Depuis un mois se sont tenues des tables rondes du Grenelle de la Mer. A l’issue de ces débats, un consensus a été dégagé concernant le développement des énergies marines, dites "énergies bleues".
"Le Grenelle de la mer prend acte de l’urgence et décide d’engager un plan Energies Bleues", annonce un communiqué officiel publié vendredi.
Ce plan énergie bleues, tel qu’il a été défini pour le moment, viserait un objectif de 6 000 MW de capacité d’ici 2020. La stratégie de développement et le cadre d’actions seront intégrés au sein de la politique maritime. Les projets devront respecter trois composantes de développement durable, souligne le ministère : la cohésion sociale, l’environnement et. l’économie.
Au-delà des principes, les participants aux tables rondes se sont mis d’accord pour mettre en oeuvre une série de projets pilotes, afin de déterminer quelles technologies sont exploitables en France et compatibles avec le respect de l’environnement.
Ces projets se composent de :
- 3 sites pour les hydroliennes.
- 1 pilote Energie thermique des mers
- 1 pilote d’éoliennes flottantes
- 1 dispositif de pompe à chaleur/froid par territoire d’Outre mer (climatisation de l’Hôpital de Tahiti dans les 2 ans)
- du soutien à 2 projets houlomoteurs.
Un appel à projet sera lancé avant fin 2009 pour créer un centre d’essai de rang mondial sur les énergies marines.
L’Outre mer sera considéré comme la vitrine technologique et le territoire d’expérimentation de la France en matière d’énergies marines renouvelables.
Bravo à ces décisions avec du concret promis enfin à l’horizon ! Ya+Ka ! en espérant que les dispositions pratiques permettront de réelles réalisations concrètes à brèves échéances. Faudra que le MEEDDAT mette en place les VRAIS moyens et outils de R&D, planification et contrôle dès à présent et tout du long, pour piloter et encadrer, stimuler et driver afin d’éviter les dérives lobbyistes, affairistes et sectaires….et autres dérives et abus. Voir aussi ce qui se fait ailleurs plutôt que de toujours tenter de ré-inventer la roue…. Bon courage ! Bonnes réussites ! en vous attendant au RdV dans l’esprit DD ! A+ Salutations Guydegif(91)
11 millions de km², c’est la superficie actuelle des eaux territoriales françaises, qui pourrait s’accroître encore d’1 million de kms² avec l’extension du plateau continental au-delà des 200 milles de la zone économique exclusive. C’est le 2è rang mondial, un vrai atout donc, enfin mis en avant, bravo Borloo!
Cher Fredo, C’est 11 millions de km2 en bordure de la métropole, ou bien ? Parce que si c’est dans le Pacifique sud, ça nous fait une belle jambe ! Il n’en reste pas moins que la façade océanique métropolitaine est quand même un joli atout, à l’échelle européenne…
Enfin! Inutile de redire les qualités de l’énergie des mers,encore faudra-t-il mettre les moyens nécessaires. Par exemple encourager les écoles d’ingénieurs,sans qui rien n’aboutira.Il existe une Ecole des Ponts depuis Louis XV ,il est grand temps de créer une Ecole de la mer,avec le même prestige,(application de l’X ) et les mêmes compétences.
Pour donner une idée sur l’hydrolien, J.-M. Jancovici cite sur son site (j’adore cette allitération), les estimations d’Hydrohexlix : 6 GW d’hydroliennes = 40 TWh courbes de fréquences des courants marins à l’appui, réparties sur 3 sites, avec une base à 3 GW. Je pense comme J.-M. Jancovici que c’est peut-être un poil optimiste, mais du bon ordre de grandeur.
Il me semble, si l’on en croît la PPI 2009, que ces 6 GW incluent les éoliennes installées en mer. Auquel cas la part des énergies réellement marines représenterait peu de choses.A vérifier
il est effectivement probable que cela inclue les eoliennes offshore, mais comme le dit Lion, 6000MW, c’est un sacré objectif (c’est aussi le potentiel estimé des hydroliennes seules en métropole, ça relativise). pour Christian: erratum il ne s’agit effectivement pas des eaux territoriales (jusqu’à 12 miles des côtes), mais des espaces maritimes français. Parmi ces 11 millions de kms², 349.000kms² sont en métropole. Ce décompte est valable à ce jour, avant les demandes d’extension déposées à l’ONU par la France avant le 13 mai 2009 au titre des ZEE. En savoir plus: