Imiter la nature pour économiser de l’énergie

Une étude du Centre for Biomimetic and Natural Technologies de l’Université de Bath, publiée dans le journal de la Royal Society : Interface, annonce que de nouvelles technologies, qui imitent la façon dont les plantes et les animaux surmontent leurs problèmes "d’ingénierie", pourraient réduire la dépendance de l’homme à l’énergie. Cette recherche a été financée par l’Engineering and Physical Sciences Research Council (EPSRC).

Lorsque les hommes ont des obstacles techniques à surmonter tels que soulever une lourde charge ou supporter des chaleurs extrêmes, ils fabriquent des machines qui résolvent ces problèmes. Parmi les technologies utilisées, 70% manipulent l’énergie, le plus souvent en l’augmentant. Cependant, pour résoudre des problèmes similaires, les mécanismes de la nature n’ont recours à l’énergie que dans 5% des cas. En effet, les plantes et les animaux se basent sur la structure et l’organisation des différentes parties de leur corps pour résoudre ces défis. Par exemple dans le cas du marteau, le marteau utilisé par l’homme est lourd, se transporte difficilement, mais a beaucoup d’effet avec un coup : il est basé sur l’inertie. De son côté le pivert, qui utilise sa tête en tant que marteau, se base lui sur la vitesse pour produire le même effet. Si l’homme s’est inspiré de la nature depuis des générations, les appareils biomimétiques, basés sur les mécanismes et les configurations du vivant, sont eux relativement récents. D’après le professeur Vincent, directeur du Centre for Biomimetic and Natural Technologies de l’Université de Bath, "il est possible que nous ayons des technologies similaires à la nature, cependant nous ne les utilisons pas de manière intelligente".

Les chercheurs de l’Université de Bath ont utilisé une forme du système analytique russe TRIZ (Teorija Reshenija Izobretatel’skih Zadach, théorie de résolution des problèmes innovants), déjà utilisé avec succès pour transférer des solutions d’ingénierie d’un domaine à l’autre, pour comparer la manière dont les technologies humaines et la nature résolvent le même problème : il n’y a que 12% de similarités entre la technologie humaine et la nature pour la résolution de problème.

Au vu de ce faible taux d’analogies, ces chercheurs britanniques veulent étudier la nature pour développer de nouvelles technologies. Au Centre of Biomimetic and Natural Technologies, les recherches actuelles portent sur la blatte du désert pour un nouveau type de déshumidificateur, les organes sensoriels des insectes pour le contrôle des fonctions médicales, et l’organe de ponte du sirex pour un nouveau type d’endoscope orientable.

Au vu de l’importance croissante des économies d’énergies et de la lutte contre la pollution, les chercheurs de l’Université de Bath pensent que la biomimétique est un domaine qui pourra apporter des solutions originales et élégantes.

 
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/34043.htm
Cette information est un extrait du BE Royaume-Uni numéro 67 du 8/06/2006 rédigé par l’Ambassade de France au Royaume-Uni. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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