Fukushima : le confinement du réacteur 2 serait touché

Conséquence directe du séisme et du tsunami intervenus au Japon vendredi dernier, une autre explosion est survenue mardi vers 6h20 (heure locale) dans le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (nord-est), entraînant un début de fonte du combustible pouvant entraîner des dommages irrémédiables dans le coeur du réacteur.

Une possible fissure dans la partie basse du caisson de confinement  du réacteur numéro 2 n’a pas été (encore) confirmée par les autorités nippones. Si cela s’avèrait vrai, un risque de déconfinement est à craindre.

Par ailleurs, les autorités japonaises ont indiqué à l’AIEA que la piscine stockant le combustible usé dans l’enceinte du réacteur numéro 4 était en feu et que la radioactivité était rejetée directement dans l’atmosphère. Cet incendie déclaré dans le réacteur 4 est « apparemment éteint », ont rapporté mardi plusieurs médias japonais.

Pour la première fois, le 1er ministre a admis que des fuites radioactives potentiellement dangereuses pour l’homme étaient réelles. Ainsi, des doses de radioactivité pouvant atteindre jusqu’à 400 millisievert par heure ont été enregistrées sur le site.

MAJ

07h10 : Le taux de radioactivité mesuré à Saitama, près de Tokyo, est 40 fois supérieur à la normale, selon les autorités locales.

07h30
: La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 10,55% mardi, sa chute la plus marquée depuis octobre 2008, sur fond d’inquiétudes concernant le risque nucléaire dans le pays.

08h05 : Pour le ministre en charge de l’énergie, Eric Besson, la situation évolue « minute par minute » et « on est sur le chemin d’une catastrophe ». Sur RTL, il a expliqué que pour lui, "la catastrophe, ce serait la perte de la structure de confinement du réacteur avec émissions dans l’atmosphère de quantités de matériel de fission radioactif. Nous sommes maintenant peut-être sur ce chemin ».

9h00
: Le niveau de radioactivité a fortement baissé mardi à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, sur la côte nord-est du Japon, a déclaré le gouvernement japonais.

11h00 : 2 brèches de 8 mètres de large sont apparues dans l’enceinte extérieure de la 4ème tranche de la centrale Fukushima, à la suite d’une explosion survenue mardi, a annoncé l’agence de sûreté nucléaire japonaise.

12h00 : L’agence de sûreté japonaise affirme qu’il est «tout à fait clair» que l’accident nucléaire au Japon est de niveau 6 (INES)

12h15 : Angela Merkel a annoncé la fermeture immédiate et pour 3 mois des 7 centrales mises en service avant la fin 1980. 

15h35 : « Le parc nucléaire français est l’un des plus sûrs, des plus vérifiés, des plus transparents au monde » a assuré François Fillon. Le premier ministre promet des contrôles, des vérifications et des mesures pour chaque chaque centrale. «Les résultats de ces contrôles seront rendus intégralement publics».

 

17h00 : L’IRSN dans un communiqué a réalisé un point précis de la situation actuelle des réacteurs affectés par le séisme :

Centrale de Fukushima I (Daiichi)

Réacteur n°1

Le cœur du réacteur a partiellement fondu. L’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur. L’eau contenue dans la cuve se décharge dans l’enceinte de confinement via une soupape. Des dépressurisations de l’enceinte de confinement sont réalisées régulièrement. Cela entraîne, à chaque ouverture, de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement.

Réacteur n°2

Une fusion partielle du cœur a eu lieu le 14 mars à 20h00 (heure japonaise), l’AIEA ayant estimé l’endommagement du cœur limité à 5 %. Comme indiqué ci-dessus, ce réacteur a été ensuite affecté par une explosion à l’intérieur du bâtiment réacteur. L’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur. La dégradation de l’enceinte de confinement implique de nouveaux rejets directs à l’atmosphère.

Réacteur n°3

Le cœur du réacteur a partiellement fondu. L’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur. L’eau contenue dans la cuve se décharge dans l’enceinte de confinement via une soupape. Des dépressurisations de l’enceinte de confinement sont réalisées régulièrement. Cela entraîne, à chaque ouverture, de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement.

Réacteur n°4

Comme indiqué ci-dessus, le réacteur n°4 a été touché par une explosion et un incendie. Les éléments en possession de l’IRSN ne lui permettent pas à ce stade d’estimer l’origine de cet événement et la gravité de ses conséquences.

 

Centrale de Fukushima II (Daini)

Réacteurs n° 1, 2, 3, 4

Sur ce site, les réacteurs n° 1, 2 et 3 ont atteint les conditions d’arrêt normales (appelées « arrêt à  froid). Aucune dégradation du combustible n’a eu lieu sur ces réacteurs. Les opérations de mise à l’arrêt du réacteur n°4 sont terminées.

Centrales d’Onagawa et de Tokai

Il n’y a pas d’élément particulier à signaler.

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ccsiaix

C’est la fin des haricots. Plus rien ne sera comme avant.

Aveyron libre

Alors Mr CCSIAIX un petit coup de déprime, Soit votre message est ironique soit la situation est vraiment grave. Si meme vous  vous commencez a flancher qui vas soutenir l’ industrie nucleaire. Allez je crois que je vais descendre a la cave me bourrer la gueule il ne dois y avoir plus que cela faire. Toute ma consideration et mes pensées aux Japonais et aux exploitant de ces centrales. Envoyer du jus pour les refroidir ces foutus recteur!!!

Danuker

Il serait intéressant de savoir quelle enceinte de confinement est touchée. Cuve du réacteur ou enceinte en béton ?

Danuker

Il serait intéressant de savoir quelle enceinte de confinement est touchée. Cuve du réacteur ou enceinte en béton ?

fredo

Pour redonner le moral à Aveyron libre (en fait pas vraiment), notons la présence du jet stream polaire de l’hémisphère Nord au-dessus du nord du Japon. Pour l’anecdote, il a été utilisé pendant la 2è guerre mondiale par les japonais pour envoyer des ballons-bombes qui, pour atteindre leur cible à plus de 10 000 kms de distance et y lâcher des bombes incendiaires et explosives, dérivaient dans les forts courants d’altitude. C’est le projet Fugo. Là c’est autre chose qu’ils pourraient envoyer aux Américains… les prévisions de jet stream pour la semaine:

maxxxx

Si cette information concernant une “fissure dans la partie basse de l’enceinte” ne provient pas de l’autorité de sureté nucléaire japonnaise, quelle en est sa source ? En plus, l’information est incomplète comme le fait remarquer Danuker. C’est dommage que les informations et les rumeurs se mélangent copieusement en une telle situation… un peu de rigueur dans les médias messieurs les journalistes s’il vout plait ! (pour ma part, j’attends le prochain communiqué de l’ASN (www.asn.fr). C’est succin mais ça a le mérite d’être clair et à priori assez fiable)

Pastilleverte

Dans cette situation dramatique pour les japonais (et je pense en premier lieu aux ravages du séisme et du tsunami), un morceau de bravoure journalistique sur France 2 avec le responsable (directeur ?) scientifique de la station. (je résume dans l’esprit, sinon dans la lettre) David Pujadas : “alors, M XXX expliquez-nous ce qui risque de se passer” M XXX : “et bien David, dans un premier cas… explosion hydrogène…et si on arrive à la fusion du coeur du réacteur… (suspense insoutenable…) se sera grave” David Pujadas : “merci de ces explications” Avec ça, à part affoler les français, rois de la peur et des angoisses (et de la consommation concommitante d’anxyolitiques), mais qu’est-ce qui va donc arriver, concrètement,  si le coeur du réacteur entre en fusion non controllée ? Merci à nos savants posteurs de leur réponse “scientifique” !!!

bmd

On nous a rebattu les oreilles depuis des années avec la nécessité de transparence de l’information sur le nucléaire. Mais la contrepartie indispensable est que les journalistes qui relaient ces informations soient particulièrement attentifs à ne pas les déformer. A quoi sert-il de donner des informations, si la presse ne les relaie pas vers le public d’une manière totalement honnête, n’est-ce pas Enerzine? A la déontologie de la transparence doit être associée une déontologie de l’information, et c’est essentiel dans les cas graves comme celui-ci. Les dommages entraînés par les paniques provoquées risquent d’être sans commune mesure avec les dommages réels.

Danuker

@Pastilleverte A ma connaissance, la fusion a deux conséquence : – la formation d’éléments plus toxiques et radioactifs – la mise en danger des enceintes de confinement Du cocktail des deux résulte une contamination massive de l’environnement extérieur ce qui est LA chose à maîtriser quand on utilise le nucléaire.

renewable

messieurs les chantres du nucléaire, des centrales dimensionées pour des séismes à 7 et des tsunamis inférieurs à 10m quand le pays a déjà connu par le passé de très nombreux séismes supérieurs à 7 et des tsunamis de la même force que ce dernier?? Et vous voulez en mettre en Italie? Et il y en a en Iran, aux USA, en grèce? Et même en France on a failli ne pas supporter à Bordeaux la tempête de 99? Et nous avons connu deux fusions partielle du combustible à saint laurent des eaux, complètement cachées à l’opinion pendant des années??? il il faudrait continuer comme avant?? pourquoi ARVEA évaquet-il son personnel au lieu d’envoyer de l’aide au japon qui en réclame?? Pourquoi personne ne parle du combustible stocké dans les piscines à proximité des réacteurs et qui ont été balayées par le tsunami et ont connu un début d’incendie ce matin??

Danuker

Bien souvent et comme partout, c’est pour économiser du temps et de l’argent qu’on abaisse le niveau d’exigence et de qualité d’un produit.

fredo

Enerzine ne fait que relayer des informations largement diffusées, à commencer par les verbatims de 2 ministres Juppé et Besson.  le nouveau communiqué de 11H00 de l’ASN

ccsiaix

sur le site de l’IRSN.

Pierrotb001

En effet comment avons nous nous pu laisser faire cela. Comment un pays hypertechnicisé comme le Japon n’a pas pu anticiper ces risques. Ont ils été trompés?

michel123

il est clair que tremblement de terre ou tsunami tout risque de basculer d’un moment à l’autre . 3 réacteurs endommagés , il est quasi imossible que cela ne tourne pas en catastrophe. Imaginons un instant que cela ce soit produit sur un réacteur refroidi par sodium liquide , le feu de sodium serait totalement incontrôlable et ce serait actuellement un sauve qui peu général . Le projet de centrale surgénératrice refroidi au sodium est une ineptie  qui peut couler définitivement la filière . Il faut impérativement inciter les décideurs à développer une filière surgénératrice refroidie à l’hélium avec un système de refroidissement de secours rustisque à base d’eau légère fonctionnant par écoulement gravitaire (sans pompe) et non multiplier les pompes et les génératrices de secours qui sont à la merci d’une simple inondation .

ccsiaix

A mon avis michel, nous n’en sommes plus là. L’impact de ces accidents va étre considérable. il ne s’agit plus de savois quels types de réacteurs de génération IV on développe mais ce que l’on sauve de la filiére. adieu nouveaux projets, voilà le temps du démantélement.

michel123

je ne crois pas la catastrophe est probable , amis vivre sans énergie est impossible et accepter le réchauffement climatique est également inacceptable. Le renouvelable ce sera dans l’état actuel des choses un ratio qui ne peut  guère aller au dela de 50% DU MIX , la seule alternative c’est la géothermie haute énergie qui peut fournir toute l’énergie dont nous avons besoin sauf que les forages deviennent prohibitifs au delà de 2000 m de profondeur. Bref , dans un futur proche et à moyen terme il est impossible d’écarter la filière à  moins d’accepter le réchauffement et immigrer dans les pays froids lorsque celui-ci deviendra intolérable sous nos latitudes.

Denlaf

J’espère que les pronucléaires vont devenir un peu plus lucides. Tous les évènements dont il est question étaient à prévoir. C’est le troisième depuis 1986. C’est trop…beaucoup trop; un seul serait déjà trop. Qu’il s’agisse d’accidents, de séismes ou d’erreurs humaines; le résultat est le même. J’ai toujours dit que le nucléaire n’avait pas sa place. 440 réacteurs hier, une dizaine de plus sous peu et des dizaines prévus pour les prochaines décennies. C’est ce qui était prévu; mais, j’espère que les récents événements vont changer la donne. Quoi qu’on en dise, il n’y a qu’une solution a envisager pour l’avenir si on ne veut pas revivre de tels événements : mettre l’accent sur les énergies renouvelables et cesser de dire qu’il sera impossible d’y arriver. Il faudra le faire en parallèle avec un contrôle de l’augmentation de la population mondiale accompagné d’une importante diminution de consommation des combustibles fossiles.C’est comme cela qu’il faudra vivre dans un avenir très proche…sinon, les conditions de vie deviendront insoutenables pour la majorité de la population mondiale. Vous devriez vous donner la peine d’y réfléchir avant de commencer à balayer mes arguments sous le tapis. Par la même occasion, pourquoi ne consulteriez vous pas mes articles qui touchent les énergies renouvelables, même si le document n’est pas tout à fait à jour?

renewable

D’autant plus que l’opinion publique va difficilement accepter de rester sous la menace de scénarios à la japonnaise en cas d’attentat. Personne ne peut garantir qu’il n’y aura pas d’attentat sur nos centrales dans les 40années à venir.

bmd

Parce que selon vous, le titre d’Enerzine “explosion du réacteur etc…” était conforme à la réalité? Je vous rappelle aussi qu’il y a des raffineries de pétrole qui sont en feu, des usines chimiques qui déversent des produits toxiques dans les rivières,des stockages de gaz qui ont explosé. A votre avis, quand on fera le bilan de tout çà, qu’est-ce qui pèsera le plus lourd, non seulement dans la mortalité immédiate, mais dans la mortalité différée à long terme, les réacteurs de Fukushima ou le reste? Car les fumées de combustibles et les produits chimiques toxiques ont des effets à long terme tout aussi importants que le nucléaire, et qui procèdent des mêmes mécanismes biologiques. Mais demander à un antinucléaire qui ne sort jamais sans ses oeillères de réfléchir à la question, et même de se la poser, autant pisser dans un violon.Et où sont les informations d’Enerzine là-dessus? Je commence à croire que l’antinucléarisme est à l’écologie ce que l’immigration est au FN. En tout cas, çà en donne furieusement l’impression en ce moment.

oeildecain

Certes ces derniers évènements sont dus à des cataclysmes hors du commun … et cela n’enlève pas que la technique nucléaire est au point et fiable à + de 99 % … Certes l’option nucléaire prise au sortir de la guerre de 45 a été un choix ” globalement positif ” tant sur l’indépendance énergétique que militaire … Certes on peut estimer que les pollutions générées par l’atome ont été beaucoup plus faibles que celles qui auraient été effectives avec le charbon et le pétrole … à puissance égale … Mais par contre, on ne peut pas se cacher que le nucléaire est sur un coût ascendant alors que les ENR seront forcément sur des coûts descendants … Même si le solaire en est encore loin, l’éolien après 15 ans est plus rentable que le nucléaire à la même période … A cela peut s’ajouter que l’H2 est d’ors et déjà prêt … pour compenser l’indisponibilité évidente de l’éolien … Ne peut-on pas dès maintenant se préparer à la transition en douceur ?

Pseudo

Le nouveau réacteur EPR a une double “carapace” lui permettant de résister à un crash d’avion de ligne, 4 systèmes de refroidissement de secours indépendants et un récupérateur de corium pour permettre de garder le coeur fondu à l’intérieur de l’enceinte de confinement. Cette technologie évolue et devient de plus en plus sûre! Malheuresement, je ne pense toujours pas que ce soit une raison suffisante pour poursuivre son développement d’ici 25 ans. Mais il est évident qu’on en aura pour encore assez de temps et heuresement si l’on veut continuer à avoir de l’électricité… Après il faut savoir ce que l’on préfère, le risque nucléaire ou les emissions de divers gas… Le changement est en cours.

fredo

je vois que les attaques arrivent sur le terrain personnel, ce qui est toujours le signe d’une argumentation qui s’essoufle. Le titre de la brève d’Enerzine ne mentionne pas d’explosion, seul le chapo l’évoque comme la conséquence du séisme et du tsunami, mais le dire c’est donc déjà antinucléaire. Vous oubliez une chose: au-delà du nombre de victimes, la radio activité est là pour bien plus longtemps que les dégats causés par le gaz, la chimie ou le pétrole. J’aurai largement préféré que cette catastrophe nucléaire n’ait pas lieu, puisqu’il y en a une apparemment d’après ASN et IRSN, quio sont donc antinucléaires également. Dernier point: il se trouve que je compte parmi mes amis des concepteurs des constructeurs, des exploitants et des controleurs de centrales nucléaires. A ce titre notamment, les oeilleres que vous évoquez ne sont peut-être pas là où vous croyez qu’elles sont. Balayez devant votre porte, et évitez les amalgames scabreux, vous êtes borderline. A bon entendeur…

umwelt

C’est la récupération politique scandaleuse qui a été faite par les anti-nucléaires. Exiger un référendum pour sortir du nucléaire en pleine situation de crise, comme si nos centrales pouvaient péter à tout moment… C’te bonne blague ! Auriez-vous oublié la cause de cette catastrophe ? Un tsunami d’une puissance telle qu’elle a balayé des villes entières et fait des dizaines de milliers de morts. Alors oui, la zone balayée inclut aussi des sites industriels. Alors oui, une catastrophe naturelle majeure peut engendrer une catastrophe industrielle. Mais franchement, entre les deux, je crois savoir ce qu’il y a de pire. Le risque 0 n’existe pas, et les japonais le savent très bien. Ce serait une grave insulte à leur intelligence que de croire qu’ils n’en avaient pas conscience (tous leurs bâtiments, et leurs centrales, sont construits aux normes parasismiques les plus strictes). Manque de bol, ils se sont pris un cataclysme trop puissant, sur des centrales construites avant Tchernobyl. Gambled and lost. La leçon de cette tragédie serait qu’il faut habiter loin du littoral et des zones sismiques, mais… on parle du Japon ! Qu’est-ce qu’on fait ? On déménage 100 millions d’habitants ? Pour les mettre où ? A mon sens, cette problématique est bien plus grave que les accidents nucléaires qui ont pris place. Alors cracher à la gueule du nucléaire à cause d’un tsunami qui a fait des milliers de morts, et AU PASSAGE endommagé gravement un site industriel, pour moi, c’est un comportement de charognard de la pire espèce.

Pierrotb001

Je crois qu’il va falloir durablement tirer les conculions de tout cela et vite. OUI à un grenelle de l’énergie. Ou plutot OUI à un “grenelle sur notre gabegie énergétique et ses impacts et les dépendances qu’elle créee”. Je conseille le même aux States et au Japon d’urgence!

Aveyron libre

Mais bien sur, ils ont joué perdu et puis voila.. Moi quand il m’ arrive de parier , je ne mets ni ma vie ni celle des autres en danger. Bientot vous allez nous expliquer qu’au regards de l’ energie electrique produite 3 catastrophe nucleaire majeure en 25 ans ce n’ est pas grands chose. Bon courage pour convaincre le plus grand nombre

bmd

Je ne doute pas que vous ayez des amis compétents, mais alors, vous devriez être en mesure de répondre aux questions suivantes:1-le mercure,l’arsenic,le cadmium, le selenium, le fluor et autres joyeusetés rejetés dans l’atmosphère par les centrales à charbon et qui imprègnent les eaux et les sols autour de ces centrales ont-ils une durée de vie supérieure ou inférieure et sont-ils plus ou moins dangereux que l’iode 131 et au cesium 137 qui sont les principaux isotopes actuellement disséminés par cet accident? 2- quid de la durée de vie du quartz des poussières de mine qui a tué par silicose(et tue encore) des dizaines de milliers de mineurs de charbon)? 3-Même après cet accident, combien de personnes auront péri ces 30 dernières années (pour y inclure Tchernobyl)des fumées des centrales à charbon et des fumées des centrales nucléaires? 4-Combien auront péri dans les accidents de mines de charbon,les explosions dues au gaz et au GPL, les incendies de raffineries, les ruptures de barrage et combien auront péri à cause des accidents nucléaires ( en y ajoutant bien sûr pour faire bon poids les morts différées dues à la radioactivité disséminée par ces accidents)… Si vous n’êtes pas capable de répondre à ces questions, je ne vois vraiment pas comment vous pouvez évaluer le risque nucléaire par rapport aux risques entraînés par les autres modes de production d’électricité.alors faites pour une fois sérieusemnt cette analyse, et après l’avoir faite honnêtement, faites nous part de vos résultats.

fredo

c’est sûr le nucléaire c’est mieux

bmd

Le flux géothermique moyen sur les continents est de 65mW/m2.Par conséquent,il vous faut 1000m2 pour produire de façon renouvelable la puissance d’une ampoule électrique, mais en fait 10 000 parce qu’il vous faut transformer la chaleur en électricité avec un rendement de Carnot qui n’est que de l’ordre de 13%,la température ne pouvant être qu’assez faible. Encore faut-il pour atteindre ce rendement forer à 5000 mètres(et non 2000), et faire circuler de l’eau dans les forages, pour la chauffer en profondeur, ce qui entraîne une perte de rendement global de 30 %,et l’amène à 10%. Résultat des courses,un hectare et deux puits à 5000 mètres qui coûtent un max pour une ampoule électrique!. Il faut être Jean-luc Mélenchon pour croire à ces sornettes (il a écrit dans un bouquin qu’il était convaincu que l’on pouvait remplacer le nucléaire avec çà!). La géothermie profonde haute température n’est possible que là où la nature a déjà réalisé des circulations d’eau très chaude à fort débit, dans les zones volcaniques actives essentiellement( Larderello en Italie, l’Islande, les Phillipines, la Nouvelle-Zélande etc…)). En France, ce n’est possible que dans les Antilles, peut-être à la Réunion.Des essais sont en cours en Alsace (Soultz-sous Forêts) après avoir élargi des fractures préexistantes par hydrofrac (comme pour le gaz de schistes). çà marche, mais la puissance de la centrale est très faible, et le prix du courant élevé. La production MONDIALE est de l’ordre de 70 TWh,soit environ 12% de la consommation française d’électricité. Mais bien sûr, si Mélanchon le veut, on est sauvés

Dan1

Le problème n’est pas d’abord de juger avant d’évaluer. dans le domaine de l’énergie, il faut être pragmatique. Evidemment le nucléaire à fission peut produire des accidents et des catastrophes et cela doit étudiés et débattu. D’ailleurs, beaucoup de chose ont déjà été publiées à ce sujet : lien direct : mais le problème est que le débat comparatif est en permanence biaisé et on voit bien que ce n’est pas rationnel. Il est par exemple extraordinairement difficile de débattre des inconvénients majeurs des filières fossiles concurrentes… sans doute par manque d’intérêt des débatteurs : Même quand Greenpeace sort un brûlot… personne n’en parle : Et pourtant, le charbon progresse et vite ! les morts et les malades du charbon ne méritent pas la considération que l’on porte aux morts et malades du nucléaire.