Le coût de l’accident nucléaire de Fukushima pourrait atteindre €100 Mds

Le coût global lié à la catastrophe post tsunami du 11 mars 2011 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi située au nord-est du Japon pourrait s’avérer être deux fois plus important que prévu, a alerté mercredi le producteur d’éléctricité, Tepco.

La compagnie nippone désormais nationalisée en charge de la centrale atomique a indiqué hier qu’il prévoyait des coûts de l’ordre de 10.000 milliards de yens (soit près de 100 milliards d’euros) en lieu et place des 5.000 milliards préalablement évalués.

Cette enveloppe financière engloberait à la fois les indemnités versées aux victimes de la catastrophe nucléaire et les coûts engendrés par la contamination radioactive des différentes sites touchés. Elle ne comprendrait donc pas les "charges liées au démantèlement des quatre réacteurs"

Alors que le cours de l’action était au plus bas, les actionnaires de Tokyo Electric Power (Tepco) avaient approuvé le 27 juin 2012, une augmentation de capital de l’ordre de 1.000 milliards de yens (soit près de 10 milliards d’euros), dont la majorité était apportée par l’Etat, nationalisant de facto la compagnie.

Une nouvelle opération de ce type n’est donc pas à exclure !

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Maneki-neko

Non, on ne parle toujours pas du coût global, puisque – comme c’est d’ailleurs expliqué plus bas dans l’article – cette somme ne comprend pas le démantèlement des quatre réacteurs endommagés, auxquels il faut d’ailleurs ajouter deux autres réacteurs en état puisque le site en compte 6 au total. Personne ne sait aujourd’hui comment on va “récupérer” et “éteindre” les quatre coriums et ce que ça va coûter au final. Les seules estimations qui circulent parlent de quarante ans de travail et d’un énorme effort de recherche et de formation de centaines de spécialistes. Il y a d’ailleurs un projet de créer un centre d’étude consacré à ce problème dans la région de Fukushima. Cette catastrophe va engloutir une bonne partie de la richesse créé dans ce pays depuis la dernière guerre. C’est un énorme désastre.

Ambiel

Pour le démantèlement il faudra ajouter autour des 30milliards. Il y a aussi un autre cout très important qui est ici oublié, c’est la compensation de l’arrêt des 54 réacteurs nucléaires pendant un an (à un prix quasiment double via gaz et fioul principalement) et des 20 à 30 réacteurs parmi ces 54 qui ne tournerons plus jamais alors qu’ils auraient du produire 10 à 30ans de plus. La nationalisation de TEPCO fait qu’une grande partie de cet autre cout sera à la charge du contribuable Japonnais. On parle ici de 10 à 20 milliards par an… Sur 30ans, possible que la facture dépasse les 500milliards.

Nicias

Cette catastrophe va engloutir une bonne partie de la richesse créé dans ce pays depuis la dernière guerre Si la facture est de 200 milliards d’€, cela ne fait même pas 0,5% du pib japonais. Bref pas grand chose à coté d’une crise financière. On est jamais assez riche pour gaspiller des milliards, mais il faut quand même avoir des ordres de grandeur en tête.

Dan1

Comme je l’évoquais déjà hier, quelque soit l’impact psychologique des milliards de la catastrophe de Fukushima, il faut rester objectif par rapport à ce que le nucléaire a pu déjà apporter par ailleurs au Japon (pays privé de ressources énergétiques fossiles) : J’avais pris l’exemple de la France. Maintenant, je vais revenir au Japon avec les chiffres de l’IAEA : A fin 2011, Le parc nucléaire japonais a déjà produit globalement 7 245 TWh soit 7 245 milliards de kWh (c’est évidemment moins que la France). Si on prend un coût global de l’accident de 100 milliards + 30 milliards de démantèlement, nous voyons que les 130 milliards représentent un coût de 1,8 centimes d’Euros par kWh déjà produits (ou encore 18 euros par MWh). On voit que c’est significatif, mais je ne suis pas sûr que cela une influence plus néfaste sur l’économie nippone que l’absence de parc nucléaire qui aurait conduit le Japon à produire ces 7 275 millliards de kWh avec des énergies fossiles importés à bon prix. Evidemment, cela sera mois cher au kWh si une partie du parc redémarre. Voilà, on peut toujours faire valser les milliards pour frapper les esprits, mais pour être honnête dans le nucléaire, quand on décide de faire valser les milliards d’Euros, il faut aussi faire valser les milliards de kWh. Je rappelle l’équation que j’ai souvent mis en conclusion de mes commentaires : Nucléaire = milliards d’Euros = milliards de kWH

Ambiel

Dans ce cas, que sont 200mds€ investis dans l’éolien, la biomasse, la géothermie, l’efficacité énergétique, l’isolation, les énergies marines, le solaire et le stockage? Une paille. Qu’attendons nous? 🙂

Ambiel

Décidement vous avez la tête dure… D’une part ces sommes n’ont pas été provisionnées et vont être payées par le contribuable, d’autre part il faut les sortir en moins de 3/4ans…

Dan1

Je voulais juste souligner, comme l’a fait Nicias, qu’il faut garder présent à l’esprit les fameux ordres de grandeur. Oui, il y a des milliards en jeu, mais cela doit être vu au regard des milliers de milliards de kWh dont les japonais ont déjà bénéficiés et qui ont permis le développement historique spectaculaire de leur économie malgré un sérieux handicap lié à l’absence de ressources fossiles. Les Japonais ont tiré un bénéfice important du nucléaire (y compris en qualité de constructeur, comme les Français). Aujourd’hui, il y a une facture à payer, mais qui ne s’avère pas aussi exorbitante que cela par rapport au gain déjà acquis. Je rappelle les 1,8 centimes d’Euros par kWh. D’autre part, la facture principale qui pèse sur le PIB est bien celle du mégaséisme et du tsunami qui ont fait plus de 18 000 morts et désorganisé une partie du tissu économique et acessoirement déplacé l’île japonaise de plusieurs mètres !

fredo

donc, un accident nucléaire est une bonne affaire selon vous, interessant! au passage, sur la France, il me semble avoir remarqué que vous calculez tranquillement sur une base de 60 ans d’exploitation, ce qui appele 3 remarques: 1- méfiez-vous des ordres de grandeur ! 2- Votre raisonnement implique de continuer à exploiter tant qu’il n’y a pas d’accident, 3- plus les centrales vieillissent, plus le risque d’accident augmente mécaniquement. 4-L’ASN, à priori indépendante, a seule le pouvoir de décider si elle autorise de prolonger (ou non) au delà des 30 ans de durée de vie annoncée lors de la construction desdites centrales. 5- le parc nucléaire français est très standardisé . Un problème sur une centrale peut donc se retrouver sur beaucoup d’autres. ma conclusion: pas sûr que ce soit une bonne affaire, ni en France , ni au Japon!

Ambiel

Et si ça nous arrive en France on fait comment sachant qu’on a pas payé le premier centime de l’assurance qui couvrirait cet accident? Facile : le contribuable payera… Il serait peut-être temps de mettre en place une assurance, versée à un fond public qui en profiterait pour utiliser l’argent pour financer du projet ENR 🙂 Quand aux japonnais ils n’ont pas provisonné non plus la somme et ils doivent tout sortir en ce moment. Et c’est pire pour eux car ce sont des compagnies privées qui ont empoché les bénéfices pendant toutes ces années, et c’est au contribuable de payer la note au final !! le Japonnais aura payé deux fois 🙂

Dan1

Pour Fredo. “donc, un accident nucléaire est une bonne affaire selon vous, interessant!” Vous déformez sciemment mes propos. je n’ai jamais écris, ni même pensé qu’un accident nucléaire était une bonne affaire. Le nucléaire sans accident c’est évidemment l’objectif à atteindre et je dirais même, comme je l’ai déjà écrit, qu’il faut tout mettre en oeuvre pour qu’un accident majeur avec fusion du coeur n’est aucune conséquence à l’extérieur de la centrale. C’est pourquoi je parlais de TMI versus Fukushima. En revanche, j’ai voulu montré que les Japonais, malgré le coût de cet accident ont probablement été globalement bénéficaires avec leur parc nucléaire car ils ont déjà obtenus plus de 7 000 milliards de kWh avec une filière qui les faisait beaucoup moins dépendre des importations. Ces 7 275 milliards de kWh ont permis à leur économie de se développer et donc tous les Japonais en ont bénéficié directement ou indirectement. C’est exactement comme en France, où tous les Français ont bénéficié du programme nucléaire. Au passage, mon estimation pour la France ne prend pas en compte une durée de 60 ans mais simplement le fait que la parc actuel pourrait produire encore exactement ce qu’il a produit (soit 11 000 TWh + 11 000 TWh = 22 000 TWh) sans pour autant atteindre 60 ans de moyenne d’âge. Je rappelle que le fameux rapport Charpin-Dessus-Pellat de juillet 2000 prévoyait déjà une production globale de 20 238 TWh avec un parc de 45 ans de moyenne d’âge et une amélioration du facteur de charge. Si on se projette à 60 ans, on pourrait obtenir probablement 27 000 TWh. J’ajoute, comme je l’écrivais hier, qu’une facture de 100 milliards d’Euros pour un accident en France serait à comparer au bénéfice de 11 000 milliards de kWh déjà produits, ce qui revient à 0,009 Euros par kWh ou 0,9 centimes d’euros par kWh ou encore 9 euros par MWh. Si on compare cela au kWh de la facture moyenne d’un ménage, cela représente moins de 10 % du prix total du kWh produit, transporté et taxé. Ces 9 euros par MWh sont tout à fait comparables au montant de la CSPE (même un peu en dessous de ce nous devrions payer notamment avec les EnR).

Dan1

A chelya. Au lieu de conseiller aux autres de chercher, je vous propose plutôt de donner aux lecteurs d’Enerzine les liens précis vers les commentaires où j’ai demandé d’arrêter le photovoltaïque ???

enerZ

Effectivement il est possible de faire des liens sur des commentaires comme vous le faites parfois. Pour ceux et celles qui veulent également faire des liens, voici la procédure : ICI

Dan1

Vous voyez Chelya, Enerzine vient de vous donner la procédure pour mettre les commentaires directement en lien. Allez-y YAPLUKA !

Dan1

Les Japonais semblent avoir évalué le surcoût dû à un accident majeur dans le nucléaire selon votre lien de Reuters. Je reprends le début de cet article court : Tue Dec 13, 2011 9:36pm EST Following is the estimated cost of electricity by power source in Japan, compiled by a government panel this week. The data will be taken into account when Japan decides its new energy policy next year following the Fukushima Daiichi nuclear plant radiation disaster. The panel, under the National Policy Unit, on Tuesday estimated that nuclear power would cost at least 8.9 yen (11 U.S. cents) per kilowatt hour (kwh) of electricity generated, up 51 percent or more from its last cost assessment of 5.9 yen in 2004. The new estimate of 8.9 yen takes into account nearly 6 trillion yen of damages from a severe atomic accident like the Fukushima disaster, but the figure would rise to 10.2 yen if the costs from such an incident swelled to 20 trillion yen, the panel said. The Japanese government is now leading debate on how to retreat from nuclear power in the long run while ensuring the safety of existing reactors.” Résumons, les Japonais pensent que de 2010 à 2030 le coût du kWh nucléaire incluant un accident majeur supérieur à Fukushima (plus de 20 000 milliards de Yen soit quand même près de 200 milliards d’Euros) pourrait être estimé à 10,2 Yen soit environ 10 centimes d’euros. Evidemment, ça fait plus cher. Mais l’énorme avantage c’est que le prix du kWh n’augmente pas entre 2010 et 2030 et en 2030, il est parfaitement compétitif avec les autres filières… car il faut lire la comparaison présentée dans le tableau en bas de l’article.

Oeil de cain

. Bien sûr que ce n’est pas cher, mais qui était sous les vents dominants : … les poissons ! Par contre, le même problème en France, et on doit indemniser quasiment toute l’Europe Continentale : et avec 1000 milliards on risque d’être justes ………. Heureusement que le nucléaire est mort malgré certaines croyances aveugles ……… .

Dan1

Sauf qu’en France on est plus proche de TMI que de Fukushima. Dans les deux cas c’est des réacteurs d’origine américaine, mais du REP au REB ancienne génération, il y a des différences notables en matière de confinement. Dans TMI, le coeur a fondu partiellement mais les rejets ont été extrêmement limités. Dans le cas de Fukushima, les coeurs ont fondus, mais le confinement a été mal assuré. Dans TMI, le problème est resté local.

Jo

Je suis un lecteur assidu d’Enerzine et des débats intenses qui suivent en général les articles surtout lorqu’il s’agit d’ENR et de nucléaire. Ne maitrisant en général pas les sujets comme la plupart des contributeurs assidus, je n’ai jusqu’alors jamais participé à un fil de discussion, préférant me servir des contributions des uns et des auttres pour faire avancer ma propre réflexion…. mais là, trop c’est trop ! Les réactions à l’article sont tout simplement surréaliste ! Il a fallu attendre l’intervention de “Oeil de Caïn” pour retrouver un brin de bon sens …c’est simplement affligeant et symptômatique du monde dans lequel nous vivons dans lequel malheureusement l’économie prime sur l’humain et le vivant en général. Comment peut-on analyser un évênement aussi tragique qu’une catastrophe nucléaire en faisant simplement des additions comptables du type : ça va couter tant, oui mais ramené au kWh produit c’est négligeable, ça ne représente que x% du PIB, vous inquiétez pas on a intégré dans le prix du kWh le cout d’un accident majeur, … on croit rêver ! On en arriverait presque à souhaiter que ça arrive pour nous punir d’autant de suffisance, de bêtise et de vision court-termiste ! J’imagine la situation suivante : un accident majeur sur une ou plusieurs centrales (pour quelque raison que ce soit, il y en aura toujours une!) avec des conditions météo qui feront que cette fois, ce ne seront pas les poissons du pacifique qui vont morfler mais les 37 millions d’habitants du grand Tokyo (25 % de la population du Japon). Catastrophe suivi d’un niveau d’irradiation tel qu’il faudrait évacuer toute la ville et sa périphérie (qu’on ne me fasse pas croire que c’est possible !). Ca leur fera une belle jambe (une de plus dans la génération suivante !) quand le gouvernement leur passera un spot qui dira : “vous inquiétez pas, TEPCO maitrise parfaitement la situation car nous avons intégré le cout de la catastophe dans le prix du kWh !” Lamentable !

Ambiel

merci de remettre un peu de bon sens dans cette discussion, les techno ont tendance à occulter l’humain derrière leur logique comptable, et le nucléaire est un bon exemple, pétri par 50années quasi ininterompue d’opacité totale. Les 10dernières années, avec l’apparition du mot”transparence”, et la prise d’indépendance de l’ASN et de quelques politiques changent leur monde et ils ont parfois du mal à s’en apercevoir. D’ailleurs ils sont prêts à vendre du nucléaire à la Chine, à la Lybie, au Pakistant, à l’Arabie Saoudite, au Vietnam, etc…

Dan1

A Chelya. Alors vous n’avez toujours pas trouvé les commentaires où je demande l’arrêt du photovoltaïque ? C’est peut être normal, car ils n’existent pas. Il est pourtant facile de retrouver des commentaires pour n’importe quel commentateur en tapant les mots dans la case recherche d’Enerzine, c’est ce que je fais très, très souvent et ça marche. Bonne recherche. En attendant, je considère que votre assertion (commentaire du 8 novembre à 17h46) : “Je vous conseille plutôt d’aller chercher tous les messages de Dan1 où il demande à arrêter le photovoltaïque en France parce que amener le PV a parité avec le réseau aura fait augmenter le cout du kWh de 0,05 centimes d’euros…” C’est du pipeau.

Dan1

Je signale à Jo que mes calculs horribles ont été précédés par les calculs des Japonais eux-mêmes dès décembre 2011, comme me l’a d’ailleurs fait remarquer Chelya. Je signale aussi que la prise en compte financière dans le coût du kWh de la réparation d’un accident majeur est une demande constante des antinuléaires depuis des années et qu’ils n’arrêtent d’ailleurs pas de dire et écrire que les accidents nucléaires sont impossibles à assurer. Quand on présente une estimation à partir d’un accident majeur réel (trois réacteurs accidentés simultanément c’est pas une paille)… ça ne va pas non plus… Faudrait savoir ! Enfin je signale que dans le domaine de l’énergie comme dans l’économie en général, les considérations financières ont toujours une place importante. Je rappelle d’ailleurs que d’autres filières électrogènes beaucoup plus discrètes ne sont pas exemptes de coûts exorbitants et réguliers pour la société… mais tout le monde s’en fout : Pouvez-vous me dire qui paye pour les 450 000 morts prématurés chaque année en Europe à cause de la pollution ? Je vous remets les calculs de l’UE : “The total assessed human health effects from the emissions in the EU-25 states in 1998 add up to 170 billion Euro2000 damage costs with a contribution of about 36 billion Euro2000 caused by air pollution due to public power, cogeneration and district heating plants which is only slightly less than the 44 billion Euro2000 caused by emissions from road transport. About 160 billion Euro2000 occur within the EU-25 states which corresponds to about 2 percent of the GDP in 1998.” Rien qu’en 1998, l’UE estime que la pollution engendrée par la production électrique, la cogénération et le chauffage public a coûté 36 milliards d’Euros. Si on extrapole sur la durée de vie des centrales électriques thermiques fossiles (40 ans) ça nous fait 1 440 milliards d’Euros ! Qui va arrêter ça ? Qui va dénoncer ça ? Qui va demander la fermeture immédiate des centrales à lignite Allemandes, Polonaises, Espagnole… ? Si ça se trouve le parc nucléaire français et ses 11 000 milliards de kWh déjà produits a déjà sauvé des milliers de vies ? M’enfin, en conclusion, je ne suis pas le seul à faire des calculs “inhumains”.

Bachoubouzouc

“Comment peut-on analyser un évênement aussi tragique qu’une catastrophe nucléaire en faisant simplement des additions comptables” Parce que au delà de l’émotion, ce sont ce type de calculs qui permettent de choisir de manière rationnelle entre des solutions qui présentent toutes des risques. Faut-il mieux les x milliers de morts chaque année (dont on ne parle jamais) de, par exemple, l’Allemagne du à son mix électrique à ~60% fossile + 26% ENR, ou bien la centaine de morts du japon une fois tous les 50 ans et dont la presse nous abreuve jusqu’à l’écœurement ? L’Allemagne et la Belgique ont réagit comme vous, et ont décidé sur le coup de l’émotion de sortir du nucléaire. Un an seulement après, ils découvrent les difficultés techniques et financières (dont on les avait prévenu, mais pour lesquelles ils ont choisit de pas nous écouter), et commencent doucement mais sûrement à en revenir : Mais entretemps, ils auront continué à émettre largement plus de CO2 que nous, et auront gâché quelques dizaines de milliards d’euros et quelques milliers d’emplois. Le nucléaire est évidemment très loin d’être une solution parfaite, mais il a quelques avantages qui sont particulièrement intéressants dans la situation économique et environnementale d’aujourd’hui. Et continuera probablement longtemps à faire partie de mix électriques raisonnables et raisonnés.

Ambiel

L’arme ultime quand on a plus rien à dire : le charbon 🙂 Marrant Reste que vous faites peur avec votre comptabilité économique des catastrophes qui touchent des êtres HUMAINS

Dan1

Je fais à ceux qui ont envie d’avoir peur. Tous les autres calculent lorsqu’ils doivent investir ou payer. Ce n’est pas moi qui ai demandé à l’UE de faire ces calculs, qui, soit dit en passant, doivent bien arranger nos verts écologistes qui voit là des arguments pour appuyer leur thèses. Il est des réalités difficiles à nier : le concurrent du nucléaire au niveau mondial est le thermique à flamme dont les mastodontes sont dans l’ordre le charbon (plus de 40% de l’électricité mondiale) et le gaz. Qui va s’offusquer de l’incroyable augmentation de la production d’électricité au charbon dans le monde depuis 10 ans ? Sicétaitsimple nous proposait une animation sympathique : Qui réalise donc la comptabilité économique des catastrophes du thermique à flamme qui touchent des êtres HUMAINS ??

Nicias

Je me suis un peu ridiculisé en me trompant d’un ordre de grandeur. 200 milliards, c’est plutôt moins de 5% du PIB japonais que moins de 0,5%. Pas de quoi mettre le Japon à terre, même si evidement ils auraient pu utiliser cet argent autrement, à construire des hopitaux par exemple, pour soigner les humains.

Eloi

Il y en a qui parlent de drames HUMAINS, en majuscules et en gras. Qu’ils réfrènent leurs procès d’intention, ces hypocrites oublient que Fukushima est avant tout un séisme de magnitude 9, 20.000 morts, près de quatre cent mille personnes déplacées lors du séisme et aujourd’hui toujours près de cent mille personnes sans domicile, plus de 200 milliards de $ de dégâts et pertes, des dizaines de milliers d’hectares de cultures endommagés et impropres à la culture du fait du sel et des boues… Certes les accidents nucléaires sont une catastrophe, et ne doivent pas se produire. la catastophe nucléaire de Fukushima n’aide clairement pas au recouvrement de la catastrophe du séisme. Mais les lobbystes antinuke qui brodent sur cette catastrophe pour vendre du vent et du soleil, feraient mieux de se taire.

Ambiel

Et ceux qui comme Lauvergeon profitent de Fukushima pour dire que c’est une belle opportunité pour le nucléaire français, plus sûr que les autres et du fait de la quasi-destruction de la filière Japonnaise, comment on qualifie cela? Tout comme ceux qui s’abritent derrière des calculs économiques pour certifier que Fukushima n’est pas si relativement grave que cela…

Eloi

Bien sûr, il était vain d’espérer que vous vous taisiez… Lauvergon ? c’est qui ? ah… oui, son mandat n’a d’ailleurs pas été renouvelé. M’associer à Lauvergon, autrement dit associer un ensemble de personnes à une phrase, c’est un peu le début de l’intolérance, non ? Si seulement vous passiez à être constructif ne serait-ce que 30% du temps que vous passez à étaler votre “supériorité morale” autodécernée, peut-être augmenterions-nous les chances de fournir de l’électricité aux générations futures. Allez, bon vent !

Ambiel

Oursel aussi est sur cette ligne de la formidable opportunité offerte à l’industrie nucléaire française par Fukushima. Vos leçons de morale sont intéressantes dans la mesure ou vous passez votre temps à dénigrer toute tentative de faire des ENR dans votre monde nucléaire, et la moindre critique de votre lobby entraine au mieux du mépris, au pire des insultes. Désolé si Fukushima est venu rappeller que votre industrie pose de sérieux problèmes et qu’il existe un début d’alternative : les ENR. Quand un problème de cette envergure se pose, entre ceux qui en profitent pour vendre leur came française soi-disant bien meilleure (mais qui ne se vend pas) et ceux qui cherchent des solutions qui ne sont plus basées sur le risque intrinsèque à cette technologie, il y a une sacrée différence.

Eloi

Vous êtes un rigolo : mon problème avec les ENR, ce ne sont pas les ENR, c’est un certain nombre de points très ennuyants mis sous le tapis : * c’est l’obligation d’achat, et la taxation globale et socialement inéquitable imposée par l’état français… (pour finalement importer du matériel chinois/danois). * c’est le problème de l’intermittence prioritaire qui détruit progressivement toute tentative d’installer de la puissance commandable en Europe, et qui met en péril notre prospérité économique et la sécurité du réseau. * c’est le fait que les ENR ne seront utiles que lorsque des moyens de stockage saisonniers de grande envergure seront utiles. Je critique la mise de la charrue avant les boeufs. * c’est l’image “verte” absurde des ENR alors que ce sont des industries polluantes et risquées par ailleurs (quelles seraient les conséquences d’un blackout pire que le blackout allemand de 2006 ?). Vous faites une terrible erreur quand vous croyez que je dénigre les ENR, technologies passionnantes au demeurant : je ne dénigre clairement que les affirmations à l’emporte-pièce de lobbystes comme vous qui mentent chaque jour pour généraliser un système qui ne fonctionne pas, ni du point de vue technique, ni du point de vue économique, ni du point de vue environnemental ; et il ne fonctionne pas pas parce qu’il est mauvais, il ne fonctionne pas parce qu’il est imposé en dépit du bon sens à marche forcée ! Vous voyez : je ne suis pas si méchant ! Vous semblez croire que Fukushima montre que l’EPR est monstrueux. Là, vous faites une erreur magistrale. Pour deux raisons : * Fukushima est un vieux réacteur qui aurait été interdit d’exploitation en France. Il montre l’autorité de l’ASN qui a imposé contre toute logique économique les recombineurs d’hydrogène au platine (!), le renforcement du radier de Fessenheim, et les filtres à sable. Il montre également l’intérêt du surcoût de l’EPR dû à la double enceinte et au récupérateur de corium. Certes c’était stupide de la part de Lauvergeon de vouloir en profiter pour faire la promotion d’un produit : tout comme c’est également hypocrite de la part des tenants des ENR pour tirer prétexte du séisme+tsunami pour vendre de l’éolien. Par ailleurs, les 100 G€ de Fukushima c’est pour quoi : indemniser des personnes toujours vivantes ; c’est un acte de pays civilisé ! Les paysans chinois ne sont pas rémunérés pour les ravages causés par l’extraction des terres rares pour les ampoules et éolienne occidentales. * les catastrophes monstreuses sont aussi le fait d’autres industries, comme l’hydraulique ou la chimie. Et il y a également les catastrophes discrètes dont tout le monde se fout : destruction de l’environnement et pollution européenne pour le lignite allemand, mines chinoises de charbon et de lanthanides, accidents du travail (chutes) lors de la pose de PV ou d’éoliennes. Mais tout cela est tellement moins médiatique et spectaculaire qu’une bonne vieille catastrophe… ca vous fait moins vibrer, hein ? Prenez de la distance ! Vous tombez dans le piège de l’image, et du narcissime de la bonne conscience que vous vous attribuez !

Lionel_fr

* c’est l’obligation d’achat, et la taxation globale et socialement inéquitable imposée par l’état français… (pour finalement importer du matériel chinois/danois). L’obligation d’achat est la conséquence directe du monopole. Elle est entrée dans la loi à la même date que celui-ci. Même si les feedin tariffs sont une importation d’allemagne, un monopole qui n’achète pas la production locale – et en conséquence impose sa technologie – n’est pas dans l’esprit de la loi française. Ok ne noyons pas le poisson : vous voulez parler du montant du rachat et de ses modalités. Cette approche date des années 2000 où il a été décidé de favoriser les renouvelables au détriment des “conventionnels” afin de les rendre compétitifs, sur ce point, c’est un succès. Sur l’aspect pricing pour le client final, on regrette la hausse mais c’est grâce à elle que la France n’est finalement pas si larguée que ça dans les EnR, on a aussi largement ponctionné les clients pour le réseau telecom et le réseau routier pèse lourd dans la fiscalité. * c’est le problème de l’intermittence prioritaire qui détruit progressivement toute tentative d’installer de la puissance commandable en Europe, et qui met en péril notre prospérité économique et la sécurité du réseau. * c’est le fait que les ENR ne seront utiles que lorsque des moyens de stockage saisonniers de grande envergure seront utiles. Je critique la mise de la charrue avant les boeufs. Ces deux points relèvent d’un seul dossier. Effectivement les charrues arrivent avant les boeufs et ce désordre impose une improvisation qui a de quoi contrarier les professionnels. Pourtant on ne peut pas dire que ces mêmes pros soient très prompts à développer l’hydrogène qu’Air Liquide est obligé de développer à l’export uniquement. Ah ! le stockage d’hydrogène en fixe à grande échelle empièrerait massivement sur le territoire des gestionnaires de réseau en faisant une concurrence féroce au réseau. Or dans notre beau pays , le groupe EDF controle AUSSI le réseau … On peut difficilement espérer qu’il développe une filière qui va radicalement remettre en cause un secteur de son business. Vous dites que les EnR détruisent toute tentative d’installer de la puissance commandable , j’ajoute ” à l’exception de l’hydrogène” , mais je doute que cela vous satisfasse ! * c’est l’image “verte” absurde des ENR alors que ce sont des industries polluantes et risquées par ailleurs (quelles seraient les conséquences d’un blackout pire que le blackout allemand de 2006 ?). L’image conservatrice des centrales énormes qui achètent les conseils municipaux et font vivre ou mourir les PMI’s en fonction de leur respect de la religion pronuke, n’est pas vraiment un modèle de savoir vivre. Etes vous certain que la féodalité dont relève le monopole soit meilleure que le marché régulé de nos voisins. Personnellement je ne crois pas.

Sicetaitsimple

” Or dans notre beau pays , le groupe EDF controle AUSSI le réseau … ” Ce n’est pas le cas dans d’autres pays, pour autant je n’y ai pas encore remarqué une “concurrence féroce” de l’H2 vis-à-vis des gestionnaires de réseau. A moins que vous n’ayez des exemples contraires à nous expliquer?

Solarhome

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