Le CEA change de dénomination

Lundi, lors de sa présentation des priorités financées par l’Emprunt national, Nicolas Sarkozy en a profité pour signaler le changement de nom du CEA.

"Il s’agit bien ici de respecter l’engagement du Gouvernement d’une parité absolue des efforts de recherche entre le nucléaire et les énergies renouvelables. Je vous annonce donc que pour porter cette nouvelle ambition, le CEA deviendra le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives" a indiqué le le Président de la République.

La nouvelle dénomination permet de mieux refléter les domaines de recherches menées par le CEA depuis plusieurs années dans le domaine des énergies bas carbone : nucléaire mais aussi solaire, production d’hydrogène, piles à combustible, stockage de l’électricité pour l’habitat et le transport, transformation de la biomasse en biocarburants.

En juin dernier à l’Institut national de l’énergie solaire (Ines), le Président de la République avait souhaité que la dénomination actuelle du Commissariat à l’énergie atomique évolue de façon à mieux refléter le périmètre de ses activités et à tenir compte des engagements de l’Etat à investir à parts égales dans le nucléaire et dans les énergies renouvelables. « Là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propre », avait-il déclaré.

Créé en 1945 par le Général de Gaulle, le CEA avait à l’origine pour mission de permettre à la France de tirer le meilleur parti de l’atome dans les domaines de l’industrie, de la recherche et de la défense. Aujourd’hui, le CEA intervient dans trois grands domaines d’activité : défense et sécurité globale, technologies innovantes pour l’information et la santé et énergies décarbonées – nucléaire et énergies renouvelables –. Il s’agit, dans ces domaines, de créer de la valeur et de soutenir le développement économique, en s’appuyant sur un socle de recherche fondamentale d’excellence.

Le Président a déclaré lors de sa conférence de presse : "Le CEA a un savoir-faire technologique inégalé dans le nucléaire, mais il nous permet de figurer aux premiers rangs de la recherche mondiale dans le domaine solaire, des biocarburants ou le stockage d’énergie…. Demain, je souhaite qu’il approfondisse encore ces orientations en faveur des autres énergies décarbonées…"

LE CEA EN QUELQUES CHIFFRES :

Le CEA comprend, fin 2008, 15 581 salariés, répartis sur 9 sites. En 2008, le financement des programmes civils du CEA est assuré à 45 % par l’Etat, à 35 % par des recettes externes (entreprises partenaires, fonds incitatifs nationaux, collectivités locales et Union européenne) et enfin à 20 % grâce à deux fonds dédiés à l’assainissement des installations civiles et de défense.

Par ailleurs, le financement des programmes de défense reste principalement assuré par des subventions versées par le ministère de la Défense (90%).

En 2008, le budget du CEA était de 3,5 milliards d’euros. Il se décompose ainsi :

  • 2,1 milliards d’euros pour les programmes civils.
  • 1,4 milliards d’euros pour les programmes défense.

Le CEA en 2008 c’est :

  • 1 498 brevets prioritaires (ou inventions) délivrés et en vigueur en portefeuille ;
  • 526 dépôts de brevets prioritaires ;
  • 109 nouvelles entreprises créées depuis 1984 dans le secteur des technologies innovantes ;
  • 51 Unités mixtes de recherche (UMR) lient le CEA à ses partenaires de recherche ;
  • 30 Laboratoires de recherche correspondants (LRC) associés au CEA.

 

   

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Tartempion

France  =  2ème potentiel éolien d’Europe ……… Eolien  = meilleur potentiel énergétique inoffensif et à moindre CO² …….. Mais sur tout le chapitre confié au CEA, pas un mot là-dessus ! En France, les cartes sont toujours biseautées, et c’est pour cette raison que nous avons toujours des problèmes pour sélectionner le meilleur domaine dans tous ceux qui se présentent à nous ……………….   Autre exemple : le choix des mots ” énergies alternatives ” au lieu d’ ” énergies renouvelables ” …………….. n’est-ce pas déjà très indicatif de possibles arrières pensées ?

[ylt]

Magnifique tour de passe-passe! C’est prévu dans le grand emprunt, une partie du budget ira aux énergies renouvelables, dont…le nucléaire!! Jusqu’à preuve du contraire, l’uranium n’est pas renouvelable, et même si la production de CO2 est marginale, il reste des déchets pour le moins dangereux… En changeant le nom, on est sûr que le budget “énergies renouvelables” ira au “CEA”, mais je doute de la transparence sur la répartition de son utilisation… D’ailleurs, « Là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propre », cette phrase veut bien dire que le nucléaire n’est pas une énergie propre, et on ne parle pas de renouvelable ici… Entretenir la confusion pour faire “accepter” ses idées, c’est la politique actuelle…

1000 mille

 les euros promis aux  EnR… tour de passe-passe ?

zelectron

Premièrement le CEA est une pépinière de talents qui pour un bon nombre d’entre eux se foutent du nucléaire et s’illustrent dans d’autres domaines qui sont majeurs. Deuxièmement l’énergie éolienne est désormais affaire d’industrie et plus tout à fait de recherche. Troisièmement contrairement au CNRS le CEA partage assez souvent et même par les temps qui courent loyalement avec ses chercheurs et les entreprises et autres partenaires extérieurs. quatriemement il y a aussi contrairement à d’autres organismes un certain nombre non seulement de trouveurs mais aussi de produits aboutissant à des mises sur le marché. nb je précise que je ne suis ni au CEA, ni chez un de ses co-tractants ou sous-traitant.

De passage

Merveilleux éolien qui a toutes les vertus, sauf UNE, celle d’être disponible quand on en a besoin: ref cette semaine: pas un poil de vent

1000 mille

ne vous posez pas autant de questions , ce changement de nom n’est qu’une des facettes de la machine politique destinée à ramener du cash pour financer les activités civilo-militaires nucléaires. “Là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propre “

fredo

tou d’abord,décarboné ne signifie pas renouvellable.Ensuite: La confusion actuelle: Le CEA est devenu un Etat dans l’Etat, passant du nucléaire militaire au nucléaire civil, puis à la recherche dans d’autres disciplines territoires du CNRS, captant ainsi de plus en plus de subventions de l’Etat, et détenteur de la participation de l’Etat de 70% dans Areva. La transparence souhaitable:  séparer tout ça. il serait légitime que la participation du CEA dans AREVA soit réintégré dans l’Agence des Participations de l’Etat, bras armé du Trésor français, comme les autres participations de l’Etat.Au nom de quoi cette exception? La partie militaire pourrait être rattachée à la Direction Générale de l’Armement qui s’y connaît très bien en nucléaire (cf SNLE et SNA).Et on peut toujours rêver d’énergie alternative…à l’énergie atomique, accoler les 2 c’est fort!

Gilloustyle

“aux premiers rangs de la recherche mondiale dans le domaine solaire” … rheum rheum …. Jusqu’a present, j’ai jamais entendu parler de spin-offs au CEA dans le solaire?!

Tartempion

  A MMS  ZELECTRON et DE PASSAGE ……………. Approximativement, il y a en France du vent à 90 % du temps, mais, à l’heure actuelle, on ne peut techniquement en utiliser que 25 %, à partir de 4 m/s ………… mais il reste 65 % non utilisés entre 1 m/s et 4 m/s …………… et c’est vers cela que la recherche devrait s’orienter : pour pouvoir produire à faible vitesse de vents……………………… Et que l’on ne vienne pas nous dire que ce n’est pas possible car s’esr seulement une réadaptation des voilures par rapport aux génératrices !   Il revient donc à la recherche que la capabilité de l’éolien passe de 25% à à 80%, voire 85 % …………………