Relancer l’économie avec de l’hydrogène ?

Dans le contexte actuel de crise économique, les constructeurs automobiles sollicitent des aides publiques pour sauvegarder leur industrie. Selon Jeremy Rifkin, la crise constitue à ce titre une formidable occasion d’effectuer pour abandonner "l’industrie du moteur à combustion interne" au profit de l’industrie des véhicules électriques à hydrogène. Cette transition nécessiterait de nouvelles infrastructures et les investissements correspondants devraient générer plusieurs millions d’emplois dits verts.

Jeremy Rifkin conclut dans Courrier International que "si les gouvernements n’interviennent pas tout de suite avec une grande détermination pour accélérer la réalisation de ces nouvelles infrastructures, les dépenses publiques visant à soutenir un modèle industriel obsolète vont puiser dans des ressources financières déjà fragiles. Nous risquons alors de nous priver des moyens de réaliser les changements fondamentaux nécessaires".

La technologie de la pile combustible se développe d’ores et déjà, aussi bien dans les secteurs de l’automobile (Renault, Daimler…), de l’aérien (Boeing…), que de la micro-électronique. La France va par exemple accorder une aide de 68 millions d’euros à Air Liquide dans le cadre du programme H2E, axé sur le développement de la filière hydrogène énergie. Peut-être le gouvernement soutiendra-t-il également, via son récent Fonds stratégique d’investissement, Uniross. Cette entreprise française, leader européen des piles et batteries rechargeables, rencontre actuellement des difficultés à combler ses besoins en trésorerie. La disparition d’entreprises comme Uniross, caractérisées par leur savoir faire stratégique en matières d’énergies alternatives au pétrole, serait particulièrement préoccupante dans ce contexte de crise à la fois économique et écologique.

[ Archive ] – Cet article a été écrit par MaelleT

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