L’ère de l’économie à faibles émissions en carbone

Le cabinet de conseil en stratégie Arthur D. Little, conseille vivement aux sociétés de tenir compte du coût du carbone lorsqu’elles planifient leur croissance à long terme, au risque de se retrouver perdantes face aux concurrents ayant intégré des paramètres de durabilité et aux nouveaux acteurs des marchés émergents.

Arthur D. Little indiquent qu’en 2009**, le problème du carbone n’épargnera aucune société, via de multiples voies directes et indirectes – de la reconnaissance de la marque à la base de coûts et à la perception de la valeur de l’entreprise par les investisseurs.

Commençant par l’affirmation selon laquelle "le carbone est un rouleau compresseur qu’on ne peut arrêter", le rapport identifie les facteurs déterminants qui entraîneront une augmentation régulière du prix du carbone et explique pourquoi même les industries émettant peu doivent cerner les risques et les opportunités que présente une économie à faibles émissions en carbone.

"Que ce soit sur les marchés émergents ou développés, les sociétés disposant de solutions novatrices leur permettant de prospérer dans une économie à faibles émissions en carbone bénéficieront d’un avantage concurrentiel qui s’appliquera à la fois au niveau national et dans le cadre d’une expansion au niveau mondial", affirme Richard Clarke, directeur de "Global Sustainability Practice" chez Arthur D. Little. "Inversement, les sociétés n’intégrant pas ces nouvelles données perdront leur compétitivité car le coût du carbone renchérit les coûts d’exploitation et des matières premières, et aboutit à l’inefficacité de la chaîne d’approvisionnement".

Alors que la communauté des investisseurs réévalue les sources de risques et de bénéfices sur la base de l’anticipation de réglementations environnementales, l’exposition au facteur carbone émerge comme un indicateur de risque clé. Les responsables en charge de la préservation et de la croissance de la valeur des sociétés doivent explicitement communiquer sur la manière dont les coûts du carbone influencent leurs investissements, leurs modèles d’entreprise et leurs stratégies de croissance.

Le rapport recommande aux responsables d’entreprises de repenser quelle importance prendra la responsabilité sociale des entreprises dans leurs futurs modèles d’entreprise et entre autres :

  • de séparer la rhétorique de la politique publique des véritables développements ;
  • d’arriver à comprendre la manière d’exploiter ou d’atténuer l’impact des coûts croissants du carbone ;
  • de comprendre comment les investisseurs prendront en compte les impacts directs et indirects du changement climatique ;
  • de réfléchir aux implications du carbone sur la technologie, la commercialisation et les stratégies liées à la chaîne d’approvisionnement.

"La vision limitée d’une activité durable – une activité qui ne porte simplement pas atteinte à l’environnement – a perdu de sa pertinence au cours des années", conclut Peter Hughes, co-auteur du rapport. "Dans un monde à faibles émissions en carbone, une entreprise durable est une entreprise qui continue de se développer en dépit de l’imbrication croissante des menaces sur les ressources naturelles, de mutations des centres du pouvoir politique et d’évolutions sociétales de long terme. Aucune entreprise ne peut raisonnablement continuer de remettre à plus tard la prise en compte de ces implications matérielles".

Le rapport « Ensuring Survival » est disponible au téléchargement en suivant ce lien http://www.adl.com/ensuringsurvival
   
   

** dans « Ensuring survival: Business models in a low carbon world » (Assurer la survie : les modèles d’entreprise dans un monde à faibles émissions en carbone), les pratiques « Energy et Sustainability » (Energie et Durabilité)

         

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
bmd

C’est intéressant que ce cabinet de conseil ait entrepris de faire réfléchir les entreprises sur la situation qui est en train de se nouer! Mais c’est peut-être plus fréquent qu’on le croit dans le monde industriel. C’est  le monde politique qui est actuellement complètement à côté de la plaque!