Etape-clé dans le projet Georges Besse II pour Areva

Conformément au calendrier du projet Georges Besse II, Areva vient de remettre à Enrichment Technology Company (ETC) les clés du bâtiment d’assemblage des centrifugeuses de l’usine d’enrichissement de l’uranium par centrifugation qui sera implantée au Tricastin.

Cet événement marque un jalon majeur de la construction de l’usine Georges Besse II et confirme le strict respect des échéances du projet par Areva.

ETC, filiale d’Areva et d’Urenco, prend possession des lieux où sa filiale ET France assemblera à partir de l’été prochain les centrifugeuses en provenance de ses ateliers allemands et hollandais. La fabrication des composants à assembler s’y poursuit actuellement, conformément au calendrier prévu par ETC. Les premières cascades de centrifugeuses de l’usine Georges Besse II seront mises en service au premier semestre 2009. Des équipements similaires fonctionnent déjà en toute fiabilité sur trois sites européens depuis près de 15 ans.

Parallèlement à la construction de l’usine Georges Besse II et avec l’appui technique d’ETC, Areva poursuit en conditions réelles – notamment sur le site britannique de Capenhurst – la formation de ses personnels à l’exploitation du futur site.

Avec l’usine Georges Besse II, Areva entend conforter sa position sur le marché de l’enrichissement, où le groupe détient 25% des capacités mondiales disponibles. Le procédé d’enrichissement par centrifugation, adopté pour ce site, représente une avancée économique et environnementale – moindre consommation d’électricité par rapport à la diffusion gazeuse –, et il augmente encore le niveau de sûreté des installations.

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geocari

Le transfert progressif des activités d’enrichissement de la diffusion gazeuse (extrêmement gourmande en électricité) vers la centrifugation (1000 fois moins énergivore) permettra de récupérer progressivement la capacité de production électrique de DEUX centrales nucléaires. C’est considérable. Comme la production électronucléaire ne produit PAS de CO2, cette mutation se fera au bénéfique d’une réduction substantielle de la production de CO2 en France !

Nonaunucleaire

Ce que Areva se garde bien de révéler, de peur d’écorner le mythe de la France supposée être “à la pointe du nucléaire”, c’est qu’elle ne possède pas la technologie d’enrichissement de l’uranium qui sera utilisée dans l’usine GB2. Cette technologie, basée sur l’utilisation de centrifugeuses très spécifiques, va donc être louée – très cher – à l’entreprise Urenco (Pays-Bas, Allemagne, Grande-Bretagne).  Les centrifugeuses seront utilisées dans le cadre de protocoles particuliers qui empêcheront Areva d’accéder à cette technologie. Dans le jargon de l’industrie, on parle d’une “boite noire”. Il est assez amusant de voir que la France nucléaire ne maîtrise pas la technologie des centrifugeuses, contrairement à certains pays comme… l’Iran.   A ce propos, nous tenons à apporter aussi l’information suivante : actuellement, et depuis le début du fonctionnement d’Eurodif en 1979, l’Iran possède 10% des parts de cette usine. Pire : pendant des années – l’opacité habituelle du nucléaire français empêche d’en savoir plus – la France a fourni à l’Iran 10% de l’uranium enrichi produit au Tricastin, aidant ainsi largement ce pays à avancer sur le chemin de l’arme nucléaire, qu’elle est maintenant sur le point de maîtriser. Il est là aussi “amusant” de voir la France se joindre aux USA et à d’autres pays pour contester les projets nucléaires iraniens…