“Notre obligation, c’est d’aller vers les énergies renouvelables”

A l’occasion du dernier colloque de l’Union Française de l’Electricité (UFE) qui s’est tenu le 22 octobre, le Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a clôturé la journée par un discours sur la transition énergétique, où il a notamment réitéré son appel à réduire la consommation finale d’énergie de 50%, d’ici 2050.

Philippe Martin a également évoqué d’aures chiffres, comme la réduction de 30% de notre consommation d’hydrocarbures d’ici 2030 ou encore la diversification du mix électrique qui doit permettre à la France de ramener la part du nucléaire à 50% à l’horizon 2025.

En France, le Débat National sur la Transition Energétique débouchera sur un projet de loi de programmation énergétique. Quatre objectifs fondamentaux sont à concilier impérativement dans le texte qui devrait aboutir début 2014 : "la lutte contre le changement climatique, la relance de la compétitivité économique, le maintien de la sécurité d’approvisionnement, et la préservation de l’équilibre du système électrique."

En effet, pour l’UFE, l’industrie électrique est aujourd’hui confrontée à plusieurs difficultés conjoncturelles et structurelles : l’essor des énergies renouvelables, dé-corrélé de la demande réelle, entraîne des surcapacités de production ; la conception du marché de l’électricité ne garantit plus ni la sécurité d’approvisionnement ni le financement des investissements très lourds à entreprendre ; le marché ETS (système communautaire d’échange de quotas d’émission), sur lequel l’Europe a fondé tous ses espoirs dans sa lutte contre les émissions de CO2, s’est effondré ; la crise économique et financière amplifie d’autant tous ces dysfonctionnements.

"Notre obligation, c'est d'aller vers les énergies renouvelables"

Concernant plus précisément le développement des énergies renouvelables, le Ministre de l’écologie a réaffirmé l’engagement du Président de la République : cad "notre obligation, c’est d’aller vers les énergies renouvelables".

Extraits :

"Nous disposons d’un parc nucléaire historique extrêmement compétitif et performant mais il n’est pas éternel, l’ASN le rappelle régulièrement. Nous devons donc préparer l’avenir, avoir plusieurs cordes à notre arc, pour nous créer des marges de manœuvre."

"Parmi l’ensemble des énergies renouvelables, les énergies renouvelables électriques en général représentent une formidable opportunité, rendue possible par la modification profonde du système électrique. Dans le passé, la production devait s’adapter à une consommation électrique qui s’imposait. Aujourd’hui, les systèmes innovants permettront qu’une part croissante de la consommation s’adapte à une production qui s’impose. Les technologies et les acteurs existent, encore faut-il une organisation du marché et des systèmes de soutien adaptés pour que chaque acteur y trouve son compte afin de garantir que des investissements utiles soient réalisés."

"Les mécanismes actuels de soutien, nécessaires aux objectifs de développement des énergies renouvelables, ont été mis en place à un moment où ces moyens de production étaient peu développés. Les systèmes de tarif de rachat mis en place à l’époque avait le mérite de la simplicité et ont permis un décollage de l’éolien et du solaire notamment."

"Cela a été dit aujourd’hui, nous devons maintenant mettre en cohérence objectifs européens de développement des énergies renouvelables et organisations de marché. Pour cela, nous devons cesser de nous renvoyer dos à dos, entre la Commission et les États-membres, et nous devons construire ensemble une solution durable. J’en profite donc pour répondre très favorablement à l’invitation de Johannes TEYSSEN, président d’E-On, ce matin pour que la France et l’Allemagne construisent ensemble une solution commune qui réponde à des difficultés en partie différentes. Cette solution sera, je le souhaite, le fondement d’une véritable politique européenne de l’énergie."

"Notre obligation, c'est d'aller vers les énergies renouvelables"

"Vous savez que le président de la République a fait inscrire cette question à l’ordre du jour du Conseil européen du mois mars prochain. Parmi les solutions possibles, je pense que le mécanisme de capacité que la France met en place est une première réponse. Un travail important est en cours avec l’Allemagne car je crois profondément que ce système pourrait avoir vocation à s’élargir. Ce système permettra en particulier le développement de l’effacement, outil indispensable de la transition énergétique."

"Concernant les outils de soutien des énergies renouvelables, j’ai décidé de lancer, dans les prochaines semaines, en amont de la loi de transition énergétique, une consultation large de l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement des énergies renouvelables. En évitant les analyses trop rapides et les conclusions hâtives, ce travail devra éclairer les enjeux de la transition vers un nouveau système ; le diagnostic sur le fonctionnement du marché de l’électricité et l’enjeu de l’intégration des énergies renouvelables au marché ; les enjeux, opportunités et impacts qu’induirait une évolution du système actuel de soutien aux énergies renouvelables vers un dispositif plus intégré au marché."

"Je veux vous rassurer. La réflexion qui s’engage ne signifie en aucun cas la disparition à court terme des mécanismes d’obligation d’achat existants. La transition sera nécessairement progressive et concertée avec vous, les tarifs d’achat vont rester en place et cohabiteront un certain temps avec des dispositifs nouveaux. A cet égard, la France a engagé la procédure formelle de notification du tarif éolien, auprès de la Commission européenne et poursuivra en 2014 avec une notification de l’ensemble des tarifs existants."

"Notre obligation, c'est d'aller vers les énergies renouvelables"

"Je souhaite également une réflexion stratégique, tant de l’État que des acteurs économiques du secteur, sur l’avenir à moyen-long terme de la filière photovoltaïque, tant en terme de modèle économique, que de choix industriels et technologiques."

"L’action du Gouvernement dans le domaine des énergies renouvelables ne se résume pas à cette réflexion de structuration de marché et de dispositifs de soutien. La transition énergétique nécessite d’actionner d’autres leviers."

"Des mesures concrètes d’urgence ont été lancées depuis mai 2012 sur l’éolien, le photovoltaïque et la méthanisation."

"Je souhaite que nous poursuivions la simplification des procédures, l’expérimentation un permis unique pour l‘éolien terrestre et la méthanisation est en cours. "

"Nous devons intensifier les travaux sur les énergies marines renouvelables avec les fermes pilotes hydroliennes, et l’éolien offshore, dont divers travaux vont être lancés afin de pouvoir donner en 2014 une visibilité sur la poursuite des actions dans ce domaine). Le comité national des énergies marines qui sera mis en place le 6 novembre prochain permettra de présenter et de partager avec tous les acteurs les axes de la stratégie nationale dans ce domaine."

"Enfin, un nouvel appel d’offres pour les installations d’une puissance supérieure à 250 kilowatts sera lancé début 2014. Mes services engageront dans les prochains jours la consultation sur le cahier des charges. Il en sera de même pour un appel d’offre concernant les installations ayant des puissances comprises entre 100 et 250 kilowatts."

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dede29

et son implication dans les transports ,mises en evidence par les graphiques ,pour les émissions de GES m’a surpris ; pourtant dans les “quatre objectifs fondamentaux (sont) à concilier impérativement dans le texte qui devrait aboutir début 2014 : “la lutte contre le changement climatique, la relance de la compétitivité économique, le maintien de la sécurité d’approvisionnement, et la préservation de l’équilibre du système électrique.”” je ne trouve rien concernant ce point fondamental .

Bachoubouzouc

Chacun a répété sa position, on n’a abouti à quasiment aucun consensus, et le public a survolé le tout en décrivant sa liste au père Noël : Il veut une électricité renouvelable, sûre, disponible, en abondance et pas chère. Le DNTE devient un objet politique encombrant que le gouvernement cherche à enterrer avec quelques mesurettes. Il envoit le Ministre de l’Ecologie rabacher la politique officielle (-50% d’énergie finale en 2050) à un colloque d’industriels dont la conclusion finale est précisemment que cette politique est impossible !

Steph

En decode : les EnR oui, mais si elles sont concentrees, reservees au gros du secteur, et qu’on empeche l’emergence d’acteurs de taille moyenne, tout le contraire de l’organisation meme des EnR qui sint decentralisees et deconcentrees. L’eolien en mer (couteux a 17 c€/ kWh), les hydroliennes : oui, le PV reparti un peu partout sur le territoire, au plus pres des sites de consommation : non. Du grand n’importe-quoi ce gouvernement.

Lionel-fr

Le problème du politicien qui a fait Science Po ou l’ENA , c’est qu’il fait une erreur de fond dés le départ de sa réflexion. Toutes les conclusions qu’il en tire sont mauvaises car il a fait une énorme erreur dés le début. Il fait une moyenne annuelle de la consommation exactement comme si toute l’énergie provenait d’un énorme stock et qu’il écrivait l’algoritme de gestion de ce stock. Il existe une donnée financière pour traduire ce malentendu : la volatilité Le problème de l’electricité n’a rien à voir avec une gestion de stock, c’est une succession de cas particuliers jamais rencontrés auparavant. L’ampleur des problèmes et le volume qu’ils affectent déterminent la volatilité à l’instant T Tant qu’on ne tiendra aucun compte de cette volatilité, tous les changements – et ils sont nombreux et massifs – apparaitront comme des obstacles infranchissables. Il y a deux erreurs dans l’analyse ci dessus : l’electricité ne va pas croitre comme la démographie mais en conséquence de rupture technologiques dans les transports et les EnR en particulier. La courbe sera donc irrégulière : on ne peut pas la modéliser mathématiquement (chartisme), elle est arbitraire La consommation va donc changer drastiquement son profil et la production en fera autant en devenant moins stable. Le Smartgrid doit alors faire la jointure entre ces deux volatilités faute de quoi il faudra dimensionner le parc et le réseau sur les pointes qui s’annoncent beaucoup plus prononcées qu’aujourd’hui avec pour conséquence, un coût par unité produite plus élevé. Puisque on a un panel fourni de politiciens plutot littéraires et beau parleurs que visionnaires. Il faudrait les convaincre d’introduire un peu de volatilité dans les politiques de tarification , par voie légale ET fiscale, une TIPP vertueuse en quelque sorte. Cela donnerait au smartgrid un tel intéret qu”il deviendrait inutile de le subventionner. Ok, tout le monde va dire non mais les chocs offre/demande vont s’amplifier jusqu’à ce que “tout le monde” change d’avis !

b api

Bande d’assistés ! Les ENR, ca coûte plus cher que çà ne rapporte: énergie plus chère que le nucléaire, sources intermittentes nécessitant des systèmes de compensation, et des râleurs en plus qui n’arrêtent pas de tendre la main à coups de tarifs réglementés ! Suffit de faire comme nos chers voisins allemands ou polonais: installer des centrales au charbon et au gaz russe ou de schiste. On s’en fout que le kWh dépasse les 600 gr de CO2, s’il est moins cher ! Le kWh n’a pas d’odeur. On ne sait pas d’où il vient. Faudrait fournir à chaque consommateur la fumée et les polluants qui viennnent avec, pour sentir cette odeur. Bref, tant que tout le monde se fout du contenu carboné de nos énergies à voir la bourse du carbone, on n’en sortira pas.

Luis

¤ Après moults recherches et calculs, le tarif d’achat pour l’éolien terrestre en 2013 est de 84,87 €/MWh pour une installation réalisée en fait en 2013 ou en 2014 (le tarif est fixé au premier janvier pour une demande faite entre le 1er janvier et le 31 décembre). Coefficient : 0,8858*((0,5*1,1695)+(0,5*1,1672)) = 1,0349 82 * 1,0349 = 84,87 €/MWh (pendant 10 ans). 28 * 1,0349 = 28,98 €/MWh (la seconde période pendant 5 ans varie de 84,87 €/MWh à 28,98 €/MWh selon la production) Avec 2 séries pour ICHT et 3 séries pour PPEI, donc des raccordements. Pour connaître le tarif d’achat 2013 des éoliennes de 2006, 2007, … 2012 : encore plus de moults calculs différents pour chaque année … car il faut déjà calculer le tarif de départ pour chaque année et ensuite l’indexer jusqu’en 2013 … Tout cela pour le tarif de juillet 2006. C’est encore différent pour l’ancien tarif de février 2000, dont la durée d’achat de 5 ans + 10 ans va bientôt commencer à disparaître.

oeildecain

Essayons de voir plus loin que notre nez ! Si vous voyez les éoliennes pour produire de l’électricité, certes cela sera rentable, mais surtout après 15 ans, une fois tous les parties immuables amorties … Par contre, si on voit dans chaque éolienne un derrick à hydrogène, voire un derrick à méthane, alors là, çà, ça va cartonner … Et regardons bien, c’est ce schéma qui se dessine très secrètement en Allemagne et ailleurs, dans bien d’autres pays … sauf en France ! Comment les politiques pourraient-ils prendre des décisions correctes, sans avoir les bonnes informations ! .

Archibald

La france est un petit émetteur de CO2 (1%) comparée à la Chine et aux USA 20% chacun du CO2 mondial. Sur le plan énergie électrique en France elle représente 10% de l’émission, soit “pea nut” au niveau mondial;D’ailleurs l’objectif fixé à KYOTO, à la France était : statut quo ! Les engagements pris par SARKOZY ET HOLLANDE sont le résultats des lobbies et des verts ! Ils sont dangereux et inadaptés !

Lionel-fr

Si les arguments pro nukes étaient vrais, l’éolien s’arrèterait de croître de lui même. Or c’est plutôt le contraire. Il me semble que le calcul anglais (3.3 GW de nucléaire pour 30GW de nominal éolien offshore) est assez proche de ce que pense le terrien moyen mais que les mots par lesquels cela s’exprime ne reflètent pas cette répartition. Le sujet est encore très religieux La situation française ne peut pas plus ignorer les renouvelables que d’autres pays ne peuvent vraiment se passer complètement de nucléaire Si la France s’enfermait dans son nucléaire des années 70 , elle perdrait toute crédibilité industrielle sur un marché des EnR qui pèse beaucoup plus lourd financièrement. Vous parlez de prix de revient comme si vous défendiez la veuve et l’orphelin mais c’est bien le nuke qui est peanuts sur le marché mondial de l’énergie. Et il le restera même si les projets coutent des milliards , ils restent extrèmement rares. En attendant que l’hydrogène, les supercapa, les véhicules electrophiles et le smartgrid s’installent, les intermittences prennent de plus en plus d’ampleur. Qu’on parle de consommation, de production nucléaire ou d’EnR , chaque intermittence pèse de plus en plus lourd dans les coûts. Le nuke qui fait du suivi de charge n’est pas rentable, l’éolien qui dépasse les 150GW en europe provoque des pics que les barrages ne peuvent plus amortir, le solaire pose la question de l’intéret du nucléaire en été avec un profil de croissance et de production très particuliers… Le seul point commun à tous les contributeurs est qu’il veulent faire des posts courts avec un seul argument percutant amplifé à l’extrème qui montre à quel gang ils appartiennent et qu’ils se fichent complètement du reste comme un hooligan éméché vient pour casser de la racaille Pendant ce temps les parts de marché des filières restent assez stables et semblent ignorer la radicalisation des ses supporters Cette radicalité est complètement stupide. Le monopole est une machine trop grosse qui prétend remplacer le smart grid par des milliards d’euros de garantie et semble décidé à freiner toute évolution qui compromettrait sa position politique , peu importent les conséquences. Les hooligans ne font que reflèter cette féodalité

Nicias

Je suis avec Bachoubouzouc. A part une ligne sur un mécanisme de capacité dont on ne sait pas comment il va fonctionner, le ministre a concentré son intervention sur le développement accru des EnR. L’UFE prévient qu’on va dans un mur, le ministre leur explique qu’il faut accélérer.

Nicias

Je veux vous rassurer. La réflexion qui s’engage ne signifie en aucun cas la disparition à court terme des mécanismes d’obligation d’achat existants. Traduction, vous pouvez être sur que vos centrales ne seront plus jamais rentables, je vai m’assurer que vous allez faire faillite.

O.rage

Le coût ridicule des énergies renouvelables en ressources et en émissions de gaz à effet de serre Chez ScientificAmerican : Les ENR : aimant à subventions pour illéttrés aux dents longues?

Bruno lalouette

Il y a quelques jours j’ai lu un article sur consoglobe qui parlait des bienfaits du savon d’Alep. Du coup j’ai regardé les prix du dit à savon à 40% de teneur en laurier. 9 euro le savon contre 1,5 euro le gel douche! Selon vous, lequel est le plus efficient du point de vue économique et écologique? Le gel douche coûte donc 1,5 euro (le moins cher), mais il est consommé en 15 jours/1 mois, le savon durera six mois. Admettons donc, 6 gels douche = 1 savon = le même prix! Sauf que c’est 6 emballages plastiques pour 1 emballage papier, et nous payons tous une taxe pour les ordures… C’est aussi 6 transports en camion contre 1, et l’essence est cher! Un vrai savon d’Alep est 100% végétale et flotte dans l’eau, et à mon avis, il doit polluer beaucoup moins qu’un gel douche, et nous payons tous une facture d’eau, et c’est l’eau sale qui coûte le plus cher! Et ce dont je suis bien certain aussi, c’est que la consommation énergétique pour produire 6 gels douche et leurs emballages, est bien supérieur à celle d’un savon artisanal, qui plus est, si il est produit en local, cela diminue considérablement les besoins en transport! Donc, l’efficience énergétique de ce savon artisanal est bien supérieur à celle du gel douche industriel, mais en plus, malgré un prix supérieur à l’étalage, il revient beaucoup moins cher en fait! Et donc, et c’est à cela que je veux en venir, je suis certain que l’on peut appliquer un raisonnement identique pour des milliers de produits… Et donc, il ne faut pas chercher à substituer 405 twh nucléaire par autre chose, mais, il faut produire et consommer différent. Et les éoliennes c’est de l’acier, du béton, des terres rares, des lignes THT et des pertes énormes sur le réseau, au contraire, la roue à aubes pour la savonnerie artisanale est ce qu’il y a de plus performant! A noter que le laurier et l’olivier sont des arbres, c’est à dire des aspirateurs à CO2, et que le nom est une appelation générique, donc il peut très bien être produit en FRance…

@enerz

Cher EnerZ, Quelle est l’origine du très expressif croquis qui comprend la ligne bleue constante, la progression de la demande en orange et le joli triangle vert des EnR ? @Tous : comment comprendre ce schéma, qui semble sous-entendre quenucléaire+hydraulique est constant, et complété par les EnR nouvelles ?

Devoirdereserve

oups… Le commentaire précédent, c’était moi.

Samivel51

Depuis hier 01:00 jusqu’a aujourd’hui 16h30, la production eolienne est restee > 5 gW pendant 40 heures d’affilee. Je crois bien que ce n’est jamais arrive par le passe. Pendant cette periode, en particulier dimanche et la nuit, la production fossile etait a zero, le pompage au max (3 gW – je n’ai jamais vu de valeur superieure) et les exports au max (10 gW – jamais vu plus non plus). Donc il est clair que nos capacites de stockage-pompage-turbinage sont deja depassees lors des coups de vent hivernaux. Et j’ai le sentiment que cette capacite pourrait encore largement augmenter si on investissait dans ce secteur (en particulier dans les vallees des Alpes et du massif central). Sauf que le renouvellement des concessions hydrauliques sont sans cesse prolongees… On pourrait aussi augmenter nos capacites d’export vers l’Italie qui a une electricite principalement d’origine fossile et dont les eoliennes ne sont pas touchees par les depressions atlantiques… (Sans defigurer les Alpes SVP, ce qui n’est pas forcement facile, je l’admets)

Sicetaitsimple

Je suis aussi dubitatif que vous sur l’origine du graphique en question! Bon visiblement pas de Negawatt…. Peut-être de l’UFE? Bien évidemment, si la “transition énérgétique” , c’est substituer des renouvelables à des non renouvelables en s’attaquant en priorité aux fossiles ( gaz, fuel) via l’electricité, ça a tout son sens.

Sicetaitsimple

Dèjà évoqué plusieurs fois et notamment ici (23/10/2012 à19:25 et la suite): Il faudrait être fou…… On attend toujours (et on attendra longtemps) les annonces “citoyennes” d’exploitants de parcs éoliens qui annonceraient “avant l’heure” leur retour à des tarifs moins subventionnés. De toutes facons, il sera bien plus interessant à l’horizon des 15 ans d’arréter les machines existantes et d’en reconstruire d’autres avec de nouveaux tarifs pour 15 nouvelles années

fredo

Curieux effectivement ce graphique. Il semble basé sur une progression de 50% d’ici 2050 de la consommation d’électricité versus 2013, avec un point de passage en 2025 à 12% env de la production d’électricité à partir d’ENR, sans compter celle déjà inclue dans les 440 TWh de 2013 (env 12% aussi), on serait donc bien à 25% ENR elec en 2025. “seuls” problèmes: pourquoi inclure les ENR + thermique dans les 440 TWh du nucléaire? bref le seul vrai mérite de ce graphique semble être de montrer la part croissante à venir des ENR…

Sicetaitsimple

“l’électricité est régie par une économie planifiée au main des gestionnaires de transport et de distribution dont les règles de fixation des prix (le merit order) sont discriminatoires par rapport aux énergies renouvelables.” Ca s’appelle du pétage de plomb, où je ne m’y connais pas….

Dan1

“Dans le passé, la production devait s’adapter à une consommation électrique qui s’imposait. Aujourd’hui, les systèmes innovants permettront qu’une part croissante de la consommation s’adapte à une production qui s’impose.” Je dois dire que notre ministre fait très fort en matière d’écologie : Il prône, ni plus ni moins, une adaptation de la consommation à la production imposée. Si l’industriel produit, le consommateur doit consommer ! Est-ce qu’un système ultralibéral et consumériste peut rêver mieux ? Et c’est avec ce concept que l’on veut faire des économies d’énergie ?

Sicetaitsimple

Je dévoilais il y a peu à Lionel une loi de commande universelle dans le domaine des réseaux electriques, soit P=C ( Production=Consommation). Exprimé dans cet ordre, ça laisse penser que la production s’adapte à la consommation. Notre Ministre renverse l’égalité, en écrivant “C=P”. Mathématiquement, il n’a pas tord, c’est équivalent. Par exemple aujourd’hui, avec beaucoup d’éolien en France ( décidement c’est bizarre le vent semble souffler de préférence le WE, il faudrait qu’il change cette habitude), du nucléaire n’a pas été utilisé à plein elors qu’il aurait pu techniquement remplacer du fuel ou du gaz importés, pas franchement donnés et emetteurs de CO2, dans des usages aussi basiques que du chauffage. Reste à trouver un modèle économique à cette substitution dans ces cas “d’abondance”, et ça je reconnais que c’est pas simple.