Industrie nucléaire : revirement politique au Japon

Le gouvernement nippon par la voix de son tout nouveau 1er ministre, Shinzo Abe, dont le Parti Libéral-Démocrate a remporté les élections législatives, envisage désormais de construire de nouveaux réacteurs nucléaires "différents de ceux construits il y a quarante ans".

A l’occasion d’un déplacement fin décembre 2012 sur le site de la centrale Fukushima, gravement endommagée par le tsunami du 11 mars 2011, le chef du gouvernement a précisé que "les nouveaux réacteurs seront différents de ceux de Fukushima qui ont entraîné la crise (…) Nous les construirons en expliquant au public à quel point ils sont différents, de façon à gagner sa compréhension."

Cette annonce intervient alors que l’opposition d’une majorité de la population japonaise à l’énergie nucléaire reste grandissante. Mais pour Shinzo Abe, de nouvelles centrales nucléaires sont nécessaires dans l’archipel afin de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, qui sont importées en grande quantité.

Sur les 50 réacteurs que comptent le parc nucléaire, 48 sont maintenus à l’arrêt en raison des nouvelles mesures de sécurité exigées depuis l’accident de Fukushima.

Considéré comme un pro-nucléaire, M. Abe avait fait juste savoir avant son élection qu’il accepterait le redémarrage des réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation.

         

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Pas naif

“opposition de la population grandissante..” ! Si c’était vrai, pourquoi auraient-ils massivement voté pour ce parti? Ils avaient le choix, non? La désinformation – où nos média sont pasés maùitres – consiste à tronquer une partie de la vérité (ici le vote japonais) et répéter sans cesse la même fausse opinion, conforme au terrorisme intellectuel, pardon au “politiquement correct”, à savoir que la population serait de plus en plus contre le nucléaire. Ils l’ont réellement été dans l’émotion de Fukushima, puis ils se sont repris en analysant les faits, séparant ce qui est erreur ou faute dorénavant à éviter, de ce qui reste inéluctable (le tsunami) contre lequel de simples mesures de béton, de surélévation suffisent. Par contre, vont-ils surélever les villes côtières, les entourer de murailles ou laisser les gens encore mourir par milliers à chaque coup?

Bachoubouzouc

…qui ne se réalise pas.

Bachoubouzouc

Pas naïf n’a pas tort : Il faut arrêter de prendre à son compte l’opinion publique alors qu’elle a sur le sujet une position assez ambivalente. Les français comme les japonais savent que le nucléaire a, comme toutes les énergies, des avantages et des inconvénients : Faibles coûts, indépendance énergétique, très faibles émissions de CO2, risque nucléaire, déchets nucléaires. Ils veulent bien des avantages, mais ils ne veulent pas des inconvénients. Ce qui aboutit à des résultats contradictoires : Quand on leur demande, ils voudraient bien sortir du nucléaire, mais ils ne veulent pas payer un centime de plus pour cela. Donc à un moment donné, c’est au politique de prendre la décision la moins conne possible. Et il ne faut pas s’étonner qu’il y ait souvent des revirements.

Lionel_fr

Je me demande si les pronukes savent lire. Reprenons. On assiste à un refus du nuke au Japon implanté dans l’opinion et largement motivé par le calvaire que les voisins de Fukushima vont continuer à vivre pendant des siècles. Si vous lisez un peu la presse à ce sujet , il n’y a pas de doute : les japonais ne bloquent pas leurs réacteurs comme ça. Le climat est insurrectionnel et la violence encore latente. En relisant plus attentivement le discours du nouveau PM vous constaterez qu’il ne propose pas de redémarrer les réacteurs. Son discours est ambivalent : il ne veut pas enfoncer la filière mais il se garde bien de dire qu’on va redémarrer ces satanées machines ! Donc le revirement dont le titre de l’article fait mention est quand même très relatif ! Pour résumer : on ne change pas le statut des réacteurs historiques et on attend gentiment une technologie plus consensuelle : persinnellement je pense qu’on va attendre un moment .. Largement assez longtemps pour permettre aux technologies concurrentes de venir au secours du gaz liquéfié que le japon engloutit massivement ce qui fait grimper le cours du gaz mondial. Bref , le nuke au japon , revirement ou pas , ce n’est plus ce que c’était.

Bachoubouzouc

“Le climat est insurrectionnel et la violence encore latente.” Alors comment expliquez vous qu’un premier ministre, connu pour être pro-nucléaire et qui “avait fait juste savoir avant son élection qu’il accepterait le redémarrage des réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation”, ait été élu ? Vous vous voilez la face. “Bref , le nuke au japon , revirement ou pas , ce n’est plus ce que c’était.” Déjà, ça change de “le nucléaire, c’est fini”…

moise44

@Cheyla La question de rester dans le nucléaire a déjà été réglé par Wall Street : personne ne veut investir dans un réacteur nucléaire alors que les EnR sont plus propres, plus compétitives et ne nécessite pas de dépendre d’un combustible importé… Donc le nucléaire commercial est toujours fini au Japon. Là, je pense que vous faites erreur. Si Wall Street préfère les elctro ENR c’est parce qu’elles sont subventionnées et rapportent un max rapidement. Contrairement au nucléaire qui nécéssite bcp d’investissement et un MWh qui sortira longtemps après le premier € investi.. En plus, ces ElectroENR ne sont pas plus propre que les centrales fossiles qui les accompagnent pour 75% du temps…La encore cela plait a Wall street qui peut aussi profiter de la vente du gaz, entre autre, et aussi spéculer sur le pétrole et le charbon. Maintenant, je rappelle que le redémarrage éventuel va dépendre d’un certain nombre de travaux pour sécuriser les centrales et ça peut coincer dans un pays où l’industrie nucléaire découvre qu’il est soumis à des tremblements de terre… Je n’oserait pas prendre les japonnais pour des imbéciles comme vous le faite, franchement, vous allez un peu loin. Je ne peux accorder qu’une erreur majeure du japon en terme de sureté : la JPSN n’est pas assez indépendante, et c’est LA PLUS GROSSE responsabilité de ce qui s’est produit après la catastrophe naturelle de Fukushima. En fait le seul point qui va sauver le nucléaire au Japon reste la raison principale du développement : camoufler un programme militaire puisque le programme nucléaire commercial japonais est conçu pour leur permettre d’avoir la possibilité de réaliser des missiles nucléaires en l’espace de quelques semaines. Restent à savoir combien est-ce qu’ils sont prêt à mettre pour ça et combien de réacteurs nucléaire sont nécessaires à minimum pour leur permettre d’avoir une excuse pour garder des infrastructures et de stocks de plutonium suffisants pour faire de quoi atomiser la Chine et la Corée du Nord… L’isotope du plutonium n’est pas le même. Quand a la guéguerre entre la chine et le japon, j’en doute. Avec les deux Corée c’est encore moins probable. Le Japon n’a pas l’arsenal de la Chine, et la Corée non plus. Je ne suis pas sûr non plus que les Nippons aient le droit au regard du droit international d’avoir ce genre d’armement, mais, je sais en revanche qu’ils sont capables de fabriquer des fusées, donc des missiles longue portée. Ils sont même très bon en aérospatiale et savent fabriquer des moteurs au méthane, et ils sont les seuls a le faire. Nous, nous utilisons encore du propergol solide …

Pas naif

Nos chers contradicteurs anti-nuc n’en sont pas à un amalgame près sur les isotopes du Plutonium ni d’ailleurs sur d’autres points techniques. Par exemple “Fukushima restera pollué des siècles”: Ah la belle affaire où déjà un ans sur place nous irradie moins qu’un IRM à l’hopital français. Mais non, ils préfèrent dire des énormités car ils savent TOUS que l’anti-nuc ne se justifie ni pour des raisons de sécurité (combien de morts en Occident en 60ans de nuc? Zéro) ni de contamination (voir ci-dessus) ni économiques mais ils ne parlent jamais des décès en installation d’éoliennes en mer (sujet tabou), ni de leur durée de vie honteusement ramenée par les anglais à 12ans et non 30 selon les calculs “de groupes d’experts éoliens” (ça multiplie encore le coût de 0.35€/KWh par 2.5, je n’ose pas même faire le calcul), enfin.. Ils sont nés anti-nuc et le resteront jusqu’à leur mort tandis que la planète entière roulera et se chauffera au nuc… Notre Europe occidentale régresse sur le plan civilisation (y’a qu’à lire la presse) tandis que l’Avenir se forge actuellement chez les peuples neufs du moyen tiers-monde et asiatique: chacun son tour.

Dan1

Lionel nous dit : “On assiste à un refus du nuke au Japon implanté dans l’opinion et largement motivé par le calvaire que les voisins de Fukushima vont continuer à vivre pendant des siècles. Si vous lisez un peu la presse à ce sujet , il n’y a pas de doute : les japonais ne bloquent pas leurs réacteurs comme ça. Le climat est insurrectionnel et la violence encore latente.” Et on lit dans la presse : Y-aura-t-il des manifestations pour remettre les centrales en route ? C’est un peu compliqué la sortie !

Lionel_fr

Chelya a raison , les japonais n’ont pas élu ce PMinistre pour des raisons de politique intérieure. D’ailleurs, depuis mars 2011 ils consomment presque autant de premiers ministres que d’uranium ! on se demande pourquoi. Celui ci semblait avoir encore un peu de santé pour affronter la fronde générale. Et la doctrine stratégique du Japon consiste effectivement à garder un arsenal nuke “en pièces détachées” et ce depuis la guerre froide. Cette attitude fait évidemment référence au deux bombes nucléaires qui ont frappé le Japon en 45. Ce n’est pas vraiment une histoire d’isotope du Pu mais plutot une affaire de compétences et de réacteurs expérimentaux. Selon plusieurs sources (dont Ambiel je crois) , le Japon s’apprète à installer du PV à tarif d’achat à raison de 10GWc par an ce qui est évidemment énorme mais pas incompatible avec son climat intérieur, son industrie, et la pression énorme que la population inflige aux autorités pour corriger le fiasco règlementaire de Fukushima qui continue à s’épaissir et influence le quotidien des japonais Si on lit l’article avec attention , on ne voit pas un mot qui présage d’une reprise des réacteurs dans le pays mais plutôt un processus extrèmement long de conversion vers autre chose , éventuellement nucléaire mais nous savons tous que cet autre chose n’existe pas et que les EnR vont faire un carton dans ce pays entièrement alimenté au gaz

Lionel_fr

Vous n’avez rien de mieux que RFI comme source d’info ? Radio France International est le média le plus syndicaliste de la planète , il mange dans la même cocotte que le comité d’entreprise d’EDF , mêmes syndicats, même discours Trouvez de la presse indépendante de l’état ou faites vous embaucher chez eux ! le monopole sur la communication en France a pris fin en 1981 !

Lionel_fr

Je vous ai trouvé un article sur un effet inattendu des radiations , c’est sur Le Point mais ça pourrait être le nouvel Obs, Le Monde ou le Figaro, du moment que ce n’est pas une radio moribonde constituée uniquement de vieux syndicalistes qui ont passé leur vie à placarder des écriteaux et taper sur des tambours en geulant des slogans débiles…

Dan1

Lionel vous me surprenez… vous venez de cliquer sur un de mes liens. Pourquoi avoir fait ça, vous savez bien que c’est pas la peine (hier à 10h23) : “Non décidément , je n’ai plus envie de cliquer vos liens car ils ne sont pas ce que vous dites”

Lionel_fr

Ben effectivement , votre lien est vraiment mal documenté, rempli d’approximations et très orienté. J’aurais mieux fait de m’abstenir. Autant pour moi

Bachoubouzouc

En effet, Lionel, pourquoi perdre son temps à essayer de documenter vos accusations alors que vous pouvez si facilement critiquer les sources des autres ? C’est pas comme si vous cherchiez à être rigoureux.

Bachoubouzouc

“vieux syndicalistes qui ont passé leur vie à placarder des écriteaux et taper sur des tambours en geulant des slogans débiles…” Et ils manifestent contre NDDL, ces journalistes ?

Dan1

On sort de la sortie ? :

aurel

“Par exemple “Fukushima restera pollué des siècles”: Ah la belle affaire où déjà un ans sur place nous irradie moins qu’un IRM à l’hopital français. ” Euh, vous êtes sur de votre affaire ? Il me semblait qu’un IRM signifiait imagerie par raisonance MAGNETIQUE. En revanche, pour Fukushima le problème viendrait bien de la radioactivité.

Peanuts103

Une étude de L’IRSN présentée en anglais au Forum Eurosafe a évalué le coût d’un accident nucléaire majeur et sévère en France : – Accident majeur = 430 milliards d’euros – Accident sévère = 130 milliards d’euros De leur aveu même, cette étude sous-estime le coût réel. En prenant un EPR à 6 milliards d’euros => 8 centimes /kWh En répartissant le coût d’un accident sur tous les réacteurs 430 milliards / 60 réacteurs = 7 miliards d’euros Cela double le coût du réacteur. On se retrouve donc avec un kwh nucléaire doublé risque d’accident inclus : 16 centimes / kWh En sachant que l’accident est statistiquement improbable mais inévitable à long terme. (Aucune industrie déployer à grande échelle n’échappe aux accidents) On se demande vraiment comment on peut continuer dans cette voie. La France tire énormément du tourisme et de son terroir. Un accident nucléaire aurait(a) des impacts énormes sur ces secteurs d’activités. N’aimons-nous pas suffisamment notre France (fromage, vin, Vallée du Rhône …) pour lui faire courir de tels risques ? Liens vers le résumé de l’étude IRSN :

Peanuts103

Une étude de L’IRSN présentée en anglais au Forum Eurosafe a évalué le coût d’un accident nucléaire majeur et sévère en France :Accident majeur = 430 milliards d’eurosAccident sévère = 130 milliards d’euros De leur aveu même, cette étude sous-estime le coût réel. En prenant un EPR à 6 milliards d’euros => 8 centimes /kWhEn répartissant le coût d’un accident sur tous les réacteurs 430 milliards / 60 réacteurs = 7 miliards d’euros Cela double le coût du réacteur. On se retrouve donc avec un kwh nucléaire doublé risque d’accident inclus :16 centimes / kWhEn sachant que l’accident est statistiquement improbable mais inévitable à long terme. (Aucune industrie déployer à grande échelle n’échappe aux accidents)On se demande vraiment comment on peut continuer dans cette voie. La France tire énormément du tourisme et de son terroir. Un accident nucléaire aurait(a) des impacts énormes sur ces secteurs d’activités.N’aimons-nous pas suffisamment notre France (fromage, vin, Vallée du Rhône …) pour lui faire courir de tels risques ?Liens vers le résumé de l’étude IRSN : … _final.pdf

Peanuts103

Une étude de L’IRSN présentée en anglais au Forum Eurosafe a évalué le coût d’un accident nucléaire majeur et sévère en France : – Accident majeur = 430 milliards d’euros – Accident sévère = 130 milliards d’euros De leur aveu même, cette étude sous-estime le coût réel. En prenant un EPR à 6 milliards d’euros => 8 centimes /kWh En répartissant le coût d’un accident sur tous les réacteurs 430 milliards / 60 réacteurs = 7 miliards d’euros Cela double le coût du réacteur. On se retrouve donc avec un kwh nucléaire doublé risque d’accident inclus : 16 centimes / kWh En sachant que l’accident est statistiquement improbable mais inévitable à long terme. (Aucune industrie déployer à grande échelle n’échappe aux accidents) On se demande vraiment comment on peut continuer dans cette voie. La France tire énormément du tourisme et de son terroir. Un accident nucléaire aurait des impacts énormes sur ces secteurs d’activités. N’aimons-nous pas suffisamment notre France (Fromage, vin, Vallée du Rhône …) pour lui faire courir de tels risques ? Liens vers le résumé de l’étude IRSN :

Bachoubouzouc

@ Aurel Le rayonnement gamma, qui constitue la majorité de ce qu’on appelle grossièrement “la radioactivité”, est une rayonnement électroMAGNETIQUE. L’ordre de grandeur pour un scanner corps entier est de 150mSV, alors que la radioactivité naturelle est de 1 à 2mSv/an et que la limite légale pour les travailleurs du nucléaire est à 20mSv/an (catégorie A). @ Peanuts103 1) Vous dites qu’un EPR vaut 6 milliards d’euros et sort un MWh à 80€. Ok 2) Vous dites qu’un accident majeur (type Fukushima) coûterait 430 milliards d’euros, ce qui réparti sur notre soixantaine de réacteurs donne 7G€ par réacteur. OK 3) Vous dites que cette probabilité d’accident “double” le prix d’un réacteur, et vous en “déduisez” que cela double le prix du MWh. Là est la première arnaque. Le prix du MWh EPR n’est pas constitué à 100% par le coût de construction. Loin de là, on est plus proche du tiers ou de la moitié. Par cette manipulation, vous multipliez déjà le coût au kWh d’un éventuel accident par deux ou trois. De plus, nos réacteurs actuels ont été conçus pour limiter le risque d’accident majeur à un sur un million d’année par réacteur. Vous, vous calculez ce coût à partir du prix du kWh, qui est calculé sur la durée de vie du parc. C’est à dire que vous partez du principe qu’il y aura un accident sur 58 réacteurs fois maximum 60 ans, soit 1 sur 3480 années.réacteur. Là est la deuxième arnaque. Par cette manipulation vous multipliez le coût d’un accident majeur rapporté au kWh par 287. Donc en tout vous vous êtes donc arrangé pour multiplier par plus de 500 le coût que vous cherchez à évaluer. Pas mal !