A la pointe de la performance thermique et énergétique, la 1ère maison europassive® qui répond à une triple labellisation européenne – Passivhaus (Allemagne), Minergie-P® (Suisse) et BBC-Effinergie (France) – a été inaugurée jeudi dernier au Nord de Strasbourg.
Véritable défi technique, cette maison de 156 m2 se distingue par un apport de chaleur naturelle optimisé par une isolation rigoureuse, une étanchéité à l’air 7 fois plus performante que pour une maison RT 2012 et un système de ventilation étudié.
Démarré il y a un an et demi, ce projet unique en France est relevé par l’agence K.M.O., Maître d’Œuvre spécialisé dans les bâtiments passifs.
Intégrés dès sa conception, tous les éléments constitutifs de la maison EUROPASSIVE® sont interdépendants et œuvrent pour l’excellence énergétique : structure, matériaux, aménagements intérieurs.
Le concept repose sur trois principes de base : l’apport de la chaleur, sa circulation et sa rétention.
Apport de chaleur
L’apport de chaleur solaire est le principal axe de la maison Europassive®, et le bioclimatisme en est donc l’un des principes de base. Une façade vitrée importante, orientée plein Sud, permet à la chaleur du soleil de pénétrer dans l’habitation. Cette paroi vitrée apporte les besoins en lumière et laisse passer la chaleur. Les espaces de vie sont disposés au Sud, dans un large espace ouvert, propice à la libre circulation de la chaleur. Les deux chambres principales de la maison ont été disposées à l’étage, en retrait de la façade Sud, leur permettant de bénéficier de l’apport de chaleur solaire sans surchauffe.
Un vitrage spécifique
Toujours dans l’optique de laisser rentrer la chaleur naturelle du soleil, un type de verre spécifique a été utilisé. L’objectif est d’avoir un coefficient de transmission thermique Ug de 0,6 W/m²K, et un facteur solaire de 60 %, pour garantir la chauffe de la maison sans toutefois la surcharger de chaleur.
Un ballon d’eau chaude solaire
Les besoins en eau chaude sont également assurés par la chaleur du soleil grâce à un ballon solaire. Basé sur un système de capteurs solaires, un fluide chauffé par le soleil cède son énergie thermique à l’eau du ballon. Afin de réduire toute perte d’énergie, le ballon solaire et ses tuyaux ont été spécialement isolés (tuyau de cuivre 16 mm avec isolant de 20 mm).
Renouvellement d’air
VmC double flux
Eté comme hiver, le système de VMC double fluxassure la bonne répartition de l’air dans toute la maison. Grâce à son plan de distribution étudié, la VMC a pour vocation d’harmoniser la température dans toutes les pièces, en prenant la température là où elle est la plus importante pour la redistribuer là où elle est la plus fraîche. Ceci permet de réduire l’asymétrie thermique (ressentie à partir de 2,5 °C de différence) entre les pièces de la maison.
La VMC assure également la fonction de renouvellement de l’air intérieur vicié, en l’extrayant et en le rejetant à l’extérieur. Pour ne pas créer d’écart de température (de déperdition de chaleur en hiver ou de fraîcheur en été), la VMC, à l’aide d’un puits canadien, assure un rôle d’échangeur thermique en réchauffant l’air extérieur en hiver ou en le refroidissant en été : 93 % de la chaleur effective est ainsi récupérée.
Puits canadien
Un système de puits canadien contribue à assurer les meilleures performances de la maison Europassive®. Il permet d’ajuster la température de l’air extérieur aux besoins de l’intérieur : autrement dit, préchauffer en hiver, ou rafraîchir en été, l’air apporté de l’extérieur par la VMC double flux. À 2,5 m de profondeur, la température est relativement constante : autour des 11 °C.
De l’eau glycolée, circulant à cette profondeur dans le jardin, sert à préchauffer ou rafraîchir l’air insufflé à l’intérieur de la maison selon la température extérieure.
Un écart de 7 % demeure cependant entre l’air extrait et l’air importé. Ces derniers sont compensés par des sources internes, telles que la chaleur humaine ou les appareils électroménagers en marche.
Rétention de chaleur et étanchétité
La maison Europassive® est très compacte. Cela garantit une diffusion homogène de la chaleur et sa concentration dans les espaces de vie.
La disposition des pièces a été optimisée afin de garantir une meilleure circulation de l’air et de réduire les pertes d’énergie thermique, par exemple entre le ballon d’eau chaude et les pièces d’eau. Les matériaux retenus contribuent aussi à la performance thermique de la maison, grâce à leur déphasage tardif et leur grande résistance. Chaque élément structurel de l’édifice a été étudié et sélectionné afin qu’il y ait le moins de ponts thermique et une isolation continue de l’enveloppe.
Isolée, du sol au plafond
Des pilotis
La maison Europassive® repose sur 16 platines métalliques posées elles-même sur 16 pilotis de béton de 40 x 40 cm pour l’isoler du terrain sur laquelle elle est construite. Ce système de pilotis garantit une structure stable à la maison, tout en réduisant au maximum les ponts thermiques
Comparé à une dalle en béton offrant un pont thermique de 116 m², ce système de pilotis permet de réduire la surface du pont thermique à 0,64 m², soit 180 fois moins de surface de contact. Le vide ainsi créé, entre le terrain et le sol, permet de créer un vide technique. Le tout est complété par une dalle en bois, matériau beaucoup moins conducteur que le béton.
Ossature bois
Choisi pour sa robustesse et sa faible conductivité, le bois constitue l’ossature de l’édifice. Une poutre en I de 300 mm, disposée tous les 60 cm, assure la stabilité de la construction. La structure de la maison a été préfabriquée pour un assemblage rapide et plus aisé sur le chantier.
isolation performante
Sur le même principe que les maisons alsaciennes, les espaces entre les poutres en I sont comblés par de l’isolant : deux matériaux bio-sourcés.
– la ouate de cellulose, réalisée à partir de papiers et journaux recyclés, sélectionnée pour son déphasage : l’isolant mettra ainsi entre 12 et 14 h à accumuler la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur avant d’être rejetée du côté du mur offrant la plus grande différence de température.
– Des panneaux en fibre de bois recouverts d’un enduit à la chaux pour assurer son imperméabilité. Cette combinaison d’ossature bois, d’ouate de cellulose et de panneaux en fibre de bois rend pourtant l’épaisseur de mur moins importante qu’un mur en béton ou en brique associé à de l’isolant pour obtenir des performances égales : 52 cm seulement pour des performances incomparables.
Des ouvertures étanches
Toute ouverture dans un mur entraîne une déperdition de chaleur.
Afin de réduire ces déperditions, les fenêtres de la maison Europassive® sont très isolantes, avec un coefficient thermique de Uw 0,78 W/m²K. Du bois, choisi pour ses qualités isolantes, constitue les dormants (cadre fixe). Les propriétés d’isolation du verre étant plus performantes que celles du bois, les fenêtres sont conçues spécialement pour minimiser la surface de bois en faveur de celle du vitrage.
En outre, l’installation d’un triple vitrage crée une rupture de pont thermique supplémentaire, augmentant l’isolation de l’ensemble.
Un compris bande posé entre l’ossature et la fenêtre, garantit une étanchéité à l’air maximale.
Entre les parties fixes et mobiles des fenêtres, des joints de compression haute performance ont été utilisés afin de minimiser les infiltrations d’air.
Si l’on cumule les fuites d’air d’une maison de 110 m2 respectant la RT 2012, on obtient un trou de 16 cm de diamètre. Pour la Maison EUROPASSIVE®, ces fuites d’air représentent la taille d’une pièce d’1 €. Afin de perturber le moins possible les performances de la maison Europassive®, les fenêtres ouvrantes sont en nombre restreint : l’air froid d’hiver ou chaud d’été ne peut ainsi pas s’immiscer à l’intérieur, et le renouvellement de l’air est assuré par la VMC double flux.
Cependant, la possibilité de créer des courants d’air a été gardée afin de pouvoir équilibrer la température de l’air intérieur avec l’extérieur si besoin.
Des aménagements pour aller plus loin
Afin d’être totalement en accord avec la démarche, ont été utilisés le plus de matériaux écologiques possible, comme des peintures intérieures ne rejetant aucun C.O.V. (Composés Organiques Volatiles), ayant très peu d’empreinte écologique et aux colorants naturels.
Interrupteurs sans fil
L’utilisation d’interrupteurs sans fil a été mise en place, pour réduire toujours plus la facture énergétique. Les prises de courant principales ne sont ainsi pas alimentées en électricité en permanence. A chaque utilisation, l’utilisateur libère le courant du tableau électrique pour alimenter la prise souhaitée. La coupure de l’alimentation ne se fait donc plus à la prise, ou à l’intérieur de l’appareil, mais au niveau du tableau électrique de la maison. Outre la réduction de la consommation résiduelle électrique, cela permet également une économie de câblage.
Il faut savoir que même en veille, un appareil électrique consomme de l’énergie. Par an, à l’échelle française, cela représente la production électrique d’une centrale nucléaire.
100 % locale
La maison EUROPASSIVE® est 100 % locale : toutes les entreprises intervenues sur le chantier ont été sélectionnées dans un rayon de 50 km. L’objectif était de réduire l’empreinte carbone du projet au minimum. En tout, ce ne sont pas moins de 8 entreprises spécialisées et respectueuses du cahier des charges établi pour l’occasion qui sont intervenues sur le chantier.
Un sur-investissement relatif
La construction d’une telle réalisation requiert à peine 25 % de plus d’investissement par rapport à une construction dite « traditionnelle ». Cependant, cette majoration induit un retour sur investissement de 16 ans en moyenne, en tenant compte du prix de l’énergie, de ses augmentations annuelles (entre 4 et 5 %), et des consommations personnelles
Consommation énergétique annuelle :
• Maison EUROPASSIVE® : – de 400 €
• Passivhaus : – de 400 €
• Minergie-P : – de 600 €
• BBC-Effinergie : environ 1.800 €
C’est bien, ça occupe des gens de faire des proto pour ceux qui ont les moyens. Dommage, réduire la conso des bâtiments, c’est d’abord s’occuper de la réno… Le but inavoué de ce nouveau gadget : créer des labels pour créer de la valeur ajoutée à tout prix et rester dans une logique de croissance économique… Alors que le « développement durable » contient un volet social qui devrait rendre accessible à tous un logement économe en énergie. Le comparatif des labels est grossièrement faux. Ou c’est délibéré, ou c’est rédigé par quelqu’un qui n’y connaît rien.
Dommage qu’elle soit aussi moche!
C’est moins moche, est probablement aussi ‘performant’ et depuis plus de 20 ans (!) : Simone ! Une mais ronde, va-t-elle nous tourner en bourrique….? trimtab
avec le commentaires du dessus Ca a l’air d’être du beau boulot, par contre le style maison lego je suis pas fan. Mais bon déjà avec un jardin autour au lieu du chantier, ca sera surement beaucoup plus joli et puis j’ai un problème avec le « moins possible de fenêtre ouvrantes », ca m’angoisse Mis a part ca, techniquement c’est irréprochable, zero chauffage en alsace faut le faire
Excellence sur tous les points !: 1) Conception et Réalisation de la Maison EuroPassive à 12 kWh / m2 / an : Joli challenge ! Belle prouesse ! -> Bravo et Merci à KMO ! Voir leur site impressionnant, technique, de toute beauté! Chapeau Mmes et Mrs de KMO ! 2) Article Enerzine Excellent !! Bravo à l’équipe de rédaction! Toutes les données techniques, la manière de faire, les astuces (dont celle de l’approche pour les circuits élec, TBien!)…un régal pour le technicien qui a envie de comprendre et de savoir. Seule omission, peut-être, le prix final des 156 m2 clé en main….encore qu’il est dit: »25% de plus qu’une maison traditionnelle », ce qui dépend »traditionnele construite où et par qui? »…donc point à affiner. On peut ne pas être d’accord avec certains aspects de l’architecture, les bordures de toits (épaisseur dûe à l’isolation du toit), etc…mais les surfaces d’ouvertures au Sud sont optimisées, les volumes sont combinés pour déperdition façades mini, les ponts thermiques sont éliminés,…On peut peut-être jouer sur certaines couleurs, le vide car pilotis peut être habillé, etc… Mais tout ces points me semblent secondaires au regard de la prouesse EuoPassive ! locale, entreprises intervenantes domiciliés dans un rayon de kms, éléments sourcés intelligemment ! Bravo, là aussi ! C’est LOCAL, donc c’est Français ! Triple Bravo !!!! Félicitations du jury s’impose ! Souhait: Faire école très vite! former et stimuler les professionnels du bâtiment à CES TECHNIQUES et CONCEPTS mis bout à bout par KMO ! En inspirer d’autres ! Bonne continuation KMO ! Bonne dégustation à l’heureux occupant ! A+ Salutations Guydegif(91&68)
Excellence sur tous les points !: 1) Conception et Réalisation de la Maison EuroPassive à 12 kWh / m2 / an : Joli challenge ! Belle prouesse ! -> Bravo et Merci à KMO ! Voir leur site impressionnant, technique, de toute beauté! Chapeau Mmes et Mrs de KMO ! 2) Article Enerzine Excellent !! Bravo à l’équipe de rédaction! Toutes les données techniques, la manière de faire, les astuces (dont celle de l’approche pour les circuits élec, TBien!)…un régal pour le technicien qui a envie de comprendre et de savoir. Seule omission, peut-être, le prix final des 156 m2 clé en main….encore qu’il est dit: »25% de plus qu’une maison traditionnelle », ce qui dépend »traditionnele construite où et par qui? »…donc point à affiner. On peut ne pas être d’accord avec certains aspects de l’architecture, les bordures de toits (épaisseur dûe à l’isolation du toit), etc…mais les surfaces d’ouvertures au Sud sont optimisées, les volumes sont combinés pour déperdition façades mini, les ponts thermiques sont éliminés,…On peut peut-être jouer sur certaines couleurs, le vide car pilotis peut être habillé, etc… Mais tout ces points me semblent secondaires au regard de la prouesse EuoPassive ! locale, entreprises intervenantes domiciliés dans un rayon de kms, éléments sourcés intelligemment ! Bravo, là aussi ! C’est LOCAL, donc c’est Français ! Triple Bravo !!!! Félicitations du jury s’impose ! Souhait: Faire école très vite! former et stimuler les professionnels du bâtiment à CES TECHNIQUES et CONCEPTS mis bout à bout par KMO ! En inspirer d’autres ! Bonne continuation KMO ! Bonne dégustation à l’heureux occupant ! A+ Salutations Guydegif(91&68)
Une simple question. Sachant que la majorité des Français de ma région (Bretagne) font construire du passif sans passer par un label tout en respectant les prescriptions (Bureau d’étude ou pas et test d’étanchéité). Elle sert à quoi cette triple certification?
Joli, mais quel est le prix de cette maison complexe ? La diffulté n’est pas de réaliser mais de la faire pas cher, surtout sur les maisons anciennes de toute la France sans les reconstruire !! Cela est possible pour les vieilles maisons en stockant la chaleur du soleil gaspillée en été pour se chauffer en hiver comme réalisé à http://www.dlsc.ca lire aussi http://www.dlsc.ca/DLSC_Brochure_f.pdf du type puits canadien à recharge solaire en été, qui peut chauffer gratis des vielles maisons, avec une surface de capteurs solaires d’été pas chers assez grande et des forages pas chers à mettre au point. Cette solution plus simple est totalement ignorée, alors qu’on peut diminuer son prix au lieu de solutions complexes fort chères. Sinon, financièrement pour moi, sur une vielle maison, comme je paye 3 fois plus de taxes habitation et foncière que de chauffage, réduire à zéro mon chauffage, ne diminue que de 1/4 mes dépenses de maison. (sans parler que la maison passive a des dépenses non négligeables d’entretien, filtres VMC performants, etc.. ). Cela est démotivant pour des solutions fort chères. La créativité est dans le pas cher efficace, méprisé en France !!!
Les démonstrateurs technologiques de ce genre sont toujours extrèmement interressants et je félicite moi aussi ses concepteurs. Quelques questions : – Comment se fait-il que le vide sous la maison, en étant ouvert aux grands vents, soit plus isolant que la solution traditionnelle. J’imagine que le vent en passant doit emporter un nombre considérable de calorie. Pourquoi ne pas l’avoir fermé avec ne serait-ce que du bois ? – Le retour sur investissement de cette maison par rapport à une maison traditionnelle est de 16 ans. Mais quelle est l’espérance de vie de cette maison en bois ?
Sur le site KMO, le budget initial était de 280’000 € h.t. Si on se refert à la longévité des maison en bois Alsacienne et autres (plusieurs siècle), on peut en déduire que l’espérerence de vie des cette maison est bien au delà des 16 ans de retour sur investissement. Concernant le vide sous la msion, c’est évident que de couper le passage du vents sous le dalle, une fois la construction terminée, limitera les dépoerditions thermiques. Mai c’est bien la présence d’une épaisseur d’isolant probablement équivalente à celle des murs, qui fait la différence d’efficacité, par rapport à une construction sur vide sanitaire ou sur hérisson, où la gestion des ponts thermiques est problématique et les épaisseurs d’isolant nettement moindres.Le problème majeur de ce type de construction de dalle est la faible inertie thermique.
» La diffulté n’est pas de réaliser mais de la faire pas cher, surtout sur les maisons anciennes de toute la France sans les reconstruire !! Cela est possible pour les vieilles maisons en stockant la chaleur du soleil gaspillée en été pour se chauffer en hiver comme réalisé à http://www.dlsc.ca lire aussi http://www.dlsc.ca/DLSC_Brochure_f.pdf du type puits canadien à recharge solaire en été, qui peut chauffer gratis des vielles maisons, avec une surface de capteurs solaires d’été pas chers assez grande et des forages pas chers à mettre au point. Cette solution plus simple est totalement ignorée, alors qu’on peut diminuer son prix au lieu de solutions complexes fort chères. » Creuser des forage, installer des canalisations, gérer la surchauffe sestivale, sans parler du coût de stockage saisonnier tel que vanté par le site canadien, calà vous semble réellement plus simple et moins cher que de 1) améliorer l’étanchéité à l’air, 2) augmenter l’épaisseurs d’isolant, 3) optimiser les orientation et tailles des ouvertures, pour 4) finalement se passer de chauffage central. Vous estimez à quel coût, la mise en place d’un système de stockage saisonnier ? Un puits canadien et un chauffage central dans une passoire énergétique ne permettront jamais d’atteindre le niveau de confort d’une maison passive (qu’elle soit neuve ou une rénovation).
@albedonrj : oui le BBC effinergie est le plus mauvais, le calcul du BBC effinergie sous-estime beaucoup les consommation réelle, n’a aucun garde-fous contre les malfaçons du batiment, n’a pas d’obligations de mesures pour tout un tas de paramètres qui sont pris par défaut à des valeurs trop optimistes, se base sur des température de chauffe pas crédibles, des gains internes trop optimistes…etc, etc… Comparé un calcul RT avec un calcul PHBB, c’est le jour et la nuit en terme de réalité physique…
mais il y a « aussi pire » en construction classique….Question de goût, personnellement je préfère (si je passe devant…) un immeuble hausmannien. J’imagine qu’il manque effectivement quelques finitions (sur le « vide sanitaire »). Quant aux fenêtres qui ne s’ouvrent pas, désolé, ça me parait too much.
Optimisation des fenêtres ouvrantes, c’est bien ça, et on fait comment pour les nettoyer? Quel accès pour les handicapés? Pourquoi ne pas optimiser le vide sanitaire en garage, ce qui permmetrait de diminuer l’utilisation de la climatisation de la voiture…..
« Les propriétés d’isolation du verre étant plus performantes que celles du bois, les fenêtres sont conçues spécialement pour minimiser la surface de bois en faveur de celle du vitrage. » Qui a écrit cette phrase ? Il est bien connu que le verre est un piètre isolant qui a cependant une énorme qualité : il est transparent. Cela n’avait pas échappé à nos ancêtres qui avait vu tout le bénéfice de mettre du verre aux fenêtres pour éviter les courants d’air. Au-delà de cet effet très bénéfique apporté par le simple vitrage il y a déjà plusieurs siècles, il demeure que le verre isole à peu près autant que le béton en matière de déperdition thermique par conduction (lambda supérieur à 1). Dans tous les cas il est très nettement moins isolant que le bois (lambda aux environs de 0,15). Donc dans une fenêtre moderne, ce n’est pas le verre qui isole de la conduction. Mais le bois n’est pas non plus un très bon isolant puisqu’il exige à peu près 3 à 4 fois plus d’épaisseur qu’un isolant spécifique (Laine de verre, PE…). Résumons : aujourd’hui les fenêtres double et triple vitrage sont essentiellement isolées par le gaz inséré entre les vitres. Et pour minimiser les pertes par convection de ce gaz, il est préférable qu’il soit lourd (Argon). Pour ce qui concerne les dormants, le bois n’est pas le meilleur matériau pour l’isolation et on est d’ailleurs obligé de ménager des cavités d’air pour limiter les déperditions. Donc dans le cas présent, pour avoir un Uw correct, il faut diminuer les pertes liées au dormant en bois et maximiser la surface du verre…. isolé par le gaz inerte.
Pour bien les connaître ces châssis sont effectivement extrêmement performants. Plutôt que de faire tourner une VMC 24h/24, il suffit de basculer les ouvrants pour aérer et installer une pompe à chaleur air-eau qui récupérera les calories et l’humidité de l’air intérieur pour l’injecter dans l’eau sanitaire. En prenant de l’air extérieur en été – en inversant le flux d’air – vous climatisez votre maison sans coût. Un simple poële à bois (10 kW) qui brûle quelques heures par jour lors des grands froids suffit largement à chauffer un volume de 400 m3 avec une consommation annuelle voisine de 4 stères, soit un budget annuel de chauffage voisin de 250 €. L’excès d’ensoleillement en été peut être neutralisé par un ombrage extérieur.
Pour ceux qui veulent voir l’intérieur : Et ouf, le vide sanitaire a été fermé. J’ai un petit doute sur la surface habitable donnée à 156 m2, car à l’étage c’est bien mansardé.
Merci Dan1 pour cette visite. Les capteurs solaires thermiques posés dans le jardin, c’est d’un goût!
J’avance une autre explication que le goût espiègle de l’architecte : Comme le pignon semble être exposé au sud pour maximiser l’apport solaire des fenêtres, les pans de toit sont alors mal orientés pour installer les panneaux solaires.
J’ai failli le dire dans mon post précédent…. Mais pour le coup, je n’aurais pas forcément rechigné à payer ma part de CSPE pour 1,5kW de PV installés sur chacun des pans Est et Ouest de la toiture. Production globalement plus faible mais mieux étalée sur la journée. Mais bon, se sera pratique de stocker la ou les poubelles sous les panneaux thermiques…..
Le »§ Puits Canadien » dit: »À 2,5 m de profondeur, la température est relativement constante : autour des 11 °C. De l’eau glycolée, circulant à cette profondeur dans le jardin, sert à préchauffer ou rafraîchir l’air insufflé à l’intérieur de la maison selon la température extérieure. » Il ne s’agit en fait là, selon ce qui est commu,ément admis, PAS d’UN PUITS CANADIEN , mais d’UNE PAC géothermique (Eau/Air), qui va puiser des calories dans le sol via son eau glycolée, puis à travers un échangeur, chauffer / rafraichir de l’air entrant dans la maison. (PAC= Pompe à Chaleur) Cette approche est Très Bien, rien à redire, sauf que ce n’est pas un puits canadien, qui lui canalise de l’air dans un tuyau d’env. 15 cm, de qqs 25 m de long, à qqs 2.5 m de profondeur, pour le pré-chauffer ou le rafraichir avant de l’insuffler dans la maison. Ce n’est qu’une question de terminologie et de convention…appelons un chat un chat ! That’s it! A+ Salutations Guydegif(91&68)
« Un sur-investissement relatif », nous dit Enerzine. Et pour confirmer ce que dit Badrien, voici la version de « 20 Minutes » : « Coût de cette maison « Europassive » : 420 000 €. Soit un « surinvestissement de 25 % par rapport à une maison traditionnelle » amorti en 16 ans, selon Vincent Kempf. » Cela veut dire qu’en Alsace, une maison traditionnelle de 156 m2 habitable vaut ordinairement 336 000 Euros ?? Tout est relatif. Pour le puit canadien, j’ai pas bien compris le fonctionnement car je croyais que la VMC double flux (au rez de chaussée) ne faisait que s’alimenter en air dans le puit canadien. Apparemment il y aurait un circuit glycol en plus. Alimenter par quoi ?
Apparemment, il y a bien du glycol et des tuyaux dans le jardin, ce qui commence à ressembler à une pompe à chaleur : « Une VMC double flux assure la répartition des calories, dont une partie provient du sol : à 2,5 m sous la surface, un serpentin de 125 m puise cette ressource thermique et la distribue par conduite d’eau glycolée. Un ballon solaire complète l’équipement. » Et on confirme le coût de 420 000 € (mais avec honoraires) et le retour sur investissement a été calculé avec 5% d’augmentation annuelle de l’énergie.
Visiblement on ne parle nulle part de pompe à chaleur, de même qu’on ne parle nulle part des magnifiques capteurs solaires posés dans le jardin. On peut quand même supposer que ceux-ci sont reliés au circuit enterré, et que celui-ci sert plus à chauffer en préchauffant l’air de la ventilation double flux par échange direct (sans PAC) qu’à rafraichir. Le sol permettrait de stocker un peu de chaleur captée par les capteurs thermiques dans la journée une fois les besoins en ECS satisfaits. Ce serait du « mini drake landing ».
Le concepteur et le propriétaire de cette maison se sont fait plaisir, après tout pourquoi pas (s’ils ne sont pas allés glaner par ailleurs des subventions?). Si on prend comme ça semble être le cas une hypothèse d’une augmentation continue de 5%/an du coût de l’énergie, tout ou presque est justifiable. D’ailleurs est-ce en termes réel ( corrigé de l’inflation)? Personnellement, ça me parait beaucoup d’autant qu’il s’agit d’une energie ( gaz, electricité) transportée et distribuée, et que le coût du transport et de la distribution qui représentent environ la moitié du coût total ne pourront pas augmenter continuellement de 5%/an (même si il y a des contre-exemples sur quelques années). Nous sommes d’accord sur le fond: aller chercher le dernier kWh économisé coute très cher, si on raisonne globalement il vaut mieux faire un peu moins bien mais sur plus d’applications. L’énergie la moins chère n’est pas forcément celle qu’on ne consomme pas.
Nous sommes d’accord que 420 000 Euros pour cette maison (sans terrain) c’est très cher et concerne une « élite » éventuellement écologiste (comme le dit le propriétaire). Cela suppose par ailleurs qu’une construction traditionnelle puisse valoir 336 000 € dans cette région, ce dont je doute fortement. « La construction d’une telle réalisation requiert à peine 25 % de plus d’investissement par rapport à une construction dite « traditionnelle ». » Pour ce qui concerne les maisons BBC, le Céquami a publié un rapport au sujet des prix au m2 par région : Certes en Alsace, c’est cher, mais enfin, il y a un « gap » entre 2 700 €/m2 et 1 800 €/m2. Par ailleurs, l’indice du coût de la construction a baissé en 2013. Et pour ce qui concerne une construction traditionnelle, on doit être en-dessous du BBC. Sinon, je recommande vivement aux écologistes impécunieux de faire construire la maison passive de leur rêve en Limousin, c’est « à peine » 30% moins cher qu’en Alsace !
Depuis quand un grenier ventiler ( j’imagine que ca équivaudra a ce leur pilotit une fois l’habillage fini) est t’il plus performant qu’une construction sur terre plein ? La température du sol descendra rarement en dessou de 10° alors que l’air du vide sanitaire n’a aucune inertie. Le seul avantage du vide sanitaire c’est l’aspect zone technique, ca n’a pas d’avantage au niveau thermique a mes yeux. Me le démontrer si j’ai tord. La comparaison aurais plutot du être faite avec le pont thermique périphérique d’un vide sanitaire par rapport a une installation sur pilotie ( je n’ai aucune idée du résultat mais le ratio sera beaucoup moins extravaguant.
« 53% des personnes interrogées, déclarent laisser les fenêtres ouvertes lorsque la pièce est chauffée » Mouais, ben les délinquants vont devoir rentrer dans le rang avec les maisons passives dont un certain nombre possèdent des fenêtres qui ne s’ouvrent pas (les fenêtres ouvrantes sont en nombre restreint dans l’europassive). C’est bien fait, depuis le temps qu’on leur dit d’avoir une attitude écologique !
« La comparaison aurais plutot du être faite avec le pont thermique périphérique d’un vide sanitaire par rapport a une installation sur pilotie » C’est peut être pour économiser des fondations isolées en périphérie. mais vu le prix ?
Damned, je suis repéré, moi qui écrivait un peu plus haut: « Quant aux fenêtres qui ne s’ouvrent pas, désolé, ça me parait too much. » C’est vrai que ne pas pouvoir écouter les enfants jouer dehors , ou les oiseaux, ne pas pouvoir aérer un grand coup rapide une chambre le matin ou une cuisine après un plat un peu odorant, ça me paraitrait personnellement bizarre….
Il est physiquement impossible de chauffer une maison avec quelques capteurs solaires et un circuit glycolé de circulation stricte. Qui plus est en Alsace. Pour les périodes sans soleil et avec climat froid, il y a certainement soit: – une résistance électrique dans le départ de gaine VMCDF – un petit poele à ethanol mural C’est le seul cas où le chauffage électrique se justifie dans une habitation.
A Lolo 66: Oui en effet j’aimerais connaitre le Bureau d’étude thermique qui a calculé ou assisté Kempf dans sa conception. C’est méconnaitre les déperditions d’un vide sanitaire qui plus est sans inertie thermique l’été.