Nouveau datacenter pour le Centre de Calcul de l’IN2P3 (CNRS)

Le Centre de Calcul de l’IN2P3/CNRS vient de construire une nouvelle salle informatique pour héberger son activité de calcul scientifique ; Une salle évolutive et multi-tiers qui devrait à terme héberger d’autres applications ; L’eau chaude issue de la climatisation du datacenter sera recyclée pour chauffer les bâtiments de l’Université Lyon 1.

En effet, Schneider Electric a annoncé jeudi dernier la construction d’une salle informatique évolutive pour le Centre de Calcul de l’IN2P3, l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules.

L’IN2P3 est l’institut de recherche fondamentale du CNRS, dont la mission est de promouvoir et de fédérer les activités de recherche dans ces domaines. Il est constitué de 20 laboratoires de recherche répartis dans toute la France et d’un centre de calcul.

Des besoins de calculs toujours plus puissants

Le Centre de Calcul de l’IN2P3 (CC-IN2P3) a pour mission de fournir des moyens informatiques (développement, calculs, stockage) aux expériences de la physique des particules principalement, ainsi que des services variés (réseau, DNS, support…). Il est également un acteur majeur du calcul scientifique pour l’exploitation des données de l’accélérateur de particules LHC du CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire).

« Pour accompagner les travaux de recherche des physiciens notamment, nous devons multiplier par deux nos puissances de calcul tous les ans et par conséquent augmenter les ressources informatiques associées », explique Xavier Canehan, Responsable de l’urbanisation des salles informatiques du CC-IN2P3. « Nous avions d’un côté des utilisateurs toujours plus exigeants, et de l’autre une salle qui atteignait des limites en termes de capacité pour accueillir plus de matériel informatique de façon sécurisée. »

Après avoir augmenté sa capacité à 1,6 Megawatts informatiques dans la première salle, le Centre de Calcul de l’IN2P3 a réfléchi à la création d’une seconde salle sur Villeurbanne, pour accueillir ses besoins de façon évolutive jusqu’en 2020.

« Nous avons décidé de concevoir une salle innovante, la plus évolutive et flexible possible, afin de répondre à des besoins hétérogènes selon le type d’applications hébergées », ajoute Xavier Canehan.

Le Centre de Calcul de l’IN2P3 s’est ainsi tournée vers les Bureaux d’Etudes Cap Ingelec Lyon pour l’accompagner dans la conception et la réalisation de cette nouvelle salle. Après un audit des solutions du marché, le Centre de Calcul a choisi de mettre en œuvre l’architecture complète de solutions de gestion de l’infrastructure physique de datacenter de Schneider Electric. Un ensemble d’applications qui apporte des solutions de sécurisation tant sur le plan de la sécurité électrique que du refroidissement des applications au travers de matériels et de logiciels qui, une fois associés, garantissent une plus grande évolutivité, disponibilité et efficacité énergétique du datacenter.

« Nous avons retenu la solution modulaire InfraStruxure pour équiper notre nouvelle salle informatique. Celle-ci repose sur une architecture en allées chaudes/froides avec confinement thermique de l’allée chaude avec des unités de climatisation de précision InRow au plus près des baies informatiques. Le choix d’une alimentation en eau glacée pour les climatisations InRow RC permet de traiter la très haute densité de nos baies de 20 kW chacune tout en garantissant une plus grande efficacité énergétique », commente Xavier Canehan, Responsable de l’urbanisation des salles informatiques du CC-IN2P3.

Une salle conçue en « multi-tiering » pour répondre à des niveaux de service différents

Cette nouvelle salle de 950 m² héberge désormais toute la partie calcul mais elle a également été pensée pour héberger d’autres types d’équipements dans le futur. Le Centre de Calcul de l’IN2P3 a en effet retenu une distribution électrique modulaire, afin qu’en 2013 la nouvelle salle puisse accueillir des serveurs applicatifs et le stockage. Dès lors, une redondance au niveau des onduleurs et de la climatisation sera intégrée à la salle.

La phase de travaux pour la construction du bâtiment a démarré début 2010. Le choix des solutions APC est intervenu en janvier 2011. Celles-ci ont été mises en place et testées début mai, pour une migration des matériels fin mai.

« Nous n’avons pour le moment qu’une seule chaîne d’onduleurs pour la partie calcul. Nous allons en ajouter pour les parties à venir et le niveau de redondance sera différent selon la criticité des applications. Si la partie calcul ne sera pas redondante, les autres applications à venir le seront et ce, à plusieurs niveaux. Par ailleurs, et d’un point de vue distribution électrique, nous souhaitions une installation fiable et modulaire qui supporte l’approche multi-tiering retenue. C’est précisément ce que nous a proposé Schneider Electric à travers le Tableau Général Basse Tension », ajoute Xavier Canehan.

Le Tableau Général Basse Tension (TGBT) OKKEN installé est une solution constructeur qui répond aux besoins des installations électriques pour lesquelles la continuité de service et la sécurité sont indispensables. Ses caractéristiques assurent un haut niveau de sureté, une parfaite adaptation aux besoins de l’application et une grande évolutivité.

Nouveau datacenter pour le Centre de Calcul de l'IN2P3 (CNRS)

Il dispose d’un Indice de Service élevé, offrant ainsi une grande fiabilité et une flexibilité totale via une gestion des niveaux de protection électriques spécifiques pour chaque application informatique. Le matériel offre globalement une évolutivité et une disponibilité entre les différentes protections.

Optimiser le PUE (Power Usage Effectiveness) et l’ERE (Energy Reuse Effectiveness) par le recyclage de l’eau chaude provenant de la climatisation.

Hébergé sur un campus universitaire, le datacenter du centre de calcul de l’IN2P3 devrait prochainement redistribuer l’eau chaude issue de la climatisation pour chauffer les bâtiments du campus.

« Nous mesurons d’ores et déjà le PUE. Le bâtiment consomme 410 kW et exploite 280 kW de froid, ce qui permet d’atteindre un PUE de 1,46. Nous pensons pouvoir réduire encore de manière importante ce PUE, avec la montée en puissance de la salle. Pour cela, nous envisageons également d’augmenter la température de refroidissement des serveurs, en la passant de 18 à 23 degrés. Par ailleurs, en valorisant l’eau chaude, l’IN2P3 envisage même d’optimiser son ERE (Energy Reuse Effectiveness), qui correspond en fait à un PUE amélioré par la réutilisation d’énergie pour des applications extérieures au périmètre du datacenter », conclut Victor Cardoso, Ingénieur commercial grands comptes chez Schneider Electric.

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