Réseaux mobiles : des économies d’énergie potentielles de 2 Mds $

La GSMA** a annoncé récemment une mise à jour de son rapport historique de 2009, intitulé « Manifeste vert du secteur des communications mobiles », soulignant l’impact positif des initiatives prises par les opérateurs dans le domaine de la gestion des émissions de carbone et de la consommation d’énergie.

L’analyse de 34 réseaux mobiles à travers le monde (1) montrerait ainsi que, malgré la forte hausse des connexions mobiles et du trafic, la consommation d’énergie totale des réseaux n’a que légèrement augmenté entre 2009 et 2010. Elle montrerait également que la consommation d’énergie totale a diminué d’environ 20 % par unité de trafic et de 5 % par connexion au cours de la même période, ce qui démontrerait que le secteur progresse dans la réalisation de son objectif de réduction de 40 % de ses émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) par connexion à l’horizon 2020.

« Il s’agit de la toute première estimation mondiale détaillée de la consommation d’énergie et des émissions d’équivalent carbone (eq CO2) des réseaux mobiles. Il ressort de cette évaluation que l’industrie mobile progresse dans la réduction de ses émissions et de ses coûts énergétiques, ainsi que de ceux d’autres secteurs », a déclaré Gabriel Solomon, responsable de la politique règlementaire de la GSMA. « Le secteur des communications mobiles peut permettre de réaliser des économies grâce à une large gamme d’applications intelligentes et peut contribuer à réduire les émissions totales dans une mesure égale à au moins quatre ou cinq fois sa propre empreinte carbone. »

Réseaux mobiles : des économies d'énergie potentielles de 2 Mds $

Le rapport s’appuie sur les données et analyses issues de l’application du service Mobile Energy Efficiency Benchmarking (MEE) de la GSMA pour calculer à la fois les coûts énergétiques et émissions de CO2 résultant de la consommation électrique et diesel des réseaux mobiles (2) à travers le monde. L’analyse MEE Benchmarking montre que si tous les réseaux consommant plus d’énergie que la moyenne étaient améliorés et leur consommation ainsi ramenée à la moyenne du secteur, la réduction potentielle des coûts de l’énergie pour les opérateurs de communication mobile pourrait atteindre 1 milliard de dollars par an aux prix de 2010. Si la consommation d’énergie de ces réseaux était ramenée au niveau du quartile supérieur, l’économie pourrait être de plus de 2 milliards de dollars par an.

Réseaux mobiles : des économies d'énergie potentielles de 2 Mds $

Les appareils électroniques grand public et dispositifs destinés à permettre la communication entre machines (M2M) commencent à relier toutes choses entre elles, des voitures aux services de santé en passant par des villes entières, ce qui aura un impact positif sur de nombreux secteurs. Toujours d’après ce rapport, le secteur des communications mobiles permet de réduire sensiblement les émissions de GES et les coûts de l’énergie dans un grand nombre de domaines, et les économies réalisées pourraient être encore plus grandes.

Quelque 26 millions de connexions M2M dans le monde (3) auraient donc la capacité de réduire les émissions de GES d’environ 3 millions de tonnes (mt) d’eq CO2 par an.

À l’échelle régionale :

► Les États-Unis et le Canada sont à eux seuls à l’origine de 50 % des connexions mobiles M2M et de 38 % des réductions d’émissions de GES ;

► La région Asie-Pacifique représente 23 % des connexions M2M et 30 % des réductions d’émissions ;

► L’Europe occidentale représente 17 % des connexions M2M et 23 % des réductions d’émissions de GES.

Le rapport souligne que les connexions mobiles mondiales de machine à machine associées aux réseaux intelligents, compteurs intelligents et à la gestion de parcs, devraient connaître un essor significatif, de l’ordre de 30 à 40 % par an, pour atteindre, à l’échelle mondiale, quelque 100 millions de connexions M2M (4) à l’horizon 2015. Cette avancée devrait permettre de diminuer les émissions de GES de 18 mt d’eq CO2, soit l’équivalent du retrait de la circulation de 4 millions de voitures (5) ;

Le réseau mobile aurait le potentiel de contribuer à des réductions d’émissions encore plus grandes, de l’ordre d’au moins 900 mt d’eq CO2 en 2020, soit 1,7 % des émissions mondiales de GES prévues en 2020 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son scénario de « maintien du statu quo » (6) ;

En 2020, les réductions d’émissions proviendront de l’utilisation de 3,5 milliards de connexions mobiles M2M (7) et d’applications mobiles de dématérialisation, grâce auxquelles les voyages, produits et processus seront remplacés par des variantes virtuelles.


** La GSMA représente les intérêts des opérateurs du secteur des communications mobiles dans le monde, couvre plus de 220 pays, regroupe près de 800 opérateurs mobiles et plus de 200 sociétés travaillant dans le secteur.

(1) 16 réseaux implantés dans les pays développés et 18 dans les pays émergents.
(2) Un réseau mobile est défini comme couvrant un réseau d’accès radio plus les éléments mobiles du réseau central. L’énergie consommée par les systèmes informatiques (y compris les centres de données) et les unités de calcul est exclue car elle est bien moindre et difficile à analyser.
(3) Source : Machina Research.
(4) Sources : Analyse de la GSMA fondée sur les prévisions du Yankee Group et de Machina Research.
(5) Sur la base d’émissions annuelles par voiture de 4 tonnes d’eq CO2.
(6) L’IEA publie des prévisions bisannuelles des émissions mondiales de CO2 depuis la demande de conseil formulée en 2005 par le G8.
(7) Source : Analyse de la GSMA constituant une extrapolation du rapport de Vodafone « Carbon Connections ».

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