JO 2008 : La Chine, championne des énergies nouvelles ?

La Chine fait un "effort impressionant" pour garantir des Jeux Olympiques 2008 respectueux de l’environnement. C’est en tout cas ce qu’affirme le Programme des Nations Unies pour l’Environnement dans un rapport publié le 25 octobre.

La Chine n’a pas épargné sa peine pour afficher des Jeux Olympiques sous le signe du respect de l’environnement et de l’innovation énergétique.

Le PNUE a ainsi souligné les efforts consentis pour promouvoir les énergies renouvelables :

L’énergie solaire est notamment utilisée comme moyen d’éclairage des pelouses, des cours et des rues à plusieurs endroits comprenant le village olympique, relève le rapport. Dans le stade de base-ball de Feng Tai par exemple, un système photovoltaïque de 27 kilowatts fournit l’énergie au bâtiment.

Le stade national, où se dérouleront notamment les compétitions d’athlétisme et de football, est quant à lui éclairé par un système photovoltaïque de 130 kilowatts.

Le chauffage solaire, la technologie géothermique et les pompes à chaleur sont intensivement déployées, par exemple au Centre vert olympique de tennis.

Dans le village olympique de 400.000 m², l’eau est reprise de l’installation de traitement d’eaux d’égout de Qinghai utilisée pour le chauffage et les systèmes de refroidissement. Autour de 60% d’économie électrique est prévu.

D’autres technologies d’économie d’énergie innovantes incluent le déploiement  de "membranes translucides" dans les plafonds et les murs du centre Aquatique national afin de permettre un éclairage naturel. Des " faisceaux-pipes" dirigent la lumière du soleil dans les couloirs, les toilettes et les parkings à plusieurs endroits comprenant le « vert olympique ».

Des initiatives saluées par le PNUE, qui "croit que la variété de solutions d’énergie propres et d’économie d’énergie utilisé par des concepteurs des locaux des jeux de Beijing fournit un étalage positif et une inspiration pour de futurs organisateurs de jeux ".

"Les plus de 12 milliards de dollars dépensés par la municipalité et le gouvernement Chinois, semblent avoir été bien utilisés," reconnaît Achim Steiner, sous-secrétaire Général des Nations Unies.

"[Ils] le seront encore mieux si les leçons apprises et des mesures adaptées sont appliquées par les municipalités à travers le pays afin de laisser un impact véritable et durable dans tout le pays ", nuance-t-il.

Transports gratuits pour les spectateurs, service de voitures à essence respectant les normes modernes d’émissions de gaz, déploiement de 400 bus alimentées au gaz naturel, 8 nouvelles lignes de rail en surface : la qualité des transports est également une priorité des organisateurs.

Mais la qualité de l’air demeure l’un des points noirs de la ville, malgré la délocalisation de nombreuses industries polluantes et le passage de sources d’énergie émettrices de carbone vers le gaz naturel.

Le PNUE recommande en effet au Comité d’organisation des jeux olympiques de Beijing (BOCOG) d’accélérer l’élimination progressive des produits chimiques dégradant la couche d’ozone et la fourniture d’appareils à forte efficacité énergétique aux bâtiments et aux terrains de sport.

            

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sceptix

Quand on sait qu’a cote de leurs “bonnes intentions”, les Chinois ont des idees aussi farfelues que de tirer des roquettes de produits chimiques dans les nuages pour tenter de maitriser les precipitations au moment des JO… (oui, ca sent la tres mauvaise blague… et pourtant, c’est vrai ?!)

Jerome

Que ce soit du point de vue de l’environnement ou du social, participer aux JO en Chine c’est cautionner le comportement plus proche de la dictature que de la démocratie de ce pays… Même si bien sûr il y a bcp à dire ailleurs et en France aussi…

sceptix

Tout a fait d’accord ! Et quand en + des instances comme les NU soulignent les bonnes actions de la Chine, on croit marcher sur la tete !