Les vieilles voitures n’aiment pas les mélanges

L’Allemagne pourrait faire marche arrière dans son projet de loi prévoyant l’incorporation de biocarburants à la pompe. La raison : un nombre indéterminé de véhicules agés ne supporteraient pas le mélange.

Interrogé par le Stuttgarter Zeitung, le ministre SPD de l’Environnement, Sigmar Gabriel, a admis que si plus d’un million de véhicules dans le pays ne supportaient pas le taux de 10% de carburant végétal, la réforme pourrait être revue.

Ce taux d’incorporation de 10% de biocarburant (carburant E10) devait être imposé à partir de 2009 en Allemagne. Actuellement, ce taux est fixé à 5%. Il est prévu qu’il soit élevé à 17% à l’horizon 2020.

La fédération des importateurs de voitures allemands doit rendre aujourd’hui une estimation très attendue, qui permettra d’évaluer le nombre de véhicules qui pourraient ne pas supporter le mélange. Selon les premiers chiffres évoqués, plus d’un million de voitures de fabrication étrangère pourraient être concernés, auxquelles s’ajoutent 375 000 voitures de fabrication allemande. Un club d’automobilistes avance même le chiffre de 3 millions de véhicules.

Pour les détenteurs de ces véhicules non compatibles, une seule solution : remplir leurs réservoirs de Super Plus qui ne contient pas de carburant végétal, mais qui est plus cher.

C’est un nouveau coup porté aux biocarburants en Allemagne, après la publication mercredi par Greenpeace d’une analyse montrant que le diesel biologique distribué dansle pays est composé pour 20% d’huile de soja en provenance d’Amérique du Sud.

Or, chaque pourcentage supplémentaire d’incorporation de carburant végétal impliquerait la culture de 700 000 nouveaux hectares de soja chaque année. Les échantillons examinés par Greenpeace proviennent des pétroliers Esso, Shell et Aral.

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