Avis de tempête dans l’industrie de l’éolien en Europe !

Le numéro un mondial du secteur, Vestas, qui avait déjà procédé à une réduction de ses effectifs en 2012 d’environ 4.500 postes, se voit contraint de supprimer 2.000 emplois supplémentaires…

Le groupe danois a annoncé hier une nouvelle perte trimestrielle (T3) évaluée à 175 millions d’euros, soit près de 3 fois celle du même trimestre de 2011.

Par conséquent, avant la fin de l’année prochaine, Vestas prévoit d’économiser un montant supplémentaire de 150 millions d’euros. Le groupe indique que ce nouvel effort financier sera réalisé grâce à des désinvestissements, des gels d’embauches ainsi qu’à des licenciements. Depuis la fin de l’année 2011, Vestas aura procédé à des réductions de coûts d’un montant global évalué à 400 millions d’euros.

Le groupe danois a précisé dans un communiqué qu’il ferait passer ses effectifs de 18.000 environ à fin 2012 à 16.000, d’ici à la fin 2013. Au début de l’année 2012, Vestas employait environ 22.700 personnes.

"Vestas progresse plus vite que prévu dans l’exécution de son plan visant à réduire ses coûts d’exploitation. Nous nous attendons à une année 2013 difficile pour l’industrie éolienne. Afin de s’adapter au développement d’un marché futur encore incertain, nous avons décidé d’intensifier notre plan de réduction des coûts. Et cela, pour s’assurer que nous sommes flexibles et capables de réagir rapidement aux défis que nous imposent les marchés dans les années à venir" a déclaré Ditlev Engel, son PDG (en photo).

Malgré un chiffre d’affaires en forte expansion au troisième trimestre 2012 (+49% pour 1,988 milliard d’euros), le fabricant d’éoliennes reste en surcapacité de turbines éoliennes pour une valeur estimée de 8,3 milliards d’euros, au 30 septembre 2012, d’où une dépréciation d’actifs. "Vestas est en train d’évaluer son appareil industriel, y compris par l’identification de possibilités d’externalisation et de cessions", a-t-il expliqué. La trésorerie de Vestas est en effet négative de 142 millions d’euros alors que sa dette demeure en nette hausse.

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Ambiel

Tout d’abord c’est aux US que Vestas a créé ses principales difficultés et ensuite l’incapacité de Vestas à s’allier avec un industriel important et diversifié pour soutenir sa croissance folle est l’une des autres causes principales de son parcours chaotique. Et dans le même temps Enercon, Repower, Nordex, Alstom (Ecotechnia) se portent bien. Enercon grace à une stratégie très prudente et une rigueur qualité très poussée. Repower en s’alliant avec un géant. Nordex en misant avec chance sur les marchés émergents avant tout le monde (en France comme en Europe de l’Est), mais Nordex risque aussi la fragilisation à cause du marché US. Ecotchnia en s’alliant avec un génat (Alstom)

Verdebon

Cette catastrophe économique, d’une ampleur équivalente aux restructurations du secteur automobile, montre à quel point l’analyse stratégique des énergies renouvelables est, pardonnez moi, fondée sur du vent. Le marché français n’est conçu depuis longtemps que comme une pompe à subvention pour renflouer une filière structurellement déficitaire dans son propre pays (Danemark, mais aussi Espagne et Allemagne). Les Français ont été et sont grugés par un discours trompeur qui use et abuse des thèmes de l’économie verte pour imposer des modèles économiques sans substance que celle de l’intoxication qui la précède. Il est grand temps de sortir de ce guépier totalement ruineux pour notre économie et socialement désastreux. Le mythe de l’emploi et de l’effet positif des éoliennes sur l’environnement se fracasse enfin sur la réalité des faits. Puisse le mourant mourir sans soins palliatifs ruineux. Il est temps de s’intéresser aux économies d’énergies et aux “vraies” énergies renouvelables, pas seulement à celle qui créent de la plus-value financière sur ponction des fonds publics.

Ambiel

Ou electronvert ou JLbutré 🙂 Vous êtes en train d’essayer de faire croire que les malheureux 600 à 800MW annuels de la France sont le relais des marchés des autres pays européens? L’allemagne est à 3000MW annuels, repowering compris… Et selon vous l’automobile va disparaitre et est fondée sur du vent? Le vrai problème de cette industrie c’est un truc qui s’appelle la crise et qui pousse les états à réduire la voilure dans pas mal de pays sur les aides au secteur. Du coup il y a surcapacité, les usines tournent aujourd’hui à 60% de leurs capacités car elles ont été dimensionnées dans les années fastes 2007-2009. Et il y a un autre truc qui s’appelle la concurrence d’accès au réseau et qui pousse les lobby fossiles et fissiles à restreindre l’accès des ENR au réseau pour ne pas perdre trop de leurs marges. Mais bref, qu’est-ce que la FED propose pour produire des MWh aujourd’hui et demain? Quelles “vraies” ENR qui soient moins chères que l’éolien? Pour le mix de demain, qui se prépare dès aujourd’hui on a le choix entre les fossiles qui peuvent faire 100% d’un mix, le nucléaire qui peut faire jusqu’à 70/80% d’un mix et les ENR hors hydraulique qui en l’état actuel peuvent faire jusqu’à 50/60% d’un mix. On fait quoi si on laisse tomber l’éolien? Plus de fossile et de fissile?

Pas naif

On avait tous pensé que l’éolien était une bulle au sens financier du terme “spéculation”. Basée sur un MWh à 90€, elle implose. Alors ce ne sont pas les champs maritimes avec leur 250€/MWh qui la sauvera; bine au contraire, ça va en dynamiter l’effondrement.

Ambiel

Si à 90€ c’est une spéculation et une bulle financière, que dire de l’EPR et de ses 90€? D’autre part le MWh éolien est à 82€ en France. l’éolien off shore est à 140€ aux UK et à 220€ en France grace à EDF…

Ambiel

Votre nucléaire aux UK : autour de 180€ le MWh selon les experts de ce pays : Du coup l’éolien est plus de 2 fois moins cher. On fait quoi?

climax1891

Regardons la production éolienne de septembre 2012. Pour une puissance installée de 7 091 MW, la puissance moyenne a été de 1 276 MW RTE de septembre

Ambiel

C’est bizarre, RTE vient de dire que la France n’aura pas de souci cet hiver justement grace à l’éolien en particulier… Quand l’éolien tourne, on évite autant de production hydraulique que l’on peut conserver pour les période de forte demande.

Ambiel

Et c’est marrant de voir que une fois encore RTE dit qu’on a aussi réduit l’utilisation des centrales fossiles grace au solaire et à l’éolien. Marrant aussi de voir qu’on importe toujours plus d’électricité aux allemand qu’on leur en exporte : 2 fois plus

Ambiel

L’éolien comme le PV peuvent aussi être couplés au niveau local avec des production biomasse de semi-base à pointe. Les productions ENR variables servant à dévaler la production biomasse de semi-base et de pointe. La biomasse se stocke, elle. mais l’éolien reste moins cher à produire que la biomasse, donc cela a un vrai sens économique. Il existe par ailleurs déjà des conventions entre exploitants de centrales PV au sol et petites centrales biomasse pour leur fournir la biomasse récupérée sur leurs sites chaque année. l’éolien dans les zones de fortes déprise agricole peut aussi permettr à des exploitants de re-cultiver, et une partie en biomasse de fourniture pour des petites centrales.

Marcuse02

Bon sang, vous n’en avez pas marre de dire des conneries et des contrevérités ? Quand vous affirmez que la France importe plus d’électricté qu’elle n’en exporte, par exemple, vous pourriez nous dire où vous avez lu ça ? Vous êtes dans le déni permanent et à ce niveau, je pense que ça relève de la psychiatrie. A lire vos posts, je me dis que Pol Pot et quelques autres illuminés du même tonneau aurait pu recruter aussi en France et ça c’est terrifiant.

fredo

amusant d’invoquer l’inutilité de l’éolien en parlant de Vestas constructeur d’éoliennes du Danemark où l’éolien représente plus de 25% de la production d’électricité. L’éolien ne représente encore que 2,6% pour la France, sûr quand l’éolien atteindra 25% en France, forcément ça fera moins pour le nucléaire (84% d’origine nucléaire indiquée sur ma dernière facture EDF). Parlez-en aussi à la DGEC dont le Directeur se servait de l’éolien en mai dernier pour taper sur le PV en commission d’enquête du coût réel de l’électricité, disant qu’il vantait régulièrement les mérites de l’éolien. Par ailleurs, quand il faudra financer les 15 à 35 milliards (suivant les sources) de construction du site de stockage profond de déchets nucléaires de Bure (Meuse), sans compter coûts de fonctionnement, on verra bien qui affirmera que le nucléaire est moins cher!

Ambiel

Vous devriez juste apprendre à lire : “on importe toujours plus d’électricité aux allemand qu’on leur en exporte : 2 fois plus” je faisais référence au doc suivant : Dont il était question plus haut. Regardez page 7 et reformulez votre post, merci 🙂

Ambiel

L’éolien représentait 29% au Danemark en 2011 et va passer la barre des 30% cette année, en substitution directe à du charbon, ce qui permet de passer de 1000g de CO2/KWh à moins de 10… pas mal 🙂

Luis

~ La France importe en effet plus d’électricité de l’Allemagne qu’elle ne lui en exporte. Pour les neuf premiers mois de l’année 2012, la France a exporté 3.888 GWh d’électricité vers l’Allemagne et a importé 9.906 GWh de ce pays. Ce qui est conforme aux échanges entre les deux pays depuis 2004. Une petite exception en 2011 lorsque le solde a été inversé pendant six mois, conduisant à 10.834 GWh d’exportations de la France vers l’Allemagne contre 8.445 GWh d’importation. En 2010, c’était 9.571 GWh d’export pour 16.081 GWh d’import, vu depuis la France, entre les deux pays. Tous les lecteurs, assidus ou occasionnels, des documents de RTE constatent cela (des additions suffisent). Maintenant, le véritable Herbert Marcuse (1898-1979), philosophe et sociologue, membre de l’Ecole de Francfort, méritait mieux pour sa mémoire que de voir son nom entâché par le pseudonyme d’une personne dont le discours se limite aux habituels boniments d’une nébuleuse fédération dont on parle trop.

Marcuse02

@ Ambiel: Votre volonté de toujours déformer la vérité est encore une fois mise en évidence: Le document auquel vous faites référence ne concerne que le mois de septembre 2012. Savez qu’un mois, ça ne représente qu’un douzième d’une année ? Allez page 22 de celui-ci, édité aussi par RTE: Vous avez vu, il y a des gens, acoquinés à la FED, qui savent lire ? ça vous en bouche un coin non ? Vous savez que le “négationnisme” est le propre des théories fascisantes ? Noir, rouge ou vert, la couleur importe peu, le danger est toujours là …

Nature

Plus augmente le nombre de machines installées en France ,pays de vieux paysages ,plus notre territoire sera soumis à une industrie arrogante et cynique. Que ce soit en proximité immédiate ou par les horizons dénaturés car une éolienne se voit d’au moins 10 km ,et la nuit , 4O éclats de lumière par minute – 240 pour une zone de 6 machines- 4 par seconde !-viennent souiller le ciel. Ce désastre pour une production dont ses thuriféraires annoncent qu’elle ne sera pas supérieure à 10 % de notre consommation. C’est la dépense d’énergie, le gaspillage éhonté qu’il faut d’abord revoir, avant de produire .

Luis

~ On a beaucoup entendu parler d’une tempête tropicale appelée “Sandy”. Celle-ci est passée à l’est de Cuba, dans une province où se trouvent deux fermes éoliennes qui ont été directement touchées par le cyclone. Les éoliennes se portent bien, merci : Pourtant, ce ne sont pas des éoliennes rabattables comme celles de Vergnet : conçues pour les régions où les cyclones font des dégâts.

fredo

Je suis allé lire page 22 du lien bilan RTE 2011 que vous donnez: le solde est exportateur avec l’Allemagne d’avril (Fukushima en mars) à septembre, il est importateur avant et après cette période exceptionnelle. Lisez les documents que vous donnez en référence, et pas seulement le sommaire, pathétique.

Luis

~ Et année après année. Comme cela a déjà été dit, la France importe plus d’électricité de l’Allemagne qu’elle ne lui en exporte, à l’exception de l’année 2011. L’arrêt de huit réacteurs nucléaires a demandé une période d’adaptation de six mois pour le système productif. Echanges d’électricité entre la France et l’Allemagne. Année : Export de la France / import de la France 2004 : 11,0 TWh / 19,7 TWh 2005 : 11,6 TWh / 21,3 TWh 2006 : 9,5 TWh / 15,0 TWh 2007 : 8,0 TWh / 16,2 TWh 2008 : 6,4 TWh / 19,0 TWh 2009 : 7,2 TWh / 19,1 TWh 2010 : 9,6 TWh / 16,1 TWh 2011 : 10,8 TWh / 8,4 TWh 2012 : 3,9 TWh / 9,9 TWh (neuf mois) On voit aussi que certains adorateurs de la nébuleuse fédération précitée manient plus facilement les pires insultes que les arguments raisonnés.

Ambiel

Le choc de la fermeture expres des 7 réacteurs allemands a été absorbé par les allemands après 6 mois seulement, et l’année 2012 est un retour à la normale avec à nouveau un déficit. Donc désolé mais oui, nou simportons davantage aux allemands que nous leurs en exportons. Ce n’est pas 6 mois sur 8ans qui font une réalité…d’autant plus que sur ces 6 mois, 3 sont en période estivale ou nous avons des surplus que nous “bradons” régulièrement aux allemands du fait de notre sur-capacité estivale en nucléaire (et donc ça leur coute moins cher de nous acheter de l’élec que d’en produire). Ce n’est pas en atteignant 2 fois le point godwin en 2 post que vous aller changer l’image de la secte FED faite d’illuminés (à l’électricité nucléaire) 🙂 Il va vous falloir manger votre chapeau, vous nous direz quel gout il a.

Stephsea

Ne sommes nous plus capables d’organiser nos pensées, nos analyses, nos commentaires??? Lobotomisés par l’ambiance délirante qui nous plombe la vie? Trop tiraillés entre notre cupidité au présent et notre devoir vis à vis de nos enfants et de l’ensemble de la planète? Quelle confusion! L’énergie renouvelable n’est pas une option, l’éolien non plus dans le bouquet des ENRs. Quelque soit le prix de l’énergie, nous le paierons, nous paierons aussi le démantellement de l’énergie nucléaire, et les accidents majeurs associés, et nous rembourserons d’une manière ou d’une autre le crédit contracté avec l’usage des En. fossiles carbonnées. Nous paierons!!! Au sens large… Remetre en cause l’éolien sur la base d’un raisonnement microéconomique est ridicule, et/ou l’effet d’une tentative de déstabilisation par des puissances “obscures”. Pourquoi confondre les difficultés d’une entreprise du secteur éolien avec l’existence même de ce secteur et du besoin associé. Le besoin est là donc les éoliennes vont continuer d’exister et de prosperer, et ça ne pourra pas faire plaisir à tout le monde.

jmdesp

C’est vrai qu’éviter de la production hydraulique est l’avantage de plus fort de l’éolien. Mais ça signifie deux choses, d’un coté dès que le niveau installé d’éolien dépassera celui que peut fournir l’hydraulique commandé (les barrage en France environ 10 GW), cet avantage sera perdu, deuxièmement si l’éolien se met à produire à un moment où de toute manière on aurait pas fait appel à l’hydraulique, il n’existe pas. Par exemple à chaque fois que l’éolien produit à 3heure du matin, une heure où l’hydraulique est presque systématiquement arrété, ben cette production n’a aucun avanatage, on ne peut que l’exporter, à très bas prix. Le coût réel de l’éolien doit être réévaluer en prenant en compte cela.

Luis

~ Question paysage, en voici une petite idée : ou Chacun connait de nombreux autres exemples.

Ambiel

Vous avez en partie raison, sauf que l’éolien lorsqu’il ne se substitue pas à l’hydro, il se substitue au fossile ou dans le cas de 3H du matin à du nucléaire (ou alors il rentre dans les exportations). Et comme il est produit à 82€, si on exporte la nuit à 30€ (ça arrive souvent, il est 50€ “trop” cher. Sauf que dans le même temps le nucléaire est aussi 20€ trop cher. Donc au final on retrouve le même différentiel à prendre en compte : celui fasse au nucléaire amorti : 30€ de surcout pour l’éolien face au nucléaire amorti. Face à l’EPR, l’éolien est par contre à égalité voire moins cher.

Stephsea

Une bande de NIMBYs un peu énervés… Mais fortement nuisibles par rapport à leur force réelle. D’où vient cette facilité à convaincre contre toute nuance, contre toute logique, contre la necessité même? La défense du paysage… Quelle foutaise! J’aime beaucoup les exemples de Luis. Quand au cas particulier du Mont Saint Michel, ils se moquent littéralement de nous. Qu’ils renocent à l’élevtricité et au téléphone (portable en particulier), voire à l’eau courante sur le rocher et on reparlera d’authenticité historique du site. Quelle bande de freluquets aux petits bras! Quelle mauvaise fois institutionnalisée. Cela me fait penser aux campagnes contre la vaccinnation, le Grand Complot… Ces thématiques sont probablement porteuses dans le microcosme des intello journaleux, comme une ultime de son indépendance, de sa liberté de penser : penser contre c’est penser libre. En tout cas ca marche et c’est toxique. Au point qu’il faut se payer ici le discours insultant et même délirant de Marcuse02. Alors ce chapeau? Mayonnaise ou ketchup?

jmdesp

Certes les panneaux publicitaire, c’est moche, mais franchement vous pensez être pris au sérieux en comparant un truc de 5 mètre de haut, installé uniquement à coté des carrefours des routes principales, avec des éoliennes qui dépassent les 100 mètres ? De toute façon, tout ceci n’est qu’une distraction, le problème réel des éoliennes n’est pas l’aspect esthétique. C’est partiellement les nuissances sonores sur le voisinages, et l’impact sur l’environnement (destructions d’arbres dans le périmètre immédiat, dizaines de tonnes de béton, très nombreux camions pour les construction multipliés par le nombre d’éoliennes), Mais c’est surtout l’incapacité à fournir efficacement le mix énergétique, sauf pour les quelques pays dont la majeure partie est constitué d’hydraulique. Et encore. A ce sujet, il y a la variabilité à la semaine et au mois, mais il est excessivement rare qu’on parle de la variabilité annuelle, qui pourtant atteint des niveaux de 30% d’écart entre meilleures et mauvaises années. Ca signife fatalement que, dans l’incapacité de stocker l’énergie sur des variation aussi longue, à haut taux de pénétration il faut dimensionner le parc en fonction du niveau de production annuel le plus mauvais. Ou bien dimensionner les moyens de secours en fonction de cela, mais lesquels ? Les moyens thermiques ? L’années où l’on en a besoin, le bilan CO2 se prend un méchant coup dans ce cas. C’est aussi le coût d’entretien sur le long terme, car si on sait depuis l’origine que la construction coûte très cher et n’est pas rentabilisable au prix actuel de l’énergie sans subvention, j’ai l’impression qu’on découvre petit à petit que les réparations sont bien plus couteuses et fréquentes que prévu. Sans compter les pertes en rendement progressives, que seul un nettoyage/réparation régulier des pales permet de limiter, reste à savoir jusqu’à quel point. Mais qui sont à rapprocher d’un taux de charge effectif atteint fortement inférieure à ce qui était annoncés il y a quelques années, et pour chaque parc a peu près systématiquement bien en dessous de la valeur annoncée. Des sujets qui restent malheureusement extrêmement confidentiels et dont il est du coup très difficile de chiffrer l’impact réel. Mais qui dans tous les cas font mal à une énergie dont le simple rapport “coût de construction” / “quantitée d’énergie produite” rendait la rentabilité difficile au départ. En tout cas , à grande échelle, les éoliennes sont surtout un levier extraordinairement efficace pour augmenter le plus possible la part du gaz dans le mix, puisque c’est exactement le complément logique, capacité peu chère à construire et qui reste rentable à faible charge, capable de varier rapidement, coût surtout proportionnel à la durée d’utilisation, et cela le lobby du gaz ne l’a pas manqué Même si dans l’exécution le plan rencontre parfois des obstacles inattendus du fait de la capacité mal prévue des autres énergies fossiles à quand même suivre la charge, et d’une sur-estimation de la capacité d’une centrale récemment construite à rester rentable à faible charge quand les banques attendent quand même que les emprunts soient remboursés et que la saturation d’énergie subventionnée par FIT fait chuter le prix moyen du marché.

enerZ

Merci de vous calmer. Vos propos sont diffamants et vont à l’encontre des règles de ce forum. 1er avertissement. Merci. Le modérateur

jmdesp

Il y a un typhon au sud du Japon qui a plié en deux tous les mats une fois. Il faudra que je retrouve les images. Il est rare qu’un typhon du type de Sandy remonte aussi haut que New York, c’est cela qui l’a rendu exceptionnel car au Sud, et en particulier à Cuba, il y a en a chaque année des plus puissants.

jmdesp

Sur la substitution : Celle au nucléaire n’a aucun intérêt, puisque le seul cas utile est de fermer définitivement la centrale, ce qui ne peut se faire qu’à hauteur de la production “garantie” de l’éolien, donc très faiblement. Celle sur le fossile, tant que l’éolien reste assez symbolique c’est possible, mais les capacités fossile “n’aiment pas” travailler en dessous d’un certain taux de charge, le rendement énergétique baisse et la pollution augmente. La solution c’est de fermer une partie des centrales et de répartir la charge sur les autres pour la garder au dessus des seuils critiques, mais si elles ne restent fermées une durée trop courte, ça n’est pas non plus rentable (la surconsommation au démarrage bouffe tout ce qui a été économisé). En plus, seules les CCGT récentes supportent des arrêts / relance fréquents, pour le reste, ce n’est pas envisageable (BoA aussi est peut-être conçu pour). On le fait pas mal en ce moment sur le charbon, mais probablement parceque l’arrêt de mort est déjà signé, et qu’on s’en fout donc de leur faire subir une usure thermique à laquelle elles ne résisteront pas longtemps. Bref à taux de pénétration élevé, la substitution avec le fossile est un cauchemar à gérer. Si on avait que des CCGT toute dernière génération, ça serait plus facile mais pas encore tant que cela. Et ça a un coût énergétique et donc en rejet carbone. A la limite celle avec le nucléaire se fait mieux, car une centrale nuc elle peut rester sur un pallier à 15% de puissance en sifflottant, mais je le répète n’a juste aucun intérêt.

Ambiel

Celle au nucléaire amorti n’a aucun interet économique. par contre on évite quelques kg de déchets nucléaires 🙂 Quand aux fossiles, les peakers gaz peuvent travailler quelques dizaines d’heures par an. Les allemands en ont prévu 20GW, pour remplacer nucléaire et charbon obsolète/trop vieux/fermés pour cause de fukushima.

Luis

~ Le coût moyen des contrats de maintenance pour les éoliennes a diminué de 38% entre 2008 et 2012, comme il résulte d’une enquête confidentielle auprès des intéressés. La durée moyenne des contrats est passée de 4,5 ans à 6,9 ans. Cela indique que des relations de confiance sont établies dans le secteur, que la qualité des éoliennes augmente avec le temps et que la maintenance est optimisée avec la multiplication des éoliennes. La maintenance comprend toutes les réparations, petites et grandes.

Plusloin

@Ambiel, Marcuse02, Luis On est d’accord, les chiffres de RTE montrent que la France importe plus d’électrivité à l’Allemagne qu’elle ne lui en exporte. Pourtant je me demande si on peut tirer des conclusions simples ou non ? La France est située à un carrefour de l’Europe géographique et donc de l’Europe des réseaux : Espagne, Portugal, Italie, RU, etc. Donc si on importe de l’électricité d’Allemagne, est-ce que ça veut forcément dire qu’on la consomme ? ou alors est-ce qu’il est possible que cette électricité transite simplement sur notre réseau pour être exportée dans d’autres pays ? Par exemple, l’Italie importe énormément d’électricité à ses voisins. N’étant pas directement voisine avec l’Allemagne, si elle veut profiter d’électricité allemande, il faut que cela transite par la Suisse, l’Autriche ou la France ! Ce raisonnement tient-il la route à vos yeux ?

Sicetaitsimple

Au risque de me répéter, ces histoires d’import/export à hauteur de quelques TWh sont un peu ridicules..La France est globalement exportatrice, point. Qui se soucie des imports et exports entre la région Rhone-Alpes, la région Auvergne , la région Bourgogne et PACA? Pourtant je suis bien sûr qu’en cherchant, on pourrait trouver des déséquilibres bien plus importants (on va oublier la région Bretagne , largement hors concours avec moins de 10% de son electricité produite localement). Je vous soumet un lien sur un débat récent et l’histoire de Hans et Marcello racontée par Trimtab, qui ne verra je l’espère aucune attaque personnelle au “hors concours”. Bien sûr, vous pouvez lire le reste, dont les exploits du marché au RU ou en Allemagne sur un coup de vent un peu brutal, racontés par Eloi.

Sicetaitsimple

Au risque de me répéter, ces histoires d’import/export à hauteur de quelques TWh sont un peu ridicules..La France est globalement exportatrice, point. Qui se soucie des imports et exports entre la région Rhone-Alpes, la région Auvergne , la région Bourgogne et PACA? Pourtant je suis bien sûr qu’en cherchant, on pourrait trouver des déséquilibres bien plus importants (on va oublier la région Bretagne , largement hors concours avec moins de 10% de son electricité produite localement). Je vous soumets un lien sur un débat récent et l’histoire de Hans et Marcello racontée par Trimtab, qui ne verra je l’espère aucune attaque personnelle au “hors concours”. Bien sûr, vous pouvez lire le reste, dont les exploits du marché au RU ou en Allemagne sur un coup de vent un peu brutal, racontés par Eloi.

Sicetaitsimple

pour le doublon, fausse manip.

Sicetaitsimple

Je ne pense pas que le niveau actuel (environ 7000MW) puisse être un problème comme ça a commencé à le devenir ailleurs. Si vraiment ça souffle un WE où ça souffle en même temps en Allemagne, peut-être un peu. Le problème que l’éolien peut générer, et le solaire à un terme plus éloigné, c’est un problème de répartition géographique. Si tous les parcs sont construits dans la ou les mêmes régions, ça devient compliqué et couteux à gérer.Si c’est à peu près bien réparti, c’est plus facile et moins couteux.. Aujourd’hui, cette distinction (via des tarifs différenciés) n’existe pas en France (ce qui n’est pas très grave) ni a ma connaissance en Allemagne. Il sera interessant de voir si l’Allemagne évolue.

Jp l

Concernant le bilan des échanges avec l’Allemagne je vais me répéter, il ne faut pas confondre les échanges contractuels et les échangres physiques. Pour les contractuels nous sommes importateurs mais pour les vrais échanges (physiques) nous sommes exportateurs Déjà dit : Il me semble que vous interprétez avec de mauvaises bases. Vous commentez donc ici les échanges contractuels. Quand on connaît l’activité des “bourses” de l’électricité, surtout en Allemagne, il ne faut pas s’étonner de voir de tels volumes qui n’ont rien à voir avec les échanges réels. On peut avoir ici des explications avec les chiffres de 2009. … -2010-6938 Voir les commentaires : “On constate page 12 sur la carte représentant les flux d’énergie que entre la France et l’Allemagne (2009) il y a eu 10,6TWh d’exportation et 1,4Twh d’importation. … B_2009.pdf …….” …….“Ainsi coexiste le marché de l’électricité, qui régit des flux commerciaux d’électricité entre les pays, et les échanges physiques de l’électricité qui ont lieu aux frontières des pays interconnectés. Ce sont deux réalités différentes, gérées par des acteurs européens différents. Les flux commerciaux sont le résultat d’un arbitrage économique par les acteurs de la bourse de l’électricité au niveau européen. Les flux physiques de l’électricité aux interconnexions sont gérés par les gestionnaires de réseau de transport d’électricité des pays frontaliers concernés.”

Luis

~ Une région dont on ne parle pas et qui produit à peine 6% de l’électricité qu’elle consomme, c’est l’Ile-de-France. En 2008, celle ci ne produisait que 4 TWh pour une consommation de 69 TWh. Les proportions n’ont pas dû changer depuis. Pourquoi ne parler que de la Bretagne ? Parce que les bretons ont refusé qu’une centrale nucléaire (4 réacteurs de 1.300 MW) soit construite à Plogoff ? Un réacteur près du Cap Sizun, de la Baie des Trépassés et surtout dela Pointe-du-Raz, lieu touristique de renommée mondiale, labellisé depuis “Grand Site de France ? Le communiqué pro-nucléaire de la CGT de Paris a été contredit par la CGT de Quimper. Les bretons ont aussi refusé une centrale nucléaire à Le Pellerin, près de Nantes, qui fait aussi partie de la Bretagne historique. Et à d’autres endroits encore.

Luis

~ Les “vrais” échanges ne sont pas les échanges “physiques” mais les échanges “contractuels” entre un producteur et un consommateur (entreprise d’électricité). Ensuite, l’électricité passe par les chemins disponibles. C’est comme pour les paquets “internet”.

Dan1

J’avais déjà cité l’article de RTE à propos des flux d’électricité : La vérité est qu’il n’y a pas de vrais et de faux échanges mais des réalités différentes. Les échanges physiques matérialisent le chemin réel de l’électricité sur les interconnexions aux frontières (quelle que soit l’origine de l’électricité), alors que les échanges contractuels matérialisent les quantités d’électricité échangées entre deux pays producteurs, vendeur et acheteur. Le hic, c’est que dans un réseau complexe un échange contractuel simple ne peut pas se traduire par un seul flux physique sur une seule frontière. Par exemple, si la France achète 10 GWh à l’Allemagne à l’instant T, il se peut très bien que 4 GWh passe par la Suisse et 3 GWh passe par la Belgique et 3 directement vers la France. On voit donc que certains flux physiques ne vont faire que traverser un pays qui n’a rien vendu et rien acheté ! Mais au bilan global sur le réseau, les flux physiques vont finir par correspondre aux flux contractuels et c’est d’ailleurs ce qu’écrit RTE à la fin de l’article : “Au total, le volume des échanges d’électricité de/vers la France est toujours le même, que l’on parle des échanges physiques ou commerciaux. Ce sont les chiffres imports-exports par frontière, qui peuvent différer selon que l’on parle des flux physiques ou commerciaux.” Il n’en demeure pas moins que la France est globalement exportatrice en flux physique… et en flux contractuel.

fredo

il semble que ce soit effectivement le cas si l’on en croit la carte RTE p21 bilan 2011 qui indiquerait un léger solde exportateur avec l’Allemagne. La carte montre aussi un solde exportateur global 2011 de 55 TWh d’échanges contractuels avec les pays voisins, soit environ 10% de la production 2011.

Dan1

Vous faites bien de rappeler ce bilan 2011 de RTE qui a le mérite d’être clair. En 2011 et contractuellement, la France a été globalement exportatrice vers l’Allemagne puisque le solde est de + 2,4 TWh (importation = 8,4 TWh et exportations = 10,8 TWh). Et au total sur tous les pays (Espagne, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique et Grande-Bretagne), la France présente un solde exportateur de 55,7 TWh. Ce qui est important, c’est le commentaire de RTE page 22 : “La répartition des flux avec l’Allemagne en 2011 a été fortement influencée par la décision du gouvernement allemand mi-mars de suspendre le fonctionnement de 7 tranches nucléaires pendant 3 mois, suivie fin mai par la décision d’arrêter définitivement ces tranches. Sur le 1er trimestre 2011, le solde mensuel des échanges avec l’Allemagne est resté importateur (-1,3 TWh), malgré une baisse des importations de 34 % et une hausse des exportations de 47 %. Le solde mensuel est devenu exportateur d’avril à septembre (4,5 TWh) : – les tendances observées au 1er trimestre se sont accentuées sur les mois d’avril-mai pendant le moratoire sur le nucléaire en Allemagne. – de juin à septembre, la baisse des importations s’est poursuivie, mais les exportations ont fléchi. Sur le dernier trimestre, le solde des échanges est redevenu importateur (-0,8 TWh), mais de moindre ampleur qu’en 2010 (-3,7 TWh). Les prix sur les bourses française et allemande ont été identiques dans 67,6 % des cas en base et dans 75,0 % des cas aux heures de pointe en 2011. , le prix spot allemand devenant supérieur au prix spot français ; ce différentiel de prix s’est creusé de juin à mi-septembre sous l’effet de la bonne disponibilité du parc nucléaire français durant l’été.Le moratoire sur le nucléaire en Allemagne a induit une inversion du différentiel de prix sur les marchés spot français et allemand à partir du 15 mars À l’approche de l’hiver, les prix se rapprochent de nouveau sous l’effet de la hausse de la consommation française.” On voit donc que les flux contractuels ne sont pas seulement influencés par des contraintes purement techniques de capacité de production mais aussi par des éléments ayant pour origine le trading de l’électricité. Si nous importons trop d’Allemagne, c’est peut être parce que l’électrcité n’y est pas assez chère sur le marché ?

fredo

si on part du principe que la France importe d’Allemagne en pointe, cela peut signifier que le thermique coûte moins cher en Allemagne qu’en France en pointe, je ne prends pas ici en compte l’impact de l’éolien, et des énergies fatales d’une façon générale (hydraulique au fil de l’eau ) Cela voudrait aussi dire que la France délocalise ses émissions de CO2 … tout en jetant l’anathème sur l’Allemagne qui pollue ! A moins que les émissions de CO2 liés aux importations soient prises en compte dans le calcul des émissions françaises de CO2, je ne sais pas.

Dan1

Non, le CO2 des centrales électriques est comptabilisé dans le pays où il est produit (plus de 300 millions de tonnes par an pour l’Allemagne contre plus de 10 fois moins en France). Ceci dit, des bilans d’impacts CO2 (l’empreinte carbone) de l’économie de chaque pays sont réalisés en incluant le CO2 “importé”. Par exemple pour la France, il est clair que c’est l’Allemagne qui plombe le bilan global de CO2 incluant les importations (et pas seulement l’électricité) : Mais je crois qu’au jeu de l’empreinte carbone, la cas du Danemark est bien pire : Voyez, les Danois avouent avoir une empreinte CO2 de 21 tonnes par habitants ! Reste que, ce qu’il faut traiter c’est les émissions à la source (donc dans les pays polluants) ou bien fermer les frontières.

Sicetaitsimple

Croisement de fils pour Fredo: je viens de compléter la réponse de Dan1:

Ondine

Une analyse géographique intéressante dans un essai de Géo La géographie n’est plus ce que vous croyez :

Enpassant

Il est passé où le Marcuse-Butré-FED ? Il a moins de gueule au fur et à mesure que ces “arguements” sont démontés les uns après les autres. Et totalement d’accord avec l’internaute qui rappelait qu’il s’agit là de combats d’arrière-garde (voire d’anciens combatants ?) : il n’y a pas d’alternative aux ENR !!!! Que vous le vouliez ou pas, nous développerons, contraints et forcés, les énergies renouvelables face à des énergies fossibles polluantes et des fissiles non maîtrisées.

Nature

@ Luis Vous avez tout à fait raison de montrer où mène le mépris des sites;d’ailleurs la lutte contre ce type d’abus insupportables se conjugue avec la défense des paysages contre toutes les agressions ,éoliennes comprises. La peste des publicitaires n’excuse pas le choléra de machines hors d’échelle.

Ambiel

Et ces agressions paysagères ne concernent que les ENR pour l’énergie? Les mines d’uranium au Niger bien comfortable pour vos yeux français? Les tours de refroidissement et cheminées des centrales gaz/charbon/fioul/nucléaire, ne posent pas de problème? Les fumées invisibles de rejets de GES ne posent pas de problème à vos paysages? Le fait 60% des eaux captées en france le soient pour refroidir notre production électrique nucléaire ne pose aucun problème aux paysages? La vie a une incidence sur le paysage, que vous le vouliez ou non. Si nous mourrons tous, plus de souci pour votre paysage, plus personne pour le voir changer. Votre vision est non seulement hypocrite, mais totalement misanthrope.