Dans sa lettre bimensuelle, le médiateur national de l’énergie Denis Merville a indiqué partager l’avis des experts du secteur : "l’augmentation des prix de l’énergie est inéluctable, et ce dans ses trois composantes : la fourniture, l’acheminement et les taxes."
"Les prix de l’électricité et du gaz sont un sujet de préoccupation croissant pour les Français. Les hausses récentes, fortes et répétées, inquiètent quant à l’évolution future de la facture d’énergie" a tout d’abord commenté Denis Merville.
Selon lui, même si le prix de l’électricité en 2010 est inférieur au prix de 1995, en euros constants, "depuis 2008, les hausses des tarifs réglementés sont supérieures à l’inflation, tendance qui devrait se confirmer dans les prochaines années". Il met ainsi en valeur 3 arguments clés : "L’augmentation continue de la demande énergétique, le vieillissement du parc de production français et le retard pris dans le renforcement des réseaux." Car d’après lui, quel que soit le scénario d’évolution du mix énergétique, "des investissements importants tant dans les réseaux que dans les moyens de production (…) se retrouveront immanquablement dans les factures."
L’Union Française de l’Electricité évalue la hausse correspondante des prix pour les particuliers entre 33% et 50% hors inflation d’ici à 2030.
"Les tarifs réglementés de vente du gaz ont augmenté de 25% en deux ans, et de plus de 60% depuis 2005. L’évolution à court terme du prix des hydrocarbures est incertaine ; toutefois, les spécialistes s’accordent sur une hausse à long terme des prix, notamment en raison de la croissance de la demande et du renforcement des exigences environnementales."
D’autres variables influent sur le prix de l’énergie. "La CSPE* représente une charge croissante, supportée in fine par tous les consommateurs via leurs factures d’électricité."
Selon la Commission de régulation de l’énergie, les charges estimées pour 2012 devraient représenter en moyenne sur la facture annuelle d’un consommateur (5 MWh) : 19€ TTC pour la péréquation tarifaire dans les zones insulaires, 24€ de subvention pour l’électricité photovoltaïque, 22€ pour les autres énergies renouvelables et la cogénération, 1,5€ pour le tarif social de l’électricité et 10 centimes pour le budget du médiateur national de l’énergie. "Ces valeurs doivent être multipliées par deux environ pour un consommateur qui se chauffe à l’électricité."
"La question n’est donc plus de savoir si les prix augmenteront, mais comment". Dans ce cadre, le médiateur estime nécessaire de définir des modalités d’évolution des prix simples et stables, qui n’aggravent pas la précarité énergétique et incitent tous les consommateurs à mieux et à moins consommer. "Plus que jamais, la sobriété énergétique doit être recherchée."
Comment se décompose ma facture d’électricité* ?
37% de fourniture :
La part fourniture représente les coûts de production et/ou d’achat d’électricité, ainsi que les coûts de gestion commerciale de mon fournisseur.
33% d’acheminement :
La part acheminement est reversée par mon fournisseur aux gestionnaires de réseaux, qui acheminent l’électricité jusqu’à mon domicile et assurent toutes les interventions techniques.
30% de taxes :
• La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) permet de financer les droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse du personnel relevant du régime des industries électriques et gazières. CTA = 2,2%
• Les Taxes sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) remplacent les anciennes taxes locales sur l’électricité. Leur taux est décidé localement par les communes et les départements. TCFE = 6,4%
• La Contribution au service public de l’électricité (CSPE) permet de financer les charges de service public. CSPE = 6,4%
• La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) s’applique avec un taux de 5,5% sur le prix de l’abonnement et la CTA, et de 19,6% sur le prix du kWh, des TCFE et de la CSPE. TVA = 15%
* Cas d’un client particulier consommant entre 2500 et 5000 kWh/an
Comment expliquer la hausse des prix annoncée compte tenu du fait que la consommation nationale baisse nettement et que nos exportations sont au plus haut ?
c’est normal cela. Vous voulez des ENR pour remplacer le nuc et bien voilà la facture et ce n’ai que le début. Certain vont dire que c’est les coups caché du nuc. Mensonge car actuellement nos centrales sont remboursés et lors des 30 prochaines année qui sera la durée de vie limite de nos centrales on aura largement eu le temps d’approvisionner l’argent pour le démentellement le stockage des déchets et la remise à niveau de ces centrales. Et dans 30 ans on aura peut d’être des sollution mature pour les ENR « le stockage à mondre coup » qui sait ???
Pour max76 Globalement d’accord, mais écrivez français par pitié! (11 fautes d’orthographe, même si les coûts sont effectivement des coups… de massue). Sur le fond, où trouver une vraie analyse INDEPENDANTE sur le vrai prix de revient de l’électricité? car la gestion d’EDF est loin d’être optimale (situation de quasi monopole = dérive des avantages, CE dans le collimateur de la justice) , où sont les provisions pour sécurité accrue, démantèlement, recyclage etc à partir des bénéfices d’exploitation cumulés à aujourd’hui? En plus tout ce beau monde qui produit, régule, fixe les prix et fait le médiateur est issu du même moule et a intérêt à maintenir un système bloqué au détriment du consommateur plutôt que réformer en faveur d’une vraie concurrence donc de la baisse des prix et des avantages.
Si vous attendez sincérement une baisse du prix de l’électricité en France directement lié à l’avénement de la concurrence, c’est que vous êtes naïf. Cela a déjà été dit et redit sur Enerzine : Et rappelons le paradoxe français énoncé par Marcel Boiteux : « avec la supression des tarifs régulés que demande Bruxelles, il ne s’agit donc plus, comme on pouvait le croire initialement, d’ouvrir la concurrence pour faire baisser les prix, mais d’élèver les prix pour permettre la concurrence. » Et oui, il existe aussi des monopoles économiquement efficace pour le citoyen-consommateur et nous en avons la preuve en France depuis plus de 60 ans. D’autre part EDF producteur ne représente que 20 à 30% de la facture. Donc il faut continuer à payer les 70 à 80% restant qui ne sont pas soumis à la concurrence (transport, distribution et taxes + la CSPE !) et dont les coûts dérivent d’où que que proviennent les électrons injectés sur le réseau. Les industriels naïfs qui avaient cru aux vertus de la concurrence ont dans l’urgence retourné leur veste pour obtenir le TARTAM !
On se demande pourquoi des entreprises sont prêtes à payer des milliers d’euros pour des rapports détaillés, plusieurs centaines d’euros de l’heures pour des consultants spécialisés, alors qu’elles ont Dan1 sous la main.
Pour jihemnet : C’est pas faux ! Vous avez des noms d’entreprises en tête ?
ou à peu près toutes les entreprises de 50 salariés et plus, côtées ou pas,