Projet GENESYS : des bio-raffineries ‘zéro déchet à énergie positive’

L’aide octroyée par la France à l’Institut d’Excellence en Énergies Décarbonées (« IEED ») PIVERT** pour la réalisation du projet de recherche et développement GENESYS a été déclarée conforme aux règles de l’UE relatives aux aides d’État.

Le projet GENESYS a pour objectif de développer une 3ème génération de bio-raffineries « zéro déchet à énergie positive » utilisant de la biomasse oléagineuse et ligno-cellulosique (résidus agricoles et forestiers, déchets urbains) pour produire des énergies propres (électricité, chaleur), ainsi que des produits alimentaires et chimiques. Le projet vise une centaine de publications scientifiques par an et le dépôt d’environ 40 brevets sur les oléagineux et les lipides sur les 10 prochaines années (pool de brevets).

"Les avancées visées dans le domaine de la chimie verte constituent des objectifs ambitieux en matière de substitution d’hydrocarbures et de réduction des émissions de CO2. L’impact scientifique et environnemental du projet GENESYS est indéniable tandis que les distorsions de concurrence seront limitées" a déclaré Joaquín Almunia, vice-président de la Commission chargé de la concurrence.

En 2012, la France a notifié son projet d’octroyer une aide de 39,8 millions d’euros sous la forme d’une subvention et d’un apport en capital à la SAS Pivert, start-up constituée pour gérer le partenariat public-privé IEED Pivert.

À l’issue de son examen, la Commission a conclu que le projet GENESYS souffrait de défaillances de marché (notamment des externalités positives en termes de connaissance scientifique, d’environnement, et de santé publique), et que l’aide était à la fois nécessaire et suffisante pour inciter la SAS Pivert à réaliser un projet de R&D qu’elle n’aurait pas mené spontanément.

Par ailleurs, au vu du degré d’ouverture des marchés technologiques en amont et des faibles parts de marché que la bénéficiaire y détiendra, tout risque de distorsion de la concurrence a pu être écarté.

** La SAS PIVERT sera détenue à moitié par le secteur public et à moitié par six partenaires industriels des secteurs de la chimie, de l’agroalimentaire ou de l’ingénierie. Outre ses universités fondatrices – l’Université de Picardie Jules Vernes, l’Université de Technologie de Compiègne et l’Université de Technologie de Troyes – la SAS PIVERT collaborera avec 14 autres organismes publics de recherche regroupés au sein d’un consortium. Pour réaliser leurs activités de R&D dans le domaine de la bio-raffinerie, les partenaires auront accès à un bâtiment et à des équipements expérimentaux spécialement conçus pour ce type de travaux : le BIOGIS Center. Si les projets de R&D menés s’avèrent fructueux, des licences d’exploitation des brevets seront vendues aux industriels intéressés dans des conditions de marché.

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Verdarie

A propos de la biomasse,je vous invite à regarder le documentaire Allemand passé sur Arte le mardi 14 mai 2013 à 20h50. Vous y découvrirez comment le lobby énergétique utilise notre argent pour détourner des sommes considérables,notamment avec les droits de polluer, sans atteindre les objectifs fixés.Pire même en augmentant la pollution en accordant des droits frauduleux! Pour l’instant,je suis seul à proposer une véritable solution écologique respectueuse de la qualité environnementale pour produire et stocker de l’énergie. Malheureusement, n’ayant pas les moyens et dépendant de la vitesse de réaction de l’administration,je ne peux pas faire grand chose sans aide ?