Repéré cet été, un nouvel objet venu du fond de l’univers traverse notre système solaire. Baptisé 3I/ATLAS, il émet une lumière qui clignote étrangement toutes les 16 heures. Si la plupart des astronomes pensent que c’est simplement parce qu’il tourne sur lui-même, le célèbre physicien Avi Loeb a une autre idée à nous soumettre : et si cette comète possédait des « jets » de matière fonctionnant comme un battement de cœur ?
Un clignotant dans la nuit
Il suffit de se représenter un phare lointain qui s’allume et s’éteint avec une régularité d’horloge car c’est exactement ce que fait 3I/ATLAS, le troisième objet interstellaire jamais découvert par l’humanité (après les célèbres ‘Oumuamua et Borisov). Depuis sa découverte le 1er juillet 2025, les télescopes ont remarqué que sa luminosité changeait radicalement toutes les 16,16 heures.
Pour les scientifiques, l’explication classique est simple. L’objet a une forme allongée, un peu comme un ballon de rugby. En tournant sur lui-même, il nous montre tantôt son côté large (plus brillant), tantôt son côté étroit (plus sombre). Mais pour le professeur Avi Loeb, cette explication ne colle pas tout à fait. Les variations de lumière sont trop fortes pour venir d’un simple caillou qui tourne. Selon lui, « l’association de cette variabilité avec la forme… n’est pas justifiée », car ce que nous voyons surtout, c’est l’énorme nuage de poussière autour de la comète, pas le noyau lui-même.
Une comète qui respire ?
C’est ici que l’histoire devient invraisemblable. Au lieu d’une simple rotation, Avi Loeb imagine un mécanisme plus dynamique. Dans son cas, il faut pensez à une poche de glace sur la surface de la comète. Quand elle se retrouve face au Soleil, la chaleur la fait « exploser » doucement, libérant un jet de gaz et de poussière.
Ce jet viendrait alors gonfler le nuage autour de la comète, la rendant plus brillante. Puis, quand la rotation emmène cette poche à l’ombre, le jet s’arrête et la lumière diminue. Comme le dit l’astrophysicien, ce processus agit « comme un battement de cœur », injectant de la matière fraîche dans l’espace à chaque tour. Ce ne serait donc pas juste un objet inerte qui tourne, mais un corps céleste actif qui « pulse » littéralement sous l’effet du Soleil.
Comment savoir la vérité ?
Pour savoir qui a raison, les astronomes vont devoir jouer aux détectives. L’indice clé sera la direction de ces jets de gaz. Si c’est un phénomène naturel classique, le jet devrait toujours pointer vers le Soleil (sa source d’énergie) quand il est le plus actif.
En revanche, si les jets pointent dans une direction bizarre ou restent fixes par rapport à l’objet lui-même, cela pourrait indiquer quelque chose de beaucoup plus étrange, voire d’artificiel, bien que cette hypothèse reste très spéculative. 3I/ATLAS n’a pas fini de nous surprendre et nous rappelle que l’univers a encore beaucoup de secrets à nous révéler, juste au-dessus de nos têtes.












