EDF a annoncé mardi l’installation de sa 4ème et dernière base régionale à la centrale du Bugey (Ain), une entité faisant partie de la Force d’action rapide du nucléaire (FARN).
Cette base régionale comptera à terme 70 salariés d’EDF, spécialistes de la conduite, de la maintenance, de la radioprotection et de la logistique nucléaire, qui sont censés faire face à toutes les situations.
L’objectif de la FARN, annoncée par EDF au lendemain de l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi et validée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, est d’intervenir, en moins de 24 heures dans n’importe quelle centrale nucléaire, pour apporter des renforts humains et des moyens de secours matériels. Si la fourniture en eau et en électricité venait à manquer, elle garantirait l’alimentation du site et constituerait un appui aux équipes sur place.
La FARN comprend 150 collaborateurs d’EDF partageant leur temps entre des activités liées à la FARN, des entraînements, des exercices de crise et leurs métiers d’exploitant nucléaire. Celle-ci regroupe des compétences spécifiques : "conduite des installations, intervention, logistique, sécurité et radioprotection, environnement…"
Par ailleurs, les équipes sont mobilisables en 1 heure pour être opérationnelles et intervenir en moins de 24 heures. Chaque année, 20 semaines de formations sur mesure consacrées à la FARN : "commandement opérationnel de crise, logistique / manutention, aménagement base arrière…"
Enfin, des moyens matériels sont disponibles sur chaque base régionale : "pompes mobiles, groupes électrogènes, camions, barges et engins de levage tout-terrain, moyens de protection individuelle et de communication…"
Implanté au Bugey (Ain), à Civaux (Vienne), Dampierre (Loiret) et Paluel (Seine-Maritime), ce dispositif d’urgence, piloté par un état-major national, doit assurer une proximité géographique avec l’ensemble des centrales nucléaires du parc et une mobilisation dans les plus brefs délais. Chaque base régionale comprendra 5 colonnes, c’est à dire 5 équipes aux compétences similaires, capables d’intervenir sur n’importe quel site. Une équipe comprend 14 personnes (spécialistes en conduite de réacteur, en radioprotection, en logistique, en environnement, en maintenance électrique, robinetterie chaudronnerie, mécanique, automatismes), avec une astreinte 24h/24, 7 jours sur 7.
Avec la FARN, EDF devient le premier exploitant à se doter d’une force spéciale, complétant son dispositif de gestion de crise nucléaire.
Au lieu de gaspiller de l’argent en communication et autres postures, ils feraient mieux de le dépenser dans la sécurité. La sécurité, surtout dans le nucléaire, c’est avant tout de la prévention ! Au moins dans la mesure du possible, car par définition le nucléaire est risqué. Soit les centrales sont sécurisées, soit il vaut mieux tout arrêter tout de suite.
Si c’est quand même rassurant. Ca n’est pas parce que les stations services ont plein de protection pour éviter qu’un feu s’y déclanche qu’il faut y laisser tomber les extincteurs.