La situation semble se stabiliser à Fukushima

L’Autorité française de Sûreté nucléaire (ASN) a fait un point ce matin à 9h00 sur la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, endommagée suite au séisme en indiquant que l’ébullition de l’eau des piscines se poursuivait et que de nouveaux moyens pour refroidir le combustible étaient envisagés.

L’exploitant TEPCO et les autorités japonaises poursuivent leurs efforts pour rétablir le refroidissement du combustible nucléaire, en se concentrant en priorité sur les cœurs des réacteurs n°1, 2 et 3 et sur les piscines des réacteurs n°3 et 4.

Un largage d’eau par hélicoptère a été mis en œuvre à 4 reprises au-dessus du réacteur n°3. Une intervention par camions équipés de canons à eau a permis de projeter 30 tonnes d’eau. Une deuxième intervention avec des moyens de plus grande puissance est actuellement en cours de mise en œuvre.

L’exploitant TEPCO a par ailleurs annoncé qu’une ligne électrique à haute tension avait pu être posée jusqu’à la centrale et que sa connexion pourrait intervenir d’ici samedi.

Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs.

I – Protection de la population et des travailleurs

Les actions de protection des travailleurs et de la population sont de la responsabilité de l’exploitant TEPCO et des autorités japonaises.

Le 16 mars, l’évacuation de la zone des 20 km autour de la centrale a été mise en œuvre et les autorités japonaises ont maintenu la demande de mise à l’abri de la population dans un rayon de 30 km. Pour rappel, le survol de cette zone avait été interdit le 15 mars.

La radioactivité relevée par les balises de mesure à Tokyo reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.

L’exposition aux rayonnements des travailleurs sur le site reste préoccupante au vu des mesures de radioactivité relevées sur le site.

II – Point de la situation sur les piscines d’entreposage du combustible

Un phénomène d’ébullition est en cours dans les piscines des réacteurs n°2, 3 et 4. Le survol des réacteurs a permis de confirmer que le niveau d’eau dans les piscines des réacteurs n°3 et 4 avait atteint un seuil bas. Un appoint d’eau par hélicoptère a été effectué à 4 reprises, suivi par une projection d’eau depuis des camions.

Une intervention par camion citerne équipé de canons à haute puissance est envisagée pour reprendre et poursuivre le refroidissement du combustible. Ce refroidissement est nécessaire pour préserver l’intégrité des gaines du combustible.

Un générateur électrique du réacteur n°6 a pu être préservé à la suite du tsunami. Celui-ci permet de maintenir jusqu’à présent le refroidissement des piscines des réacteurs n°5 et 6. Une légère augmentation de la température de l’eau des piscines entreposant le combustible est observée.

III – Point de la situation des réacteurs n°1, 2, 3

Le combustible des réacteurs n°1, 2 et 3 a en partie fondu. Le refroidissement de chacun des réacteurs par injection d’eau de mer se poursuit.

L’enceinte de confinement du réacteur n°1 est restée intègre après l’explosion survenue sur ce réacteur. Les enceintes de confinement des réacteurs n°2 et 3 sont potentiellement endommagées.

Les réacteurs n°1, 2 et 3 avaient été automatiquement mis à l’arrêt lors du séisme.

IV – Point de la situation des réacteurs n°4, 5, 6

Les réacteurs n°4, 5, et 6 étaient à l’arrêt lors du séisme. À la différence des réacteurs du réacteur n°4, les réacteurs n°5 et 6 comportaient du combustible dans leur cœur lors du séisme.

La pression dans les réacteurs n°5 et 6 est en augmentation. Le générateur électrique du réacteur n°6 permet néanmoins d’assurer jusqu’à présent le refroidissement de ces deux réacteurs.

Articles connexes

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Aurel

Voici le lien pour le dernier relevé de la CRIIRAD (organisme indépendant):

michel123

je comprends mal pourquoi il n’y a pas de circuit d’eau de secours avec un réservoir indépendant s’écoulant par simple gravité (sans pompes sujettes aux pannes et coupures de courant ) Cette solution pourtant rustique et simple aurait évité cet enchaînement  de catastrophes et ces bricolage avec de l’eau de mer et de camions de pompier. Si en france le risque sismique est faible , le risque d’inondation cataclysmique est fort et visiblement le talon d’achille de la technologie , c’est à dire le refroidissement n’est pas sécurisé (ni sécurisant ) Lorsque l’on voit qu’un simple encombrement des grilles de préfiltre de Cruas fut sur le point de déclancher une alerte majeure et qu’un bassin tampon n’a pas à ma connaissance été construit pour faire face à une nouvelle interruption courte ou longue de l’arrivée d’eau  on se demande si les responsables de la sécurité sont des gens sèrieux ou s’ils ont trop le nez dans leur travail pour anticiper l’incident imprévisible majeur qui se produit tous les dix ans . Lorsque l’on voit qu’une inondation faillit avoir lieu dans une centrale de bord de mer parce que les responsables de la construction l’ont construite trop bas ansi d’ailleurs que 5 autres centrales situées en zone à risque d’inondation. A ma connaissance (peut être que je me trompe) mais tous les éléments de sécurité : pompes , groupes électrogènes , commandes électromécanique , vannes électriques qui auraient dû être surélevés ou rendues totalement  étanches, ne l’ont pas été. Une simple digue fut faite autour de la centrale mais si la digue est débordée ,  que se passera t il ? On aimerait bien que ce genre de questions soit traitées avec vigueur et non plus au lendemain des catastrophes.

michel123

Ce genre de réponse est totalement inacceptable !!!! Pour ne pas dire irresponsable ! quand on veut on peut , il y a toujours des solutions techniques à ceux  qui se donnent la peine de se creuser la cervelle . Si l’on ne peut déplacer certains éléments , on peut en construire d’autres qui soient surélevés , aprés tout entre tous  ces éléments du circuit de refroidissement (qui existent en 3 ou 4 exemplaires )  il n’y a guère que des  conduites d’eau et des cables électriques . A quoi sert d’avoir 4 pompes et 4 générateurs de secours s’ils sont tous plongés dans l’eau par l’incompétence des concepteurs ? (comme au japon ) Cela ne me semble pas trés compliqué , cela coute un peu d’argent mais c’est ” pinuts ” à côté  d’un accident grave qui peut détruire la centrale , mettre en danger les populations et discréditer la filière de façon définitive dans le pays .