Le Canada investit dans l’huile pyrolytique

Le gouvernement du Canada soutient un projet qui vise à démontrer les avantages potentiels de l’huile pyrolytique, une bio-huile apte à remplacer le pétrole lourd que les secteurs agricole et industriel utilisent souvent.

Le ministre d’État Steven Fletcher a présenté le premier des cinq projets qui seront réalisés dans le cadre du programme Power Smart d’Hydro-Manitoba pour l’optimisation de la bioénergie.

« Par cet investissement important, notre gouvernement aide à nouveau à faire du Canada un chef de file des technologies énergétiques propres, a déclaré le ministre Fletcher. Ce projet de bioénergie innovateur créera des emplois de qualité pour les Manitobains et contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

Le projet, qui recevra jusqu’à 2,42 millions de dollars du Fonds pour l’énergie propre, permettra la démonstration et l’évaluation de l’utilisation de l’huile pyrolytique en remplacement de combustibles fossiles à des fins de chauffage et d’alimentation en énergie dans des applications industrielles. Les essais avec l’huile pyrolytique contribueront à assurer aux utilisateurs agricoles et industriels l’accès futur à des combustibles de remplacement et permettront de préciser comment tirer le meilleur parti possible des ressources énergétiques renouvelables dans la région.

Dans le cadre du Plan d’action économique du Canada, le Fonds pour l’énergie propre investit 795 millions de dollars sur cinq ans dans la mise au point et la démonstration de technologies énergétiques propres.

Le gouvernement du Canada versera jusqu’à concurrence de 146 millions de dollars pour appuyer près de 20 projets dans le volet des énergies renouvelables et propres du Fonds pour l’énergie propre. Trois projets de captage et de stockage du carbone ont également été annoncés, pour un total de 466 millions de dollars provenant du Fonds.

 

L’huile pyrolytique :

C’est un carburant de synthèse pour lequel des recherches sont en cours pour en faire un substitut du pétrole. Au moyen d’une technologie de distillation destructive du type biomass to liquid on l’extrait de la biomasse séchée dans un réacteur à la température d’environ 500 ° C avec un refroidissement ultérieur.

L’huile pyrolytique est une sorte de goudron, et normalement sa teneur en oxygène est trop élevés pour en faire un hydrocarbure. À ce titre, elle diffère nettement des produits pétroliers similaires.

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Pierrotb001

Et l’huile négétale brute (HVB)? Ca n’intéresse pas les industriels. C’est évident puisque ca ne leur rapporterai rien: il faut une simple presse et un filtre à papier 2micron. Ca marche à 30% dans les moteurs avec peu ou pas de modif. Plus d’info sur le site de référence en France oliomobile.org Bilan carbone: 40 fois moins que le gasoil ou fioul! Alors que le procédé de l’article me semble tres energivore.

Pierrotb001

Voire même à 100% sur des moteurs diesels robustes.

js

certes l’HVB marche dans les diesels, mais les rendements en culture sont qd même tres faible (800 L pour 1h) et rentre en concurrence avec l’alimentaire

michel123

Cette technologie qui n’est pas nouvelle est déjà rentable et permet l’élimination de toutes sortes de déchets allant des ordures ménagères , aux pneus usagés en passant par les résidus de bois , de vernis , de colles , de plastiques …. IL y a formation de gaz qui sont récupérés pour chauffer les intrants ou utilisés pour les synthèses d’autres produits voire d’électricité si besoin. Les résidus huileux sont utilisés pour la synthèse de produits pétroliers de haute qualité aprés hydrogénation . On peut optimiser la destruction des produits toxiques en utilisant une torche à plasma ( europlasma)qui détruira à trés haute température les molécules les plus toxiques tout en améliorant le rendement de production du syngaz(CO + H2) Bref cette solution polyvalente remplacerait avantageusement les centrales d’incinération des ordures en réduisant les résidus au minimum et récupérant au maximum les produits réutilisables ou valorisables