Le 1er salon international ECO Transport & Logistics

Le salon Eco Transport & Logistics qui se tiendra les 29 – 30 et 31 Mars 2011 à Paris, Porte de Versailles, rassemblera les technologies et innovations, nouveaux services, équipements et nouvelles sources d’énergies destinés à soutenir les politiques de développement durable développées par les professionnels du transport et de la logistique.

Il couvrira les moyens de transport, équipements et services associés (véhicule utilitaire et industriel, pneumatique, carburant, systèmes frigorifiques, gestion de flotte, formation à l’éco-conduite, technologies embarquées, etc.), les solutions de Co- modalité, l’efficacité énergétique des bâtiments et infrastructures (production d’énergie, solutions de construction et de rénovation, manutention, conditionnement), le conseil spécialisé (bilans de gaz à effet de serre, certificats d’économies d’énergie, mutualisation), etc.

L’initiateur du projet, Alain Bagnaud, directeur général de Reed Exhibitions Transport & Logistics Group, fait le point sur cette nouvelle manifestation :

Pourquoi avoir créé Eco Transport & Logistics ?

AB : En Europe, le transport est à l’origine de 21% (26% en France) des émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre du protocole de Kyoto, la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dues au transport, pour les ramener au même niveau qu’en 1990. La Loi du Grenelle II représente un ambitieux chantier de travail. Plus de 200 décrets sont attendus. Le transport routier de marchandises est plus particulièrement visé car il assure à lui seul 81% des échanges commerciaux en France. La question préoccupe l’Etat mais aussi les entreprises, car ces dernières savent que la manière la plus évidente de réduire leur impact dans ce domaine consiste d’abord à travailler sur le transport et la logistique qui, à eux seuls, représentent 80 % de leurs rejets ! A l’étude de ces chiffres et d’un état des lieux mené avec des grands industriels chargeurs et des prestataires logistiques, nous avons constaté qu’il n’existait pas encore dans notre secteur de manifestation globale capable de répondre à cette nécessité … et n’oublions pas que notre mission en tant qu’organisateur de salon est de faire se rencontrer l’offre et la demande.

Le fait qu’Eco Transport & Logistics se déroule aux mêmes dates et au même endroit que la Semaine Internationale du Transport et de la Logistique (SITL) n’est sans doute pas un hasard…

AB : Nous avons effectivement pensé qu’il serait pertinent de proposer une offre complémentaire à SITL. D’un côté donc SITL, où des prestataires de services proposent des solutions d’organisation et de logistique à leurs clients chargeurs; de l’autre, Eco Transports et Logistics qui a pour vocation de proposer des technologies environnementales dédiées à ces deux secteurs d’activité. En partant du principe qu’un grand nombre de visiteurs et d’exposants de SITL s’intéresse aux solutions environnementales, la tenue conjointe de ces deux manifestations nous est apparue évidente.

En parlant de visiteurs justement, combien en attendez-vous ?

AB : Nous nous sommes fixés un objectif de 10 000, ce qui est à la fois ambitieux et réaliste puisque SITL Solutions Logistiques 2011 en attend 27 000 et qu’une grande partie d’entre eux profitera de l’occasion pour visiter les deux salons.

Et côté exposants? Tous les maillons de la chaîne seront-ils représentés?

AB : Oui, en effet.

Du côté des véhicules, il y aura à la fois des constructeurs de véhicules industriels comme Renault Trucks et de véhicules utilitaires légers comme Renault qui utilisera le salon pour la présentation de sa gamme électrique, en particulier le Kangoo Ze. Côté pneumatique, Michelin présentera sa gamme poids lourds. Citons aussi des équipementiers comme Dhollandia (hayons électriques) ou Frigoblock (réfrigération de transport hybride). Côté gestion de flotte, des grands acteurs comme Fraikin et Clovis viendront montrer comment ils favorisent le déploiement du véhicule vert. Astre City présentera son concept de distribution propre, intelligente et silencieuse. SNCF Geodis dévoilera l’ensemble des moyens mis en œuvre au service du durable. Les sociétés spécialisées en éco conduite seront fortement présentes comme l’Inserr, Passeport Prevention, Paul Kroely, etc. A découvrir également les nouveaux systèmes de télématique embarquée. Axxes présentera ses futurs services de télépéage. Côté bâtiments les participants bénéficieront des compétences des spécialistes du HQE comme Dauchez Payet ou de l’efficience thermique comme Bet Fobis. Le photovoltaïque sera présent avec plusieurs sociétés spécialisées en logistique comme Nazca, filiale de GSE, Innea, Solardis ou Sunnco. Les visiteurs pourront dénicher également des solutions particulièrement astucieuses comme les puits de lumière d’I-deaplus mais également des offres de conseils très spécialisés comme BP2R (mutualisation) ou R-C02 (optimisation de flottes). Côté conditionnement des leaders comme Chep (location de palettes) présenteront leurs dernières innovations.

Ces solutions sont-elles connues de tous ?

AB : Loin de là ! Pour ne donner qu’un seul exemple, notre comité d’orientation a identifié 30 domaines sur lesquels on pouvait agir pour rendre un entrepôt "durable" (étanchéité des portes, modification des systèmes d’éclairage, etc…). D’ailleurs une étude de 2008 montrait que les premiers freins au durable dans le secteur transport et logistique étaient… le manque d’information (44% des réponses) largement devant la complexité de mise en œuvre (31%) et le coût élevé des solutions (seulement 10%) ! C’est dire! Il y a beaucoup d’interrogations et d’attentes, c’est pourquoi ECO Transport & Logistics s’appuie, comme toutes nos manifestations d’ailleurs, sur un large programme de conférences plénières et thématiques.

La grande conférence plénière du mardi 29 mars a pour titre "L’engagement environnemental dans le secteur Transport et Logistique". Elle proposera un plateau de grande qualité avec des grands donneurs d’ordre issus de la distribution et de l’industrie et de grands patrons du transport.

Elle sera précédée d’une conférence sur les bâtiments logistiques HQE et la question du retour sur investissement, sera suivie d’une conférence thématique qui fera le point sur les meilleures façons de mettre en place une démarche durable et mobiliser ses collaborateurs au sein de son entreprise.

Le 30 mars constituera également une journée très riche avec, en début de journée, la présentation (en partenariat avec BP2R) d’un benchmark des meilleures pratiques environnementales appliquées au transport dans l’industrie et la distribution. Durant la même journée, il sera question des certificats d’économie d’énergie (11 h 00 – 12 h 30) et de la fiscalité environnementale (14 h 00 – 15 h 00). Dans le courant de l’après-midi, il y aura une conférence plénière sur le thème : "Transport routier : quelles technologies pour quels résultats ?".

Puis, le 31 mars, la première conférence thématique portera sur les nuisances sonores liées à la livraison et sur les moyens de les réduire. Elle servira d’introduction à une plénière sur les stratégies de livraison urbaine en lien avec les futures réglementations. On s’intéressera également aux problématiques de rénovation des bâtiments existants. Enfin la conférence plénière qui clôturera le salon, aura pour thème : "L’affichage environnemental: comment s’y préparer ?".

Bref, un programme riche et varié qui présentera les meilleures pratiques et aidera concrètement les décideurs du transport à mettre en œuvre leur propre plan d’action.

Certaines problématiques sont-elles plus importantes que d’autres?

AB : C’est effectivement le cas de la livraison urbaine, car c’est une activité très visible, qui interpelle aussi bien les politiques et les collectivités locales que le grand public. Les véhicules de transports sont de plus en plus nombreux mais les quantités de marchandises transportées, elles, sont de moins en moins importantes. Cette situation pose un problème majeur car elle s’inscrit dans le sens contraire du développement durable. Lorsque l’on parle de livraison urbaine, de multiples facteurs entrent en jeu comme la pollution, la gestion du trafic mais aussi les nuisances sonores ! La limite de 60 décibels s’impose comme la limite maximale du tolérable en ville : on fait face à de vraies difficultés puisqu’il s’agit de la faire respecter sur toute l’opération : par le moteur véhicule bien sûr et les vibrations de la carrosserie mais aussi par le hayon élévateur, le système frigorifique, la porte de l’entrepôt… et par les conversations des chauffeurs et des manutentionnaires évidemment ! Plus sérieusement, hormis pour ce dernier point, on comprend toute l’importance qu’il faut accorder aux technologies électriques et hybrides qui, elles seules, permettent d’effectuer une livraison urbaine à la fois moins polluante et plus silencieuse.

Prochaine étape ?

AB : La question du développement durable dans les transports et la logistique ne concerne pas que la France. C’est pourquoi la dimension internationale de ce salon a été envisagée dès sa conception. Ainsi, sa première édition étrangère aura lieu à Sao-Paulo, au Brésil, dès cette année. Son autre caractéristique est qu’il s’agit d’un salon à part entière, avec une nomenclature qui lui est propre et qu’ainsi il peut soit s’organiser en parallèle d’une autre manifestation, comme ici à Paris avec SITL, soit s’intégrer comme ce sera le cas au Pays-Bas à l’automne prochain sur Holland Transport. Dans cet autre salon nouvellement créé, dont ce sera aussi la première édition, les technologies environnementales feront partie intégrante des solutions présentées en matière de transport.

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Guydegif(91)

”…technologies environnementales feront partie intégrante des solutions présentées en matière de transport.”: voilà de bonnes perspectives après une prise de conscience salutaire ! YA+KA ! A+ Salutations Guydegif(91)