Seuls 30% des français ont réalisé des travaux d’efficacité énergétique

Alors que 69% des Français* souhaitent réduire les consommations d’énergie en France en renonçant à une partie de leur confort, seuls 30% ont déjà réalisé des travaux d’efficacité énergétique.

A l’occasion des 3èmes Assises Electricité & Habitat organisées le 7 octobre par Promotelec, l’association a dévoilé les résultats de son baromètre « Habitats, habitants & modes de vie » réalisé par le Credoc.

Pendant les Trente Glorieuses, la notion de confort était fortement associée au progrès et aux biens de consommation. Aujourd’hui, le confort individuel, le bien-être, semble s’élargir à la sphère collective dans un souci de préservation des ressources. La définition faite par les particuliers demeure en fait étroitement liée au parcours de vie : "sécurité domestique, consommation énergétique, surface habitable, confort thermique, visuel ou acoustique…"

Avec 58% de particuliers propriétaires occupants en France sur un nombre total de logements occupés en résidence principale et 56% d’entre eux résidant dans un logement d’avant 1975, le confort dans l’habitat constitue un élément clé en réponse à de nouveaux enjeux économiques et sociétaux : économie d’énergie, maintien à domicile, sécurité domestique…

Le confort des propriétaires occupants dans leur habitat

L’amélioration du confort est un processus progressif au cours du cycle de vie : "ce sont les jeunes actifs qui sont les plus mobilisés à l’amélioration de leurs conditions de logement. Malgré 72% des propriétaires estimant avoir un logement plus confortable qu’il y a 10 ans, 38% aimeraient améliorer leur confort, contre 62% aujourd’hui très satisfaits."

Concernant le niveau d’équipement, celui des propriétaires est supérieur à la moyenne dans tous les registres d’équipement de la maison. Aujourd’hui, la téléphonie mobile et Internet sont quasi généralisés chez les propriétaires, mieux équipés que les locataires (+7%) : "Ces deux équipements sont des vecteurs importants d’applications pour le développement des solutions domotique. Bien qu’une majorité de propriétaires soit d’ores et déjà équipée de diverses solutions d’automatisation (86%), celles-ci ne sont pas perçues comme relevant de la domotique : programmation du chauffage (53% des propriétaires déjà équipés), détection de présence ou d’anomalies (34% déjà équipés), éclairage extérieur, etc."

Les solutions d’automatisation jugées les plus importantes sont celles qui répondent au besoin de sécurité. En premier lieu, les détecteurs de présence ou d’anomalies (fuites, départ de feu…) sont jugés utiles pour les personnes vulnérables, à 49% concernant les enfants et à 52% pour les personnes âgées. Viennent s’ajouter la sécurité thermique (régulation du chauffage et de la climatisation jugées importantes à 37%) pour les personnes âgées, la régulation du chauffage et le blocage des accès extérieurs et des fenêtres (39%) pour les enfants.

Entre souhaits d’amélioration, intentions d’investissements et actions

Parmi les 38% des ménages qui souhaiteraient améliorer leur confort :

– 18% souhaitent adapter leur logement actuel (principalement ceux ayant une surface habitable supérieure à 100 m²) : travaux d’amélioration thermique pour 36% d’entre eux (isolation, système de chauffage, climatisation…), gros travaux pour 31% (ravalement, dépendance, assainissement…) et travaux de décoration pour 30% ;

– et 20% désirent déménager (pour ceux ayant une petite surface d’habitation, notamment en habitat collectif).

En matière d’intention d’investissements, 1/3 des propriétaires occupants projettent d’investir dans les années à venir pour améliorer leur confort, en phase avec l’enjeu de sobriété énergétique : ils souhaitent en effet investir en premier lieu dans l’optimisation de la consommation énergétique (20%) et l’amélioration du confort thermique (18%) – chauffage, isolation, climatisation – suivis de l’amélioration du cadre extérieur (13%) et du renforcement de la sécurité dans le logement (12%).

Toutefois, les propriétaires ayant déjà amélioré leur confort ont investi en priorité dans le niveau d’équipement en appareils multimédia (81%) et en gros appareillages domestiques (63%).

Focus Energie

Renoncer à une partie de son confort pour la réduction des consommations énergétiques en France serait acceptée par 69% des propriétaires. Les actions prioritairement retenues pour cette diminution vont d’abord aux bons comportements, les écogestes (51% le font déjà, 38% souhaiteraient le faire), avant de faire des investissements matériels (système de chauffage plus performant, automatisation des équipements…). En réalité, 50% des propriétaires s’imposent des restrictions sur le budget global du ménage (loisirs à 61%, vacances à 36%, habillement et alimentation à 29%, carburant à 20%) mais peu sur le chauffage (chiffre : 14%).

Le logement de demain

Adapter son logement tout au long du cycle de vie est une préoccupation qui commence avec l’arrivée des enfants et peut se prolonger par la prise en charge de personnes âgées. 46% des propriétaires seraient ainsi prêts à adapter leur logement pour y accueillir des parents âgés, et jusqu’à 69% parmi les moins de 40 ans, plus conscients de la nécessité d’adapter le logement aux personnes vulnérables, les jeunes enfants en premier lieu.

Près de la moitié des propriétaires (47%) – notamment les jeunes ménages, et ceux qui habitent des grandes maisons récentes – partage l’idée que l’avenir est à la maison automatisée qui s’adapte à la demande et aux besoins de ses occupants et leur garantit un haut degré de confort.

L’urbanisme durable représenté par l’éco-quartier est quant à lui encore peu développé : si 21% seulement connaissent une réalisation de ce type, 31% seraient intéressés à emménager dans un écoquartier. Les jeunes générations (moins de 40 ans), et plus particulièrement les urbains et ceux qui habitent déjà un logement récent, sont les plus attirés ce type d’urbanisme.

Les profils de propriétaires occupants

Les « moteurs des solutions durables » (29%) : ils croient à la maison automatisée (83%), sont très intéressés par les innovations pour le confort (66%), par les éco-quartiers (65% prêts à y déménager), sont très concernés par le réchauffement climatique (86%) et souhaitent que les Français réduisent leur consommation énergétique de façon importante (67%). La moitié est désireuse d’investir pour améliorer le confort (50%), plus souvent en transformant leur logement. Ce sont les plus nombreux à désirer investir dans la domotique (30%).

Les « satisfaits » (22%) : Ils ont tous amélioré leur niveau de confort (92%). Ils pensent que l’avenir est à la maison automatisée (58%), mais ne sont que 16% à désirer investir dans la domotique. Pour eux, les Français doivent réduire un peu, ou à certains moments, leurs consommations d’énergie (68%), et une part importante ne veut pas renoncer à une partie de leur confort (43%). Ils ne sont pas attirés par éco-quartiers (75%).

Les « passifs » (40%) : moyennement intéressés par les innovations dans la maison (61%), moyennement concernés par le réchauffement climatique (48%), ils ne sont pas du tout disposés à investir dans la domotique (90%) et ne veulent pas changer l’état de leur logement (68%). Pourtant une majorité souhaite que les Français réduisent leur consommation de façon importante (52%).

Les « propriétaires âgés réticents » (9%) : habitant plutôt des logements anciens, ils se sentent peu concernés par les innovations (66%) et par les éco-quartiers (84%). Ils ne souhaitent pas investir dans le confort du logement (86%), et ne sont pas du tout disposés à se tourner vers la domotique (97%). Pour eux, les Français doivent réduire un peu ou à certains moments, leurs consommations d’énergie (91%), et la majorité ne veut pas renoncer à une partie de son confort (56%). Ils ne veulent pas changer l’état de leur logement (75%).

* Français propriétaires occupants, soit 58% des résidences principales

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etehiver

Danx mon cas, vieille maison, j’ai isolé le toit (pas cher et très rentable), bloqué les courants d’air excessifs, une régulation thermique à 20°C ( hyper rentables ), mais après, la durèe d’amortissement du prix d’investissement avec les économies, dépasse vite les 20 à 80 ans, car souvent l’économie est faible (doubles vitrages, changer la chaudière) ou le prix énorme (isolation extérieure qui divise par 2 ou 3 les pertes thermiques si bien faite en annulant les ponts thermiques). De plus, mes dépenses de chauffage sont environ le quart de mes dépenses totales de maison (taxes foncières et habitation , plus chauffage) ce qui fait que même avec un chauffage gratis ( possible dans mon cas en brulant tous les végétaux jetés par moi et mes voisns aux environs !!! au prix de l’exercice de les ramasser et de les faire sécher en été ), je n’économiserais que 1/4 de mes dépenses de maison !!! Ce n’est guère motivant !!! Un poele qui brule automatiquement tous les végétaux broyés du jardin et pas que des granulés fort chers, n’existe pas du tout et pourtant est réalisable !!! Résultat, tout le monde balance les végétaux de jardin ( haies, bois, feuilles, etc..) au lieu de les bruler !!! Il faudrait vendre des poeles brulant toutes sortes de broyats de végétaux en plus des granulés, et pas seulement des chaudières lourdes à plus de 20000€ !!! Sinon, la solution du futur est celle de http://www.dlsc.ca en Français http://www.dlsc.ca/DLSC_Brochure_f.pdf qui ne dépense plus rien en chauffage en gardant sous terre la chaleur solaire de l’été pour se chauffer l’hiver avec plus aucune pollution ni dépense, ceci gratis à perpétuité. Mais en France tous l’ignorent, même les écologistes !!!

etehiver

Danx mon cas, vieille maison, j’ai isolé le toit (pas cher et très rentable), bloqué les courants d’air excessifs, une régulation thermique à 20°C ( hyper rentables ), mais après, la durèe d’amortissement du prix d’investissement avec les économies, dépasse vite les 20 à 80 ans, car souvent l’économie est faible (doubles vitrages, changer la chaudière) ou le prix énorme (isolation extérieure qui divise par 2 ou 3 les pertes thermiques si bien faite en annulant les ponts thermiques). De plus, mes dépenses de chauffage sont environ le quart de mes dépenses totales de maison (taxes foncières et habitation , plus chauffage) ce qui fait que même avec un chauffage gratis ( possible dans mon cas en brulant tous les végétaux jetés par moi et mes voisns aux environs !!! au prix de l’exercice de les ramasser et de les faire sécher en été ), je n’économiserais que 1/4 de mes dépenses de maison !!! Ce n’est guère motivant !!! Un poele qui brule automatiquement tous les végétaux broyés du jardin et pas que des granulés fort chers, n’existe pas du tout et pourtant est réalisable !!! Résultat, tout le monde balance les végétaux de jardin ( haies, bois, feuilles, etc..) au lieu de les bruler !!! Il faudrait vendre des poeles brulant toutes sortes de broyats de végétaux en plus des granulés, et pas seulement des chaudières lourdes à plus de 20000€ !!! Sinon, la solution du futur est celle de http://www.dlsc.ca en Français http://www.dlsc.ca/DLSC_Brochure_f.pdf qui ne dépense plus rien en chauffage en gardant sous terre la chaleur solaire de l’été pour se chauffer l’hiver avec plus aucune pollution ni dépense, ceci gratis à perpétuité. Mais en France tous l’ignorent, même les écologistes !!!