Projet de stockage de déchets radioactifs au Canada

L’Agence canadienne d’évaluation environnementale (l’Agence) a indiqué avoir accordé une aide financière à 7 organismes** afin de favoriser leur participation à l’évaluation environnementale fédérale du projet de la "Ontario Power Generation (OPG)" de construire et d’exploiter une installation de stockage à long terme de déchets radioactifs à faible et moyenne activité dans des couches géologiques profondes.

Cette aide financière est accordée dans le cadre du Programme d’aide financière aux participants, administré par l’Agence, et vise à favoriser la participation du public à l’examen de l’étude d’impact environnemental présentée par le promoteur du projet, ainsi qu’à appuyer la préparation et la participation des participants aux audiences publiques.

La "Ontario Power Generation" propose de construire et d’exploiter une installation de stockage à long terme de déchets radioactifs à faible et moyenne activité dans des couches géologiques profondes à la centrale nucléaire Bruce, située sur la péninsule Bruce, le long des rives du lac Huron près de Kincardine.

Le projet vise à entreposer les déchets actuellement stockés sur le site de la centrale nucléaire Bruce dans les installations provisoires de gestion des déchets Western, de même que les déchets produits par les opérations des centrales nucléaires Bruce, Pickering et Darlington, en Ontario.

Le projet proposé permettrait de gérer environ 200 000 mètres cubes de déchets radioactifs de faible et de moyenne activité dans des enceintes souterraines.

Seuls les déchets radioactifs de faible et de moyenne activité issus des centrales appartenant à l’OPG seront acceptés aux fins de dépôt dans des couches géologiques profondes (DCGP).

Le projet est proposé d’être construit à environ 680 mètres sous le site de la centrale nucléaire Bruce, à même une pierre calcaire à basse perméabilité recouverte d’une couche de 200 mètres de schiste argileux à basse perméabilité. Ces formations rocheuses ont plus de 450 millions d’années, sont intactes et ne présentent pas de failles ni de fractures à proximité du site en dépit du fait qu’elles aient été exposées à de nombreux phénomènes géologiques, tels que des périodes de glaciation survenues à plusieurs reprises.

L’installation ne servirait pas au stockage de combustible nucléaire usé.

** Les bénéficiaires de l’aide financière – 175 000 dollars canadien – sont le Sierra Club Canada, la Northwatch Coalition for Environmental Protection, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Secteur Énergétique, l’Association canadienne du droit de l’environnement, le Huron-Grey-Bruce Citizens Committee on Nuclear Waste, l’Union Saint-Laurent Grands Lacs et l’International Institute of Concern for Public Health.

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michel123

Ces déchets seraient certainement plus à l’abri dans des structures sous terraines qu’en plein air depuis des dizaines d’années comme cela se fait notamment en france . L’important c’est que ces stockages soient réversibles afin que si une solution technique apparaissait pour les éliminer plus durablement on puisse aller les chercher .

renewable

Bien vu…. En France le cout devrait dépasser les 35milliards d’€, non provisionnés à cette hauteur, encore une facture pour les contribuables de demain à mettre au crédit de l’inconséquence du gouvernement actuel

Lionel_fr

Sans doute des arguments très terre à terre comme les possibilités d’intervention en cas de problème qui sont infiniment plus vastes si l’installation n’est pas confinée avec un tunnel de 1km pour y accéder…. En cas de problème grave en profondeur : on envoie qui ?

yp

un site d’enfouissement au beau milieu des grands lacs, c’est une super bonne idée, comme ça si y a un pépin imprévu, on contamine direct les lacs =) ah mais chui bête, les imprévus ça existe pas, on sait tout, on prévoit tout, vive nous on est riiiiiiches!