Les européens & l’impact écologique de la consommation

Quatre européens sur 5 déclarent s’intéresser à l’incidence écologique des produits qu’il achète, selon une enquête Eurobaromètre publiée la semaine dernière.

C’est en Grèce que les consommateurs tiennent le plus compte du critère environnemental : 90 % des personnes interrogées dans ce pays indiquant que l’incidence des produits sur l’environnement joue un rôle important dans leurs décisions d’achat. 

Les Européens se répartissent en deux groupes d’égale importance face aux allégations des producteurs concernant la performance environnementale de leurs produits, et près de la moitié estime que le meilleur moyen de promouvoir des produits respectueux de l’environnement consiste à taxer davantage ceux qui ont un effet défavorable sur l’environnement et à alléger les taxes sur les produits verts. 

Beaucoup sont également convaincus du rôle que les détaillants ont à jouer dans la promotion de produits plus respectueux de l’environnement, et l’étiquetage obligatoire des émissions de carbone est assez largement plébiscité.

L’empreinte écologique des produits est un élément important

Une forte majorité d’Européens (83 %) déclare que l’incidence des produits sur l’environnement joue un rôle important dans les décisions d’achat. Les grecs sont 92% a déclarer prendre en compte l’empreinte écologique des produits qu’ils achètent. En queue de classement se trouvent les tchèques, qui sont 62% à se dire préoccupés par cet aspect.

Les européens face aux allégations des entreprises

Face à la communication environnementale des entreprises, les européens se montrent partagés : 49 % accordent du crédit aux allégations de performances environnementales des entreprises, contre 48 % qui déclarent ne pas s’y fier. Les Néerlandais sont les plus enclins à y croire (78 %) et les Bulgares, les plus sceptiques (26 %) à leur égard.

Taxer les produits les plus néfastes

Pour environ 46 % des citoyens de l’UE, la meilleure façon de promouvoir des produits respectueux de l’environnement est d’augmenter les taxes sur les produits qui dégradent l’environnement et de diminuer celles qui frappent les produits écologiques.

Les Britanniques sont les plus favorables à ce double système d’imposition, alors que les Maltais le sont nettement moins (28 %), qui privilégient la seule diminution des taxes sur les produits écologiques.

Le rôle des détaillants

Les personnes interrogées sont dans une large mesure convaincues que les détaillants ont un rôle important à jouer dans la promotion de produits respectueux de l’environnement. À peu près la moitié des citoyens de l’UE (49 %) pensent qu’ils devraient améliorer la visibilité de ces produits sur les rayonnages ou aménager un rayon «produits verts» dans les magasins. Un tiers (31 %) des Européens indiquent que la meilleure façon pour les détaillants de promouvoir les produits verts est de mieux informer les consommateurs.

Etiquetage de l’empreinte carbone

Bien qu’à peine la moitié des Européens déclarent que les labels écologiques jouent un rôle important dans leurs décisions d’achat et que seulement un sur dix estime que la quantité totale des émissions de gaz à effet de serre générées par un produit devrait figurer sur des étiquettes environnementales, quelque 72 % des citoyens de l’UE considèrent qu’une étiquette affichant l’empreinte carbone des produits devrait être obligatoire à l’avenir.

Les attitudes à cet égard sont très variables suivant les États membres, les Tchèques se montrant les plus réticents (47 % d’avis favorables) et les Grecs soutenant cette idée sans réserve, à 90 %.

L’étiquetage de l’empreinte carbone indiquerait la quantité totale de gaz à effet de serre – dioxyde de carbone compris – émise par un produit tout au long de sa vie, depuis sa fabrication jusqu’à son élimination. Un tel système n’existe pas encore à l’échelle européenne, mais lors du Conseil «Environnement» de décembre 2008, les ministres ont invité à la Commission à étudier la possibilité d’introduire l’étiquetage de l’empreinte carbone.

Les conclusions de l’Enquête Eurobaromètre sont consultables ici (PDF)

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Pastilleverte

“Vous définierez ce qu’est un produit “vert” ou “écologique”. Remise des copies avant Copenhague Discussion jusqu’au traité qui remplacera Copenhague Mise en place des taxations (bien sûr) :  objectif = date de l’inauguration du traité qui remplacera celui qui succédera à Copenhague.   PS Bonus pour la prise en compte de la totalité des GES et pas eulement du CO² (il y aura des surprises…)

Ludotrec

Le problème c’est que l’empreinte Carbonne est aussi variable en fonction du parcours qu’a effectué un produit, du mode de transport utilisé…. Ainsi, le même produit n’aura pas la même empreinte selon l’endroit où il est vendu… Ca parait un peu compliqué non ? Par contre, ça inciterai peut-être la consommation de produits locaux et d’optimisation de moyen de transport écologiques plutôt qu’économiques.