Europe : les coûts et les subventions dans le domaine de l’énergie

Alors que le fonctionnement des marchés de l’énergie ainsi que l’ampleur et l’impact des interventions publiques font débat depuis des années, la Commission européenne a commandé une étude visant à quantifier l’ampleur de ces interventions dans l’ensemble des 28 États membres.

La commission a donc présenté les résultats intermédiaires de cette étude externe sur «les coûts de l’énergie et les subventions dans le secteur de l’énergie dans l’Union européenne».

Ce rapport est le résultat de la première collecte de données relatives aux coûts et subventions dans le domaine de l’énergie, pour toutes les technologies de production d’électricité dans tous les États membres de l’Union européenne. Il représente un premier document tangible faisant suite à la communication de novembre 2013 "Réaliser le marché intérieur de l’électricité et tirer le meilleur parti de l’intervention publique."

"Avec le précédent rapport de la Commission sur les facteurs déterminant les prix de l’énergie, nous disposons à présent d’un ensemble de données sur les subventions et les coûts dans le domaine de l’énergie plus étayé et complet que jamais. Nous sommes ainsi mieux informés de l’ampleur des subventions publiques au cours des dernières années et des coûts de la production d’électricité pour chacune des technologies mises en œuvre. Il reste cependant beaucoup à faire, car il ne s’agit là que d’une première étape et des lacunes demeurent dans notre connaissance de ces questions. Il nous faut continuer à combler ces lacunes. D’autres études sont nécessaires, en particulier sur les subventions historiques dans le marché de l’énergie, pour chaque État membre et pour l’ensemble de l’Union européenne" a déclaré le Vice-Président Günther H. Oettinger, chargé de l’énergie.

Les résultats indiquent qu’en 2012, la valeur totale des interventions publiques dans le secteur de l’énergie (à l’exclusion des transports) dans l’UE 28 se situait entre 120 et 140 milliards d’euros.

Comme on pouvait s’y attendre, vu les efforts déployés pour accroître la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de l’UE, les montants les plus élevés de dépenses publiques en 2012 concernaient les renouvelables, en particulier le solaire (14,7 milliards), l’éolien terrestre (10,1 milliards), suivis de la biomasse (8,3 milliards) et de l’hydroélectricité (5,2 milliards).

Parmi les technologies conventionnelles de production d’électricité, c’est le charbon qui a reçu le plus grand montant de subventions courantes en 2012, soit 10,1 milliards d’euros, suivi du nucléaire (7 milliards) et du gaz naturel (5,2 milliards). Les chiffres du soutien par technologie ne tiennent cependant pas compte de l’attribution gratuite de certificats d’émissions ni des aides fiscales au niveau de la consommation d’énergie.

La prise en considération de ces facteurs réduirait l’écart entre les mesures de soutien aux renouvelables et aux autres technologies de production d’électricité. L’étude examine également l’ordre de grandeur des interventions historiques, considérables dans le cas du charbon et du nucléaire. D’autres travaux sont cependant nécessaires pour estimer de manière plus fiable les subventions historiques.

Le rapport intermédiaire présente également des chiffres sur la compétitivité, en termes de coûts, des différentes technologies de production d’électricité. Les gammes estimatives de coûts tiennent compte du coût des nouvelles capacités de production sans intervention publique (coûts moyens actualisés). Le coût de production d’un MWh d’électricité à partir du charbon est de l’ordre de 75 euros. Pour l’électricité issu de l’éolien terrestre, le coût n’est que légèrement supérieur. Le coût du mégawatt-heure à partir du nucléaire et du gaz naturel se situe autour de 100 euros. Ce même coût a diminué considérablement depuis 2008 dans le cas du solaire; il se situe entre 100 et 115 euros selon la taille des installations.

Le rapport intermédiaire présente également des estimations des coûts externes liés aux différentes technologies de production d’électricité. Il s’agit des coûts qui ne sont pas pris en considération dans les prix du marché, tels que les coûts liés aux incidences sur l’environnement et la santé et au changement climatique. Les méthodes pour déterminer ces coûts externes comportent une large marge d’incertitude, et le rapport ne vise qu’à indiquer des ordres de grandeur en la matière. Il situe ainsi les coûts externes du bouquet énergétique de l’Union européenne en 2012 entre 150 et 310 milliards d’euros.

>>> Le rapport intermédiaire peut être consulté ici (.pdf eng)

         

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Papijo

Dans ces coûts, comment se fait-il qu’on ne prenne pas en compte: – Les avantages fiscaux consentis aux ENR (non prise en compte des recettes du solaire dans l’impôt sur le revenu, exonération de l’ISF sur les investissements, etc.) – Le coût des énergies de remplacement du photovoltaïque et de l’éolien – Le surcoût de production des énergies conventionnelles qui doivent fonctionner en charge très fortement variables en fonction des fluctuations de consommation d’électricité et de la production des ENR – Les coûts de raccordement de l’offshore, le coût des nouvelles lignes de transport entre zones productrices et zones consommatrices – Et pourquoi pas, les pertes d’emplois occasionnées par l’augmentation des prix de l’électricité (moins d’argent disponible pour investir dans le logement, moins d’argent pour se nourrir, se vêtir, se distraire …)

Dan1

J’en ai déjà parlé ici : A lire pour apprécier notamment l’énormité des subventions allemandes.

raymond9

Bien sur et on pourrait aussi prendre en compte dans les couts le prix d’un accident nucléaire. Exemple 1000 miliards pour un réacteur nucléaire qui explose. Egalement le cout humain pour toutes les conséquencesdifficilement chiffrable. Exemple quitter sa maison du jour au lendemain sans rien pouvoir emporter combien cela me coute et qui va me payer cela? Mêm l’ASN dit qu’il y a une probabilité d’accident majeur en France. Au vue de ce risque payer 10 ou 30 % de plus mon électricité quelle importance. Qoique les ENR sont-elle vraiment plus chère?

Temb

Vous avez raison il y a des oublis dans ce rapport, les 31milliards € de subvention pour les deux EPR anglais, la garantie d’état sur le prêt, le démantèlement et le stockage des déchets supportés par les contribuables, etc… Rapport après rapport il est démontré que les ENR sont devenues moins chères que les énergies sales, rapport après rapport il est démontré que leur coût baisse et continue à baisser alors que celui des énergies sales ne cesse d’augmenter. Ce n’est pas en niant des faits que vous allez transformer la réalité. Les énergies sales sont en déclin et les ENR progressent, c’est d’ailleurs incroyable que cette réalité vous chiffonne à ce point. Le matin en vous levant vous vous dites “ah quelle belle journée, pourvu que les énergies sales puissent encore produire le plus possible et ne pas être remplacées par des énergies propres et renouvelables, ça m’embeterai vraiment trop!” 🙂

O.rage

On pourrait prendre en compte également la lutte climatique quand on parle de renouvelables qui consomment toujours plus de ressources non renouvelables que le nucléaire En CO2 évité annuels, les renouvelables européennes 0,03 milliards de tonnes évités contre un nucléaire, dans 30 pays, qui évite 2,2 milliards de tonnes de CO2 par an

claudio

Non, mais… Ce tableau montre clairement que la seule hydroélectricité dépasse le nucléaire (2.8 contre 2.2 Gtonnes évitées), et si l’onn additionne les “autres EnR, ce chiffre de 2.8 grimpe à 3.4 Gt. De la merde dans les yeux vous dis-je.

meminick

un chiffre ne fait pas la politique mais fournit la tendance. l’Allemagne va par exemple consacrer un budget 10 fois plus élevé pour soutenir les efforts de l'”energiewende” que la France pour la “transition énergétique”

O.rage

Donc vous ditez que les subventions massives en éolien et photovoltaïque en Europe c’est de la merde dans les yeux? Merci du rappel.

climax1891

Il est toujours plus éfficace de remplacer les vieilles centrales thermiques que d’investir dans l’éolien et le photovoltaïque. – Entre 2004 et 2012, l’Europe a investi 590 milliards de dollars (environ 450 milliards d’euros), essentiellement dans l’éolien et le solaire. Au total, en Europe en 2012, l’éolien et le photovoltaïque ont produit seulement 270 TWh soit 7% de l’électricité produite en Europe. – Remplacer les 30 centrales les plus polluantes d’Europe par des centrales thermiques à haut rendement, qui émettent entre 20 et 40% de CO2 en moins, coûterait 120 milliards d’euros soit présque 4 fois moins cher.

raymond9

Une différence très importante entre la France et l’Allemagne: L’hydraulique en Allemagne c’est 5,4% en 2010 et 4% 2011(pas trouvé de chiffre plus récents) est en baisse constante du fait du développement des autres ENR. En France c’est environ 11% avec de 25 GW installé mais évidement ne fonctionnant pas tous le temps. Donc en se servant de l’hydraulique en France on pourrait plus facilement réguler le flux des autres ENR qu’en Allemagne sans avoir recours au charbon. Il suffirait de développer un peu le biogaz pour arriver à réguler. De plus les chauffe eau solaire ne sont pas du tout développé pourtant c’est un excellent moyen pour stocker les ENR. Une machine à laver le linge ou vaisselle peu fonctionner avec de l’eau chaude solaire là aussi une solution. Mais surtout évitez de réfléchir rationnellement.

Dan1

A Temb “Vous avez raison il y a des oublis dans ce rapport, les 31milliards € de subvention pour les deux EPR anglais, la garantie d’état sur le prêt, le démantèlement et le stockage des déchets supportés par les contribuables, etc…” Ah bon, pourtant le rapport prévoit bien des subventions nucléaires pour le Royaume Uni. A quoi correspondent-elles ?

Dan1

A Raymond9 “Bien sur et on pourrait aussi prendre en compte dans les couts le prix d’un accident nucléaire.” Mais c’est fait dans le rapport, lire page 36. Mais évidemment, chaque fois que l’UE évalue les externalités des filières énergétiques, le résultat n’est pas conforme aux attentes des antinucléaires… voire étude EXTERNE.

Papijo

Le matin en vous levant vous vous dites “ah quelle belle journée, pourvu que les énergies sales puissent encore produire le plus possible et ne pas être remplacées par des énergies propres et renouvelables, ça m’embeterai vraiment trop!” Vous avez bien raison ! Imaginez que je me lève le matin et que nous n’ayons que le photovoltaïque et l’éolien. Je jette un coup d’oeil dehors, des nuages, pas beaucoup de vent … tiens, aujourd’hui ma cafetière aura besoin d’une 1/2 heure au lieu de 3 minutes pour faire mon café. Pour le reste, j’allume la radio (à piles): le ménage avec l’aspirateur, … peut-être mardi après-midi. Quant à la machine à laver, … je suis bon pour garder mes chaussettes sales au moins jusqu’à la fin de la semaine prochaine ! Celà vaut-il le coup de se ruiner pour en arriver là ?

Verdarie

Avoir de la merde dans les yeux c’est de croire que les grands de l’énergie (total, Edf, Suez,etc.) investissent en pure perte et par solidarité dans les Enr comme l’éolien et le photovoltaïque !

Herve

“Avoir de la merde dans les yeux c’est de croire que les grands de l’énergie (total, Edf, Suez,etc.) investissent en pure perte et par solidarité dans les Enr comme l’éolien et le photovoltaïque !” Le Green washing a tellement fait de pub qu’investir dans les ENR permet de se refaire une virginité chez les verts, même si on pollue comme un porc par ailleurs. En plus c’est grassement subventionné, ça fait de la PUB pour pas cher (mais pas cher pour eux car le CONsomateur, lui, il va se faire plumer… La CSPE n’est pas payée par Total…)

Herve

“En France c’est environ 11% avec de 25 GW installé mais évidement ne fonctionnant pas tous le temps. Donc en se servant de l’hydraulique en France on pourrait plus facilement réguler le flux des autres ENR qu’en Allemagne sans avoir recours au charbon.” Faut voir que sur les 25GW, environ la moitié sont au fil de l’eau, donc peu modulable. Le restant (disons 15GW) va faire un peu juste pour produire 60 à 100GW appelés. D’autant plus qu’a pleine puissance, les lacs sont vite vidés. “De plus les chauffe eau solaire ne sont pas du tout développé pourtant c’est un excellent moyen pour stocker les ENR. Une machine à laver le linge ou vaisselle peu fonctionner avec de l’eau chaude solaire là aussi une solution. Mais surtout évitez de réfléchir rationnellement.” Quand on réflechit rationnellement, ce n’est pas si évident que cela. Certes le chauffe eau solaire est interessant en été, mais en hiver, c’est la cata, car ils font souvent appel à un appoint électrique pour combler les déficiences du soleil, appoint qui consomme plein pot en hiver lorsque le KWh électrique maginal est bourré de CO2. Inversement le chauffe eau électrique traditionnel couplé à un abonnement jour nuit, consomme quasimment que du nucléaire et n’émets quasimment pas de CO2. La route de l’enfer est pavée de bonnes intentions! Idem pour le greenwashing, de bonnes intentions, mais un résultat complet pas forcément à la hauteur des espérences, bienvenue dans la réalité!

raymond9

appoint qui consomme plein pot en hiver lorsque le KWh électrique maginal est bourré de CO2. Inversement le chauffe eau Les grilles pains qui servent de chauffage à certains fonctionnent également au fuel le 20 décembre à 20 heures c’est quasimentobligatoire. MDR Par contre si le 20 décembre il y a eu du soleil (chez mo i c’est souvent même l’hiver. Un jour une de vos merdes ne nucléaire va nous péter à la gueule et il faudra que je parte de chez moi sans dédomagement comme cela se fait dans ces cas car des spécialistes escrocs me diront qu’ils n’y a pas de danger et que je peu rester chez moi. Je vis en bas de la vallée du rhone, il y a 15 à 20 réacteurs et beaucoup de Mistral. Les pro nucléaire sont des gens dangereux.

Dan1

A Hervé “appoint qui consomme plein pot en hiver lorsque le KWh électrique maginal est bourré de CO2” Enfin, il faut relativiser car au pire de l’hiver 2012, pendant les 15 premiers jours de février, le maximum d’émission de CO2 enregistré par RTE a été de 141 grammes/MWh le vendredi 10 février à 10h00 : Au pire du pire, c’est grosso modo 3 fois moins que la moyenne annuelle européenne.

Papijo

Quel courage d’avoir lu ce rapport jusqu’à la page 47 ! Pour moi, la plus grosse “arnaque” là-dedans, c’est de comparer un producteur qui livre quand il veut et qu’on doit payer plein tarif avec un producteur qui ne produit que quand on le lui demande, mais qui doit rester toujours disponible pour garantir le non effondrement du réseau. On parle beaucoup du prix demandé par EDF pour le courant produit par les futurs EPR anglais. Je n’ai aucune info sur le contrat, mais j’imagine qu’il est prévu que les réacteurs devront réduire leur puissance quand le réseau sera saturé, alors que les ENR continueront à produire au maximum, et qu’en cas de défaillance, des pénalités sont prévues. Imaginez que votre boulanger “responsable et renouvelable” vous impose le lundi de lui acheter les 2 baguettes qu’il a cuites, qui vous dit le mardi “aujourd’hui, c’est 5 baguettes” (dont 2 trop cuites), le mercredi “pas de pain” et ainsi de suite. Vous accepteriez de lui acheter le pain au même prix que le boulanger “obsolète” qui ne livre que les baguettes qu’on lui demande ? et s’il vous demandait de les lui payer encore plus cher ?

Sicetaitsimple

“Il suffirait de développer un peu le biogaz pour arriver à réguler. “. Quand ça commence par “il suffirait”, ça m’attire l’oeil. Alors, c’est quoi selon vous développer “un peu” le biogaz? Biogaz réseau ou biogaz electricité, quelle puissance installée si c’est de l’électricité, quelle production annuelle, quelle ressource? C’est juste pour visualiser le “un peu”.

Sicetaitsimple

En fait, comparer à la moyenne européenne est tout à votre honneur, mais il serait également tout-à-fait raisonnable de comparer à la moyenne “hors France”. Et dans ce cas c’est plus proche de 4 fois moins que de 3 fois moins.

Sicetaitsimple

Le secret c’est le stockage! “Il suffirait” d’avoir environ 100GW de stockage (en puissance) et une centaine de TWh (en énergie) en France et le problème est résolu! Ca fait longtemps que certains boulangers congèlent, faut vivre avec son temps!

O.rage

L’imposture c’est d'”oublier” que les énergies “nouvelles” “renouvelables” ont aussi un tarif d’achat, production facultative. Les antinucléaires ont vraiment la mémoire courte… ou ils font bien leur boulot de facade du lobby fossile.

Sicetaitsimple

Vous connaissez les termes du contrat Hinkley Point? Et EDF est un des plus gros investisseurs dans le charbon? Ah bon….

Luis

¤ Précisons que le tarif d’achat du nucléaire britannique c’est pour 35 ans. Avec 4,9% d’inflation britannique en deux ans (de juin 2012 à juin 2014), cela nous fait déjà 97 £/MWh, soit 122 ou 123 €/MWh à l’heure actuelle. Mais en 2012, la presse parlait que de nouvelles négociation restaient possibles pour continuer ce système ensuite, après 2058 (2023+35). Pour les énergies renouvelables, le tarif d’achat est seulement de 15 ans en Grande-Bretagne contre 20 ans à peu près partout ailleurs (dix ans en Turquie, avec de l’éolien et du solaire bien moins cher que le nucléaire). En Allemagne, avec un tarif d’achat pour 20 ans seulement, le tarif d’achat pour une installation PV mise en service maintenant est de : – 88 €/MWh jusqu’à 500 kW sur un toit non-résidentiel ou au sol, – 126 €/MWh pour moins de 10 kW en toiture résidentielle. En 2023, ce sera beaucoup moins, si les tarifs d’achat existent encore.

Herve

“Enfin, il faut relativiser car au pire de l’hiver 2012, pendant les 15 premiers jours de février, le maximum d’émission de CO2 enregistré par RTE a été de 141 grammes/MWh le vendredi 10 février à 10h00 : ” Ce mode de raisonnement n’est pas exact dans la mesure ou il faut raisonner de manière marginale: l’appoint a du solaire thermique consomme de maniere intermittante en hiver, et justifie la construction de centrales au fioul… Le KWH consommé est donc bourré de CO2, facilement 500Grs le vendredi à 10h00. Inversement le cumulus electrique qui charge la nuit toute l’année appelle a construire des centrales de base qui en france produisent trés peu de C02. Ce qui fait que le vendredi a 3h du mat, il emmets quelques grs seulement. et qu’en moyenne annuelle, il est peut être meilleur que le solaire…

Bachoubouzouc

Luis, vous comparez des tarifs dans des pays différents avec des réglementations et des principes de subvention différents, dans des années différentes, dans des monnaies différentes (avec des effets de change particulièrement importants en ce moment), et tout ça pour des électricités différentes : D’un côté une électricité pilotable, disponible quand on en a besoin. De l’autre une électricité intermittente, qu’on subit. Autrement dit, tout cela n’a aucun sens.

O.rage

Ca doit être leur mauvaise foi qui doit les forcer à faie du cherrypicking pour leur affaires charlatanesques, la situation en France ne doit pas trop leur plaire… et encore n’appaîssent pas sur le graphique le coût de la CSPE et du réseau imputable aux ENR…

Temb

Vous comparez n’importe quoi avec n’importe quoi. De l’amorti avec du non amorti!! Comment pouvez-vous ici sortir un graphique ou la seule énergie amortie est le nucléaire, les autres ne l’étant pas?? Sur le PV c’est le sommet du grand n’importe quoi ! Sous pretexte que le PV a pu couter 600€ du MWh vous le calculez aujourd’hui à un cout qui n’a rien à voir avec la réalité ! C’est comme si je disait, l’EPR est à 200€ du MWh en moyenne, donc le nucléaire existant en France est à 200€ du MWh ! Vous me diriez que je me trompe et vous auriez raison. Le PV a couté plus de 1000€ le MWh il y a 20ans seulement, doit -on aujourd’hui considérer que le PV coute 1000€ le MWh? Même un enfant de 6ans comprendrait la différence. Le PV AUJOURD’HUI vaut autour de 100€ le MWh, il est bien moins cher que le nucléaire qu’on peut installer aujourd’hui aussi. Le PV d’hier coutait une fortune, et va continuer à peser longtemps sur la CSPE (18 à 15ans encore), mais cela n’a RIEN A VOIR avec le PV que l’on peut installer aujourd’hui. Bon j’imagine que cela ne sert à rien, que votre salade vous allez continuer à nous la servir car ce qui vous intéresse en réalité c’est de noyer le poission, de faire en sorte de présenter les chose de manière mensongère pour pouvoir dire : les ENR c’est nul, c’est cher en en plus contrairement au nucléaire ça ne pollue même pas! Si je vous sortait un graph avec seulement le nucléaire en non amorti (à 200€ du MWh) et toutes les autres techno en amorti? (Comme l’éolien à 20€, le PV à 15€, l’hydraulique à 10-30€) vous diriez quoi?

O.rage

Je vais vous simplifier le travail Temb : J’ai cité mes sources, le graph est libre d’accès et correspond aux chiffres que l’on trouve un peu partout sur les sites sérieux. Quand aux coûts, le PV actuel est entre 200 et 800 euros/MWh dans le dernier rapport de la CRE. Cela ne vous plaît pas? Retournez faire le trottoir pour votre dernier fix, ici on parle d’énergie.

O.rage

Au fait, quand les 2/3 des éoliennes, soit 1300, de la région de la Rhénanie-Palatinat en Allemagne sont non rentables, c’est sans conséquences sur les tarifs d’achats et leur durées ? et sur les autres emplois qui dépendent directement et indirectement de la production d’énergie ?

Sicetaitsimple

le graphe que vous présentez ne vaut pas un clou…et d’ailleurs vous n’en citez pas la source. Quant à ce qui suit, je ne pense pas que ça élève beaucoup le niveau du débat.

Sicetaitsimple

celui de Chelya ne vaut pas beaucoup mieux…..De l’offshorewind à moins de 80€/MWh en 2021 en Allemagne, faut avoir la foi.

O.rage

En même temps, les sources sont sur la légende du graph, vu que je ne dis rien de neuf. Pour l’histoire longue, c’est sur le site les clés de l’énergie (comme on peut le retrouver dans l’adresse de l’image), les estimations des coûts de production de l’énergie électrique par filière en France par la Cour des Comptes, la commission Energie 2050 et l’UFE et la DGEC comparés aux tarifs d’achats de la loi NOME etc… leurs rapports sont sur leurs sites et comme ces institutions sont loin d’être anonymes (à l’inverse des sources de Temb et Luis, Chelya se contentant du cherrypicking habituel) donc je me contente de laisser le graphe. Quant à la suite, je ne m’appelle pas O.rage pour rien, si on me dis des conneries, je conseille à mon interlocuteur “de bonne foi” d’arrêter les hallucinogènes. Et à la suite de la suite, vous ne trouvez pas inquiétant que les deux tiers d’une solution vendue sur une région entière comme mature et viable alors subventionnée massivement soit en fait non rentable ?

Sicetaitsimple

que le graphe est merdique. Il mélange des coûts de centrales existantes ( si ce n’est totalement amorties), de centrales construites il y a quelques années ( soyons raisonnables, du plus de 400€/MWh pour du PV c’est quand même maintenant du passé!) et des coûts (ou de tarifs d’achat) de centrales à construire. Avec en plus des points aberrants car du 120€/MWh ( voire 80!) pour de l’offshore ça n’existe pas. Pour la suite de la suite, désolé je ne comprends pas l’allemand.

O.rage

Mouais, en analyse coûts/bénéfices je n’ai qu’un graphe de The Economist qui compare en miliers de dollars par MW par rapport une production électrique au charbon aux US selon un rapport de Brookings Institution :

seb

Bon, encore une fois je vais m’agacer sur les sources des documents présentés par O.rage… Comme dit plus haut par Sicetaitsimple et Chelya les tarifs présentés sur votre graphique ne correspondent à rien (400€ / MWh de PV quand on le paye moins de 300 € pour une installation en toiture chez un particulier et moins de 140€ / MWh pour une installation sur hangar, sans parler des tarifs au sol)… J’ai été faire un tour sur le site les clés de l’énergie, et tout est un peu à l’avenant… on trouve entre autre ça au dessus du graph que vous nous assénez : Où on nous trouve un kWh charbon à 246g CO2 quand un kWh THERMIQUE charbon emet 342 g d’émissions directes … Si on compte le rendement de convertion aux alentours de 34% ça nous fait un kWh charbon à 1kg CO2 / kWh… donc une “petite” erreur d’un facteur 4… A mon avis c’est le facteur qu’ils faut appliquer à tous les graphs du site qui sont parfaitement exacts à plus ou moins un facteur 4… Il feraient peut être bien de relire le travail de leurs stagiaires chez EDF…

plouc73

Pour comparer les coûts de production de l’électricité, il faut inclure les coûts induits. Exemple: lorsque l’éolien et le PV deviennent supérieurs à 15 % de puissance installée dans un système, et que les clients exigent d’avoir une électricité permanente de bonne qualité, les variations erratiques des Enr (qu’elles soient plus ou moins prévisibles ne change pas grand chose au problème) obligent d’avoir en réserve des moyens de production coûteux car utilisés de manière intermittente. (Groupes diesels, Turbine à Gaz etc..) ou des moyens destinés à fonctionner en base (centrales charbon par exemple) et qui ne fonctionnent plus qu’en pointe.(

O.rage

Pourtant la CRE est claire en ce qui concerne les coûts de production du photovoltaïque qui existent par rapport à celui du photovoltaïque qui existe pas. Il est à 380€/MWh moyen Je ne voyais pas comment les tarifs d’achats n’auraient pu être cohérents avec ces coûts de prod. Quant aux émissions, ce graph est suivi de celui des données du GIEC 10 ans plus récentes qui suivent vos calculs… mais si vous voulez continuer à faire ma police personnelle allez y, mais Chelya risque d’être jalouse.

Temb

De la même manière que l’on ne va pas fixer un tarif de 42€ du MWh à un EPR neuf. Un actif financé, il faut l’amortir. L’économie, le financement, la compréhension du monde de l’énergie et vous, c’est décidement bien incompatible. Soit vous êtes un âne, soit vous le faites exprès 🙂 Vous n’avez pas suivi la baisse du cout d’une installation PV? En 1990 il fallait un tarif d’achat supérieur à 1000€ le MWh pour rentabiliser une centrale PV. En 2008 il fallait un tarif d’achat supérieur à 500€ le MWh pour rentabiliser une centrale PV. En 2010 250€ environ suffisaient mais les pouvoirs publics ont tardé à baisser les tarifs (et fait un moratoire plutot que de baisser correctement les tarifs d’achat). Cela a créé une bulle spéculative et d’énormes rentes de situation que nous allons tous payer pendant encore16 à 17ans (merci Borloo et la DGEC bien incompétents). En 2014 100€ du MWh suffisent largement pour faire une centrale PV un peu partout en France, mais ce tarif a disparu, les dernières centrales avec un tarif autour de 100€ le MWh pouvaient être raccordées cette année, il n’y a plus rien en file d’attente sur ces tarifs, et l’actuel est par contre beaucoup trop bas, à 68€ du MWh. Mais je sais que je pisse dans un violon, vous ne comprennez rien à tout ceci (peut-être un poil plus que O.rage qui est complètement à la masse), car vous avez une idée fixe en tête : ENR = pas bien, nul, caca et nucléaire = graal, donc tout ce qui n’entre pas dans votre pensée unique est rejeté, barré d’un “fail”.

seb

Vous admettrez quand même que se tromper d’un facteur 4 sur les facteurs d’émission de l’électricité produite à partir de charbon n’est pas une preuve du sérieux de ce site de lobbying (qui sur ce coup là, en plus, se tire une balle dans le pied…). Le fait de dire le contraire dans le graph juste en dessous ne me semble pas ratraper le truc… mais plutôt démontrer que celui qui à copié ces deux là l’un après l’autre ne comprenait rien à ce qu’il fesait … Pour le graphique de la CRE, il ne s’agit ni du tarif moyen des installations existantes, ni de celui des installations futures… Il s’agit d’un calcul visant à évaluer ce qui peut être un tarif d’achat “honète” en fonction des investissemnt et du productible de différents sites. Sachant que, vu les variations du tarif d’achat sur le PV, et les relativement faibles variabilités du productible PV d’un site à l’autre, cette démarche me semble moins pertinente sur le PV que sur l’éolien où elle a du sens. Je crois que si vous souhaitez questionner le coût du PV il faut le faire sur la base des tarifs d’achat actuels, en gardant à l’esprit que ceux ci ne sont indexés que sur 20% du tarif, les 80% restant étant fixes tout au long des 20 ans du contrat (contrairement, par exemple, au tarif EPR anglais indexé sur l’inflation a 100%). Si vous souhaitez dire que la phase de lancement du PV en France a couté trop cher trouvez les vrais chiffres ils doivent exister… Mais ça ne changera pas grand chose(mais pour une fois nous serons d’accord, le tarif à 0.60€ est resté en place bien trop longtemps, et a finalement failli couler la fillière quand on y a mis fin)…

Sicetaitsimple

Effectivement, ce n’est pas très sérieux de présenter 2 schéma ( 3 et 3 bis) sur le même sujet avec des valeurs complètement différentes! L’explication, du moins je pense, c’est que celui recopié par SEB ci-cessus est exprimé en kg de C, et non en kg de CO2. C’est de moins en moins utilisé ( le kg de C) mais ça l’a été. Et le rapport est d’environ 4 avec le kg de CO2. C’est donc l’échelle qui est fausse. Remarquez, dans les estimations des coûts (cf. plus haut), l’échelle était bien en €/mWh… Bref, pas la peine de coller l’adresse dans ses favoris!

Dan1

A hervé “Ce mode de raisonnement n’est pas exact dans la mesure ou il faut raisonner de manière marginale: l’appoint a du solaire thermique consomme de maniere intermittante en hiver, et justifie la construction de centrales au fioul… Le KWH consommé est donc bourré de CO2, facilement 500Grs le vendredi à 10h00.” Mon propos visait plus particulièrement le chauffage électrique, dont le contenu en CO2 à fait l’objet de centaines de commentaires sur Enerzine. Je ne suis pas d’accord avec les conclusions d’une approche marginale, fut-elle défendue par l’ADEME et RTE en 2005 et 2007. En effet, selon cette approche, plus on a de chauffage électrique et plus on devrait avoir de centrales thermiques et d’émissions de CO2… Or on constate exactement le contraire ! Rien de miraculeux, puisque l’utilisation des centrales thermiques obéit à des règles qui dépassent la simple corrélation avec le chauffage électrique. On constate que même en dehors des périodes de chauffage, on a quand même des productions importantes de thermiques à flamme. D’autre part, la politique d’utilisation et de fermeture des centrales à flamme dépassent le strict suivi des installations de chauffages électriques. Par exemple, bien qu’ayant augmenté le parc de chauffage électrique avec les constructions neuves dans les années 2000, le parc de centrales à charbon est en diminution drastique pour atteindre 3 000 MW en 2016. Dans les années où le chauffage électrique a pris des parts de marché au fossile dans la construction neuve, les émissions de CO2 du kWh Français n’ont cessé de baisser ! Le raisonnement purement marginal est donc biaisé et ne peut valablement s’appliquer à un parc de production dynamique qui répond à des logiques dépassant largement la problématiques des émissions de CO2 du chauffage électrique. Maintenant, raisonnons par l’absurde : Supprimons les 50 TWh du chauffage électrique résidentiel (qui ont été souvent crédités de 600 g de CO2/kWh) et essayons de trouver les 30 millions de CO2 de réduction d’émission en France ? Sauf que c’est impossible, car la totalité de la production annuelle d’électricité émet déjà moins de 30 Mt de CO2 !! Et là, je n’ai parlé que du chauffage électrique résidentiel, si je prends le tertiaire et autre, il faut que je passe en émission négative pour justifier la thèse… ce n’est pas sérieux.

Herve

@ Dan1 Vous n’avez pas bien compris le sens de mon propos, Je voulais juste faire remarquer qu’un cumulus électrique emmets dans les faits (en France) probablement moins de CO2 qu’un chauffe eau solaire thermique avec appoint électrique car il consomme quasi exclusivement de l’électricité décarbonnée. Ce n’est pas parceque un système consomme moins ou “vert” qu’il pollue moins que les autres. Il faut regarder l’ensemble des implications. Concernant le chauffage électrique, il sera nettement moins bon que le cumulus, moins bon que le taux moyen de la production électrique mais je suis d’accord avec vous sur le fait que la part d’electricité riche en carbonne dans le chauffage électrique est minoritaire. Toutefois, si on augmente (en volume consommé) le chauffage électrique, la répartition risue d’être moins bonne car les nouveaux Mwh consommé le seront plus en fossile et moins en décarbonné. Le mix tel qu’il est ne peut pas produire une pointe hivernale plus importante sans augmenter significativement les émissions. (D’autant plus qu’on vient de s’interdire d’ajouter des réacteurs) L’approche marginale est une bonne methode sous réserve qu’elle inclue dans l’analyse l’ensemble des réactions du systeme en amont (quel type de centrale on va ajouter…) Bilan: plus on a une conso régulière moins on émets de carbonne. Autre exemple: le programmateur de chauffage fait baisser la conso de Kwh mais fait probablement augmenter les émissions de CO2. A bon entendeur salut…

plouc73

@ M. Temb En vous lisant, je suis assez content; vous êtes d’accord avec moi pour constater que les prix de rachat obligatoire des MWh éoliens (peut-être et plus sûrement PV) n’ont pas suivi la baisse des prix de revient des investissements et que la superficie entre les deux courbes (intégrée par rapport au temps) constitue une rente de situation. D’autre part, il ne me semble pas que vous ayez eu une expérience professionnelle qui vous permette de savoir comment tenir la fréquence d’un réseau interconnecté; Or les productions d’énergies éoliennes et photovoltaïques sont instables et très variables dans la même journée. Il faut savoir que tout déficit de puissance supérieur à 3 à 4 % entraîne soit des délestages (jusqu’à 4 % on peut jouer sur le voltage et démarrer l’hydraulique et les turbines à gaz (de 3 à 5 minutes ). Au delà, la chute de fréquence est accélérée par la conjonction des phénomènes suivants (je simplifie sansentrer dansles détails techniques) :1) les disjoncteurs des départs à délester n’ont pas le temps d’ouvrir pour opérer des ilotages “programmés” 2) les groupes se mettent en sécurité et de ce fait, accentuent encore le différentiel entre demande et production. 3) le réseau est dans un tel état d’instabilité que sa conduite en devient aléatoire; et plus encore que la reprise par “grappes” n’est pas évidente. Vous constaterez, Monsieur, que, contrairement à vous, je ne me permets aucune invective à votre encontre; je préfère la pédagogie pour autant qu’elle puisse être entendue. Je pense surtout que ceux qui me liront feront la différence de nos conceptions de la courtoisie. Serviteur

Herve

C’est mieux mais pas suffisant. Le chauffe eau consomme toute l’année et justifie l’emploi de centrales nucléaires. Inversement le chauffage lui ne consomme qu’en hiver. Meme si vous le faites consommer que la nuit ce sera inssufisant. Et le couvrir uniquement pas des moyens lourds et couteux en investissement (nucléaire, eolien…) ferait exploser les prix. Certes EDF font l’entretien de leurs centrales hors periode de chauffe, ce qui permet d’augmenter la production d’environ 30Twh sur la période hivernale sans trop gréver le taux de charge des centrales. De mémoire, le chauffage électrique chauffe environ 1/3 des batiments avec environ 60Twh. Les 2/3 restants sont chauffés par des fossiles et un peu en bois avec environ 360TWh. Si on veut réduire les emissions de CO2 en basculant tout sur l’electrique, même en les surisolant, ça va demander au moins 120TWH de plus. Il parait difficile de les produire presque exclusivement avec des moyens non carbonnées. Pour moi, la solution serait de passer en bi energie Bois – Pompe à chaleur. Le bois (150Twh dispo) serait utilisé pour faire l’hyper pointe en remplacant l’électrique les jours les plus froids dans une partie des batiments. Les pompes à chaleur feraient plutot la base en couvrant a 100% la mi saison. Dans ce cas, il suffirait d’augmenter un peu la production électrique et tout le chauffage de tous les batiments seraient couverts avec du quasi 0 carbone. Bien entendu, il faudrait du temps pour migrer les choses mais c’est possible techniquement et économiquement sans faire augmenter trop les factures.

pronuc1

“Le compteur Linkys devra permettre de mieux cibler les heures de tirage sur le réseau, pendant les heures très creuses ou de surproduction éolienne.” lol, vous voulez l’énergie gratuite et un mars? (Pourquoi pas d’ailleurs.)

pronuc1

@plouc73 L’idée même qu’un système soit stable alors la consommation souhaitée ne correspond jamais à la production est fascinante. Le fait même qu’on puisse allumer une ampoule n’est pas intuitif.

Dan1

“ils ne s’approvisionnent pas tous loin de là en électricité sans carbone et sans déchets…” Evidemment, les Français savent bien que l’électricité importées de chez les voisins est lourdement chargée en CO2… par rapport à la production indigène : La courbe remonte même un peu en 2013. mais heureusement, même lors de la pointe historique du 08 février 2012, les importations ne représentaient qu’au maximum 7,6% de la consommation et à 12h30. On peut donc imaginer qu’en plein midi, les importations d’Allemagne étaient un peu photovoltaïques !

Dan1

Oups l’image est à la hauteur du contenu en CO2 du kWh allemand. Avec plus de 500 g/kWh, logiquement le graphique est 10 fois plus grand que pour la France !