Le débat sur les gaz et pétrole de schiste a tendance à se focaliser sur la seule méthode d’extraction, la fracturation hydraulique. Au point que les exigences climatiques sont évincées alors qu’elles imposent d’écarter définitivement toute exploration et exploitation d’hydrocarbures non conventionnels. Les pro-gaz de schiste sont-ils donc climato-sceptiques ?
En 2011, l’exceptionnelle mobilisation citoyenne contre les gaz et pétrole de schiste avait rendu les industriels et lobbyistes gaziers et pétroliers quasiment inaudibles. Depuis, il se sont bien rattrapés. Tout au long de l’année 2012, Christophe de Margerie de Total, Gérard Mestrallet de GDF Suez, Jean Louis Schilansky de l’UFIP (Union Française des Industries Pétrolières) et bien d’autres ont eu antenne et tribune ouvertes sur tous les médias dominants. Dernier en date, France Inter a offert sa matinale, une des plus écoutées de France, au PDG de Total. A chaque fois la même rengaine. Il serait possible d’extraire « proprement » les hydrocarbures de schiste puisque les standards de sureté français permettraient de préserver l’environnement. Au point que de nombreux hommes politiques ont depuis changé de position (voir Encadré ci-dessous).
La France serait même « bénie des Dieux » selon Michel Rocard qui, néanmoins, ne semble pas vraiment avoir compris ce qu’est la fracturation hydraulique. Outre les très significatifs édito pro-gaz de schiste du Monde des 29 février et 26 juillet, ce sont des dizaines d’articles, reportages, talk-shows qui ont répété en boucle combien l’économie des Etats-Unis était boostée par l’exploitation des hydrocarbures de schiste et qu’il fallait en faire autant en France. Ceci afin de faire baisser le prix de l’énergie, réindustrialiser le pays et créer des dizaines de milliers d’emplois. Le plus souvent c’est sans contradicteur que ces très nombreux éditorialistes et faiseurs d’opinion ont pu asséner leurs arguments identiques tout droit sortis d’éléments de langage stéréotypés. Et sans que ne soit jamais discutée l’opportunité d’extraire ces hydrocarbures au regard des défis climatiques.
Ainsi, le Groupement des entreprises parapétrolières et paragazières et des professionnels du pétrole et du gaz (GEP-AFTP) a récemment identifié quatre types de « risques » liés à l’extraction des gaz et pétrole de schiste : la pollution des sous-sols, l’approvisionnement en eau, la composition des fluides de fracturation et les impacts sociétaux. Les défis climatiques n’y figurent pas. Comme si le réchauffement climatique n’était pas un défi qui touchait les industries pétrolières et gazières. Comme si leurs activités ne favorisaient pas les dérèglements climatiques.
N’est-il pas curieux que les pro-gaz de schiste ne se demandent jamais, publiquement du moins, s’il est bien raisonnable d’envisager d’extraire des pétroles et gaz de schiste alors que les Etats se sont engagés à agir pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement d’ici la fin du siècle ? Peut-être est-ce parce que mêler les deux débats, à savoir « faut-il extraire les pétroles et gaz de schiste » et « que faire pour stopper le réchauffement climatique » revient à clore définitivement le premier. Explications. Il est possible de calculer que 80 % des réserves actuelles d’énergies fossiles ne doivent pas être extraites et consommées avant 2050 si l’on veut avoir une chance sur deux de ne pas dépasser la barre fatidique des 2°C.
Une donne que l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) vient d’ailleurs de confirmer, et donc légitimer, en écrivant dans son dernier rapport que « notre consommation, d’ici à 2050, ne devra pas représenter plus d’un tiers des réserves prouvées de combustibles fossiles ». Il n’y aurait donc aucune raison de poursuivre les explorations et forages pour extraire du pétrole, du gaz ou du charbon toujours plus loin, toujours plus profond et avec toujours plus de conséquences écologiques. Extrêmement coûteuses et dangereuses, les explorations d’hydrocarbures non conventionnels, comme les gaz et pétrole de schiste, ne sont donc pas compatibles avec les objectifs climatiques.
« Oui mais le gaz de schiste est moins émetteur de gaz à effets de serre que le charbon » répondent les lobbies pétroliers et gaziers. Outre le fait que ce n’est pas exact selon des études très sérieuses qui prennent en compte le cycle complet du gaz de schiste et pas seulement la combustion du méthane, cet argument tombe à plat puisque c’est la majorité des réserves conjointes de pétrole, de gaz et de charbon qui doivent être laissées dans le sol. Pas l’une ou l’autre de ces sources d’énergie, toutes et peu importe leurs émissions unitaires relatives.
[ Video ] – Ce gaz de schiste qui fracture l’europe
Alors que le conférence de l’ONU sur le climat se déroule à Doha (Qatar – 26 nov – 7 déc) (voir le décryptage et le communiqué d’Attac France), question est donc posée à Ms François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, François Fillon, Jean-François Copé, et plus largement à tous ceux qui refusent d’écarter définitivement l’extraction de pétrole et gaz de schiste, de savoir s’ils sont climato-sceptiques. Si tel n’est pas le cas, alors il leur faut reconnaître le bien-fondé des recommandations de l’AIE et concéder qu’il n’y a qu’une seule option sensée et raisonnable sur la table, à savoir laisser les gaz et pétrole de schiste dans le sol. Et donc ne pas financer les recherches en cours pour trouver d’hypothétiques autres méthodes que la fracturation hydraulique.
Loin d’être un drame, la décision qui consisterait à déclarer un moratoire général sur toute nouvelle exploration d’hydrocarbures, permettrait de libérer les financements nécessaires à la transition écologique des modèles de production et de consommation. Des politiques de sobriété et d’efficacité énergétiques pourraient voir le jour, et les énergies renouvelables, plutôt que s’additionner aux énergies fossiles et fissiles, pourraient s’y substituer. Soit, une véritable transition énergétique.
Encadré : La volte-face des politiques
L’intense campagne de relations publiques menée par les industriels et lobbyistes gaziers et pétroliers a provoqué des volte-faces très surprenantes. En 2011, une proposition de loi signée par François Hollande, Jean-Marc Ayrault ou encore Arnaud Montebourg proposait d’interdire définitivement toute exploration et exploitation de gaz et pétrole de schiste. Depuis, si les deux premiers assurent vouloir maintenir l’interdiction de la fracturation hydraulique, ils encouragent les industriels à poursuivre leurs recherches. Le troisième est encore plus clair : « la France doit exploiter son gaz de schiste à l’aide de techniques propres plutôt que de l’importer », alors qu’il affirmait que les gaz de schiste étaient « une fausse bonne idée aux risques écologiques démesurés » lorsqu’il était candidat à la candidature PS. A droite, après avoir fait voter la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique en 2011, François Fillon a récemment demandé « la fin du moratoire » tandis que Jean-François Copé s’est prononcé pour des « expérimentations ».
le cout des importations ( 60 md d’euros par an de pétrole, 6 md pour le gaz ), les difficultés économiques, l’insoutenable déficit du commerce extérieur. Ce qui importe se sont les principes théoriques, les discutions chargées d’idéologie positives. Aprés on ira faire son plein en pétrole saoudien, la conscience claire.
Les meilleurs élèves « réchauffistes » sont dans le gouvernement allemand. Et que font-ils? Ils stoppent la production d’électricité sans CO² et se précipitent sans vergogne vers la plus émettrice des électricité: celle au LIGNITE. On voit là le double langage du politiquement correct (forme actuelle du lavage de cerveau à la stalinienne). Alors comme le gaz émet 3 fois moins de CO² que le lignite, nos pro-gazdeschiste sont trois fois moins coupable que certains déviants écologiques. Quand au prétendu « danger mortel du fracking » sachez que cette activité se pratique dans la région parisenne en ce moment pour augmenter la production d’eau chaude géologique …! Et « pire » encore: l’eau très chaude a un fort pouvoir dissolvant des « dangereux métaux lourds » alors que le gaz n’en n’a aucun. Et pan dans la fourmillière polémiste des donneurs de leçons !
Enfin un article qui parle du vrai débat : Plus que la méthode pour son extraction, la vrai question à se poser est de savoir si oui ou non on doit extraire cette source de pétrole non conventionnelle (et donc s’en servir). Il serait bien évidement plus louable d’envisager un moyen de se passer de cette source d’énergie, et d’agir sur notre consomation, et non sur notre approvisionnement. Si on envisage de consomer toutes les resources disponibles, à quoi bon essayer de se limiter ? Il importe peu que nous consomions toutes les réserves en 100 ans ou en 1000 ans. Ce qui importe, c’est que nous prenions la décision d’en laisser le plus possible dans le sous sol. Et à ce moment là, nous verrons dès à présent l’interet de la sobriété : tout simplement pour nous permettre d’avoir du temps pour opérer une transition énergétique à la fois en diminuant drastiquement nos consomations et en nous assurant un approvitionnement 100 renouvelable (et donc soutenable sur le long terme). Il faudra pour celà accepter les contreparties inévitables que sont la non disponibilité garantie de l’énergie, et sont coût élevé. Tout un modèle de société à recréer. Tant que le mot d’ordre sera, « le climat, l’homme, l’environnement, ok mais pas si ça pénalise l’économie à court terme… » nous ne pourrons sortir de cette vision étroite d’une politique de croissance (purement économique) et qui laisse de coté les pilliers de la société que l’on est droit d’attendre qui placerait l’homme et sont cadre de vie au centre des préocupations. Prendre les choses en main aujourd’hui ou être acculer par un demain insoutenable, il faut choisir.
Non ils sont aussi pro-nucléaire (en tout cas sur ce forum). Du coup s’ils sont climato-sceptiques c’est assez stupide puisque le suel argument qu’il reste au nucléaire c’est le CO2 maintenant que l’argument économique est tombé.
Refuser le gaz de schiste en France au nom de la lutte contre l’effet de serre n’a de sens que si on refuse également d’importer du gaz d’un autre pays, ce qui n’est hélas pas le cas.
Et que répondez-vous aux études qui montrent que le GDS est plus polluant que le charbon? Encore des écolos illuminés, comme ceux qui disaient que le 2eme EPR à être construit allait dépasser les 8 milliards?
situation des etats-unis à la france … déja leur pays souffre de pollution à un point nauséabond -renseignez-vous-, on parle de gens qui passent leur poulet a l’eau de javel avant de le vendre. il suffit de voir la prolifération des cancers chez eux pour avoir un apperçu de l’état de santé de la population américaine. ensuite on compare une petite ile avec un continent, leur pays est immense c’est presque 20 fois la france en superficie, si ils exploitent le gaz de schiste ds une de leur vaste étendues et que ça impacte les 3000 personnes qui vivent là ils s’en moquent, mais chez nous c’est totalement différent, chez nous ça sera sous nos nappes phréatiques qui nous alimentent en eau, sous nos champs qui nous alimentent en légumes et céréales, sous nos patures ou paissent les boeufs que nous mangeons et les vaches dont nous buvons le lait, ce sera sous nos villages, sous nos familles et amis. Les pollutions qui sont réelles et pas potentielles -renseignez-vous- nous affecteront. D’autre part la question de l’exploitation des gaz de schistes a pour conséquence un rejet massif de méthane dans l’atmosphère -là encore renseignez-vous- qui est un gaz 20x pire que le co2 du pt de vue de l’effet de serre. Le réchauffement climatique a commencé et nous sommes en plein dedans, va-t-on continuer à courir à notre perte? faut-il vraiment une catastrophe planétaire pour que nous ayons la force et la motivation pour changer de pratique, l’argent nous rend-il aveugle au point de cramer la planète sur laquelle nous vivons? C’est en ces termes qu’il faut se poser la question. Nous ne sommes plus dans la théorie, nous sommes dans la réalité de l’avidité financière, le monde est aux mains de la cupidité et de l’avidité et de la volonté de pouvoir et de la mégalomanie des hommes et de beaucoup de multinationales, et nous sommes tous victimes de cela. En dernier recours la seule chose qui motive toutes ces décisions d’impact planétaire qui ne nous servent à rien c’est l’argent. l’argent, l’argent, l’argent. Voulez-vous brûler la planète sur laquelle vous vivez alors que vous n’en avez pas d’autre où vivre? voilà la vraie question à laquelle chacun doit répondre dans ses opinions et ses actes au quotidien. On a pas besoin de gaz de schiste, ce dont nous avons besoin de s’engager sur la voie des technologies de demain, on a besoin à la fois économiquement et écologiquement de prendre le virage vers l’avenir et le progrès, nous avons des ingénieurs, nos avons des techniciens, nous avons des chercheurs et des créateurs d’entreprise, nous avons des ouvriers, nous avons tout ce qu’il faut, la seule chose qui manque c’est la volonté politique de changer, et le courage de tenir tête aux grands groupes et aux multinationales. Ce sont des mastodontes, ce sont des dinosaures, voués à l’extinction, ils rasent la planète pour s’en mettre plein les poches, ils ont senti le vent qui changeait et ils pèsent de tout leur poids dans la balance pour freiner la marche en avant du progrès plutôt que de la chevaucher. L’avenir dira qui aura fait partie de la solution, et qui aura fait partie du problème, à chacun de choisir son camp. Nous avons assez détruits, exploité les ressources, vécu sur notre capital en fermant les yeux, maintenant il est temps d’ouvrir les yeux sur la vie de cette planète, de construire et de créer. C’est ça le progrès
Elle est partout et à tous les niveaux… Comme on le disait dans les années soixantes, les vestes ont souvent deux dos. Pour le bien être de l’économie il faut les gas de shiste… Pour l’électorat allemands il ne faut plus de nucléaire (chez eux) mais ils importent l’électricité nucléaire Française ! Les lois du marché sont hypocrites et noires. Qui se pose la question de l’extraction du koltan par des enfants en achetant son iPod derniers cris? La politique est très versatile parce qu’électoraliste. Peu d’hommes politiques sont capables de prendre le contre pied de leur électorat même si c’est pour son bien, plus tard… De mémoire, un seul a eu ce cran, De Gaulle lorsqu’il a mis fin à la guerre d’Algérie. Ceux qui se réfèrent à lui aujourd’hui devraient y réfléchir et s’en inspirer. Les magouilles écologistes qui ne sont écologistes que de nom, ne visent que la mangeoire politique et se moquent bien du bien être de nos enfants et petits enfants… L’économie mondialisée sème la pagaille et la zizanie dans les groupes politiques dont l’unité est une façade bâtie sur l’hypocrisie.
Elle est partout et à tous les niveaux… Comme on le disait dans les années soixantes, les vestes ont souvent deux dos. Pour le bien être de l’économie il faut les gas de shiste… Pour l’électorat allemands il ne faut plus de nucléaire (chez eux) mais ils importent l’électricité nucléaire Française ! Les lois du marché sont hypocrites et noires. Qui se pose la question de l’extraction du koltan par des enfants en achetant son iPod derniers cris? La politique est très versatile parce qu’électoraliste. Peu d’hommes politiques sont capables de prendre le contre pied de leur électorat même si c’est pour son bien, plus tard… De mémoire, un seul a eu ce cran, De Gaulle lorsqu’il a mis fin à la guerre d’Algérie. Ceux qui se réfèrent à lui aujourd’hui devraient y réfléchir et s’en inspirer. Les magouilles écologistes qui ne sont écologistes que de nom, ne visent que la mangeoire politique et se moquent bien du bien être de nos enfants et petits enfants… L’économie mondialisée sème la pagaille et la zizanie dans les groupes politiques dont l’unité est une façade bâtie sur l’hypocrisie.
Les allemands depuis 10ans nous exportent plus d’électricité que nous ne leurs en exportons. Sur 10ans, seuls 6mois en 2011 ont été dans le sens inverse du fait de l’arret brutal de 8 de leurs réacteurs après fukushima. Nous sommes DEPENDANTS des allemands pour ne pas avoir de black-out l’hiver. Dépendants de leur charbon, de leur éolien, de leur nucléaire, de leur biomasse, de leur éolien.
~ Contrairement à la rumeur entretenue par certains, les allemands n’importent pas l’électricité nucléaire française pour remplacer celle qu’ils ne produisent plus. Depuis de nombreuses années, l’Allemagne a un solde exportateur avec la France pour les échanges d’électricité : les allemands nous achètent de l’électricité, mais nous en vendent encore plus. Une petite exception temporaire (six mois) en 2011, après l’arrêt de huit réacteurs nucléaires (dont deux inactifs depuis trois ans). Ce qui n’a pas empêché l’Allemagne de conserver un solde exportateur vis-à-vis de l’ensemble de ses partenaires. En 2012, la France importe de nouveau plus d’électricité d’Allemagne (déjà 11.459 GWh de janvier à octobre) qu’elle ne lui en exporte (seulement 4.253 GWh). Source RTE, faut-il le préciser ? Par ailleurs, la production d’électricité renouvelable remplace celle du nucléaire à grands pas. En 2011, c’était déjà 20% d’électricité renouvelable. En 2012, ce sera 25% ou plus.
Vous voulez sans doute parler de l’hypocrisie des verts, qui s’opposent (en théorie) aux énergies fossiles, mais qui s’opposent aussi aux nouvelles lignes de TGV ? Qui promoeuvent les ENR électriques, mais qui s’opposent aux lignes THT sans lesquelles leur développement est impossible ? Et quand au solde importateur de l’Allemagne, refaites donc le calcul en prenant en compte l’électricité qui transite via la Suisse. Quand à l’Allemagne qui soit disant remplace son nucléaire par des éoliennes, laissez moi rigolez : Ils ont déjà atteint les capacités maximales de leur réseau et sont obligés de les laisser tourner de plus en plus souvent en pure perte : Donc non, le nucléaire allemand sera bien remplacé par du charbon comme on le dit depuis longtemps.
Pour les éoliennes allemandes qui tournent dans le vide, c’est 0,7% de la production du parc éolien total. C’est beaucoup mais c’est pas non plus la folie. ça va encore augmenter l’année prochaine et l’année suivante s’ils ajoutent des capacités éoliennes (et ça va être le cas) mais les lignes HT avancent et les interconnexions avec le nord aussi (Norvège et Danemark) Et pour le charbon cessez un peu votre mauvaise foi, les ENR continuent à progresser et l’objectif 2020 à même été relvé à 40% au lieu de 35 ! Le nucléaire allemand faisait 18%…. Donc on aura plus du double en ENR, alors la désinformation…. 🙂 Et une petite info spéciale pour vous : « L’EPR de Flamanville n’est pas le bon moyen pour fournir de l’énergie à un prix adapté. » Telle est l’explication donnée par Anthony Parsons, directeur commercial d’Enel France, pour justifier le retrait de son entreprise du réacteur nucléaire en construction. Le responsable d’Enel s’exprimait ce mercredi 5 décembre à l’occasion du colloque Smart Energies for Factories. c’est un écolo barbu qui pue illuminé lui aussi?
Sans compter l’ouverture de de nouvelles capacités fossiles cet été Mhhhh, la centrale à charbon de Niederaussem pas loin de Cologne 2200MW de pur bonheur ouverte depuis mi-août…
Comme d’hab dans votre propagande un oubli : les 20GW de charbon qui ne sont plus aux normes en Allemagne et qui doivent fermer avant 2015-2016. Il n’en remplacent que la moitié, vertes avec un rendement bien plus élevé (45% contre 33%) mais au final la prod charbon sera de 25% inférieure en 2017 en Allemagne qu’aujourd’hui. Et elle n’a cessé de baisser depuis 20ans, depuis le lancement des ENR. Ils étaient à 80% à l’époque… C’est quand même dingue d’avoir une telle haine de la transition énergétique.
« Le charbon construit ne fera que remplacer le charbon détruit » est un argument déjà ressorti 100 fois sur Enerzine. Dan1 a fait une fois le travail de regarder dans le détail : Il en ressort qu’entre 2011 et 2013, le parc fossile électrogène allemand va s’accroitre de rien de moins que… 9,4GW !
« haine de la transition énergétique »? Je lui offre une toute belle photo d’une centrale au charbon et après je suis haineux… Vous avez été bordé trop près du mur ou quoi? c’est vous qui faites la promotion sans arrêt d’énergies du passé comme le charbon, alors que le nucléaire peut parfaitement être développé avec les renouvelables, de façon sûre ,propre et bon marché… Surtout avec votre vision de l’avenir déformable, je toujours pas vu de fermeture de centrales aux charbon… vous êtes payé pour dire des conneries ou quoi? Retournez sucer vos morceaux de charbon et votre vision passéiste de la transition énergétique, au lieu de nous faire passer le charbon pour vert.
Je rappelle simplement qu’il est probable que l’Allemagne batte cette année un record de production d’électricité à base d’énergie FOSSILE : On arrête pas la révolution en marche.
Et en 2015 et 2016 il va retomber de 20GW…. Bilan, 10GW de moins. Par contre les MW installés seront capables de produire plus, mais vu le volume énrome d’ENR qui arrivent ils vont tourner au mieux en semi-base, au pire en peakers… Mais bon, c’est bien de chercher à sauver ses rêves sur quelques miettes. Vous avez perdu, le gaz, le charbon et les ENR ont gagné. Et si vous êtes sincères dans votre vision climatique, aidez les ENR à prendre le dessus sur les fossiles plutot que de les combattre pour une cause perdue. Je sais, je pisse dans un violon
Bah alors, moi je croyais que les écolos pronaient la consommation de produits de proximité. Finalement il est donc plus vertueux d’importer du gaz liquéfié (25% de perte à mon souvenir) ou via des gazoducs (10% de perte) ? @Ambiel Du coup s’ils sont climato-sceptiques c’est assez stupide Vous n’avez rien compris. Contrairement aux écolos, les climatosceptiques font la part des choses et ne mélangent pas la question climatique et la question énergétique.
Bah non, en ce qui concerne l’électricité, la France est exportatrice nette vers l’Allemagne. C’est la troisième fois que Luis est pris en flagrant délit de mensonge, d’où cette conclusion, puisqu’il n’y a dorénavant plus d’ambiguité avec une alternative possible lenteur cérébrale : luis est un menteur. Tout un chacun pourra vérifier les chiffres en allant sur : C’est le site des Douanes, ils s’y connaissent bien mieux que Luis en import/export. Sur les 12 derniers mois, pour l’électricité, la France a un solde commercial avec l’Allemagne positif de +600 millions d’euros Par ailleurs la France a un solde commercial pour l’électricité global positif de +1,9 milliards d’€ ! (On en conclue que EDF travaille dur pour compenser le déficit commercial de 600 M€ en panneaux photovoltaïque que nous impose les luis et consort pour financer leurs petits lobbys ; et oui, aujourd’hui les énergies renouvelables augmentent notre déficit commercial) Comme le déclarent ouvertement nos chers contradicteurs : vivement que l’électricité perde des parts de marché au profit du gaz ! Il est intolérable que dure cette situation électrique profitable à notre pays ! 😀 Pour qui bossent-ils ? On ne le sait exactement, mais très certainement pas pour le peuple français.
Je crois qu’il y a un petit souci que vous n’avez pas bien vu (et moi non plus). Mais si on se réfère à ces données, on a Exporté pour 640M€ d’élec aux allemands en 2010 pour 15TWh (ça c’est du bradage au passage) Et on a importé que 0,7TWh des allemands pour 54M€ ! Or on a importé 16,1TWh en 2010…. Et on a exporté seulement 9,4TWh. Mais je vais vous rendre très heureux, il est possible que vous ayez raison ! Si on ajoute la suisse dans l’histoire, et qu’on fait toute une tambouille que je ne suis pas en mesure de certifier, il est bien possible que vous ayez raison. Lisez ceci, quelqu’un à essayé de s’y coller, c’est pas très clair, c’est basé sur pas mal de spéculations mais ça a le mérite d’essayer d’expliquer l’incroyable divergence entre RTE et les douanes :
~ Un individu accroché à ses certitudes puériles n’a guère d’autre argument que l’insulte. Cela montre aussi, avec certitude, la lenteur cérébrale de l’individu. Maintenant, chacun ici (sauf un peut-être) connaît RTE et ses publications. On y voit très clairement quels sont les échanges d’électricité entre la France et ses voisins. Et le solde entre la France et l’Allemagne, en faveur de l’Allemagne depuis des années et encore en 2012, excepté quelques mois en 2011. Autre chose. Une année, j’ai fait quelques réserves de chocolat lors d’un voyage en Suisse. J’ai ensuite fait un petit détour par l’Allemagne avant de rentrer au pays. Un contrôle douanier a mis le chocolat au grand jour et le douanier était prêt à l’enregistrer comme une importation de chocolat provenant d’Allemagne. Heureusement, la quantité (pour l’usage familial) ne justifiait pas de s’embarasser à remplir le formulaire. L’individu pourrait aussi insulter RTE, pourvoyeur de statistiques « mensongères », mais les conséquences pourraient être désagréables.
Luis, Vous interprétez mes propos comme des insultes, rien n’est moins faux : c’est clairement mon sentiment : vous êtes bel et bien un menteur qui truquez les données pour le bien d’une cause qui m’échappe. RTE relate des échanges qui ne nous sont pas destinés mais à des voisins auxquels nous louons nos lignes électriques La France a un solde commercial exportateur vers l’Allemagne de 600 millions d’euros, point final. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est les Douanes qui le disent. Vous relayez des échanges au frontières pour une électricité qui ne nous est pas destinée et que l’Allemagne ne nous facture pas. Vous les attribuez comme notre dépendance électrique, alors que vous savez que ce n’est pas le cas. Puisque vous le savez, depuis le temps qu’on vous le répète, mais vous persistez. Vous êtes donc un menteur, et ce n’est pas une insulte, c’est un état de fait (et tout le monde peut aller vérifier), point final.
L’incroyable divergence n’est pas incroyable, elle résulte du fait que vous ne parlez pas de la même chose. La France permet à l’Allemagne d’exporter son électricité vers nos voisins. Voici un exemple de courbe que vous pouvez tracer (là c’est pour 2010): Les point en bas à droite sont les points où l’on est en même temps importateur d’Allemagne et exportateur pour l’ensemble des interconnexions. RTE les enregistrent comme un import, mais ces points ne concernent pas notre solde commercial, nous ne faisons que louer nos lignes pour permettre à l’Allemagne de trouver un exutoire à son électricité. C’est un point important : la France peut devenir une plaque tournant de permutation de l’électricité intermittente, et on peut potentiellement capter des taxes juteuses à cette occasion. Sincèrement, Ambiel, excusez ma lassitude de devoir répéter toutes ces choses. Votre collègue Luis est en partie responsable car c’est la troisième fois qu’on lui explique, mais c’est peut-être la dixième qu’on l’explique à d’autres. C’est vraiment fatiguant. Sur ce, je vais me coucher. Bonne nuit.
J’ajoute que les points où nous consommons l’électricité allemande sont les points en bas à gauche : vous noterez qu’ils sont plutôt rares sur l’année. Et c’est bien pour cela que nos importations d’Allemagne sont faibles (plus faibles que le quadrant en haut à droite où nous exportons nettement vers l’Allemagne). L’électricité est une chance pour notre pays. Navré que vous passiez votre temps avec vos consorts à la salir.
~ Lorsque des marchandises (y compris le gaz et l’électricité) sont échangées entre une entreprise située en France (peu importe sa nationalité) et une entreprise située à l’étranger, les douanes ne comptabilisent pas ces échanges avec le pays d’origine ou de destination, mais avec le pays se trouvant à la frontière d’entrée en France ou de sortie depuis la France. Douanes : changements de méthodologie. « 2005 – Modification dans la comptabilisation de certains flux de gaz naturel à l’état gazeux et d’énergie électrique : à l’importation, c’est le pays de provenance et non celui d’origine qui est repris, et, à l’exportation, c’est le pays limitrophe de destination et non celui de destination finale. » C’est exactement ce qui a été expliqué avec le chocolat suisse (pays d’origine) entrant en France depuis l’Allemagne (pays de provenance). L’électricité qui, pour les douanes, va en Allemagne (pays limitrophe de destination) n’a pas nécessairement l’Allemagne pour destination finale. C’est souvent la Suisse qui importe beaucoup de France la nuit, à bas prix, pour remplir ses barrages de STEP, car les lignes directes d’export de France vers la Suisse sont insuffisantes. Avant de citer des statistiques, il faut connaître exactement la définition des rubriques concernées.
Les chiffres que j’utilise de la Douane française sont les derniers sortis et donc bel et bien concernés par la modification méthodologique de 2005. Si j’en crois votre démarche (mais je peux me tromper), les échanges relatés par les Douanes françaises ne concerneraient qu’exclusivement les échanges physiques entre le France et ses voisins. Il y a 2 gros problèmes. On va se baser sur 2011, qui permet d’avoir les données complètes RTE / Douanes Françaises. 1/ Selon RTE les « importations contractuelles » françaises depuis l’Allemagne s’élèvent à 8.4 TWh. Or pour les Douanes, en 2011, les importations d’électricité depuis l’Allemagne ne s’élèvent qu’à 0.1 TWh. Dans l’hypothèse (qui est la votre) que les Douanes ne traduisent que les échanges physiques (le chocolat), cela signifierait que l’électricité passe par ailleurs : Belgique ou Suisse. Or d’après les Douanes, les importations depuis ces deux pays en 2011 sont de 2 + 2 = 4 TWh. A supposer que l’intégralité de l’électricité exportée vers la France par la Belgique et la Suisse provienne de l’Allemagne, il manquerait plus de 4 TWh de flux physiques, sur 8 TWh (50%). 2/ Lorsque vous tracez la courbe de ci-dessus (source RTE, mais 2010), chaque point représente une heure de l’année, et montre, de façon simultanée, qu’en échanges contractuels nous sommes importateurs net d’Allemagne ET exportateurs nets sur l’ensemble des interconnexions. Comme le réseau ne stocke pas d’électricité et est à chacun de ces points à l’équilibre (sinon crash du réseau), il est clair que ce qui est soutiré à l’Allemagne est délivré ailleurs. 1/ + 2/ Nous importons massivement d’Allemagne pour alimenter nos voisins (et c’est la situation normale plus qu’inhabituelle) et ces imports destinés à d’autres utilisateurs que nous ne sont pas retracés par les Douanes. Il n’y a donc pas que le chocolat Suisse. Il y a aussi un gain net en termes de balance commerciale de la France vis-à-vis de l’Allemagne sur ces échanges, et nous n’avons pas le luxe de faire la fine bouche. >> »L’électricité qui, pour les douanes, va en Allemagne (pays limitrophe de destination) n’a pas nécessairement l’Allemagne pour destination finale. / C’est souvent la Suisse qui importe beaucoup de France la nuit, à bas prix, pour remplir ses barrages de STEP, car les lignes directes d’export de France vers la Suisse sont insuffisantes. » Je connaissais ce point et j’avais cherché des données détaillées (heures par heures) sur l’interconnexion Allemagne/Suisse pour le caractériser. Si vous l’avez, je suis preneur. Le fait est que l’interconnexion vers la Suisse est quasiment saturée en permanence dans la direction France->Suisse. Néanmoins, les « exportations contractuelles » de la France vers la Suisse sont de ~27 TWh en 2011. Les « exportations de la Douane » sont de ~12 TWh, il manquerait donc 15 TWh. A supposer que l’intégralité de l’électricité résiduelle vendue à la Suisse passe par l’Allemagne, Sur les 20 TWh « exportés selon la Douane » vers l’Allemagne, il resterait tout de même, 5 TWh que nous exportons vers l’Allemagne d’après la Douane. Le fait est que votre remarque est à deux sens : le solde contractuel de la Suisse et de l’Allemagne sur 2011 est à l’équilibre, pour des échanges montant pour chacune des parties à 47 TWh ! En résumé, et ce sont les points qui sont importants, * la situation est loin d’être aussi simple et tranchée que veulent bien le prétendre les écologistes sur « la france est déficitaire vis-à-vis de l’électricité », qui est mensonge par omission. * En 2011, notre solde global est positif à hauteur de 55 TWh (selon RTE échanges contractuels, échanges physiques et selon les Douanes : tout le monde est d’accord) ce qui nous rapporte ~2 milliards d’€ par an. Notre système électrique, notre réseau et notre position géographique sont des atouts inestimables dans l’Europe électrique qui s’annonce. Il m’est totalement incompréhensible que vous Luis, et vos amis, ne soyez pas réjouis de ce fait : la France a et utilise un atout !
Je m’imagine un exemple qui pourrait l’expliquer, si des gens compétents peuvent confirmer/infirmer Supposons que Edison veuille vendre de l’électricité en Italie à partir d’une production allemande, Supposons que ce soit EDF, la maison-mère en France, qui fasse l’acte d’achat. Le flux contractuel sera alors France-Allemagne mais le flux physique sera Allemagne-X-Italie (X étant Suisse ou Autriche). Est-ce que cela signifie que la France y perde ? Non, EDF recevra une part du bénéfice fait par Edison par la revente d’une électricité pas chère (par exemple solaire à midi en hiver, quand tout le PV allemand produit en même temps*) dans un lieu où elle peut l’être. (cela ne veut pas dire que l’Allemagne y gagne puisque cela signifiera que c’est le consommateur allemand qui finance le bénéfice Edison/EDF). Par ailleurs les stats ENTSO-E sont intéressantes, on y constate que : * l’interconnection Suisse-Allemagne est à l’équilibre « contractuellement » en 2011 * physiquement, la Suisse exporte moins qu’elle importe
Il semblerait que les stats ENTO-E soient cohérentes avec les stats des Douanes. Les Douanes révèlent donc les flux physiques : importations physiques directes depuis l’Allemagne ~ 0.1 TWh en 2011. En dénitive, mon expression « nous louons les lignes » est abusives, mais l’expression que « nous dealons l’électricité allemande » reste vraie : nous l’achetons à l’Allemagne pour la revendre ailleurs, mais cette électricité passe par la Suisse. Nous ne dépendons donc pas de l’électricité allemande, mais nous tirons bénéfice de sa production d’où : diminution du solde contractuel mais solde physique très positif. Il n’est guère envisageable de présenter tout cela sous un jour pessimiste 🙂 Comme il est certain que l’on ne fasse pas ca pour des raisons altruistes, nous en tirons des bénéfices en tirant profit de l’électricité lignite/ENR allemande pas chère (en termes de prix, mais par ailleurs très coûteuse pour la population allemande via les obligations d’achat). La conclusion reste donc valable : avec le développement de l’éolien dans le Nord et du solaire dans le Sud, la France peut jouer un rôle très fructueux… sans pour autant devoir en installer nous-mêmes 🙂 Et cela ne change pas la conclusion unanime : la génération électrique en France a généré en 2011 55 TWh d’exportations valorisées à ~2 milliards d’€, ce qui n’est pas de trop dans notre situation. Une bonne nouvelle !
Une question 1/ L’UE est relativement tatillone sur les subventions qui donnent un « avantage compétitif » vis-à-vis du commerce extérieur. Au point qu’il semblerait compliqué que l’état finance directement une filière nationale d’éolien terrestre ou de PV, de façon à ce que nos impôts servent au moins à financer des emplois nationaux. 2/ Par ailleurs, la capacité ENR de l’Allemagne est financée par des obligations d’achats. Cela permet aux propriétaires de ces capacités ENR de vendre à prix très bas sur les marchés internationaux, car, quels que soient les prix de vente, ils sont financés par des obligations d’achat garanties par la loi. Prenons un cas simple : * un jour sans vent mais à midi, la Suisse veut importer 1 GWh. * EDF propose 50 €/MWh. * EnBW peut proposer 49 €/MWh car, quoi qu’il arrive, il est obligé par la loi d’acheter la production PV aux producteurs au prix du tarif d’achat fixé par la loi. (si EnBW refuse la production, EnBW doit tout de même payer le prix du tarif d’achat de la production effacée) * Résultat, EnBW remporte le marché, EDF perd le marché. Bien sûr, si EDF profite d’une production marginale de son parc nucléaire (i.e. le coût de l’électricité = prix du combustible nucléaire, disons 5 €/MWh) pour répondre à l’offre, ce sera toujours plus rentable à EnBW de vendre son électricité PV à 4,9 €/MWh que payer la production perdue avec 0 €/MWh de recettes. Autrement dit, le système allemand est un cas flagrant de subvention rendant la concurrence totalement tronquée, et permettant de gonfler son solde électrique (au prix de souffrances pour sa population). 3/ D’où ma question : « est-il possible de poursuivre l’Allemagne pour entrave à la concurrence ? »
Ci-dessous deux figures : 1/ par RTE, le bilan des échanges contractuels aux frontières en 2011. 2/ par ENTSO-E, le bilan des échanges physiques aux frontières en 2011. ==> Figure 1 : On voit que nous avons « importé contractuellement » depuis l’Allemagne ~8 TWh. ==> Figure 2 : On voit qu’il est impossible que nous ayons « importé physiquement » ces 8 TWh d’Allemagne étant donné que, même sous l’hypothèse que l’intégralité de nos interconnexions ont fait transiter exclusivement l’électricité allemande mais pas par l’interconnexion France-Allemagne, on ne retrouve pas ces 8 TWh. Il est donc clair que nous avons acheté et revendu de l’électricité allemande qui ne nous était pas destinée, et que ces ventes sont probablement très proches des 8 TWh. Afficher le solde des échanges contractuels pour déterminer le degré de dépendance est donc bel et bien partial et mensonger. Et en chapeau de tout cela, avec un solde global positif de 55 TWh, cela n’empêche pas non plus l’électricité française d’être performante à l’export. Une bonne performance !
L’image ENTSOE est grande et difficile à afficher sans risque de faire exploser la mise en page d’Enerzine. L’image complète se trouve en page 15 du « Statistical Handbook 2011 » sur le site suivant :
J’ai assez peu de doutes sur la capacité de l’Allemagne à augmenter ses exportations d’électricité ( globales, je ne parle pas que vers la France) qui sont si je lis bien d’environ 6TWh/an (solde imports/exports) dans les 3 années qui viennent, Après, on verra, il y a de la fermeture de nucléaire prévue fin 2015. Ceci pour deux raisons: -les renouvelables et notamment le solaire, qui ont parfois tendance à « déborder » un peu, notamment en milieu de journée en été et les WE ventés (si c’est un WE d’été venté, c’est double bonus). – une dizaine de centrales charbon toutes neuves qui vont être mises en service dans la periode. Ce qui n’a rien à voir avec le « sauvetage de la France » en cas de coup de froid, ça c’est à apprécier au cas par cas.
Vous nous dites à propos de l’EPR: « L’EPR de Flamanville n’est pas le bon moyen pour fournir de l’énergie à un prix adapté. » Telle est l’explication donnée par Anthony Parsons, directeur commercial d’Enel France, pour justifier le retrait de son entreprise du réacteur nucléaire en construction. Le responsable d’Enel s’exprimait ce mercredi 5 décembre à l’occasion du colloque Smart Energies for Factories. c’est un écolo barbu qui pue illuminé lui aussi? Je ne sais pas s’il est barbu, mais essayons d’être pragmatique: – Enel souhaitait faire du nucléaire en Itaile. Ils ont renoncé suite au referendum ayant suivi Fukushima, dont acte, ils n’onst plus vraiment de raison de continuer. – Par ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais entre l’engagement d’Enel (vers 2007) et maintenant, il y a eu la loi Nome. L’ARENH à 42€/MWh, c’est comme ERAM, « il faudrait être fou pour dépenser plus ». Qu’il soit barbu ou non, il se gave sans aucun risque….
D’où ma question : « est-il possible de poursuivre l’Allemagne pour entrave à la concurrence ? Je ne sait pas, mais a priori, une plainte anti-dumping à l’OMC me parait tout a fait recevable. Il faudrait poser la question à Araucan chez Skyfall, l’Europe, il connait bien.
Un raisonnement vaseux a longuement été développé pour nous faire croire, avec les statistiques douanières, que le solde des importations et exportations d’électricité entre la France et l’Allemagne serait en faveur de la France (exception faite de 6 mois en 2011). La Belgique ferait encore mieux avec le gaz naturel, ce que montre la rubrique correspondante des douanes pour le gaz naturel gazeux. Celui-ci arrive par pipeline, à la différence du gaz naturel liquéfié (GNL). On voit alors, avec de telles l’élucubrations (pas celles d’Antoine), que la Belgique serait un très grand producteur de gaz naturel exportant pour 9,10 milliards d’euros vers la France en 2011 (rien dans l’autre sens). L’Allemagne exporterait sans doute tout le gaz naturel qu’elle produit vers la France, 2,10 Md€ en 2011 (rien dans l’autre sens) pour acheter du gaz russe, norvégien et hollandais. Pourtant, la Belgique n’est pas un producteur de gaz naturel. Le gaz naturel qui, pour les douanes, vient de Belgique (pays de provenance), vient en réalité des Pays-Bas et de Norvège (pays d’origine). Bien que producteur de gaz naturel, l’Allemagne consomme sa propre production et ce qui passe d’Allemagne (pays de provenance) vers la France vient en fait de Russie et de Norvège (pays d’origine). Les douanes raisonnent de la même manière pour l’électricité et pour le gaz naturel gazeux (pour le GNL, le pays de provenance est aussi celui d’origine, y compris pour Trinité et Tobago). Maintenant, difficile de dire que la maison mère d’on ne sait qui achète du gaz « belge » pour le revendre dans un autre pays.
Bon alors les 8 Twh d’électricité allemande que la France a consommé, par où sont-ils passés ?
Comme c’est bientôt Noël, je me sens en veine de mettre ici quelques actualisations et infographies sur ces histoires de soldes contractuels et physique et toussa. (comme il n’est pas possible de prévisualiser, je m’excuse d’avance auprès d’Enerzine si je mets un peu de bordel dans la mise en page) Donc : * où l’on voit que l’on peut être en même temps exportateur net et importateur net, et tout dépend de quoi l’on parle. * que sur l’ensemble de l’interconnexion Allemagne / Belgique / Suisse / Italie, soldes contractuels et physiques correspondent et qu’ils sont à notre avantage * et que ceux qui dépendent de qui ne sont pas forcément ceux qu’on croit (et que l’on nous serine).
Bravo si c’est le cas! Bien sûr, il y a du trading . Si comme en France on est « long » en production, on vend à l’avance et on couvre au fur et à mesure ces engagements de long ou moyen terme par des engagements de plus court terme. Pour illustrer, on va vendre à long terme sur la Suisse, on va ajuster à moyen puis court terme en achetant à l’Allemagne (par exemple), mais les electrons ne vont bien sûr pas faire le tour!
Oui, c’est du home made… et sans obligation d’achat 🙂
Si en plus c’est gratuit…. Le lien sur la page est à garder précieusement, car comme je pense que vous n’avez pas l’ancienneté de certains sur Enerzine, vous verrez que c’est un des maronniers favoris… D’ailleurs, il a fait très froid aujourd’hui, et la France a été à certaines heures importatrice de quelques centaines de MW! C’est gravissime!