JUPITER, installé au Forschungszentrum Jülich en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), devient le supercalculateur le plus rapide d’Europe. JUPITER, développé par le Centre de supercalcul de Jülich (JSC) et détenu par EuroHPC JU, se classe en quatrième position sur la liste TOP500 de juin 2025 des supercalculateurs les plus rapides au monde et constitue le système le plus économe en énergie parmi les cinq premiers de la liste, qui a été présentée aujourd’hui lors de la conférence internationale de supercalcul (ISC) à Hambourg.
JUPITER Booster, fourni par Eviden, est équipé d’environ 24 000 superpuces NVIDIA GH200 Grace Hopper, qui sont optimisées pour des applications hautement parallèles, telles que l’entraînement de modèles d’IA ou des simulations numériques exigeantes.
Cela permet, par exemple, d’entraîner les plus grands modèles d’IA, connus sous le nom de grands modèles de langage (LLM). À pleine capacité, JUPITER a besoin de moins d’une semaine pour accomplir la tâche.
À l’avenir, la partition Booster sera complétée par une partition Cluster, fournie par ParTec, qui comprend des unités centrales de traitement (CPU) conventionnelles avec une grande largeur de bande de mémoire. Le cluster est spécialement conçu pour les tâches à forte intensité de données.
Grâce à son énorme capacité de calcul, JUPITER ouvre de nouvelles possibilités dans un large éventail de domaines d’application.Les simulations climatiques et météorologiques peuvent être améliorées et permettront de mieux prévoir les événements météorologiques extrêmes locaux, tels que les fortes pluies et les orages violents. JUPITER contribuera également au développement et à l’optimisation d’un système énergétique durable.

Une efficacité énergétique exceptionnelle
Avec plus de 60 milliards d’opérations en virgule flottante par watt, JUPITER est l’ordinateur le plus efficace des cinq systèmes les plus rapides au monde.
Avec son système de refroidissement par eau chaude très efficace, JUPITER est également conçu pour utiliser la chaleur résiduelle générée en fonctionnement pour chauffer les bâtiments et sera intégré au réseau de chauffage du campus de Jülich.
Accès rapide pour la recherche et l’IA
JUPITER Booster et ses systèmes de stockage ont été entièrement installés. Les utilisateurs scientifiques y auront accès dans les semaines à venir. Plus de 100 applications nationales et internationales ont été sélectionnées dans le cadre du JUPITER Research and Early Access Program (JUREAP), du GCS Exascale Pioneer Call et du Gauss AI Compute Competition pour les projets d’intelligence artificielle.
« JUPITER représente une étape historique, propulsant déjà la puissance de calcul de l’Europe à un niveau sans précédent, avant même son acceptation finale. Grâce à ses capacités exascales, JUPITER permettra des avancées dans les domaines de la science, de l’industrie et de la société, renforçant ainsi la souveraineté technologique et la compétitivité mondiale de l’Europe. Je me réjouis de le voir atteindre sa pleine performance dans les semaines à venir. » a indiqué Anders Jensen, directeur exécutif de l’EuroHPC JU
« JUPITER est l’aboutissement de plus de dix ans de travaux de développement menés par la JSC en collaboration avec des partenaires européens et internationaux. JUPITER sera le système exascale le plus avancé et le plus polyvalent au monde pour les simulations de haute précision et l’entraînement des plus grands modèles d’IA. » a ajouté Thomas Lippert, directeur du Centre de supercalcul de Jülich.
La 65e édition du TOP500 a montré que le système El Capitan conserve la première place. Avec El Capitan, Frontier et Aurora, il y a maintenant 3 systèmes Exascale en tête du TOP500. Tous trois sont installés dans des laboratoires du ministère de l’énergie (DOE) aux États-Unis. A noter que la France reste absente de ce classement.

JUPITER, abréviation de « Joint Undertaking Pioneer for Innovative and Transformative Exascale Research », est financé pour moitié par l’entreprise commune européenne pour le calcul à haute performance (EuroHPC JU) et pour un quart par le ministère fédéral de la recherche, de la technologie et de l’espace (BMFTR, anciennement BMBF) et le ministère de la culture et des sciences du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (MKW NRW) par l’intermédiaire du Gauss Centre for Supercomputing (GCS).
Source : Jülich (JSC)