La Cour des comptes s’interroge sur la “soutenabilité” du renouvelable

Dans son dernier rapport, la Cour des comptes a analysé les conditions d’atteinte des objectifs en matière de renouvelables dans les secteurs de la chaleur et de l’électricité, qui représentent respectivement 59,4 % et 40,6 % de l’utilisation des énergies renouvelables (hors biocarburants).

Longtemps moins encouragée aux niveaux européen et français, la production de chaleur progresse depuis 2005 et constitue le premier usage des ressources renouvelables, devant l’électricité. La production d’électrique renouvelable augmente également depuis 2005. La place de l’hydroélectricité reste prépondérante, mais avec une progression régulière des productions éolienne et photovoltaïque.

En 2011, la trajectoire que la France s’est fixée était presque respectée. La proportion d’énergies renouvelables (13,1 %) était supérieure à la moyenne des pays de l’Union européenne. L’objectif de 23 % en 2020 sera néanmoins difficile à atteindre, car l’effort à consentir entre 2012 et 2020 doit être beaucoup plus important que celui accompli entre 2005 et 2011. La production supplémentaire de chaleur et d’électricité renouvelables devra être 6 à 7 fois supérieure à celle déjà réalisée.

Selon la Cdc, les coûts de production de la plupart des énergies renouvelables, qui varient dans des proportions très importantes entre les filières et au sein même des filières, sont encore aujourd’hui trop élevés pour assurer leur déploiement sans un soutien public :

– l’énergie solaire est, globalement, très largement plus coûteuse que les autres sources d’énergie avec, en outre, un large éventail de coûts de production ;
– la filière éolienne terrestre se situe dans une position intermédiaire souvent très proche de la rentabilité, ce qui en fait une énergie sur le point d’être compétitive ;
– les coûts de production d’énergie à partir de la biomasse, de la géothermie ou de la puissance hydraulique sont globalement les moins élevés.

L’État a mis en œuvre des moyens de soutien, souvent complexes : "aides à l’investissement, achat de la production à prix garantis, mesures fiscales ou encore financement de programmes de recherche. Il s’est insuffisamment organisé, dispersant ses efforts et n’évaluant pas suffisamment les effets socio-économiques de ses décisions, en particulier le contenu en emplois et l’impact sur la balance extérieure. Le cadre juridique ne facilite pas l’association des collectivités locales."

Par ailleurs, toujours selon la Cdc, l’acceptabilité sociale des énergies renouvelables, leurs contraintes physiques, voire les conflits d’usage (notamment en ce qui concerne les cours d’eau et l’usage de la biomasse), posent des problèmes difficiles à surmonter : "L’atteinte des objectifs fixés pour 2020 et au-delà aura un coût élevé pour la collectivité, et conduit à s’interroger sur leur soutenabilité. L’ensemble des coûts publics de la politique de soutien aux énergies renouvelables peut être globalement estimé à 14,3 milliards d’euros pour la période 2005-2011, dont 3,3 milliards d’euros au titre de la contribution au service public de l’électricité (CSPE)."

Sans bouleversement de la politique de soutien menée jusqu’à présent, et en ne prenant en compte que la seule CSPE, le coût pourrait atteindre 40,5 milliards d’euros pour la période 2012-2020, directement supportés par les consommateurs d’électricité, particuliers ou professionnels. S’y ajouteront les dépenses fiscales, les autres aides budgétaires à l’investissement et le financement public de la recherche. Parallèlement, le coût de l’adaptation des réseaux est estimé par ERDF et RTE à 5,5 milliards d’euros à l’horizon 2020.

"L’interrogation sur la soutenabilité est d’autant plus importante que les contreparties attendues du soutien financier apporté aux filières renouvelables ne sont pas au rendez-vous, tant en termes de développement industriels que de créations d’emplois" a estimé la Cdc. Elle propose en conséquence de réaliser des arbitrages, à commencer entre les filières à soutenir, notamment en fonction du coût relatif de leur soutien au regard de leur contribution au mix énergétique. L’efficience des dispositifs de soutien (tarifs d’achat, appels d’offres, aides à l’investissement) doit également être un critère de choix.

Par ailleurs, la soutenabilité à long terme de la politique requiert pour la Cdc, une valorisation réaliste du coût des émissions de CO2, soit par les mécanismes du marché, soit par la fiscalité.

La Cour a formulé 8 recommandations :

• mettre en place un dispositif centralisé du suivi statistique permettant de donner toute la visibilité requise pour éclairer les décisions, notamment en matière de connaissance des coûts de production par filière, des emplois et des marchés ;

• simplifier le régime juridique applicable à la production d’énergies renouvelables (géothermie, éolien terrestre) ;

• mettre en œuvre une planification et une cartographie des énergies renouvelables en tenant compte des contraintes de raccordement aux réseaux électriques ;

• réserver les appels d’offre aux technologies les plus en retard dans la réalisation de leurs objectifs de capacité et aux installations qui ne bénéficient pas d’un tarif d’achat fixé par arrêté,afin d’éviter les effets d’aubaine ;

• organiser un dispositif de contrôle efficace des installations bénéficiant d’un soutien public, notamment dans les filières solaires et biomasse ;

• réserver les moyens de soutien aux installations les plus efficientes compte tenu de leur coût, de leur part dans la production énergétique et de leur contenu en emplois ;

• redéployer les crédits au sein du fonds chaleur en faveur des filières les plus efficientes ;

• revoir le principe du financement par le seul consommateur d’électricité des charges de soutien aux énergies renouvelables électriques, compensées par la CSPE (recommandation déjà formulée par la Cour en 2011).

Le rapport complet de la Cdc est disponible ici (.pdf)

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Temb

On aurait pu titrer : certaines filières sont quasi matures, d’autresont couté très cher et ne le sont pas encore.. Bref à boire et à manger dans ce rapport, des chiffrage sur des valeurs très datées (587€ du MWh pour le PV ça craint un peu, valeurs 2011…) Mais ce rapport a le mérite de montrer pas mal de choses : les contraintes administratives hallucinantes, les retards, les surcouts qui auraient pu être évités, les politiques publiques intermittentes, etc… Ce qui est bien c’est que tout le monde y trouvera de quoi alimenter son point de vue, anti-ENR comme pro-ENR.

Teredral

Ce rapport montre surtout la stupidité des gouvernements à promouvoir des moyens de production électrique erratiques (ce que la CdC ne semble pas souligner) et à des coûts exhorbitants alors qu’il existe d’autres moyens de production maîtrisables beaucoup moins chers et respectueux de l’environnement.

Temb

Pas mal : en France on a un budget 10 fois inférieur en R&D sur l’éolien que le RU ou l’Allemagne entre 2002 et 2010 ! 16,8 misérables millions contre 400 aux Etats-Unis (24 fois moins !!!!!!), 100 en Corée, 174 au RU, 176 en Allemagne, 80 au Japon. On arrive quand même à battre l’Italie 🙂 Sur le stocage de l’énergie on est minables aussi, 17 fois moins que les Etats-Unis, 8 fois moins que le Japon, 6,5 fois moins que l’Italie… Sur l’Hydrogène, pile à combustible et sur le solaire on est pas trop mal par contre. P89 du rapport.

Eole centre

Ha bon elle quel sont ses énergies qui sont maitrisables et respectueux de l’environnement???Que l’on rigole un peu !!! Faudra t-il vous rappeler une fois de plus que dans les énergies renouvelables, il y a deux types, les enr de stock; hydraulique, méthanisation… et enr de flux; éolien, solaire… Depuis la création d’Enercoop, les tarifs n’ont pas bougés, ils sont même en train de baisser!!!! Et pourtant Enercoop ne bénéficie pas de la CSPE!!! On va bientôt devenir aussi chère et même moins chère que l’opérateur historique!!! Vous et bachou, êtes les rois de la désinformation et la bêtise en tout genre…

Eole centre

Ha bon elle quel sont ses énergies qui sont maitrisables et respectueux de l’environnement???Que l’on rigole un peu !!! Faudra t-il vous rappeler une fois de plus que dans les énergies renouvelables, il y a deux types, les enr de stock; hydraulique, méthanisation… et enr de flux; éolien, solaire… Depuis la création d’Enercoop, les tarifs n’ont pas bougés, ils sont même en train de baisser!!!! Et pourtant Enercoop ne bénéficie pas de la CSPE!!! On va bientôt devenir aussi chère et même moins chère que l’opérateur historique!!! Vous et bachou, êtes les rois de la désinformation et la bêtise en tout genre…

Bachoubouzouc

en effet que ce qu’on veut… Je n’ai pas eu le temps de parcourir ce rapport, mais je vois avec amusement que les écolos de ce forum se dépêchent déjà pour détourner le débat d’un point qui pourtant me semble essentiel : “L’interrogation sur la soutenabilité est d’autant plus importante que les contreparties attendues du soutien financier apporté aux filières renouvelables ne sont pas au rendez-vous, tant en termes de développement industriels que de créations d’emplois” Bah merde alors, ces écolos qui nous promettaient des emplois par millions…

Bachoubouzouc

“Vous et bachou, êtes les rois de la désinformation et la bêtise en tout genre…” Je vous mets au défi de citer une seule désinformation (volontaire et non corrigée) de ma part. Les accusations injustifiées… un classique.

edc10

Enercoop ne sont pas autonomes. Dans leurs “bilans” théoriques (courbe construite estimée), ils “rachètent” du courant à EDF lorsque la production instantanée est insuffisante. Et la “revendent” lorsqu’elle est soit disant supérieure à la consommation supposée. C’est du pipeau, tout ça. Cour des comptes: c’est très politiquement correct … il faut appeler un chat un chat: “arnaque sur le dos des consommateurs” s’approcherait un peu plus de la réalité. Mais ça a le mérite de mettre un coup de pied dans la fourmilière de la bienpensance … …

Teredral

Pas besoin de répéter votre message pour qu’il soit compris… et apprécié à sa juste valeur dans sa conclusion. Pour moi, l’hydraulique n’a rien d’une ENR, c’est même la source d’énergie électrique la plus ancienne et pour l’avenir, elle est hélas bien saturée en France. OK pour la méthanisation, mais il faut alors ajouter au coût de l’ENR considérée celui de la double transformation électricité – méthane – électricité (avec le rendement de Carnot qui l’accompagne). La CdC va sûrement trouver l’idée géniale.

Teredral

Dans mon post précédent, j’ai parlé de méthanisation au sens stockage d’électricité. La méthanisation “directe” de déchets notamment agricoles me semble en revanche potentiellement intéressante.

Temb

L’intermittence erratique des politiques publiques françaises n’a effectivement pas permis aux ENR de devnir un gros secteur créateur d’emplois. EDF et tout ce que ce pays compte d’anti-ENR peuvent s’en féliciter. On tabasse la poule et après on la tue parce qu’elle n’arrive plus à pondre.

Homer

“On tabasse la poule et après on la tue parce qu’elle n’arrive plus à pondre.” Cela me fais penser à Superphénix qui a tourné au ralenti car bloqué par des procédures successives lancé par les écolos puis arrêté car il ne tournait pas assez souvent…

Luis

¤ Alors que les gouvernements successifs n’ont fait que saboter les secteurs éolien et solaire en France, qu’en est-il dans d’autres pays. Chez un voisin bien connu, l’électricité solaire des grandes installations sera moins chère en 2020 que celle du nucléaire ancien en France. Chez nous d’ailleurs, les éoliennes mises en service selon le tarif de février 2000 auront passé leurs 15 ans de tarif d’achat. Soit la priorité continuera avec un tarif très faible, soit l’électricité sera vendue au prix du marché. Le bon sens veut que, dès 2015, le principe de priorité continue de s’appliquer, avec un tarif d’achat basé sur les coûts de fonctionnement et d’entretien (amortissement des coûts de construction déjà fait) Pour Superphénix, ce sont surtout les problèmes techniques qui l’ont coulé. Les japonais n’ont pas fait mieux avec le réacteur de Monju.

Steph

C’est tout de meme cocasse de se voire reprocher de ne pas avoir cree d’emploi alors que le PV est un parcours du combattant et que l’eolien n’a plus de tarif d’obligation d’achat depuis 1 ans, c’est un peu comme reprocher a un malade a qui on a administre un poison de pas pouvoir courir le 100m. Exemple : on vient d’apprendre il y a 2 jours que le tarif Pv a encore baisse de 9.5% apres 7.5% il y a 3 mois. Je defie quiconque a monter une entreprise dans de telles conditions !! Ainsi le ratio de prix de revient est de 1 pour 11 entre le nuke et le PV. C’etait vrai en 2010, AUJOURD’HUI le tarif pour centrales au sol de grande puissance est de 8c€/kWh pour une tarif ARENH nuke de 5 c€/kWh. Donc pour la CdC 8 / 5 = 11, et pour les centrales de 100 kW en toiture c’est 15 c€/kWh, donc 15 / 5 = 11. Ce rapport est perime avant d’avoir ete publie

Homer

Un écolo qui tire sur une central au lance rocket vous appelez ça un problème technique vous ? Le fait qu’il est été bloqué pendant des années pour raison administrative, c’est un problème technique ?

Sicetaitsimple

Ah bon, après la fin du premier contrat de tarif d’achat , il en faut un deuxième qui couvre les coûts de fonctionnement et d’entretien (plus une rémunération “normale”, j’imagine) ? Je ne pensais même pas le lire (enfin, si…)! Faut que vous en parliez à Lionel, lui qui pensais que l’électricité éolienne serait “quasi-gratuite” après 15 ans.

De passage

… c’est (mauvais) signe qu’il coule ! Des corps constitués de la république, ayant complaisamment caressé les média et gouvernants dans le sens du poil (de la girouette médiatique) pendant des années, se re,de,t compte de la catastrophe financière et technique en vue, telle qu’on la décrit depuis peu d’années. Alors pour ne pas paraître responsable, complice, etc…, ces corps constitués se défilent un à un: le défilé commence: CRE, Cour de Comptes, bientôt RTE, tous y passeront.

Temb

S’ils ne l’ont pas pris en compte c’est… qu’il n’existe pas, en dehors de dans votre tête 🙂 Par contre un truc qui existe bien, c’est des moyens themique de back-up pour le nucléaire qui est incapable de répondre à la pointe de 19H quelques semaines par an. Ainsi que des moyens de back up pour pallier à l’arrêt intempestif et soudain d’un ou plusieurs réacteurs nucléaires. L’intermittence nucléaire c’est du costaud : – 1000MW d’un coup d’un seul! Là ou les ENR ont une production prévisible, et ne peuvent pas perdre autan en une seconde. La marge d’erreur de la prévision de la production éoliennes est inférieure à 3% 1 heure à l’avance ! Et elle est de 6% un jour à l’avance en Allemagne et de 2,2% 2 heures à l’avance. Nous avons encore des marges de progression 🙂

Verdarie

la technologie doit-elle servir à produire un service ou à créer des emplois ?Lorsque’on invente une nouvelle technologie , c’est à prori pour faire baisser le coût d’une chose qu’on ne peut plus se payer justement à cause de sont coût prohibitif ! Vouloir faire reposer de nombreux emplois sur une seule filiaire (par exemple l’énergie ) c’est encore nous entraîner vers la fausse bonne idée décidé unilatéralement par la technocratie qui conseille les politiques qui ne comprennent pour la plupart rien au problèmes dont ils ont la charges. C’est d’ailleurs pour ça qu’on les payent grassement ! Les énergies vertes ne sont intéressantes que parce qu’elles peuvent nous faire économiser les 60 milliards dépensés chaque année pour payer nos fournisseurs. Somme qui ne fera qu’augmenter dans le temps et besoins qui nous mettent à la merci de Pays qui comme l’Iran décide du jour au lendemain, d’arrêter de vendre ou d’acheter certains produits sensibles dans le but de désorganiser l’industrie nationale. Enfin pour créer des emplois, ils faut laisser des moyens financiers aux gens et diversifier les besoins de chacun en proposant plus ne nouveautés par exemple. C’est d’ailleurs ce que je propose pour ma part, un nouveau moteur écologique destiné au stockage de l’énergie et au nouveau véhcules.

Jackber

Méthanisation potentiellement intéressante? Oui si on décomplique le volet administratif et réglementaire, si on démine les aspects enquêtes publiques, si on veut bien décomplexifier le fait d’injecter le gaz dans le réseau, ect…. Dans dix ans? vingt ans? Je serai à la retraite mes pauvres amis Ou alors il faut être un gros groupe qui a la finance dans la poche qui mettra les élus dans sa poche ect…

Bachoubouzouc

“S’ils ne l’ont pas pris en compte c’est… qu’il n’existe pas, en dehors de dans votre tête 🙂 Par contre un truc qui existe bien, c’est des moyens themique de back-up pour le nucléaire qui est incapable de répondre à la pointe de 19H quelques semaines par an.” Attention, Temb, vous commencez à rejoindre Chelya au somment de la montagne de sa mauvaise foi : Petit rappel, un moyen de back up sert à compenser l’intermittence d’un moyen de production erratique, càd à compenser la différence entre le niveau de production de ce moyen erratique à un certain moment et le niveau de production qu’il serait capable de délivrer à pleine puissance. Le backup sert donc à garantir une niveau de production moyen erratique+backup constant dans le temps. L’éolien et le solaire étant des énergies intermittentes, elles ont donc besoin de moyens de back up par définition. Pour le nucléaire, vous nous parlez du back up dont il aurait besoin pour répondre à la demande de 19h en hiver. Or cela n’est pas du backup, puisqu’il s’agit de répondre à la différence entre le niveau de production nucléaire, qui est constant et garanti (car c’est un moyen pilotable) et le niveau de consommation : Tout moyen a une capacité de production maximale, et il arrive que la consommation soit supérieure à cette capacité maximale. Vous faites ici l’amalgame entre moyens de back-up et moyens de production de pointe, dont tout mixe a besoin quel qu’il soit. Bref, vous nous racontez des conneries.

Sicetaitsimple

Temb va vous répondre que le nucléaire est érratique car quand on perd une tranche la production baisse de 1000 ou 1500MW d’un coup… Afin de lui éviter de dire une bétise supplémentaire je l’invite à d’abord faire une recherche sur le rapport minima/maxima de la production nucléaire par exemple au pas mensuel et de comparer aux même valeurs disponibles comme chacun sait sur le site RTE. Pour le PV, pas la peine de chercher, le rapport est infini tous les jours de l’année.

Sicetaitsimple

de comparer aux mêmes valeurs pour l’éolien…

Sicetaitsimple

Pour le PV, c’est le rapport maxima/minima qui est infini! Bon, on attend le tableau de Temb, il va nous mettre tout ça dans l’ordre!

Dan1

“S’ils ne l’ont pas pris en compte c’est… qu’il n’existe pas, en dehors de dans votre tête 🙂 Par contre un truc qui existe bien, c’est des moyens themique de back-up pour le nucléaire qui est incapable de répondre à la pointe de 19H quelques semaines par an.” Vous n’avez pas compris, ce que Temb reproche ouvertement au nucléaire, c’est de ne pas être capable de dépasser la puissance maximale installée de 63 GW. Un problème d’overload en quelque sorte. Et là, je ne peux que lui donner raison, le parc nucléaire français ne dépasse jamais la puissance nominale installée, ce qui nous conduit à utiliser d’autre moyens dont l’hydraulique et… l’éolien : Et voilà le bilan du dies horribilis (08 février 2012) : La consommation globale a été de 2 249,5 GWh et la production nationale de 2 111 GWh. Nous avons donc importé 138,5 GWh (6,16 % de la demande). Pour la production : Fioul + charbon + gaz = 273,7 GWh soit 13% de la demande Nucléaire + hydraulique + éolien = 1 690 GWh soit 80 % de la demande Autres = 6,55 % (il pourrait y avoir un peu de PV dedans). Au niveau des émissions de CO2, nous avons émis 262 500 tonnes, ce qui nous propulse au record de 124,4 grammes de CO2 par kWh soit trois moins que le kWh moyen européen sur l’année. Ce jour dantesque la France n’a produit que 80% de l’électricité nécessaire avec des moyens décarbonés. Et je comprends Temb qui se plaint que la France n’ait pas assez de nucléaire pour pouvoir faire 100% décarboné un jour de pointe historique à plus de 100 GW. Je confirme donc que Temb demande plus de nucléaire et non pas moins !

Dan1

On avait déjà évoqué ce problème congénital d’overload impossible du parc nucléaire français : La conclusion était déjà très claire : “Seulement, le nucléaire a un gros problème comme tous les autres systèmes : quand il débite au maximum de la puissance disponible… il ne peut plus augmenter ! et donc il ne peut plus effacer les pointes tout seul. Il le pourrait avec un parc de 85 GW + de l’hydraulique. Finalement on a peut être pas assez de nucléaire !!” J’estimais qu’avec 85 GW de nucléaire on modulerait mieux jusqu’à la pointe de 19h00 sans avoir recours au thermique à flamme.

Lionel_fr

Actuellement en France , il n’y a pas de coût de backup des renouvelables car celles ci n’ont pas atteint la puissance au delà de laquelle le seul hydraulique ne serait plus suffisant. Le rapport de la CdC et peut être même l’institution entière sont déclassés. Quand je lis que les USA dépensent 1.6 millard $ dans les piles à combustibles (P89) je ferme le rapport, je lirai celui de 2017 pour avoir les chiffres de 2011 ! General Motors à lui seul dépense plus que ça.. Mais comme Bloom energy, il dépense pour la production en volume : plusieurs millions de piles à combustibles et non pas la R&D à la française qui fait un site pilote avec une pile mitsubishi, la prend en photo dans tous les sens , ajoute un modèle 3D sous autocad et imprime une belle plaquette en carton durci à des millions d’exemplaires.. Il y a confusion, GM produit des millions de piles, la france des millions de plaquettes-flyers qui encombrent les présentoirs des salons, ne confondons pas Ensuite, il serait utile que la vénérable cour embauche un infographiste. Les tableaux de chiffres décalés de plusieurs années, c’est vraiment inexploitable , même pas pour se faire une idée d’échelle, c’est simplement nul et non avenu . Au moins les courbes permettent de prognoger les données manquantes Enfin si c’est pour épiloguer sur la CSPE, ça ne va pas donner grand chose : la CSPE a toujours été “à fonds perdus” mais le pays devait en retirer un avantage industriel. Mais quel avantage peut-on espérer de nostalgiques des années 70’s ? Pour être un peu pragmatique, le seul avantage industriel avéré est venu de l’appel d’offres éolien offshore. S’il faut des appels d’offres aux cerveaux français pour qu’ils bougent leurs fesses, mettez des appels d’offres dans ces domaines, au moins les grosses boites françaises arriveront à faire leur boulot : générer du PIB ! Ne comptez pas trop sur les pme’s , à moins que les appels d’offres leurs soient favorables mais personnellement , j’ai toujours détesté répondre aux appels d’offres , même si ça m’a permis de bouffer des années..

Lionel_fr

Monsieur Dan s’essaye à la psychologie Aucun gouvernement français, aucune institution nationale, personne sur terre n’a jamais envisagé d’augmenter la part nucléaire française. Le gouvernement vient de rappeler qu’ 1.8GW de nuclaire serait décommissionné en 2016 et 1.65GW devraient (?!?) arriver avant 2078 à Flamanville . Aucun autre projet n’est ni à l’étude , ni demandé par qui que ce soit. Balancer un chiffre comme 85 GW relève donc du fantasme sans rapport aucun avec la réalité : nous restons à ~63GW Pendant ce temps, une filière éolienne s’est quand même constituée autour de l’offshore avec un potentiel de 6GW , ce qui devrait doubler la production éolienne actuelle compte tenu du meilleur facteur de charge. L’UE et la chine viennent de parvenir à un accord sur la non-taxation des panneaux chinois en échange de restrictions quantitatives (cf Les Echos) ce qui maintiendra le marché intérieur que ces panneaux soient connectés ou non au réseau (beaucoup ne le sont pas) L’éolien retrouvera un tarif d’achat proche de ce qu’il est même si des association débiles lui font de gros ennuis. Peut être 3 GW en moins en 2020 mais qui seront installés ensuite : le rythme de croissance n’a pas grande importance : la France reste un petit pays où le climat des affaires est assez sombre et vos efforts pour lui faire de l’ombre n’y changent pas grand chose.. Les forums, les réactions à chaud, sont une chose, le porte monnaie en est une autre Quand je signe un chèque pour un investissement EnR amorti en 7 ans, les antis-EnR n’influent absolument pas sur ma décision

Futur nucleaire

85 GW de nucléaire : 40 EPR(40*1.6=64) + 35 Astrid(35*0.6=21) 64+21=85 GW .Tout ceci sur une grosse cinquantaine d’année, d’ici 2065. Tout en remplaçant progressivement le parc acruel 2G.Et il resterait de la place pour tout un éventail d’Enr et d’Enri. Très faisable Dan1, ne trouvez vous pas ?

Dan1

Remarquez bien que ce n’est pas mon fantasme, mais tout simplement la façon de tourner en dérision les élucubrations certains commentateurs. Personnellement, je vis bien avec 63 GW et j’estime ne pas en avoir besoin de plus ! Mais sincèrement, vous avez peur qu’on augmente encore la part du nucléaire dans le mix électrique ?

Lionel_fr

Dés 2025 25kWh de stockage par maison individuelle , 15 millions d’abonnements EDF résiliés. 100 000 stations hydrogène d’autoroute avec leur propre réseau éolien alimentent les villes, 200 000 éoliennes flottantes produisent 80 GW dont 20 en hydrogène pour les villages en eaux profondes et les porte-containers. Les voies férrées disparaissent au profit d’Hyperloops : Tokyo est à deux heures de Paris Le solaire organique permet de déplacer la production electrique avec les saisons, la France atteint 300GWc solaire, 200GWc eolien, 8GW hydrolien, 20GW biogaz, le transport de fret est robotisé

Sicetaitsimple

Je m’attendais bien à une réponse très “molle” de Dan1! Maintenant, tout dépend de ce que vous voulez faire… Celui-ci a rappelé le bilan du “dies horribilis” un peu plus haut. Mais si on regarde le “mes horribilis” de février 2012, on s’apercoit que la France a importé (solde import/export) environ 750GWh sur le mois, ce qui correspond à environ 8 heures de consommation ( donc d’imports) de gaz sur le même mois! Si le but n’est donc pas d’éradiquer le nucléaire, mais d’éradiquer ( au moins partiellement) le pétrole ou le gaz (via du chauffage electrique, du véhicule electrique,…), votre proposition a du sens! PS: c’est du second degré, je pense également que 63GW sont suffisants, c’est également pour mettre certains en face de leurs contradictions.

Sicetaitsimple

Lionel, je sais que vous êtes assez partisan des produits “home made”, mais honnètement pour le coup de gnôle je vous conseillerais plutôt un produit du commerce car le vôtre m’a l’air d’affecter un peu vos capacités….

Futur nucleaire

63 GW ? Alors la substitution progressive sur une cinquantaine d’année pourrait donner : 30 EPR(30*1.6)+ 25 astrid(25*0.6) 48+15= 63 GW. Et 30+25 =55 réacteurs(au lieu de 58 actuels) Très faisable aussi .Ne trouvez vous pas ?

Lionel_fr

Je ne pense pas possible d’augmenter la part du nuke. Je crains beaucoup plus un monopole blessé à mort qui commence à s’auto protéger par tous les moyens. Contrairement aux telecoms, le monopole de l’énergie dispose de moyens de pressions assez considérables. La baisse en pourcentage du mix est dans tous les cas inéluctable mais pas en volume, je ne crois absolument pas à une chute significative des consommations. La baisse actuelle est due aux Leds et à l’optimisation des systèmes à micro-controleurs, les écrans plats, les technos mobiles produites en volumes “redescendent” vers un usage fixe. Les puces de téléphonie mobile à basse consommation lisent de la video HD et communiquent en wifi blutooth. Les fondeurs asiatiques (globalFoundries, TSMC, ..) les produisent par millions sous licence, puis les licences tombent dans le domaine public. Bref, La baisse de conso actuelle vient des technos du silicium, leds, puces, PV et bientot stockage.. Dans le même laps de temps , les transports vont doubler l’appel electrique , les 63 GW sont à priori préservés en volume mais pas en pourcentage (chute de moitié?) Les EnR auront bien du mal à compenser ça , elles ne remplaceront donc pas le nuke avant des décennies

Sicetaitsimple

..vous ne voudriez pas que je commence une carrière de dictateur”. (C.de Gaule, je ne sais plus quelle année). Mon cher “futur nucléaire”, je vous rappelle que nous sommes en plein débat sur la transition énergétique et que notre Président démocratiquement élu a acheté 2% des voix sur la base d’une promesse de “50% de nucléaire en 2025”.Qu’on ai juste oublié de lui dire combien ça couterait en gaz, fuel, charbon,… est juste un détail. Vous ne voudriez pas dans ces conditions que je me mette à valider votre scénario qui irait à l’encontre de la volonté du peuple démocratiquement exprimée?

Sicetaitsimple

D’accord avec vous, une fois n’est pas coutume! Ouvrir un nouveau site sera forcément compliqué, et les sites existants n’ont pas énormément de place disponible. D’où l’intérêt de prolonger l’existant en espérant des progrès continus sur la réduction des coûts des renouvelables.

Futur nucleaire

C.de Gaule : En 1958 ,interwiew lors de son arrivée au pouvoir . Si on a Fillon(ou copé)président en 2017 : Validez vous mon scénario ?

Futur nucleaire

Vu ce que vous venez de dire à chelya, vous semblez plutot incliner sur le fait qu’on pourrait sortir du nucléaire ou le réduire à pas grand chose sur une cinquantaine d’année.Non ?

Sicetaitsimple

48+15=63, je vous confirme. Pour le reste, vous ne permettrez de ne commenter sur le plan “politique” que les “conneries” telles que celle rappelée ci-dessus.

Sicetaitsimple

Mon cher “futur nucléaire”, je ne sais si vous êtes réellement un nouveau venu sur ce forum ou simplement un habitué qui a changé de pseudo, ce qui serait forcément considéré (de ma part) comme de la malhonnêteté intellectuelle (attention aux tournures de phrases et à l’orthographe, ça se repère vite….). Pour répondre à votre dernière question “vous semblez plutot incliner sur le fait qu’on pourrait sortir du nucléaire ou le réduire à pas grand chose sur une cinquantaine d’année), ce n’est pas et n’a jamais été mon problème et je n’ai pas la prétention de fixer un mix énérgétique ( et non electrique) idéal à un horizon de 50 ans. Ce que je soutiens par contre en permanence, c’est que pétrole et gaz ( le charbon étant un sujet globalemant plutôt en diminution en Europe) sont parmi les pires menaces qui planent sur l’économie de l’Europe et donc sa vitalité et le bien-être futur de ses habitants. Maintenant, entre nucléaire et EnR, que le meilleur gagne! Mais ne faisons pas la connerie de nous priver volontairement de quelque chose qui existe avant d’avoir démontré qu’on peut le remplacer par quelque chose qui marche aussi bien et pour moins cher ( all inclusive bien sûr, c’est à dire y compris les coûts de curtailment, de réseau, de stockage et de back-up, ce qui fait une grosse différence par rapport aux FIT appliqués à des productions restant marginales par rapport à la production totale), toute l’ambiguité du débat sur les coûts étant dans ce malheureux détail!

Homer

“Sachant qu’avant de mettre une nouvelle centrale il faut décommissioner l’ancienne, vous la trouvez ou les poits d’eau pour les faire tourner ? Ou alors vous dites aux français qu’il faut rester à la bougie pendant 10 ans, le temps qu’on construise les nouvelles centrales ? Et on passera sur le fait qu’avec son endettement la France n’a plus les moyens de se payer un programme nucléaire…” Il faut savoir que de nombreuse central on été dimensionnée pour recevoir un plus grand nombre de tranche que ce qu’il a été construit. À St Alban par exemple il n’y a que 2 tranches et pourtant le site est dimensionné pour en accueillir 4. Vous pouvez donc sans aucun souci construire vos 2 tranches avant de commencer le démantèlement des 2 premières (voir même pourquoi pas de laisser les4). Encore une fois désinformation ….

Futur nucleaire

Eh bien ,votre post de 18:07:37 est très éclairant et riche d’enseignements. Je vous remercie de l’avoit posté.

Futur nucleaire

Oui,mais auront nous la place pour 30 EPR et 25 astrid ? Sinon,pour combien d’EPR ? Et combien d’astrid ?

Sicetaitsimple

You are welcome, mais vous ne répondez pas a mon interrogation de la première phrase. Bon, j’ai ma petite idée , quand même….

Dan1

Comme je l’ai déjà écrit de nombreuses fois la promesse N° 41 de notre Président ne nous dit pas comment devra être précisément dimensionné le parc nucléaire en 2025 ou 2032 : Car l’une des données d’entrée est la production à cette échéance qui devra équilibrer à la fois la consommation, les exportations et les pertes. Si elle augmente (nouvelles applications, croissance de la population, transferts d’usage), les 50% visés ne seront pas les 50% des 550 TWh actuellement produits par l’ensemble de tous les moyens de production. Ce cela pourrait être 50% de 649 TWh comme le prévoit RTE dans son évaluation 2012. D’autre part, 50% de part nucléaire dans le mix électrique global annuel ne signifie pas une diminution (aujourd’hui cela signifierait passer de 415 à 275 TWh ou – 34%) automatique de 34%. En effet, si le parc restant augmente son facteur de charge annuel, il est possible de produire autant avec moins de GW installés. Par exemple, avec un parc de 37 GW ayant un facteur de charge moyen de 85% (objectif d’EDF), on peut produire 275 TWh alors qu’il faudrait 42 GW pour faire la même chose avec un facteur de charge de 75% (notons d’ailleurs que les 63 GW actuels affectés d’un facteur de charge de 50% produirait… 275 TWh). Sauf que ce n’est pas seulement la production annuelle qui est intéressante, mais aussi la puissance garantie disponible à l’instant t où on en a besoin. On voit donc que si on augmente le facteur de charge pour augmenter la rentabilité économique, on diminue la sécurité d’approvisionnement du réseau. En résumé, la promesse de François Hollande est loin d’être précise en matière de GW de nucléaire à maintenir.

Sicetaitsimple

Ne confondez pas tout: si San Onofre ferme, c’est pour des raisons certes au départ techniques ( défaut sur les générateurs de vapeur de remplacement) mais lié à un contexte économique défavorable pour l’électricité, ça n’a rien à voir avec les renouvelables dont le développement aux US est soutenu mais très marginal vis-à-vis de la consommation, mais avec la baisse du prix du gaz. Vous êtes partisan de l’exploitation des gaz de schistes en France afin d’accélérer la fermeture du nucléaire ( et/ou à une augmentaion des achats à Gazprom ou d’autres)? Si c’est la cas, n’hésitez pas à nous le dire.

Lionel_fr

Je ne suis pas d’accord pour dire que les EnR sont marginales, c’est une chose que je trouve très choquante chez beaucoup de pronukes : la comparaison de valeurs non comparables sans appliquer de correction. 6ct, vous faites un lapsus qui rend votre affirmation encore plus contestable : vous dites que le développement des EnR est marginal or , si leur production est encore faible certes , leur développement est assez nettement supérieur à toutes les autres filières. Double erreur donc Avant de dire que c’est marginal , “dans l’épaisseur du trait” ou toutes ces affirmations mal fondées, il faut corriger les données , dans le cas des EnR, si vous prenez leur participation brute au mix, vous obtenez un chiffre faible mais si vous comparez ce chiffre à une industrie mature (centrales au gaz naturel) , votre comparaison n’a pas de valeur, d’autant que les investissements en EnR suivent un trend fortement haussier qui n’existe nulle part dans votre estimation. C’est votre comptabilité au centime qui pèche là , quand on clôture un exercice, on compte au centime parce que les dépenses / recettes , sont exactes car déjà passées. Mais si vous parlez au futur , vous ne pouvez pas appliquer les mêmes méthodes sans tenir compte du trend. La tendance haussière de la production EnR comparée à la volatilité du prix du gaz aux USA, n’est pas vraiment à l’avantage de ce dernier. C’est bien parce que les EnR offrent des perspectives de croissance que la confiance dans les technologies “traditionnelles” s’effrite. Dans les 90’s , que vous aimiez le charbon ou pas, vous n’aviez aucun choix pour couvrir une demande croissante, aucune question à se poser , il fallait de nouvelles centrales point. Les EnR ont changé ça , et les marchés financiers amplifient cet effet en procurant de gros capitaux aux technologies qui ont de meilleures perspectives. Nul besoin de se projeter dans le futur pour traduire le “potentiel” d’une technologie en dollars frais, sonnants et trébuchants. Surtout aux USA ! Le développement des EnR n’est donc pas marginal, car son trend est élevé et les cotations aussi, c’est donc le contraire. Après , que le gaz de schiste bénéficie d’une énorme base installée de centrales au gaz naturel, c’est une autre correction à effectuer : le prix du gaz peut parfaitement remonter (il a frolé 5$ récemment) , les centrales restent et leurs coûts fixes s’envolent car on va plutot produire au charbon.. Bref tout cela est quand même très mobile, nul n’ignore la volatilité des cours , même pour le gaz. Imaginez un instant que les EnR soient vraiment la réponse à toutes les question énergétiques mais qu’elles souffrent actuellement d’une mauvaise réglementation .. Pourquoi les “toits plats” des gymnases, piscines français sont déséspérément gris alors que du PV pourrait générer un retour sur investissement sur 40 ans pour les communes, pourquoi les supermarché dont la surface de toit excede souvent l’hectare , ne sont jamais équipés alors qu’ils consomment beaucoup et disposent de trésoreries compatibles avec l’immobilisation .. Pourquoi la production française a brulé du charbon toute la semaine dernière aux heures les plus ensoleillées ? La production brute n’est pas utilisées correctement dans votre compta , c’est un bug récurrent selon moi , or dans le pays de la pensée unique, de l’opérateur unique, du chef unique, du dieu unique , cette divergeance est un cas de conflit majeur alors qu’aux USA, je change de commune et les gens qui ne comptent pas comme moi ne m’embètent plus..

Sicetaitsimple

Je m’exprime mal , ou vous lisez mal, peut-être les deux. Vous dites “6ct, vous faites un lapsus qui rend votre affirmation encore plus contestable : vous dites que le développement des EnR est marginal ” alors que j’ai écrit “les renouvelables dont le développement aux US est soutenu mais très marginal vis-à-vis de la consommation”. Ce que je voulais dire car l’allusion de Chelya était précise et relative à la fermeture de San Onofre, c’est que ça n’a rien à voir avec le développement des renouvelables, mais avec un marché de l’électricité dont les prix sont plutôt bas du fait des gaz de schistes (plus certainement tout un tas d’autres raisons conjoncturelles, j’imagine que Mitsubishi qui a fourni les générateurs de vapeur défaillants n’est pas près de se sortir des procès qui ne manqueront pas d’être intentés par le propriétaire de la centrale pour se faire dédommager, n’oubliez pas qu’aux US la principale industrie, bien avant les renouvelables, ce sont les lawyers). Maintenant, si vous voulez qu’on discute du pourcentage de production renouvelable éolien et PV par rapport à la consommation aux US, je suis à votre disposition.

Dan1

“Mais si vous parlez au futur , vous ne pouvez pas appliquer les mêmes méthodes sans tenir compte du trend. La tendance haussière de la production EnR comparée à la volatilité du prix du gaz aux USA, n’est pas vraiment à l’avantage de ce dernier. C’est bien parce que les EnR offrent des perspectives de croissance que la confiance dans les technologies “traditionnelles” s’effrite.” Ben justement, je voulais vous parler de la vision américaine du futur énergétique au niveau mondial et plus précisément du cas de l’électricité : Alors voilà, les EnR électrogènes se développent c’est manifeste. Mais cela est un cache-sexe bien petit pour les FOSSILES. Ce que je vois, c’est que ça s’effrite doucement. Ceci dit après 2040 on ne sait pas !