de poursuivre en justice que les medias s’intéresseraient de très près à une telle affaire.. Avoir un copain avocat , ça peut servir mais en attendant, un petit câble vaut mieux qu’un gros groupe ! Anyway , 7.5 kWh de batteries, c’est un peu léger. Pour un site isolé, il faudrait doubler cette valeur.
En auto consommation il faut plus incliner les panneaux quitte à perdre de l’énergie en été. Par exemple, simulation sur , 5 kW crête avec 50% d’angle vers Perpignan: Moyenne Décembre: 14 kW/jour Moyenne Juillet: 21,7 kWh/jour. Entre climatisation et chauffage dans le sud, un mois de mars à 22,8 kWh/jour ce n’est pas si mauvais que cela. C’est sur que la même simulation à Lille donnerait des chiffres catastrophiques. Pas possible de quitter le réseau au nord de la Loire pour l’instant.
Il me semble qu’avec un système PV de 3kWc, l’autonomie annuelle commence à se discuter à partir de 1000 kWh de stockage… et pas 7 !
Faites des simulations sur pvgis, et vous verrez qu’en inclinant fortement les panneaux on lisse la production journalière et qu’on n’a pas besoin de stockage inter saisonnier. Juste besoin de tenir quelques jour de soleil (toujours dans le sud)
Une idée sur la mutualisation : la pricipe de base est que les colocataires ne payent qu’une seule facture. Comment arriver au même résultat avec un hameau ou un paté de maisons ? Est ce qu’une simple SCI pourrait devenir cliente de l’énergéticien et distribuer le courant parmi ses membres ? Dans ce cas, il faudrait transformer la propriété foncière en parts de SCPI ou quelque chose du même genre..
Il est interdit de revendre l’électricité acheté a EDF. Je crois meme que c’est interdit de la stocker en France (sauf producteurs). Le seul cas autorisé est par exemple le cas d’un VE qui se charge dans le parking. La copropriété refacture l’électricité au propriétaire. Je ne vois pas trop la part de l’intérêt collectif. Quand les batteries seront sous les 100€/kWh (~2020), donc 30 kWh pour 3000€ beaucoup de gens seront prêts à se déconnecter du réseau. Pour raisons idéologique ou financière. GM doit payer environ 8000$ pour les 60kWh de la Bolt qui sort courant de cette année. On en est plus très loin.
Ok, la « verticalisation » des panneaux permet effectivement de réduire l’écart entre poduction d’été et d’hiver. Mais à mon avis ça se finira quand même pour ceux qui veulent être off-grid par l’achat d’un petit groupe electrogène. Un vrai progrès.
Au passage, nouveau record de production électrique éolienne ce jour avec 7940 MW à 19h30 (après 7601 MW le 31 janvier) !
Au passage, nouveau record de production électrique éolienne ce jour avec 7940 MW à 19h30 (après 7601 MW le 31 janvier) !
Les francais ont donc collectivement payé autour de 7940MW produisant pendant quelques heures à environ 90€2015 /MWh pour qu’ils soient revendus à l’export une quinzaine d’€/ MWh! Champagne!
Dans l’estimation j’avais pris en compte que 25% de la production est mise à la poubelle. Pertes dans les batteries, non consommation quand la batterie est pleine. Je suis d’accord que pour atteindre 25%, il faut optimiser et que ce n’est pas simple. Chauffe eau, lave vaisselle, lave linge en journée sur programmateur. Mais c’est finalement ce que Linky a pour objectif. Consommer quand l’énergie est abondante. En auto consommation, il faut gérer manuellement, alors que Linky pourra le faire automatiquement. En effet il faut remplacer l’onduleur tous les 10 ans, et c’est 1000€ à remettre dans le pot. Les prix baissent régulièrement. Il faura ausi remplacer la batterie, et ce n’est pas donné. Mais la aussi les prix baissent. Pour ce qui est du viellissement des panneaux, les constructeurs annoncent 1% de pertes par an, mais on est nombreux à ne constater aucune perte sur 5 ans. Une fois que la crasse s’est installée (dépot de particules diesel, chiente d’oiseau) le rendement ne bouge plus beaucoup. 5000 Wc se pose en un/deux jours si pas trop de containtes. Donc le chiffre de 1500€ pour la pose n’est pas complètement délirant. Je suis au nord de la Loire, et je ne peux clairement pas faire cette démarche aujourd’hui. Le jour où on aura 50Kwh de batteries pour 5000€, on pourra stocker une semaine de production et faire face aux aléas climatiques. Largement de quoi charger la voiture et faire tourner l’électroménager.On verra bien le prix du kWh dans 5 ans. Ce sera un critère de décision important. Ca peut paraître fou de quitter le réseau, mais quand vous chauffez au propane, au fioul ou au bois, vous gérez votre stock. Quand vous aurez 60kWh dans votre voiture et 50kWh dans la batterie de stockage, vous verrez surement les choses de façon différente. Et comptez bien sur les geek de nous pondre des apps qui géreront tout ça.
Dans l’estimation j’avais pris en compte que 25% de la production est mise à la poubelle. Pertes dans les batteries, non consommation quand la batterie est pleine. Je suis d’accord que pour atteindre 25%, il faut optimiser et que ce n’est pas simple. Chauffe eau, lave vaisselle, lave linge en journée sur programmateur. Mais c’est finalement ce que Linky a pour objectif. Consommer quand l’énergie est abondante. En auto consommation, il faut gérer manuellement, alors que Linky pourra le faire automatiquement. En effet il faut remplacer l’onduleur tous les 10 ans, et c’est 1000€ à remettre dans le pot. Les prix baissent régulièrement. Il faura ausi remplacer la batterie, et ce n’est pas donné. Mais la aussi les prix baissent. Pour ce qui est du viellissement des panneaux, les constructeurs annoncent 1% de pertes par an, mais on est nombreux à ne constater aucune perte sur 5 ans. Une fois que la crasse s’est installée (dépot de particules diesel, chiente d’oiseau) le rendement ne bouge plus beaucoup. 5000 Wc se pose en un/deux jours si pas trop de containtes. Donc le chiffre de 1500€ pour la pose n’est pas complètement délirant. Je suis au nord de la Loire, et je ne peux clairement pas faire cette démarche aujourd’hui. Le jour où on aura 50Kwh de batteries pour 5000€, on pourra stocker une semaine de production et faire face aux aléas climatiques. Largement de quoi charger la voiture et faire tourner l’électroménager.On verra bien le prix du kWh dans 5 ans. Ce sera un critère de décision important. Ca peut paraître fou de quitter le réseau, mais quand vous chauffez au propane, au fioul ou au bois, vous gérez votre stock. Quand vous aurez 60kWh dans votre voiture et 50kWh dans la batterie de stockage, vous verrez surement les choses de façon différente. Et comptez bien sur les geek de nous pondre des apps qui géreront tout ça.
Ce que vous dites n’est pas faux. Mais la conclusion qu’on en retire est tropeuse voir en contresens La production EnR du samedi 6 février 2016 a été massivement exportée en l’absence manifeste de toute régulation. Mais cette situation ne va pas durer. Deux systèmes de régulation vont s’arracher les GWh éxcédentaires à l’avenir, empècher le prix spot de chuter trop bas et même dépolluer les villes. Tout ceci va se produire conjointement à une croissance des parcs éoliens et PV. En 2025 en effet, on aura pour des conditions meteo identiques, une production EnR au moins deux fois supérieure. Bien que tout le parc antérieur à 2010 pour l’éolien et 2005 pour le PV soit sorti des tarifs d’achat à ce moment là. Ces deux technologies sont respectivement 1. Le smart-grid qui vendra l’electricité moins cher que les carburants de chauffage lors de pics de production. Cela aura pour effet immédiat d’augmenter la demande et d’empècher le prix spot de baisser. 2. La production d’hydrogène injecté dans le réseau de gaz ou stocké qui va produire exactement le même résultat que le smart-grid. Le phénomène que vous décrivez sera donc contenu de façon pérenne et ce, quelle que soit la progression du parc. La capacité d’absorption du chauffage hybride et de l’ECS ainsi que la production d’hydrogène ne sont pas des phénomènes ponctuels mais des nouveaux-venus dans la consommation electrique appelés à supprimer définitivement les excédents électriques.
A enerc77 « @dan1 Faites des simulations sur pvgis, et vous verrez qu’en inclinant fortement les panneaux on lisse la production journalière et qu’on n’a pas besoin de stockage inter saisonnier. » Que les panneaux soit inclinés à l’optimum annuel de production (environ 30°) ou à l’optimum hivernal de production (environ 70°), je ne vois pas de solution pour être intégralement autonome avec 3 kWc sur l’année avec 7 kWh de stockage. Et pourtant, je pars d’une consommation très « light » de 3 000 kWh/an, avec évidemment un peu plus de consommation journalière en hiver.
A lire certains ici, on a l’impression que devenir autonome avec uniquement des énergies renouvelables, c’est extrêmement facile, et que si on n’y est pas encore … c’est pour demain ! Je me permets de leur suggérer un peu de lecture:
Vous dites en 2025 c’est électricité en hybridation + power to gaz pour tout le monde. Pas certain…même si sur le principe technique , vous savez que je n’ai rien contre. Comme je l’ai souvent écrit, depuis environ 10 ans en Europe les renouvelables viennent se « superposer » à un système existant capable en gros de faire le job à lui seul. Mais ce système ou au moins certaines centrales commencent à force à vieillir et certaines centrales « de base » ( nucléaire, charbon) vont pour des raisons diverses et variées ( moratoire, obsolescente technique, obsolescence économique) être fermées dans les différents pays dans les dix ans qui viennent. A noter d’ailleurs qu’au niveau européen la plus grosse incertitude revient au parc nucléaire français, les fameux « 50% à l’horizon 2025 » présidentiels devant certainement être déclinés (ou réexaminés) par d’autres que ceux qui l’ont inscrit dans la loi. Si on ferme de la base, ça redonnera de la couleur aux cycles combinés gaz existants et ce qui devra être construit pour le back-up des renouvelables ce sera aussi des cycles combinés gaz, voire des turbines de pointe en cycle simple.. Et là adieu veaux, vaches, cochons, power to gaz au moins pour quelques années. Si en plus le véhicule électrique décolle, ce que je souhaite, ça retardera encore. Bref, on verra.
Si on ne veut pas se perdre en conjectures , on doit identifier les goulots d’étranglement (bottleneck) Ici, il n’y a pas besoin de chercher loin : tant qu’on installe 1GWc PV et autant d’éolien, on ne peut pas faire face à la perte d’une génération entière de centrales nuke dans les 20 ans avenir. Le bottleneck est là. On n’ajoute pas assez de puissance. Maintenant quelle sont les perspectives d’amélioration ? J’en vois une (le PV est surtout une affaire de volatilité des prix) L’éolien flottant : foncier illimité, pas de recours juridiques inteminables, pas de concurrence d’usage, un degré d’automatisation qui va de la réception des composants jusqu’à la production du premier watt, une capacité à monter en charge qui ne dépend que de la chaine de fab… J’ajouterais la capacité à remplacer plutot que réparer une turbine en panne, et même la possibilité de répartir la production différemment selon les saisons, les bassins de consommation, les infrastructures de transport/stockage … Bref , là on a un vrai booster et ce n’est pas de la spéculation : les premiers parcs flottants passent en exploitation cette année… C’est pas du flan S’il est vrai que total/technip ne sera pas prèt avant 2020, il constituera cependant un gros coup d’accélérateur pour cette filière et on peut imaginer des montées en charge de l’ordre de 5 à 10 GW/ an Pour la France , ça semble beaucoup mais d’autre pays ont déjà fait aussi bien avec ce qui existe. Ce n’est donc pas un conte de fée mais une hypothèse qui n’attend que son budget pour devenir réalité. Maintenant quel serait l’impact d’une telle accélération aujourd’hui alors que le smart grid et le P2G ne sont pas encore en ligne ? On sait qu’il serait mauvais. (cf eco2mix samedi) Il y a donc bien un processus complexe d’implémentation des technologies avec un ordre d’exécution et toute permutation dans cet ordre engendrerait des catastrophe sur le marché spot (comme en allemagne mais en pire parce qu’il y a déjà l’allemagne !) Je conclue : Si on respecte l’ordre, on intégre d’abord les EnR puis on les fait monter en charge et alors, on peut fermer des centrales de base. L’Allemagne est plus agressive mais son contexte et sa culture sont différents. Pour la France , on intégre d’abord avec un parc relativement modéré, puis on monte en charge. Ce me semble être le bon chemin pour arriver au point B quant on aime le saucisson et le cabernet sauvignon
@ Enerc77 Pour avoir dimentionné et fait fonctionner 2 installations, autonomes, il apparait que l’equippement à installer dépends pour beaucoup de l’utilisateur final. Si vous équipez un écolo convaincu, qui va adapter sa conso à la ressouce, stocker du linge pour le laver qd il fait beau et regarder la TV sur une tablette en piratant l’internet du voisin… Oui, une telle installation peut le faire. Si vous avez a faire a une maisonée « normale » (couple, enfants…) qui n’ont pas specialement envie de se priver, ça va être trés « lite ». Si en plus ce sont des adeptes du four electrique, aspirateur, congélo… alors la, faut multiplier par 10 la batterie et par 3 les panneaux pour commencer à avoir un truc de crédible. Le plus amusant c’est que si on fait le bilan carbone de tout ça, pas sur que le premier soit meilleur que les seconds sur le secteur, mais ceci est un autre sujet…