Fukushima : un an après, l’accident qui a changé le nucléaire

L’accident de Fukushima a modifié en profondeur le rapport au nucléaire, mais n’a pas précipité la fin de l’atome en France et dans le monde ; Si certains pays ont décidé d’abandonner le nucléaire, la majorité d’entre eux ont maintenu leur cap énergétique, malgré d’évidentes préoccupations de sûreté.

L’accident de Fukushima a commencé le 11 mars 2011, lorsqu’un tsunami de 15 mètres, précédé d’un séisme de magnitude 9, a submergé les digues de la centrale japonaise et ont noyé les générateurs électriques utilisés pour le refroidissement des combustibles nucléaires.

Si le contexte de cette catastrophe naturelle est fortement lié aux conditions sismiques exceptionnelles de la péninsule japonaise, l’accident de Fukushima a provoqué un débat mondial sur la poursuite de l’exploitation de l’énergie nucléaire.

Quelques semaines après l’accident, l’Allemagne a d’ailleurs décidé officiellement d’une sortie progressive du nucléaire à l’horizon 2025 et de l’arrêt immédiat des 7 réacteurs les plus anciens du pays.

En France, le débat a également été virulent, notamment lors de la primaire du parti socialiste où Martine Aubry, l’un des deux principaux candidats, proposait une sortie du nucléaire par le non-renouvellement du parc arrivant en fin de vie. Le candidat désigné, François Hollande, privilégiant pour sa part une réduction progressive de la part du nucléaire.

Toutefois, après des mois de débats, la désignation de François Hollande (qui prône notamment la poursuite du chantier EPR) et le faible score promis aux écologistes semble avoir restreint la portée du débat.

Un apaisement qui est également perceptible dans d’autres pays, ayant confirmé ces derniers mois leur choix nucléaire. C’est notamment le cas de la Grande-Bretagne, qui a décidé en fin d’année 2011, de relancer son programme nucléaire et de construire 10 nouveaux réacteurs nucléaires dans les 10 ans à venir.

Aux Etats-Unis, les autorités de sûreté nucléaire viennent également de donner leur accord à la construction et à la mise en service d’un nouveau réacteur de troisième génération, le premier depuis l’accident de Three Miles Island en 1979.

Les pays émergents enfin, ont été très peu influencés par la catastrophe japonaise. Si les projets nucléaires ont été mis en pause quelques mois suite à Fukushima, la Chine prévoit toujours de construire plus de 50 réacteurs nucléaires d’ici 2020. L’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud développent également des projets nucléaires.

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