La première voiture de course à hydrogène

La Royal Society of Chemistry a récemment accordé un financement de 5.000 livres (environ 7 500 euros) à deux doctorants travaillant au sein du tout nouveau Sustainable Energy Technologies Centre (SETC, Centre de recherche sur les technologies énergétiques durables ; cf. les Actualités scientifiques au Royaume-Uni de janvier 2007, p.38) de l’Université d’Hertfordshire, pour mener à bien leur projet de conversion d’une voiture de course (utilisée en compétition universitaire Formula Student Racing) en véhicule à hydrogène.

Le véhicule de John Gaddard et James Waters a d’ailleurs été présenté au public lors du grand prix de Silverstone de Formula Student Racing, pendant le week-end du 14 juillet.

Il s’agit de la première voiture de course au monde à être propulsée par un moteur à hydrogène. Le gaz utilisé pour alimenter ce moteur est d’origine renouvelable, puisqu’il est obtenu à partir du traitement biologique de déchets agricoles. Qui plus est, on pourrait penser que la modification du moteur pour utiliser de l’hydrogène diminuerait ses performances, alors que John Gaddard et James Waters ont, en fait, trouvé des moyens de conserver une efficacité similaire.

Résultat : le véhicule atteint 130 miles / heure (environ 200 km / h), avec un temps d’accélération de 0 à 100 km / h de 3,2 sec, ce qui devrait lui permettre d’être tout à fait compétitif dans le championnat de Formula Student Racing.

Cependant, l’introduction de ce type de véhicule dans la compétition a nécessité un gros travail de révision du règlement de Formula Student Racing de la part de l’Institut de Mécanique (Institute of Mechanical Engineers) en collaboration avec les deux étudiants.

En tout cas, cette " première " devrait permettre, dans les années à venir, l’émergence d’un nouveau championnat mettant en scène uniquement des véhicules écologiques, voire même seulement des véhicules à hydrogène. En cette période où le championnat du monde de Formule 1 est critiqué dans la presse internationale pour sa lourde empreinte écologique, cette innovation de l’Université d’Hertfordshire représente donc un espoir de faire du sport automobile un exemple pour les populations dans les comportements à adopter afin de lutter contre les émissions de CO2 dans les transports.

 
BE Royaume-Uni numéro 79 (6/09/2007) – Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/50839.htm

            

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