Siemens développe un réacteur de gazéification charbon

Siemens Energy et E.ON étudient, dans le cadre d’un accord de partenariat, différents modèles de production d’énergie électrique à partir du charbon en utilisant les dernières technologies en matière de turbines à gaz et de captage du CO2.

Cette collaboration a pour objectif d’évaluer les différents concepts, du point de vue de l’exploitant de la centrale et du constructeur. A ce titre, le service de développement « Siemens Fuel Gasification Technology », à Freiberg, a développé le réacteur de gazéification SFG-500.

La technologie de captage du CO2 en précombustion repose sur la transformation du charbon en gaz combustible. Ce gaz de synthèse peut être utilisé pour produire de l’électricité grâce à des turbines à gaz spécialement conçues pour des centrales à gazéification de charbon intégrée à un cycle combiné (IGCC – Integrated Gasification Combined Cycle) ou des centrales à gazéification à cycle combiné (GCC – Gasification Combined Cycle). Par ailleurs, il est possible de transformer le gaz de synthèse, par un processus de méthanation, en gaz naturel synthétique (Synthetic Natural Gas, SNG).

Ce processus présente l’avantage de pouvoir utiliser le SNG dans des centrales classiques, nouvelles ou existantes, à cycle combiné (CCGT) équipées de la nouvelle turbine à gaz SGT5-8000H sans y apporter de modifications.

Cette technologie fonctionne sur le principe de la gazéification du charbon dans un réacteur de gazéification développé par « Siemens Fuel Gasification Technologies ». Le dioxyde de carbone peut être séparé du gaz de synthèse grâce à un procédé physique de séparation offrant un taux de captage élevé. Outre le charbon, d’autres combustibles peuvent être utilisés – biomasse ou résidus de raffinage.

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Guydegif(91)

Cette piste mérite qu’on la regarde de plus près car pourrait bien rendre plus propre et plus acceptable la filière charbon. Très Bien donc vu le volume de charbon brûlé par an. Intérêts particuliers: – captage du CO2 en pré-combustion. Le dioxyde de carbone peut être séparé du gaz de synthèse grâce à un procédé physique de séparation offrant un taux de captage élevé. – pouvoir utiliser le SNG ainsi crée dans des centrales classiques, nouvelles ou existantes, à cycle combiné (CCGT) équipées de la nouvelle turbine à gaz SGT5-8000H sans y apporter de modifications. – Outre le charbon, d’autres combustibles peuvent être utilisés – biomasse ou résidus de raffinage. Petit clin d’oeil: Siemens FGT basé à Freiberg (N-E de l’Allemagne) où est basé également Choren, autre pionnier, dans le domaine valorisation de la biomasse issue du bois à pousse rapide ou déchets forestiers en BtL (biomasse to liquid, biodiesel en l’occurence!), BtL mis dans les réservoirs des Audi R10 et R15 aux 24 Hrs du Mans 2008 et 2009 !! A+ Salutations Guydegif(91)

Guydegif(91)

Dan1 je réagirais comme vous au peu de réaction qu’ont incité les 2 milliards de tonnes de charbon 2005 en Chine de l’autre article… Celui-ci, bien que présentant un intérêt indéniable par sa piste décrite, n’a suscité que peu voire pas de réaction….Y avait que moi ! pas 2, pas 3, 1 seule! Les pisse-vinaigre vont sans doute rétorquer que la piste Siemens FGT va coûter de l’argent…certes, ça ne va pas être gratos, mais mourir par GES ça coûte aussi la vie…donc, faut choisir ! Tous les Enerzinois alertes sont endormis ou en vacances? …ou les 2? Good morning ! Welcome back ! pour ceux qui vont se réveiller !…peut-être… A+ Salutations Guydegif(91)

Dan1

Peu de réactions en effet sur ce réacteur de la part de nos “réacteurs Enerzinois”. L’explication est peut être en partie là : Enerzine possède un lectorat composé pour moitié de professionnels dont j’imagine que l’essentiel des préocupations est de promouvoir leur secteur d’activité et défendre leur intérêt immédiat (grosso modo la croissance de l’entreprise ou simplement sa survie). On voit d’ailleurs très bien les rafales de commentaires et le nombre de lecteur par article qu’entraîne le photovoltaïque par exemple. Dans cette optique, il y a évidemment moins d’entrain à deviser sur l’intérêt général et le long terme. Si vous ajoutez à cela une équipe d’antinucléaires chevronnnés et très réactifs, des pronucléaires (et aussi des “pas anti”), des pro et antiéoliens… vous avez un panel des “réacteurs” habituels. Le vrai problème c’est pour les pro et anticharbons, là “c’est la Bérézina”. Il va falloir lancer une campagne de recrutement d’animateur ! Et puis Enerzine à mis du temps à créer la rubrique “charbon” qui à l’origine n’existait pas et dont les articles étaient pudiquement classés dans la rubrique “bois”. Ca ne faisait pas très sérieux pour le magazine de l’énergie vis à vis de “KING COAL”.

Guydegif(91)

En marge de cet article décrivant une piste prometteuse se posent 2 questions non abordées : 1) Qu’en est-il des autres gaz nocifs typiquement présents avec le charbon, notamment le SO2?…Est-ce aussi pris en compte, séparé, capté? La Chine est, mais ce n’est pas le seul, est le plus important émetteur de dioxyde de soufre (SO2) au monde, principale cause des pluies acides, qui touchent maintenant 30% du territoire chinois. La combustion du charbon est à l’origine de 75 à 80 % de ses émissions, dont la moitié provient des centrales thermiques. 2) Quel est le calendrier de développement de cette solution ”plus propre” étudiée par Siemens FGT / E.ON, pour le pilote?, pour la version industrielle? Il serait intéressant d’en savoir un peu plus pour ce calendrier qui devrait viser du ASAP ! A+ Salutations Guydegif(91)

christian

Que dire sans verser dans l’anti-germanisme primaire ? J’aime l’Allemagne, mais il me faut admettre que je ne la reconnais plus. Plein de facteurs expliquent les politiques actuelles, à commencer par le rejet que nous avons nous même exprimé. Pas étonnant qu’ils regardent ailleurs, et fassent cavalier seul, avec leurs moyens et leurs richesses…