Réseau gazier : RWE cède à la pression de Bruxelles

Après la décision d’E.ON se se séparer de ses lignes à haute tension, le groupe allemand RWE a accepté de se défaire de son réseau gazier, et met ainsi un terme à la menace d’une procédure européenne.

Visé par une enquête de la Commission pour entente dans le secteur gazier, RWE a pris la décision de vendre dans les deux ans son réseau de transport de gaz dans l’ouest de l’Allemagne à un opérateur indépendant .

La Commission européenne a immédiatement annoncé l’abandon de son enquête antitrust.

Après avoir lancé une enquête générale sur le secteur énergétique, la Commission a mené plusieurs enquêtes antitrust auprès des entreprises de production d’énergie.

Elle a notamment ouvert une enquête à l’encontre de RWE, et plus particulièrement de l’opérateur du système de transport du gaz de RWE, pour un éventuel comportement anticoncurrentiel dans le secteur du gaz. Bruxelles soupçonnait RWE d’ "utiliser le contrôle dont elle jouissait sur son réseau de transport d’énergie dans l’ouest de l’Allemagne pour verrouiller les marchés de fourniture d’énergie et user ainsi de sa position dominante sur les marchés du transport et de la fourniture de gaz dans la région."

Pour la Commission, les nouveaux entrants sur le marché voyaient ainsi "leur capacité à acquérir de nouveaux clients […] limitée par un accès insuffisant aux réseaux, même si leurs offres sont compétitives."

Se félicitant de la décision du groupe, la Commission estime qu’elle apporterait un "changement structurel dans le secteur gazier allemand et faciliterait la concurrence au profit des consommateurs de gaz privés et industriels".

Dans un communiqué, elle rappelle que d’autres enquêtes sont en cours, qui visent notamment GDF et ENI.

            

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