EPR : un sous-traitant d’Areva mis en cause par l’ASN

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a détecté des défaillances organisationnelles chez un sous-traitant d’Areva chargé de la réalisation d’éléments du réacteur EPR de Flamanville. Pour l’ASN, cela démontre une insuffisance des contrôles réalisés par Areva. 

Dans le cadre du contrôle qu’elle effectue sur les équipements sous pression nucléaires destinés au réacteur EPR de Flamanville (Manche), l’ASN a détecté un écart dans le respect des procédures de réalisation de pièces forgées sous-traitées par Areva NP. L’ASN a donc demandé à Areva NP d’apporter la démonstration de la conformité des pièces produites jusqu’ici par son prestataire.

Le contrôle de l’ASN a concerné l’entreprise italienne Società delle Fucine, qui est l’un des sous-traitants en charge de la fabrication de certaines parties en acier du pressuriseur destiné à équiper le réacteur EPR.

Le pressuriseur est un gros composant forgé qui mesure 14 m de haut et pèse plus de 140 tonnes à vide. Il sert à réguler la pression du circuit primaire du réacteur nucléaire.

Ce contrôle a mis en évidence un écart dans la conformité de la réalisation d’essais mécaniques permettant de vérifier la qualité des pièces fabriquées par rapport à la documentation applicable. Cet écart, qui a consisté à employer du matériel non conforme aux normes pour la réalisation des essais, montre une carence du système qualité du sous-traitant.

La réglementation prévoit que le fabricant est responsable de la conformité des pièces, y compris lorsqu’il sous-traite une partie de leur réalisation. Areva NP est donc tenue de mettre en œuvre un système qualité approprié et d’assurer une surveillance efficace sur toute la chaîne de sous-traitance de façon à maîtriser le niveau de confiance accordé aux opérations ainsi réalisé, rappelle l’ASN.

Elle a en effet constaté la surveillance exercée n’a pas permis à Areva de détecter le non-respect de procédures par son sous-traitant. L’ASN lui a donc demandé d’apporter la démonstration de la qualité des pièces du pressuriseur récemment fabriquées dans un délai maximal de deux mois. En l’absence de tels éléments, les pièces ne pourront être acceptées par l’ASN.

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Pasbon

Comme souvent il y a en industrie:la rigueur Allemande, le matériel est fabriqué selon les règles et les normes en vigueur avec précision…l’incompétence Française, le Français cherche à fabriquer un produit conforme, mais le moins couteux possible à produire, le moins …moins et met sur le marché un produit toujours en retard… face à sa concurrence…l’ arnaque Italienne… l’italien lui, il a tout “compris” notamment au marquage CE, il fabrique un matériel… le valide le plus simplement possible (en prenant des raccourcis… ) c’est un peu le “Chinois européen”, il fabrique, appose le marquage et ça dure ce que ça dure… “vous voulez un certificat ? lequel? je le fait tout de suite…” et ça c’est une phrase véridique dite sur chantier…si non l’ASN c’est pas mal, parfois un peu léger, mais bon pour le coup…

Pascal365

Vive les préjugés… Moi j’aime manger des baguettes, du saucission et des grenouilles 🙂

Pasbon

des préjugés… ça se voit que vous ne travaillez pas en lien avec des fabricants dont des Italiens…