L’énergie éolienne réduirait notre facture énergétique vers 2025

Pour la première fois en France, une étude macro-économique menée en janvier 2013 par le Cabinet E-CUBE Strategy Consultants** sur "La valeur et les coûts de l’éolien sur le système électrique en France" a été publiée en exclusivité par France Energie Eolienne (FEE).

Des études semblables ont été réalisées par la DENA pour l’Allemagne (1) ou l’IEA (2) à l’échelle mondiale, mais elles ne sont pas adaptées aux spécificités du système français.

Ces résultats révèlent qu’en réalité, dans le cadre du scénario actuel (50% de production d’énergie nucléaire à horizon 2025), l’éolien réduira la facture d’électricité pour le consommateur à partir de 2025. L’énergie éolienne ne coûtant que 4 euros par foyer et par an en 2013 (3).

En 2030 (date de référence prise dans le cadre du Grand Débat sur l’Energie), chaque MWh éolien produit fera économiser 10 euros au consommateur.

Les principaux enseignements de l’étude :

1er enseignement : l’injection massive d’énergie éolienne sur le réseau fait baisser mécaniquement le prix de l’électricité. En 2030, l’éolien pourra faire baisser le prix de l’électricité sur le marché jusqu’à 10%. En effet, l’éolien a vocation à remplacer des énergies plus onéreuses et à réduire le prix général de l’électricité.

2ème enseignement : l’éolien contribue à la bonne gestion des pics de consommation

Lors des périodes de grand froid, il y a plus de vent. D’ores et déjà, l’éolien produit au moment où la demande est maximale : courant décembre 2012 par exemple, l’éolien a couvert 8% de la consommation d’électricité. A l’horizon 2020, l’éolien pourra sécuriser la consommation en pointe d’environ 1 million de foyers, évitant ainsi la construction de l’équivalent de 10 centrales thermiques de 500 MW. Cette contribution limite de facto la production des émissions de gaz à effet de serre.

3ème enseignement : l’éolien exige peu d’investissements dans les infrastructures de transport d’électricité

L’étude montre que les coûts d’infrastructure liés à l’éolien sont modérés, grâce au réseau de transport déjà existant. En se basant sur le montant de 1 milliard d’euros d’investissement entre 2007 et 2020 avancé par RTE, le coût de développement du réseau pour accueillir l’éolien ne revient qu’à 1 euro / MWh éolien en 2020. Et surtout, il s’agit d’un coût équivalent à celui développé pour d’autres systèmes d’énergie (4).

4ème enseignement : L’éolien ne nécessite pas de réserve pour faire face à sa variabilité

L’étude montre que les réserves n’ont pas augmenté depuis l’installation de l’éolien sur le territoire : en passant, en quelques années, de 0 à 7 GW de puissance installée, force est de
constater que l’éolien n’a pas exigé de construction de centrales thermiques additionnelles pour faire face à sa variabilité
. Comme pour confirmer ce fait, RTE n’anticipe pas de hausse de réserves à horizon 2020.

Pour Nicolas WOLFF, président de FEE, « C’est la première fois d’une étude montre les impacts bénéfiques de l’éolien du point de vue économique pour la collectivité. Le Grand Débat mené sur l’Energie doit désormais prendre en compte cet éclairage ».

 

Résumé de l’étude

Un bilan économique fondé sur la comparaison des coûts totaux du système électrique avec et sans éolien démontre que le développement de l’éolien en France crée davantage de valeur pour le système que ce qui est communément considéré.

La production éolienne se substitue à une production d’électricité à partir d’autres combustibles (ex : charbon, fuel, gaz) et fait mécaniquement baisser les prix sur le marché de l’électricité. Il s’agit de la valeur de substitution énergie. A horizon 2020, sous les hypothèses du scénario de référence RTE (16 GWc éolien), la valeur de substitution énergie atteindrait 70 € / MWh. A horizon 2030, cette valeur dépasse 90 €/MWh, soit plus que le tarif d’obligation d’achat actuel (82 € / MWh).

L’éolien participe significativement à la gestion des pics de consommation. Il évite ainsi l’installation d’autres actifs (ex : groupes diesel, turbines à combustion…). Dans son bilan prévisionnel 2011, RTE prend en compte une contribution de l’éolien à hauteur de 20% à 25% à la pointe. Ce taux tend à baisser avec le développement de l’éolien mais resterait au-delà de 20% à horizon 2020 avec 16 GWc installés. En 2020, la gestion de la pointe par l’éolien pourrait être évaluée à 3 € / MWh, en 2030 à 10 € / MWh. Troisièmement, le surcoût des investissements réseau (5) dus à l’éolien semble de second ordre.

L’ordre de grandeur des investissements avancé par RTE est de 1 milliard d’euros à horizon 2020 ce qui se confirme par la publication des premiers S3REnR (Schémas Régionaux de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables), soit environ 1 €/MWh éolien. Ce montant est par ailleurs à relativiser par rapport aux investissements nécessaires pour raccorder d’autres moyens de production. (6)

Enfin, l’intermittence de l’éolien n’exige pas la mise en œuvre de réserves supplémentaires
pour garantir l’équilibrage du système. Aujourd’hui, alors que 7 GWc sont en service, aucun impact n’a été observé sur les services systèmes que gèrent RTE, que ce soit au niveau du dimensionnement des réserves primaires et secondaires ou des volumes appelés dans le cadre du Mécanisme d’Ajustement. A moyen terme, 2020, RTE n’anticipe par ailleurs pas de besoin supplémentaire, les principales sources d’imprévisibilité à très court terme (à la seconde ou à la minute) étant moins la force du vent que l’arrêt inopiné d’une centrale nucléaire.

En 2030 dans le cadre du scénario de référence RTE (30 GW d’éolien) le bilan économique de l’éolien pour le système électrique est très positif (Une valeur de 100 € / MWh vs un tarif d’obligation d’achat à 82 € / MWh pour l’éolien terrestre, soit un bilan de +18 € / MWh). Il le reste quelque soit le scénario de transition énergétique choisi dans un contexte de part du nucléaire désormais à 50% du mix.

A horizon 2025, l’éolien pourrait s’inscrire dans une compétition directe avec les autres actifs de production. Cette intégration dans un mécanisme de marché devra s’accompagner d’une évolution du market designafin de refléter la valeur complète de l’énergie éolienne.

L’étude complète est téléchargeable (.pdf) : ici

1 DENA : Deutsche Energie-Agentur – Verteilnetzstudie, Ausbau und Innovationsbedarf der Strom-verteilnetze in Deutschland bis 2030. (Décembre 2012).
2 IEA : International Energy Agency, World Energy Outlook 2011.
3 Coût de l’électricité sanschauffage et eau chaude.
4 « Il n’est pas beaucoup plus coûteux d’adapter le réseau pour une production à partir d’éoliennes que pour une production nucléaire. » (D. Maillard, RTE, 2009).
5 Concernant l’accueil de l’éolien, les investissements dans les infrastructures de transport d’électricité sont de premier ordre. Selon les S3REnR, les investissements sur le réseaude distribution supportés par les gestionnaires deréseau de distribution sont plus faibles (voir titre 4).
6 « Il n’est pas beaucoup plus coûteux d’adapter le réseau pour une production à partir d’éoliennes que pour une production nucléaire. » (D. Maillard, 2009)

** Cabinet de conseil spécialisé dans l’énergie

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Pas naif

Tous les défauts évidents au plus imbécile de tous snt là systématiquement niés ! Combien ce bureau a-t-il touché pour écride de telles âneries? Et voilà comment on tente de tromper l’opinion publique. A 300-450€ le MWh ces énergies sont moins chères que celels ordinaires à 50€! Leur variabilité est niée alors que pour un MWh erratique il faut en produire 3 ou 4 de secours en CCG à 300Kg de CO² chacun: et ça baisse le CO² alors que le nuc et hydraulique (comme en Suède) n’en font pas…. Messieurs, encadrez en lettres d’or cette étude et auteur et collez-là au mur. dans 10ans les plus enragés EnR eratiques actuels en riront de honte…

Temb

Voilà qui remet les pendules à l’heure sur les mensonges et idées reçues habituelles lancées sur l’éolien sans connaissance de la réalité. @pas naïf au lieu de radotez, lisez l’étude et essayer pour une fois de faire preuve d’un peu de vision critique sur vos clichés, ça changera! C’est vous qui nous radotez régulièrement qu’on ne peut pas dépasser les 7% d’énergies variables dans un mix. L’Espagne est à 25%, et ils ont moins d’interconnexions, moins d’hydraulique que nous. Avant, ces 25% étaient couverts par du charbon. Vous défendez le retour au charbon?

Naif

Arrêtez de nous gaver avec votre désinformation chaque fois qu’un article (avec ses qualités et ses défauts) ne va pas dans le sens de vos neutrons (ah si seulement je pouvais également parler de vos neurones). Le monde entier a tort et Pas Naïf a raison ! L’éolien c’est pas bon…. … et c’est probalblement pour cela que ca se développe partout et (heureusement) plus vite, moins cher, moins polluant et totalement “renouvelable”.

edc10

toujours la même soupe, publié par FEE en surcroit ! Example inepte concernant la pointe du ‘froid’, les auteurs n’ont pas du consulter les relevés de 2011, par exemple. En Décembre 2012, il a fait ‘tiède’ lorsqu’il y avait beaucoup de vent. pas ‘froid’ avec l’anticyclone et un vent nul.

Temb

Le beau concert des has been. Non content de nous avoir pourri l’avenir avec un modèle sale dangereux et polluant, vous passez en plus votre retraite à essayer de nous empêcher de développer une alternative. Vous avez au moins de la constance dans votre nuisibilité !

edc10

vous êtes juste abruti par le système. Et moi pas à la retraite ! Heureusement que les enr remplaceront à terme le nucl et le charbon ! Qui peut oser penser le contraire. Mais les priorités des projets sont mauvaises. C’est tout.

enerZ

Depuis quelque temps je note des propos excessifs dans les commentaires, aussi bien pour les personnes qui sont POUR ou CONTRE (nucléaire, gaz de schiste, renouvelable, etc.) Ces propos n’apportent rien au débat, si ce n’est d’exacerber les réactions. A l’avenir, Enerzine supprimera les propos qui ne sont pas en phase avec les règles du forum. Cela peut allez plus loin avec le banissement de l’adresse IP. Le modérateur

Temb

Ok dans ce cas vérifiez, lors des périodes de grand froid c’est justement le moment ou il y a le plus de vent. D’ailleurs au Canada pour aprécier la température on ajoute le facteur éolien, qui fait que le froid ressenti est pire. Regardez juste les points hivernales ou on dépasse 80GW, l’éolien n’est jamais sous les 1000MW en fonctionnement, et est parfois à plus de 5000MW. Du coup on peut parler de service rendu en pointe, même s’il est modeste. Mais avec un parc quadruplé et mieux réparti, on pourra compter sur un minimum de 5 à 6GW pour cette pointe, et une moyenne autour des 10GW. Autant d’hydro qu’on peut répartir ailleurs, et de charbon/gaz/fioul qu’on ne cnsomme pas.

climax1891

A 19H00, la consommation d’électricité a atteint 92,5 GW avec moins de 1 GW d’éolien et 0 GW de solaire. Déjà, au moment de la vague de froid de novembre 2010, la France était restée 15 jours avec peu de vent. «Faute de vent, toutes les éoliennes industrielles françaises sont quasiment à l’arrêt depuis le 14 novembre. C’est l’équivalent d’une ville comme Paris sans électricité pendant quinze jours alors que les températures extérieures sont négatives.» Le froid fait rebondir le débat sur l’énergie éolienne

edc10

On ne peut pas “compter” sur quelque chose dépendant fortement de la météo (sur un réseau, c’est la puissance potentiellement disponible qui est importante). Lorsque vous parlez de pointe hivernale, c’est la production éolienne. Effectivement elle est plus grande. Or je vous parle de pointe de consommation hivernale (anticyclone), où l’éolien ne sert à rien (il faut les bakcup, coute que coute) Souvenez-vous en janvier 2010, il faisait bien froid. dommage que chez RTE, on n’est pas les courbes par semaine, ce serait mieux adapté à l’éolien. Mais on voit bien un “trou” dans la production éolienne: 2009-11 +1.9°C 1295 Gwh 2009-12 -0.4°C 969 GWh 2010-01 -3.1°C 670 GWh 2010-02 -2.3°C 968 GWh 2010-03 -1.4°C 1169 GWh

Herve

Les arguments de cet article sont exacts, mais les conclusions qu’ils en tirent sont biaisées. L’aumentation de la production moyenne de l’éolien est bien réele en hiver, mais l’auteur se garde bien de preciser de combien. Sur l’hiver 2010-2011 (c’est les seuls chiffres dont je dispose), elle a été de l’ordre de 15% sur les 4 mois les plus froids(Novembre -Février). C’est bien mais inssuffisant. Pour rappel, sur cette période le solaire PV s’effondre avec une production moyenne inférieure à la moitié de la moyenne d’été! En gros, les arguments de cet article ne sont valable que pour une petite quantité d’éolien et une trés petite quantité de solaire PV. On voit trés bien que dans les pays sous nos lattitudes qui tentent d’exploiter ces énergie dans leur mix ont des difficultées de transport et c’est logique. Le foisonnement qui se fait necessairement sur de grandes distances et donc nécessite beaucoup plus de capacité de transport. Les difficultées d’intergration des energies intermittantes sont d’autant plus importantes que leur part est importante en % dans le mix. Ce qui mecaniquement les rend moins compétitives a grande echelle. Le Cout sera de 82ct + les pertes de stockage + amortissement des nombreuses infrastructures supplémentaires + les volumes produits non utilisable pendant les pointes de production = Beaucoup plus cher que maintenant. Par contre il est clair qu’en France, avec nos trois régimes de vent on est quand même mieux lottis que nos voisins pour intégrer une part significative d’éolien. Sous reserve d’abandon d’une partie du nucléaire à long terme et d’un basculement du backup sur le gaz, ainsi que la devastation des paysages. Sauf révolution technologique majeure en matière de stockage, cette stategie rendra aussi l’exploitation des gaz de schistes inévitable.

Temb

Bon effectivement c’est pas 1000MW mais 946MW… Avec 4 fois plus d’éolien ça fait quand même presuqe 4000MW et surtout si on augmente l’effet de foisonnement (aujourdhui tout est concentré dans le nord-est), on peut facilement compter sur 5 à 6GW. Mai sle débat n’est pa slà. Le problème c’est qu’en France on dimensionne tout sur une pointe électrique qui n’arrive que 6H par semaine, pendant les 10semaines les plus foides de l’année. Au lieu de prendr ele problème dans l’autre sens et traiter cette pointe pour la réduire drastiquement. Effacement, économies d’énergie, isolation, réduction très forte du chauffage électrique par remplacement par du cuaffage renouvelable, etc… Ni l’éolien, ni le nucléaire ne permettent effectivement de traiter cette pointe côté production. On ne va pas faire des centrales nucléaires de pointe, ni des éoliennes qu’on fait tourner manuelement! Si on ne regarde cette pointe que côté production, alors seul l’hydro (déjà au quasi-max) et surtout le charbon/fioul/gaz apportent des solution. Et je ne pense pas que ce soit ce que l’on veuille. Traitons la pointe, et pour le côté production développons massivement l’éolien qui peut répondre à une grande partie du surplus de demande hivernale, sans doute à hauteur de 20 à 30% sur l’année. Le reste avec les autres ENR, et une base avec le nucléaire. De toute façon aujourd’hui l’énergie la moins chère hors fossiles à installer c’est l’éolien terrestre.

javahl

Je suis d’accord avec le modérateur pour enlever les propos excessifs de part et d’autre qui altèrent la qualité du débat. Cette étude doit faire l’objet d’une analyse critique avec des données fiables. En ce qui me concerne, je suis ouvert à tous les arguments du moment qu’ils reposent sur des faits établis. Donc, arrêtons les invectives et travaillons uniquement sur les données scientifiques pour se faire une opinion objective. Herve Vous signalez l’existence de trois régimes de vents dans notre pays, mais sont-ils complémentaires ? Des études ont-elles été faites sur leur potentiel ?

Lionel_fr

Depuis que Jancovici a écrit cette histoire de grand froid anticyclonique (2001?) et que RTE publie ses courbes , le phénomène n’a jamais été clairement mis en évidence. La courbe reproduite plus haut ne démontre pas de défaut grave : l’éolien à 3 GW n’aurait rien changé en France .. Comme le souligne Enerz, la “guerre du feu” qui oppose les gens d’ici (je ne prétends pas y être complètement étranger) est complètement nuisible car on ne s’affronte que sur un millimètre cube du problème alors que l’éolien se développe massivement chez nos voisins reliés par liaisons transfrontalières. Or si je peux me permettre une intrusion dans un domaine que je connais assez peu (la meteo) , un anticyclone est un phénomène très turbulent , excepté pour celui qui se trouve en son centre. Autrement dit si la France se trouve dans l’oeil du vortex , la faiblesse de ses vents sera proportionnelle à leur puissance dans les pays adjacents. Or leur production éolienne est autrement plus conséquente qu’ici. Espagne et Allemagne focalisent l’attention mais que penser de la production du Royaume Uni dans les 12 années avenir (portée temporelle de l’article) ? Si Paris est dans l’oeil de l’anticyclone, Madrid connaitra un vent d’Ouest soutenu , l’angleterre un vent d’Est , Berlin un vent du Sud… Quant à l’Ecosse , elle continuera à subir les régimes de vents circum-polaires qui affectent aussi le Danemark et qui surpassent largement l’anticyclone des Açores en terme de puissance et de régularité. Maintenant si on quitte l’échelle géographique pour se placer sur une échelle temporelle, il est inapproprié de faire un screenshot de la courbe RTE à 19h car c’est l’heure la plus critique et que toutes les ressources sont “à fond” qu’il y ait du vent ou pas. L’impact de l’éolien et du solaire est à lire dans la production hydraulique durant leurs périodes de production respectives. A l’heure actuelle : l’hydraulique français suffit largement à assurer le backup des productions meteo-dépendantes (auxquelles il faut ajouter des aléas de la consommation, ce que nos pronukes font très mal) De toute façons , toute production EnR à l’échelle française , se retrouve dans le stock hydraulique à la fin de la vague de froid , le diagramme de RTE n’est donc qu’un outil d’aide à la compréhension des phénomènes sur le moyen terme , c’est très mal connaitre le marché de l’énergie que de mettre le focus sur un pic de consommation comme ça.

Luis

¤ En valeur 2012/2013, compte tenu des formules d’indexation, le 82 €/MWh de l’éolien est devenu 86 €/MWh en 2012/2013. Mais ce tarif n’est valable que dix ans. Ensuite, il varie de 29 €/MWh (28€ indexé) à 86 €/MWh (82€ indexé) pendant cinq ans, selon la production du site d’implantation. En moyenne sur quinze ans, cela fait un coût d’achat de 67 à 86 €/MWh (€2013). Calculé sur vingt ans, sur la base d’une vente au prix du marché pendant les cinq dernières années, cela fait un coût d’achat moyen de 63 à 77 €/MWh. Rassurez-vous, les éoliennes actuelles dureront bien vingt ans et plus. La maintenance est prise en compte dans les calculs, y compris le changement de certains éléments si nécessaire. Dans 20 ou 25 ans, on pourra conserver la structure et simplement changer les pâles et le générateur si les progrès techniques réalisés d’ici là rendent l’opération économiquement intéressante. C’est tout de même moins cher qu’un EPR qui sortira son électricité entre 105 et 110 €/MWh. Ah oui, c’est seulement le deuxième mis en chantier. Mais en supposant une série d’autres EPR, très improbable en France, cela ne ferait pas moins de 85 à 90 €/MWh pour du nucléaire futur. Attendons les anglais pour en savoir plus.

climax1891

La courbe bleue correspond au Nucléaire France, la courbe verte à l’éolien France et la courbe rouge au solaire PV Allemagne.

edc10

Il n’y a pas si longtemps en Allemagne. CA a quand même durer 10 jours. Quand à vos productions transférable par pays, on a déjà montrer des graph ici qui font que la production est vraiment erratique ()

Youpi

Bonjour, revoyez vos cours de climatologie ! les jours de grand froid ne sont pas les jours les plus ventés, c’est un fait vérifiable sur des décennies de mesure. Et inutile de me traiter de pro nuc parce que je n’abonde pas dans votre sens, je ne suit ni pour ni contre j’essaie juste d’avoir un avis éclairé, ce qui devient impossible sur ce site vu les commentaires systématiquement biaisés et orientés des anti nucléaire et des pro nucléaires .

Temb

Regardez dans le même temps en espagne, le 17/01 à 19H on a un facteur de charge à plus de 50% (avec 11,5GW sur 22GW existants) et l’éolien couvre entre 50 et 30% de la production sur la journée. Dans le même temps on a un pic de production au danemark et en suède (driftsdata statnett, je ne met pas le lien car ça plante avec 2 liens). Une fois encore, on prend le problème à l’envers, ce n’est pa sà la pointe électrique de dimensionner les capacités de production, mais à la demande de s’adapter aux capacités, dans une mesure raisonnable bien entendu. Le monde change! @Edc10 : début 2011 on a 85GW d’éolien dans toute l’europe, début 2013 il y en a 108GW. Si vous cherchez à prouver que l’éolien ne peut pas produire 100% du mix sans stockage massif, vous avez tout à fait raison. Par contre l’éolien peut produire sans aucun problème 20 à 30% du mix. En Espagne c’est la première source de production depuis novembre 2012 avec près de 25% du mix. L’Espagne a-t-elle connu un black-out?

Temb

Dans votre figure sur l’aggrégation des productions de 5 pays sur 27 (qui effectivement représentent les 2/3 des capacités installées en Europe en début 2011, il manque quand même le royaume-uni et ses 8GW à 35% de facteur de charge, l’Italie et ses 8GW à 28% de FC, la Suède, la Norvège, le Portugal, la Grèce etc… qui représentent la plaque Europe et permettent de lisser davantage la production. L’éolien pour se développer massivement recquiers de tout façon une vision au moins europe occidentale et évidement des interconnexions renforcées. Mais pas à l’horizon 2030 ou on lui demande d’arriver au max à 30%.

edc10

Vous investissez 3x au lieu d’une (PV + éolien ne servent à rien dans certains cas). Le kwh va exploser, alors qu’on rentre dans une période ou 8millinos de foyer sont dans une grande précarité Je le répète. Goupillé comme c’est actuellement, c’est une hérisie et un vol des capitalistes qui se gavent, grace à la substitution et aux subventions. Mais chacun sur ces positions: vous ne donnez que des exemples où ça produit (comme les medias). Et vous ne raisonnez qu’en pourcentage énergétique (votre “mix”). Or sur le réseau, c’est le min qu’il faut sécuriser, et on se doit de raisonner en puissance. L’espagne a une capacité en centrale à gaz bien dimensionnée pour ces enr. Mais l’espagne est l’espagne. Comme l’allemagne et son charbon. Bref, je ne m’étendrai plus sur ce sujet. Aux gens de se faire une idée. Mais tout ça c’est du vol organisé, et on est loin d’une écologique rationnalisée au cas de la France.

Temb

Je ne comprend pas le 3fois, on investit pour des MWh produits puisque eux seuls sont payés. Tout est compris dans ce tarif, y compris le raccordement réseau. Mais vous avez raison sur le fait que ça fait augmenter le cout de production du mix. Sauf qu’on a pas vraiment d’autre choix. Ok les fossiles sont un peu moins chers (et encore), mais le nucléaire est dans les mêmes ordres de grandeurs. Seule solution : prolonger pour l’éternité les réacteurs existants qui sont bien moins chers? Et la France a une capacité très bien dimensionnée pour notre pointe. Mais une fois encore vous prenez l’exemple à l’envers! En luttant contre la pointe on réduit les besoins de capacité. En développant les ENR on réduit leur utilisation.

javahl

Je ne suis pas convaincu que c’est la demande qui doit s’adapter aux capacités de production (après bien sur, les efforts nécessaires sur l’isolation), notamment pour les entreprises qui sont tenues par les contraintes de la compétitivité, Ce qui nécessite d’avoir des sources énergétiques constantes et peu onéreuses. On ne peut du jour au lendemain changer les règles du jeu et inventer un nouveau modèle de société sans tenir compte des lois du marché libre, le poids des consommateurs qui pèse sur les entreprises les obligeant à réduire leur cout de production… Par contre, une politique de production de l’électricité éolienne étalée sur de grandes distances afin de lisser au maximum le facteur aléatoire, tel que semble le décrire « temb » me semble une solution logique et intéressante. Le territoire de l’Europe est quand même assez vaste pour réduire les contraintes aléatoires de cette filière qui pourrait alors mieux satisfaire les besoins du marché. Mais cela nécessite une étude approfondie des possibilités de production réelles et des intéractions des réseaux de distribution, probablement au niveau européen par un panel d’experts. Je pense que cette étude en vaut la chandelle si celle-ci n’a pas encore été faite. Si quelqu’un a des infos …

Nicias

il y en a qui oublient un peu trop que parfois avec l’éolien, c’est aussi les soldes d’hiver. A noel, le prix est même tombé à -13,9 ct/kwh (sur le marché de gros). Et certains disent encore que l’éolien ne fait pas baisser les prix ! Imaginez, vous êtes PDG de Krupp, vous achetez sur le marché de gros et en tant que électro-intensif vous échappez à toutes les taxes possible. C’est le paradis. On imagine, le père Noël qui vient visiter notre PdG: PN: C’est Noël on vous file 139 €/Mwh, vous nous en prenez combien ? le PDG: Je sais pas attendez, je calcule. Bon en allument toutes les lumières de mes usines, je peux consommer tant … Puff puff … En faisant tourner mes chauffage électriques, j’ouvre toutes les portes, j’allume la clim … Puff puff, mais c’est beau Noel ! Tout ceci est un peu injuste on aimerai bien aussi profiter des soldes de Noel pour gaspiller en gagnant de l’argent grâce aux politiques écolos. Je propose donc de mettre en place un mécanisme de dissipation de la production éolienne à l’image de l’effacement des pointes. Les particuliers par jour de grand vent seraient payés pour cramer de l’électricité. Il faut s’y faire, la révolution écolo est en marche, et les problèmes de pénurie sont existant mais il ne s’agit plus que de faire des économies. Il faut maintenant organiser sérieusement la dissipation du surplus d’énergie verte, et il y a du boulot. Dan1 me corrigera mais je crois que les Allemands veulent construire quelque chose comme 700 Mw de capacité de production d’énergie. Une fois le problème cerné, les solutions ne manquent pas. Pourquoi ne pas filer des crédits d’impôt pour que les particuliers installent sur leur toit des ventilateur à haute consommation chinois ? Socialement ce serait juste. En plus dépenser peu dans un ventilateur pour produire zéro, c’est plus intelligent économiquement que dépenser beaucoup dans du PV pour produire peu. Allez, à vos idées, on va tous créer des emplois verts !

Nicias

Pour la source du prix négatif, voir ce lien: Ou visiter le site de la bourse allemande d’électricité (EEX ?).

Lionel_fr

Le bilan , il est déjà fait : les nouvelles EnR se développent à hauteur de la confiance que leurs accordent les différents pays. Le cas de l’allemagne détonne complètement car ce pays est de loin le plus gros d’europe et a lancé le défi du siècle sur l’énergie. Nonobstant l’opinion des gens ici, notre voisin germain tiendra son engagement car il est du genre obstiné. Que le power-to-gas soit déployé sur des sites de méthanation biomasse montre bien que le défi consiste à trouver de bonnes synergies reproductibles en quantité (et non pas en volume comme les français voudraient) Hormis tout cela , les détracteurs pestent , les amateurs (dont je suis) applaudissent et les vaches sont bien gardées. L’éolien va continuer sa route bien tranquillement, de même que le PV, l’industrie traditionnelle pourvoira aux problèmes liés à la nouvauté de ces techniques.

Bachoubouzouc

Je comprend parfaitement que vous vouliez laisser s’exprimer tous les points de vue, mais il me semblerait plus pertinent de votre part d’ajouter des NDLR lorsque l’article contient des erreurs (mensonges ?) factuelles évidentes. Ainsi, dans son 3ème enseignement, l’auteur dit : “En se basant sur le montant de 1 milliard d’euros d’investissement entre 2007 et 2020 avancé par RTE, le coût de développement du réseau pour accueillir l’éolien ne revient qu’à 1 euro / MWh éolien en 2020.” En réalité, RTE annonce 15 milliards d’euros entre 2012 et 2020 (voir p35 de la synthèse du schéma décénnal de RTE). A lui seul, le raccordement des six malheureux gigawatts d’éoliennes offshore coûtera 800 millions d’euros (voir p31) ! Quant à l’enseignement 1, les exemples allemand, danois, espagnol et maintenant français (avec l’explosion du coût de la CSPE) prouvent le contraire. La véracité du deuxième enseignement a été suffisamment démontée par les autres commentateurs, et le quatrième enseignement est lui aussi mensonger : “en passant, en quelques années, de 0 à 7 GW de puissance installée, force est de constater que l’éolien n’a pas exigé de construction de centrales thermiques additionnelles pour faire face à sa variabilité. Comme pour confirmer ce fait, RTE n’anticipe pas de hausse de réserves à horizon 2020.” Pourtant, à la p37 du texte complet de son schéma décénnal, on constate que RTE anticipe à horizon 2030 un augmentation des capacités fossiles dans trois scénarii sur quatre ! Et ce de la manière la plus sensible, dans son scénario “Nouveau mix” (voir p38), où le ratio de couverture des énergies renouvelables passerait de 26 à 40% et les émissions fossiles électrogènes de 24 à 30MtCO2 ! Donc non seulement cette étude affirme des choses qui contredisent une vérité qu’on observe déjà, mais en plus elle ment tout simplement sur les propos de RTE ! Encore une fois, je ne comprend pas : Les promoteurs de l’éolien parlent rarement de ses vrais points forts (diversification du mix, indépendance énergétique, ENR beaucoup moins chère et moins difficile à intégrer au réseau que le PV, etc), et cherchent toujours à bidonner des qualités que cette énergie n’a malheureusement pas !

Dan1

A Badrien. “Répétons-le : la France est nettement en retard dans le développement des énergies nouvelles. Notamment en retard sur l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark.” Je “nuance” très fortement cette assertion. Quand on parle d’énergie, et non pas seulement d’électricité, le match France-Allemagne donne fin 2012 : – France = 13,2 % du mix énergétique à partir d’EnR, – Allemagne = 12,3 % du mix énergétique à partir d’EnR C’est dans le 12ième baromètre bilan d’EurObserv’ER (page 107). Dans le contexte d’un débat sur la transition énergétique, il est plus que temps de ne plus confondre les débats sur l’électricité (électrocentrés) avec les débats sur l’énergie. Ceci dit l’Allemagne investit beaucoup dans les EnR, mais continue, comme tous les grands pays industrialisés (et les autres) à vivre avec un mix énergétique très largement FOSSILE et un peu FISSILE. Il y a un monde entre une volonté affichée et sa traduction concrète sur le terrain dans le mix énergétique.

fredo

en revanche l’Allemagne part de plus loin en matière d’ENR (objectif 18% en 2020) en France l’objectif 2020 est à 23% d’ENR dans la consommation d’énergie finale, toutes énergies confondues. L’Europe est à -6,6 points de l’objectif en 2011, mais la France est à -9,6 points de l’objectif en 2011. Donc si l’Europe est dans le tempo, c’est sûrement pas grâce à la France. La projection France du rythme connu jusqu’à 2011 serait de 19,5% en 2020, sauf que les rythmes d’installation ont beaucoup baissé depuis quelques mois pour l’éolien et le PV.

Luis

¤ Bien entendu, Sauvons le nucléaire (SLC) ne dit pas tout et fait une interprétation qui arrange son fond de commerce d’un moment choisi de la production éolienne. Voici une bonne mise au point On constate qu’en développant l’éolien dans plusieurs pays en fonction du potentiel éolien de chaque pays le lissage de la production est d’autant plus important qu’il y a plus de participants. Nous sommes très en dessous de notre potentiel en France. Et une évidence météorologique : lorsque le centre d’un anti-cyclone se positionne sur un pays, les vents sont très importants sur les pays voisins. En outre, les anticyclones apportent en général du beau temps et des ciels clairs, ce qui est bon pour le photovoltaïque, y compris en hiver.

Sicetaitsimple

Une bonne mise au point nous dit Luis, mise au point de notre ami jpm2 , spécialiste des STEP, qui comme le dit Dan1 vient pomper des infos sur Enerzine pour le stocker sur Médiapart…Passons. Donc Yaka construire des interconnexions….Ce n’est pas moi qui vais dire le contraire ( en plus Trimtab me réprimanderait fortement), mais pour ça (1) il faut être deux, (2) il faut que quelque part ce soit “rentable”, (3) faut arriver à le faire accepter par les populations qui n’aime pas trop les lignes, mêmes enterrées. Quelques échanges récents sur le sujet ( justement avec JPM2) ici: On se demande bien d’ailleurs pourquoi l’Allemagne n’arrive pas à construire une “interconnexion” entre son Nord venté et son Sud consommateur, alors que les conditions (1) et (2) sont forcément réunies, non?

Bachoubouzouc

Jancovici prouve l’innefficacité du foisonnement éolien européen de manière très simple. En présentant une courbe de la production éolienne européenne sur sept mois : Vous y répondez par un article qui ne se fend que d’un “c’est pas grave” : “Or, ce graphe montre que ces “trous dans la production”, le chiffon rouge brandis par les défenseurs de l’énergie nucléaire qui disent “mais enfin, un avenir 100% renouvelables, vous n’y pensez pas, ce n’est pas sérieux, c’est tout simplement IMPOSSIBLE!”, sont , à l’échelle européenne, à la fois rares et courts: Le seul « trou » un peu important, sur une période de 7 mois, dure… environ 3 jours, du 1er au 4 Septembre 2010.” Cette réponse est parfaitement stupide : Cela vous dirait d’être totalement privé d’électricité pendant en gros cinq jours par an ? Par ailleurs, cette courbe montre que la puissance éolienne, loin d’être à peu prêt stable à l’échelle européenne, est totalement erratique et rend impossible la conduite d’un réseau avec elle seule. Par ailleurs, votre article enchaine divers remarques stupides du type : “En l’occurrence, il n’est absolument pas perturbé par le fait que le gouvernement danois ait adopté cet objectif (sans doute les danois ont-il oublié qu’en hiver, parfois, il n’y a pas de vent?)” L’auteur feind ainsi d’oublier que la “méthode danoise” ne fonctionne que parce que ses voisins n’ont pas autant d’éolien qu’eux et peuvent donc assurer l’équilibre de leur réseau. Bref…

Sicetaitsimple

Etes vous vraiment sûr d’avoir besoin d’électricité entre le 1er et le 4 Septembre? Vous ne faites vraiment aucun effort! Ce qui est effectivement, c’est que la vue de ce graphique arrive à susciter des réactions du type “pas de problème”.

Sicetaitsimple

ce qui est effectivement “fou”, ou a minima “bizarre”.

Rice - le troll

Ne mettons pas la charrue avant les boeufs ! Les pays que vous citez ne paient pas leur électricité le double de celui payé en France a cause des énergies renouvelables mais à cause des choix écologiques (disons anti-nucléaire mais pas écologiques -cf. charbon/gaz-) et donc dans ces pays, les ENR deviennent beaucoup plus vite compétitives. Si en France nous avions payé le “juste prix” depuis l’origine, nous serions probablement : – moins riches ? – moins compétitifs ? – moins emmerdés avec les dechets nucléaires ? – moins en retard vis a vis de nos engagements internationaux ? Vous connaissez bien sur toutes les reponses………….

Jp l

Il me semble qu’il n’est pas question dans cet extrait du coût du MWh off shore, avec ses appels d’offres de l’ordre de 200 euros le MWh ! Quand bien même l’éolien ne demanderait pas d’installations thermiques paliatives, le coût d’effacement des installations existantes ne doit pas être occulté. Nouvelles installations de transport ; RTE doit renforcer son réseau pour permetttre l’évacuation des grans parcs éoliens. Sud Aveyron : à St Victor un transformateur sur plus de 6 hectares est en projet pour évacuer en 400.000volts la production des nombreux parcs éoliens autorisés. Quel en est le coût ? Une production par nature décentralisée demande forcément des structures nouvelles…

fredo

Eurobserver est effectivement une source majeure et fiable. Je suis partiellement d’accord avec vous sur votre conclusion “on verra plus tard (je caricature)”. En effet, un anticyclone ignore les frontières, peut couvrir toute l’Europe continentale (c’était le cas hier, mais ça ne dure pas). Il met donc à mal l’argument foisonnement en instantané, en revanche pas sur une période plus longue, par exemple sur une semaine, où là le foisonnement se vérifie, mais le problème de l’équilibre offre demande à un instant T demeure. Le problème clé ne me paraît donc pas celui du transport, mais celui du stockage des ENR intermittentes, puisque foisonnement ou pas, on n’est pas certain de pouvoir assurer un minimum de production sur une période d’intermittence éolienne (le cas du PV est pour moi différent car beaucoup plus prévisible cf autoconso mais autre sujet). La recherche est intense sur le stockage des ENR, notamment en Allemagne, et quand on voit le chemin parcouru en 6 ans avec le PV où aucune centrale PV au sol n’était envisagée en métropole par l’Ademe lors de la parution de l’arrêté de juillet 2006 instaurant le tarif achat incitatif, cela incite à une certaine prudence et humilité. Le résultat de l’expérimentation d’Eon en Allemagne sur le stockage de l’éolien dans le réseau gaz sous forme d’hydrogène obtenu par électrolyse paraît être une des technos à suivre en priorité, car le réseau de transport gaz existe déjà lui, et appliqué à la France, sa moindre puissance éolienne pourrait y être stockée. ça bouge !

Ds

que je viens d’effectuer me conduise à penser que l’énergie éolienne reduira notre facture énergétique dès le 1er avril 2025.

fredo

vous faîtes erreur Fukushima, c’était un 11 mars

climax1891

Avec 80,6 milliards d’euros, l’Europe pouvait aussi moderniser son parc de centrales thermiques qui étaient de 178,4 GW en 2007. En 2007, ces centrales ont produit 1023,4 TWh avec 247,9 millions de TEP de charbon. Soit un rendement moyen de 35,5%. Avec un parc de centrales ayant un rendement moyen de 45%, la consommation de charbon serait en baisse de 52,3 millions de TEP pour la même production soit 1023,4 TWh. De plus ces nouvelles centrales peuvent aussi brûler de la biomasse. Avec l’isolation, une partie des 30 millions de TEP de biomasse utilisées pour le chauffage résidentiel en Europe pourrait être utilisée à la place du charbon dans les thermiques.

Bachoubouzouc

Un article intéressant…

Luis

¤ En Allemagne et pour le solaire tout au moins, l’écart croissant entre le coût de production de l’électricité photovoltaïque (un peu plus faible que le tarif d’achat) et le prix de l’électricité distribuée par les différents fournisseurs entraîne une plus grande autoconsommation. Ce qui limitera la pointe solaire sur le réseau. On voit aussi se développer les solutions de stockage à la source, de façon à augmenter la part d’autoconsommation. Encore cher si l’on calcule à court terme, le stockage devient plus intéressant si l’on raisonne sur la durée de vie d’un système photovoltaïque : trente ans maintenant, avec le seul onduleur à changer une fois (durée de vie de quinze ans) et les batteries à renouveler (durée de vie variable selon la technologie). La perte de rendement de l’installation est faible entre la 10e et la 30e année : voir l’expérience d’Hespul sur 20 ans et la garantie de production sur 25 ans donnée pour les panneaux solaires récents. Pour confirmer, la CRE proposait récemment d’étaler le tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque sur trente ans : tarif plus faible mais plus longtemps.

fredo

excellent article, merci !

fredo

bien d’accord avec vous sur hausse en cours de l’autoconsommation PV, qui correspond peu ou prou à de l’effacement de consommation, qui devrait interesser Bretagne et encore plus Paca. Un point m’étonne et est peu mentionné: l’autoconsommation PV instantanée sur bâtiments d’activité, qui reviendrait à de l’effacement.

Luis

¤ Pour se faire une idée des coûts de production de l’électricité, il faut prendre en compte les prix hors taxes. En effet, un pays comme la Grande-Bretagne a très peu de taxes sur l’électricité (mais son prix ht est le plus élevé). D’autres pays comme le Danemark et l’Allemagne ont choisi de taxer fortement l’électricité afin de limiter le gaspillage et de stimuler l’efficacité énergétique. Le prix hors taxes de l’électricité est le suivant pour quelques pays : Grande-Bretagne : 16,03 c€ ht le kWh, très peu de taxes ensuite Belgique : 15,90 c€, avec 51% de nucléaire Luxembourg : 14,68 c€, sans nucléaire ni éolien et solaire Allemagne : 14,41 c€ Slovaquie : 14,00 c€, avec 52% de nucléaire Norvège : 13,55 avec 98% d’hydraulique Danemark : 13,14 c€, pas de nucléaire, de l’éolien (pas d’hydraulique, pays plat) Portugal : 11,05, pas de nucléaire France : 9,86 c€, avec 75% de nucléaire Le nucléaire ne fait pas baisser le coût de production de l’électricité s’il ne bénéficie pas de conditions particulières comme cela a été le cas en France depuis l’origine. Dans les autres pays, avec des compagnies privées, c’est tout différent. Voir en Belgique et en Slovaquie avec leur 51-52% d’électricité nucléaire. La Norvège pourrait faire baisser son prix hors taxes en achetant de l’électricité solaire à l’Allemagne aux heures de pointe, ce qui augmenterait le prix spot et diminuerait d’autant le coût supporté par l’EEG (sorte de CSPE). Maintenant, si la redevance télé avait été incluse dans le prix de l’électricité, comme cela a été envisagé il y a quelques années, la facture d’électricité augmenterait d’autant.

Nicias

Non, vous pouvez retirer la TVA mais surement pas la CSPE et leurs équivalents européens. Est ce que vous avez retiré la taxe qui finance l’Andra pour le stockage des déchets nucléaires ? Quelle blague… D’autre part il y a aussi les subventions financées par l’impôt. Bis repetita emmerdum est suite, il faut aussi tenir compte des différentiels de salaires.

Bachoubouzouc

Les coûts HT ne sont pas les coûts de production (ils n’en sont même pas représentatifs). Les coûts HT sont les coûts de production plus les coûts commerciaux plus la marge. Et comme vous le dites, “avec des compagnies privées, c’est tout différent”… Par ailleurs, si le nucléaire n’est pas si rentable, public comme privé, pourquoi croyez vous que GDF Suez ait fait des pieds et des mains pendant si longtemps pour en construire en France ?

Calypso

Pouurais tu nous fournir ton référentiel de cout concernant la rentabilité du nucléaire ? Par avance merci

Dan1

A Calypso. Ben, lisez Enerzine, c’est déjà disponible en ligne et plutôt dix fois qu’une. Après, revenez nous en parler !

Temb

@Bachoubouzouc Vous venez de découvrir que l’éolien ne peut pas constituer 100% du mix car sa production varie de manière importante? Bravo. Pourtant personne ne le dit, facile de jetter une énergie sur la base d’une impossibilité à faire 100% du mix. Le nucléaire ne peut pas non plus, pourtant on en fait beaucoup en France (de moins en moins mais beaucoup quand même). @Dan1 sur la rentabilité du nucléaire, Proglio en est aujourd’hui rendu à demander un tarif de rachat sur 40ans au royaume-uni. Evidement que le nucléaire est rentable….. dès lors qu’on s’assure de sa rentabilité. Mais le nucléaire sans tarifs de rachats ou autre subventions cela n’existe plus pour des installations à construire aujourd’hui. D’ailleurs le marché globalement est assez destructuré et même certaines capacités fossiles ont besoin d’aide (marché de capacité, charbon supercritique, etc). L’éolien à 20/30% du mix, c’est ce qui se fait de moins cher aujourd’hui, hors fossiles. Moins cher que le nucléaire (EPR, même de série et très optimiste), moins cher que le CCG, moins cher que le charbon supercritique.