Une équipe scientifique internationale a révolutionné notre compréhension des archaea, des micro-organismes ancestraux de l’humanité datant de deux milliards d’années, en dévoilant comment ils utilisent le gaz hydrogène.
Les résultats, publiés dans la revue Cell, expliquent comment ces minuscules formes de vie produisent de l’énergie en consommant et en produisant du gaz hydrogène. Cette stratégie simple mais fiable leur a permis de prospérer dans certains des environnements les plus hostiles de la Terre pendant des milliards d’années.
Les archaea, des organismes unicellulaires capables de vivre dans les environnements les plus extrêmes de la Terre, ont été étudiés en détail. Les scientifiques ont découvert que ces micro-organismes utilisent des enzymes appelées [FeFe]-hydrogénases pour produire et consommer du gaz hydrogène.
Des Applications Potentielles pour une Économie Verte
Le Dr Bob Leung, l’un des auteurs principaux de l’étude, souligne que cette découverte sur l’un des formes de vie les plus anciennes de la Terre pourrait également soutenir l’existence humaine, notamment en concevant de nouvelles façons d’utiliser l’hydrogène pour une économie verte future.
« Les humains viennent tout juste de commencer à penser à utiliser l’hydrogène comme source d’énergie, mais les archaea le font depuis un milliard d’années. Les biotechnologistes ont maintenant l’opportunité de s’inspirer de ces archaea pour produire de l’hydrogène de manière industrielle. »

Les découvertes de l’équipe montrent que les archaea ont les enzymes productrices d’hydrogène les plus petites et les plus complexes de tous les organismes vivants sur Terre. Cela pourrait offrir des solutions simplifiées pour la production biologique d’hydrogène dans des contextes industriels.
Le Professeur Chris Greening ajoute que ces découvertes sur l’utilisation de l’hydrogène par les archaea ont des applications potentielles pour la transition vers une économie verte.
« L’industrie utilise actuellement des catalyseurs chimiques précieux pour utiliser l’hydrogène. Cependant, nous savons que les catalyseurs biologiques peuvent fonctionner de manière très efficace et résiliente. Pouvez-nous utiliser ceux-ci pour améliorer la façon dont nous utilisons l’hydrogène ? »
Avec des origines anciennes et des applications potentielles en biotechnologie, les archaea continuent de captiver les chercheurs et offrent des voies prometteuses pour de nouvelles découvertes et traductions.
L’article, dirigé par des scientifiques du Monash University Biomedicine Discovery Institute, dont le professeur Chris Greening, le professeur Jill Banfield et le Dr Bob Leung, réécrit le manuel de biologie fondamentale.
Article : « Minimal and hybrid hydrogenases are active from archaea » – DOI: 10.1016/j.cell.2024.05.032