Alors que le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a annoncé une large consultation pour faire évoluer les modes de soutien aux énergies renouvelables, le syndicat ‘France Energie Eolienne’ s’est prononcé "vigoureusement" en faveur du tarif d’achat actuellement en vigueur en France.
Le gouvernement a décidé de consulter l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement des énergies renouvelables sur les schémas de financement des énergies renouvelables, rappelant que c’est à la fois une décision émanant du Président de la République et la conséquence d’un contexte en pleine évolution (surcapacité du système électrique européen, marché en cours de maturation).
Frédéric Lanoë, Président de France Energie Eolienne (FEE), estime que la filière éolienne a besoin du système de soutien actuel, qui repose sur l’achat par EDF de l’électricité éolienne à un tarif déterminé si l’on veut atteindre les objectifs pour 2020 fixés par le gouvernement : "Les premiers signaux de redémarrage de la filière éolienne française sont maintenant visibles, avec 870 MW de contrats signés en 6 mois, il ne faut pas casser maintenant cette dynamique. Plus le cadre économique de la filière sera sécurisé, plus nous serons à même de développer l’industrie et de créer de l’emploi en France."
FEE précise par ailleurs que l’énergie éolienne n’est responsable en rien des distorsions actuelles du marché de l’électricité.
L’association qui rassemble près de 160 membres du secteur se base sur les conclusions d’une étude réalisée par le cabinet conseil E-Cube à Paris. Celle-ci a en effet comparé les avantages et les inconvénients de tous les systèmes de soutien à l’éolien tels qu’ils existent aujourd’hui en Europe. Publiée en octobre, cette étude montre que le système des tarifs d’obligation d’achat pratiqué en France est le meilleur dispositif pour la collectivité. L’étude précise que ce système n’a pas d’impact significatif sur les grands équilibres du marché de l’électricité ; à l’inverse une exposition quotidienne au marché provoquerait une augmentation du coût pour la collectivité de l’ordre de 30%, voire même une paralysie de la filière !
Le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie lance cette consultation au moment même où la Commission européenne s’apprête à exposer ses lignes directrices sur les mécanismes de soutien aux énergies renouvelables, suivies d’une consultation au sein des pays-membres. Le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a indiqué que la France doit être force de proposition dans ce processus européen et a souligné tout particulièrement que l’amélioration du système actuel vise à une meilleure intégration des énergies renouvelables au système électrique.
"Le tarif actuel en France, qui existe dans un certain nombre de pays européens, est le plus adapté à une industrie où tout l’investissement se fait au moment de la construction. Le tarif d’achat apporte une visibilité indispensable pour convaincre les investisseurs. Ce système est le meilleur pour la collectivité car il limite les risques et donc les coûts de financement associés" a précisé Frédéric Lanoë.
Le gouvernement n’entend toutefois pas revenir sur les contrats signés ni sur les actions engagées, dont la sécurisation juridique des actuels dispositifs.
Il y a une petite erreur dans le titre, il s’agit de l’éolien pas du PV! La FEE ne traite que des question éoliennes, et l’article parle d’ailleurs de l’éolien 🙂
Il n’y a pas d’autres modes de pensées que l’obligation d’achat tarifaire ? Par définition, le tarif d’achat unique est injuste, car il ne favorise que les sites les meilleurs, dans ce cas éolien où il y a le meilleur vent. Par conséquent, les sites moins venteux sont avant tout moins rentables ! Avec le photovoltaïque, même problème. Il faut aller dans le sud de la France, là où il y a du soleil ! C’est logique économiquement, mais c’est injuste géographiquement et pas toujours adapté aux réseaux de transport de l’énergie. D’autres modèles existent, et pas toujours dans les pays « sous-développés « que l’on imagine. En Egypte par exemple, où il n’y a pas de tarif de rachat ENR. La loi autorise des régimes d’auto-consommation annuelle – càd autant de production ENR que de consommation sur le même site – mais pas au même moment ! Une installation photovoltaïque raccordée au réseau d’un côté, et le compteur de consommation du réseau de l’autre. Le bilan est fait en fin d’année. La Belgique fait la même chose, offrant de plus de certificats verts. En Egypte encore, il est possible de payer une taxe à la société de transport d’énergie et de revendre une énergie renouvelable produite à des milliers de kilomètres. Résultat: des industries cimentières dans la région du Caire par exemple investissent directement dans des parcs éoliens en Mer Rouge. Pourquoi ne pas inciter des gros ou moyen consommateurs d’énergie en France à faire pareil ? Les compagnies téléphoniques par exemple, qui consomment énormément d’énergie. Celà pourrait se faire avec quelques mesures fiscales avantageuses par exemple, puisque nous sommes un des pays lse plus fiscalisés au Monde. Messieurs les Enarques et autres Polytechniciens des administrations parisiennes, faut un peu aller voir ailleurs comment celà se passe et libérer l’imagination et l’audace !! Y en a marre des « usines à gaz » qu’il n’y a que vous qui comprenez dans un bureau, déconnecté totalement de la réalité du terrain. En tous cas, y a d’autres méthodes que le seul et unique tarif régulé et dépendant toujours du grand prêtre E(R)DF. La FEE -t elle n’est pas la seule – s’accroche à ce tarif comme une moule s’accroche à son rocher, sans voir que la mer est basse !
Eoliennes : Vous connaissez beaucoup qui diraient « STOP », nous ne voulons plus de nos privilèges et avantages ?
FEE est le syndicat des profiteurs éoliens. C’est son travail d’assurer les profits de ses membres cotisants. Du lobbying classique.