Sécurité énergétique : convention franco/belge-Suez

L’Etat français, l’Etat belge et GDF Suez ont signé mercredi une convention tripartite qui vise à assurer la continuité et la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France et de la Belgique.

Le Premier ministre, François Fillon, le Premier ministre belge, Herman Van Rompuy et le Président directeur général du groupe GDF Suez, Gérard Mestrallet, ont signé le 24 novembre 2009 une convention tripartite liant le groupe énergétique avec les Etats français et belge relative à la continuité et la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France d’une part et de la Belgique d’autre part.

Dans le prolongement de la fusion entre Gaz de France et Suez, cette convention vise à organiser un échange d’informations régulier et une concertation formalisée entre les trois parties sur les décisions du groupe susceptibles d’affecter la continuité et la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France ou de la Belgique.

Le Gouvernement français s’est félicité de cette convention qui devrait "permettre de mieux prendre en compte les intérêts stratégiques des deux Etats dans le domaine sensible de l’approvisionnement énergétique".

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marcob12

Nous allons tous pouvoir enfin dormir tranquilles… Sérieusement, en quoi la Belgique peut-elle nous aider à assurer notre demande de combustibles fossiles (> 100 Mt/an) dans la durée et à un prix qui ne corresponde pas à une saignée (style mi-2008 pour le pétrole) ? La France et l’Europe ferait mieux de mettre les bouchées doubles (quitte à amputer des budgets non-prioritaire, militaire par ex) pour éviter qu’après avoir stimulé le secteur financier on stimule les producteurs de pétrole et autres combustibles. Tout indique que des prix voisins ou supérieurs à 150$/baril attendent la “sortie de crise” pour réapparaître et que l’unique façon d’éviter (ou de modérer)  cette grande saignée à échéance de quelques années est de réformer profondément la manière dont nous consommons, produisons et gaspillons les énergies. Isolation du parc immobilier, électrification des transports à marche forcée, mise en valeur des sources locales d’énergie (en premier lieu le potentiel éolien off-shore et on-shore qui dépasse de très loin nos besoins prévisibles en électricité à toute échéance), stockage de l’énergie. L’autonomie énergétique devrait être à l’Europe des années 2010/2020 ce que fut le débarquement sur la Lune pour l’Amérique des années 60. Peu importe le coût de ces projets puisqu’ils visent une réduction drastique de nos dépenses énergétiques sur des décennies et qu’il est plus profitable d’arroser des entreprises et salariés européens que de faire un don massif à l’OPEP sur des décennies. Notre sécurité énergétique (et même notre avenir tout court) passe par là plus que par un partenariat énergétique franco-belge. Nous sommes le dos au mur à attendre le prochain “OPEC stimulus package” armés de mesurettes. C’est le moment ou jamais de voir grand. Plus grand qu’un partenariat franco-belge.