GEG : l’éclairage public réagit à la présence

Gaz Electricité de Grenoble a récemment conçu un système d’éclairage public basé sur des détecteurs de présence. Elle vient d’en équiper la Passerelle Mangin située près du parc Pompidou. Objectif : améliorer la qualité de l’éclairage tout en réduisant de manière significative la consommation d’énergie.

La passerelle Mangin vient de faire l’objet d’une réfection car son éclairage était totalement défaillant. Pour entreprendre cette réfection, GEG est partie du constat que cette passerelle, longue de dix mètres et proche d’une école, est très fréquentée à certaines heures (début de matinée et fin de journée) et totalement inutilisée à d’autres, en milieu de nuit notamment.

GEG a cherché une solution novatrice pour éclairer cette passerelle à la demande, sans diminuer la sécurité des piétons. Deux détecteurs de présence ont été installés de part et d’autre de la passerelle et sont reliés à un boîtier de commande de l’éclairage.

Grâce à ces détecteurs, l’éclairage qui reste en veille la nuit se met en marche automatiquement (à pleine puissance et immédiatement) à l’arrivée des passants. Ce système évite d’éclairer inutilement la passerelle lorsqu’il n’y a pas de visiteurs. L’éclairage proprement dit est assuré par vingt tubes fluorescents adaptés aux variations lumineuses, installés sur toute la longueur de la passerelle. L’ensemble du dispositif permet de diviser par neuf la consommation d’électricité, par rapport à l’ancienne installation.

Energie économisée : 6600 kWh/an – Equivalent CO2 : 720 Kg de CO2/an

Ce système d’éclairage a été imaginé par le bureau d’études éclairage public de GEG. GEG souhaite promouvoir ce concept en reconduisant d’autres projets similaires. Plusieurs sociétés qui ont fourni le matériel voudraient également développer ce concept dans d’autres villes.

Depuis dix ans, la consommation annuelle de l’éclairage public de Grenoble a diminué de 10 %. Elle est passée de 16,5 GWh/an à 15 GWh/an. Cette baisse a donc permis de réaliser 1,5 GWh/an d’économie soit 600 tonnes de CO2 non rejetées chaque année. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 21 de GEG.

            

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Dan1

Excellente initiative et tellement remarquable par les économies de CO2 engendrées.Dans l’article, on notera qu’on économise 6 600 kWh/an ce qui correspond à une économie de CO 2 de 720 kg. Admettons… cela met le kWh électrique à 109 g de CO2, c’est à dire 9 grammes de plus que la note de l’ADEME du 14 janvier 2005 (NOTE DE CADRAGE SUR LE CONTENU CO2 DU KWh PAR USAGE EN FRANCE).Plus loin, on nous dit que globalement depuis 10 ans, on aura économisé environ 1,5 GWh/an soit 600 tonnes de CO2 non rejetées chaque année. C’est parfait, sauf que là, les 600 tonnes pour 1,5 GWh, ça fait le kWh à 400 grammes de CO2 ! l’éclairage de Grenoble serait donc alimenté exclusivement, la nuit, par des centrales thermiques. Attention, quand on consomme trop de CO2 pour l’éclairage… on n’en a plus assez pour le chauffage électrique ! Pour être cohérent, j’aurais dit 150 tonnes de CO2 économisées chaque année soit au total 1 500 tonnes en 10 ans.Pour être crédible, toutes ces annonces d’économies de CO2 devrait cesser de “jouer” avec le contenu en CO2 du kWh électrique. Une façon fort simple serait de prendre le contenu moyen de CO2 français qui est aujourd’hui aux environ de 70 g/kWh. Le paradoxe, c’est que l’on accuse souvent les centrales nucléaires de servir à éclairer la France la nuit. Si on retient cette hypothèse, le contenu en CO2 du seul éclairage public de nuit serait affecté d’environ 5g/kWh et à Grenoble les 1,5 Gwh d’économie par an auront alors engendré une économie de CO2 équivalente à seulement 7,5 tonnes ! Sur 10 ans c’est un peu mieux : 75 tonnes. Question : alors cette passerelle de Grenoble, elle est alimenté à quoi la nuit ?